Patina de courgette : flan à la courgette selon Apicius

DSCN3132

Parmi les autres mets incontournables de l’époque gallo-romaine, on retrouve la patina. Apicius en parle comme d’un plat salé ou sucré (à la poire la plupart du temps), cuisiné au four dans un récipient en terre cuite. Un fois de plus, impossible d’échapper au miel et au garum (équivalent de la sauce nuoc-mam).

L’équipe de Tout Art Faire

Fidèle à ce que nous avons pu déguster lors de la conférence sur Le vin romain et la cuisine d’Apicius animée par Aurore Saint-André, de l’Asso Tout Art Faire, j’ai reproduit la patina de courgettes. Seule variante, j’ai râpé la courgette plutôt que de la couper en morceaux.

Cette recette toute simple s’apparente beaucoup à un flan de légumes. Il pourra servir d’accompagnement à une viande.

Pour 2 personnes :

Ingrédients :

  • 300g de courgettes
  • 2 oeufs
  • 4 cl de vin doux (j’ai pris du Ratafia champenois)
  • 1 cas de miel
  • 1 cac de sauce nuoc-mam
  • 2 pincées de cumin
  • poivre
  • huile d’olive
  1. Préchauffez votre four à 200°C et huilez légèrement une cocotte ou un plat en terre.
  2. Râpez la courgette.
  3. Dans une poêle faites cuire à feu fort la courgette avec le vin, le miel, la sauce nuoc-mam, le cumin et le poivre.
  4. Poursuivrez la cuisson, jusqu’à ce que la courgette ait rendu toute son eau. Laissez tiédir.
  5. Battez les oeufs et mélangez les ensuite à la courgette râpée.
  6. Versez ce mélange dans la cocotte.
  7. Enfournez pour 20 min environ. La surface doit être bien colorée (cela va gonfler un peu dans le four puis retomber).
  8. Servez froid.

Petite info complémentaire :

Je vous conseille vivement de suivre la page Facebook de l’asso Tout Art Faire, afin de vous tenir au courant de leurs évènements. La programmation est très variée et regorge de conférences, visites, balades à vélo, expositions, afterwork patrimoine, concerts et ateliers tous plus enrichissants les uns que les autres. Qui plus est, tout est animé par des intervenants qualifiés et experts dans leur domaine.

Tiramisu pêche-mûre au chèvre frais

J’ai une grande nouvelle à vous annoncer ! J’inaugure aujourd’hui officiellement mon partenariat avec la fromagerie Jean d’Alos ! Après des mois à assister à leur célèbre Nuit des Fromages (un dégustation bi-mensuelle de 10 fromages dans leur cave d’affinage dans le centre ville de Bordeaux), j’ai enfin osé leur proposer de nouer un partenariat avec moi. Après une petite rencontre avec Clarence Grosdidier, le dirigeant de la maison, totalement passionné par son activité, c’est chose faite !

Je vous proposerai donc chaque mois des recettes autour d’un fromage fourni par Jean d’Alos. Ce seront des fromages en accord avec la saison. J’essaierais de varier les recettes : entre plats, dessert, apéritif et pourquoi pas de coller aux fêtes de l’année.
A l’honneur ce mois-ci : le fromage de chèvre frais, idéal lors de la saison chaude ! J’ai travaillé avec le Perle de Rose, petit fromage de 180g, contenant 14% de matière grasse et vendu 4,52€ à l’unité

Pour commencer, une recette totalement inclassable ! Est ce une entrée? un dessert? Du sucré? du salé? Moi-même je n’en sais rien ! Toujours est-il que c’est frais et léger, mais aussi fruité.
Il s’agit d’un tiramisu fait à partir de fromage de chèvre frais (assoupli par de la crème fraîche, à la place du mascarpone) assaisonné d’une légère touche de poivre et de basilic. Les traditionnels boudoirs sont remplacés par des biscuits à la cuillère parfumés à la mûre et de la nectarine jaune vient apporter des notes juteuses et acidulées !

Pour 2 personnes :

Pour les biscuits :

  • 1 œuf
  • 20g de sucre
  • 25g de farine
  • 1 cac de liqueur de mûre
  • 1 pointe de colorant violet
  • sucre glace

Pour le tiramisu :

  • 50g de fromage de chèvre frais
  • 30g de crème fraiche épaisse
  • 50g de crème liquide ENTIERE
  • 1 jaune d’oeuf
  • 10g de sucre
  • 1/4 cac de basilic surgelé
  • 1/4 cac de poivre 5 baies

Pour le dressage :

  • 1 nectarine jaune bien mûre
  • 2 mûres
  • 2 feuilles de basilic
  1. Préparez les biscuits : préchauffez le four à 180°C.
  2. Fouettez le jaune avec la moitié du sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez la liqueur de mûres, le colorant violet et la farine tamisée.
  3. Montez le blanc en neige et ajoutez le sucre restant quand ils sont fermes.
  4. Incorporez délicatement les blancs en neige aux jaunes à l’aide d’une spatule.
  5. Sur une feuille de papier sulfurisé, formez 6 disques de pâte, assez épais, du diamètre de vos verrines à l’aide d’une poche à douille.
  6. Saupoudrez de sucre glace et enfournez pour 12 à 15 min.
  7. Laissez refroidir totalement.
  8. Préparez le mélange à tiramisu : placez la crème liquide 5 min au congélateur dans un récipient à bords hauts.
  9. Fouettez le jaune avec le sucre, le basilic et le poivre jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
  10. Ajoutez le fromage de chèvre frais et la crème fraîche épaisse. Fouettez bien jusqu’à obtenir un mélange homogène.
  11. Montez la crème liquide en chantilly et incorporez la à la spatule au mélange précédent.
  12. Dressage : pelez la nectarine et coupez la en petits morceaux.
  13. Placez un biscuit au fond de chaque verrine. Recouvrez d’un peu de tiramisu.
  14. Déposez une belle couche de morceaux de pêche et déposez un nouveau biscuit par dessus. Enfin recouvrez de tiramisu. Réservez au réfrigérateur au moins 3h avant de servir.
  15. Service : déposez un morceau de biscuit sur le dessus avec une mûre et une feuille de basilic. Servez bien frais en guise d’entrée ou de dessert selon votre humeur.

Poulet sauce piquante (Poulet du Général Tao)

Le général auquel on attribue cette recette porte plein de noms différent : Tao, Tso, Zuo, Tso … mais il s’agit toujours de poulet frit dans de la pâte à beignet, puis cuit dans une sauce pimentée épaisse. On aurait tendance à penser qu’il s’agit d’une recette chinoise. Mais en réalité ce plat n’existe pas en Chine. C’est plutôt un mets « à la chinoise » que l’on retrouve particulièrement en Amérique du Nord.

C’est très rapide à préparer : 10 à 15 min max. Le plus long, c’est vraiment la cuisson du riz pour l’accompagner ! J’ai beaucoup aimé ce goût chaud mais qui ne vous brûle pas la langue pendant des heures non plus. La sauce est vraiment géniale. Le poulet est resté bien tendre dans sa croûte de pâte à frire gorgée de sauce !

Pour 2 personnes :

Pour le poulet :

  • 300g de poulet
  • 1 oeuf
  • 2 cas de maïzena
  • 1 cas de sauce soja salée
  • 1 cas de vin jaune (ou vinaigre de riz)
  • huile de friture
  • 2 cac de sésame (pour le service, facultatif)

Pour la sauce :

  • 5cl d’eau 
  • 2 cas de vinaigre de riz
  • 1 cas de sauce soja salée
  • 1 cas de sauce soja sucrée 
  • 1 cas de concentré de tomate
  • 1 cac de maïzena
  • 1 cac d’huile de sésame
  • 10g de gingembre frais (morceau de la taille d’un pouce)
  • 1 à 2 cac d’ail semoule (selon votre tolérance)
  • 1 à 2 cac de piment concassé (selon votre tolérance)
  • 1 oignon nouveau
  1. Préparez le poulet : coupez le poulet en gros dés.
  2. Dans un tupperware, battez l’oeuf avec les autres ingrédients.
  3. Ajoutez les morceaux de poulet, mélangez bien. Refermez la boîte et laissez reposer au moins 1/2 journée au réfrigérateur.
  4. Préparez la sauce : mélangez tous les ingrédients en bleu ensemble.
  5. Séparez le vert du blanc sur l’oignon nouveau. Ciselez la tige verte et gardez-la pour le service. Emincez finement la partie blanche.
  6. Pelez le gingembre et hachez le (ou émincez le très finement).
  7. Cuisson : faites chauffer l’huile de friture dans une poêle.
  8. Remuez une dernière fois les morceaux de poulet dans la pâte à beignet avant de les plonger dans l’huile. Retirez les quand ils sont dorés.
  9. Dans une autre poêle faites revenir le gingembre avec l’ail, l’oignon et le piment dans l’huile de sésame.
  10. Ajoutez ensuite la mélange pour la sauce et remuez régulièrement. La sauce va épaissir très vite.
  11. Dès qu’elle commence à épaissir, ajoutez les morceaux de poulet frits. Mélangez bien pour bien les enrober de sauce.
  12. Servez saupoudré de sésame et de ciboule (la tige verte de l’oignon), dès que la sauce est assez épaisse à votre goût (elle doit être vraiment nappante) avec un riz blanc.

Risotto automnal aux poires, filet mignon et palet bourguignon parfumé au pain d’épices

Avec ce temps morose et pluvieux, j’ai plus envie de plats d’hiver consistants et riches, qui apportent du réconfort. Alors dans la continuité de la recette pour le Trophée Julien Chopin, j’ai mitonné un risotto bien crémeux avec du filet mignon et des poires où j’ai remplacé le traditionnel vin blanc par le ratafia champenois que j’avais reçu.

Le rendu sucré-salé est vraiment très chaud et gratifiant. Le palet bourguignon apporte une touche finale bien crémeuse. Les notes fruitées de la poire se marient à merveille avec la profondeur du ratafia. C’est un résultat doux et élaboré. Cela reste tout de même plutôt une recette pour l’automne.

Je soumets mon risotto au concours A vos recettes ! (du traiteur.mondevis.com.).

Pour 2 personnes :

Ingrédients :

  • 70g de riz arborio
  • 20 à 25 cl de bouillon de volaille
  • 5cl de ratafia champenois
  • 75g de filet mignon
  • 50g de poire bien ferme (conférence par exemple)
  • 10g d’échalote ou d’oignon rouge
  • 30g de palet bourguignon (1/4)
  • 1/8 cac d’épices Pain d’épices
  • 1 cac d’huile d’olive
  • 4 ou 5 noix de cajou
  1. Emincez l’échalote.
  2. Détaillez le filet mignon et la poire pelée en dés.
  3. Dans une poêle moyenne, faites revenir les morceaux de viande dans 1/2 cac d’huile d’olive, jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés. Retirez les.
  4. Ajoutez le reste d’huile et faites revenir l’échalote avec les dés de poires. Saupoudez avec les épices pour pain d’épices et mélangez bien.
  5. Quand l’échalote est translucide, ajoutez le riz et mélangez bien pour l’enrober de gras.
  6. Mouillez avec le ratafia et passez à feu doux.
  7. Quand il est totalement absorbé, ajoutez la viande et 2 cas de bouillon.
  8. Quand le liquide s’est évaporé ajoutez 2 cas de bouillon et attendez que le riz l’ai encore quasiment absorbé avant d’en rajouter. Et ainsi de suite jusqu’à épuisement du bouillon. Remuez à mi parcours pour que les grains de riez du dessus se retrouve en dessous et baignent à leur tour plus dans le bouillon.
  9. Quand vous avez épuisé le bouillon, ajoutez le fromage coupés en morceaux. Mélangez bien et servez aussitôt avec des noix de cajou concassée pour le croquant.

Filet mignon, sauce yakitori au Ratafia champenois

J’ai élaboré cette recette dans le cadre du Trophée Julien Chopin. Il fallait mettre en valeur dans une recette salée leur ratafia champenois. J’avais choisi leur ratafia Meunier, connu pour son intensité olfactive ainsi que sa richesse et la complexité de son goût. On lui trouve des arômes de fruits secs, de coing, de cacao et d’épices chaudes comme la cannelle.

Je voulais une recette avec des composants qui fassent écho aux arômes chauds de cette liqueur. J’avais en tête du caramel, des noix, de fève tonka et de la vanille. Je voulais une sauce sirupeuse, gourmande, qui nappe et enrobe une viande tendre au goût relativement neutre. J’ai donc opté pour du filet mignon (de veau). C’est un alcool qui reflète l’ampleur du terroir français, alors j’ai cherché un produit qui puisse représenté cela. Quoi de mieux qu’on fromage ?! Mon choix s’est porté vers un palet de bourgogne. Un petit fromage à la croûte lavée, plutôt fondant avec un caractère présent mais pas trop fort qui saurait se marier avec ma viande blanche. J’ai choisi les asperges principalement pour leur couleur et aussi le croquant qu’elles pourraient apporter au plat.

Voici donc une recette atypique, tout en contrastes. Elle mêle à la fois : sucré et salé, chaud et froid, mais aussi croquant et fondant, textures ferme et molle… Un mariage riche en saveurs chaudes, épicées. C’est un plat qui va choyer vos papilles, en les emballant d’un baume de douceur, de délicatesse et de finesse.

Cette recette nécessite pas mal de travail en amont. En effet, vous pouvez réaliser les gnocchis à l’avance et les congeler une fois façonnés. De même, il faut penser à préparer la glace et ne pas oublier de la sortir 5 min avant de l’utiliser. Bref, il faut aussi un bon timing au moment de la préparation pour que le plat arrive chaud dans son ensemble.

Pour 2 personnes :

Pour la viande :

  • 4 tranches de filet mignon (veau ou porc) de 1,5 à 2 cm d’épaisseur
  • 8 cas de ratafia
  • 2 cas de mirin
  • 2 cas de sucre
  • 1 cas de sauce nem (aillée)
  • 1 cas d’huile

Pour le reste :

  1. Pour la viande : mélangez tous les ingrédients de la sauce « yakitori ».
  2. Dans une poêle, faites dorer les médaillons à feu vif sur leurs deux faces.
  3. Quand la viande est bien dorée, passez à feu moyen et versez al sauce sur la viande.
  4. Laissez la sauce épaissir en pensant à retourner les médaillons de temps en temps.
  5. Retirez du feu quand la sauce commence à être sirupeuse et à caraméliser légèrement (15 min environ).
  6. Pour les gnocchis : en même temps que vous entamez la cuisson de la viande avec la sauce, plongez les gnocchis dans un grand volume d’eau bouillante.
  7. Egouttez les dès qu’ils remontent à la surface.
  8. Faites les revenir dans une poêle avec al graisse de canard jusqu’à ce qu’ils soient agréablement dorés.
  9. Pour les asperges : ébouillantez les asperges 1 min dans une casserole d’eau agrémentée d’1cac de bicarbonate de soude, avant de les plongez dans un grand volume d’eau glacée.
  10. Coupez les asperges pour ne garder que les têtes. A l’aide d’une mandoline, découpez quelques lamelles dans les queues.
  11. Dressage : Placez 2 médaillons de veau par assiette, disposez les têtes d’asperge, quelques bandelettes de queue d’asperges et les gnocchis.
  12. Déposez une quenelle de glace au centre de l’assiette, nappez la viande de sauce, avec un trait en prime sur la glace.
  13. Parsemez de noix de cajou concassées et de fleurs violettes pour la décoration.

Petite info complémentaire :

J’ai eu la désagréable surprise de voir mon filet mignon réduire comme peau de chagrin à la cuisson. Les tranches que j’avais débitées de 2 cm de d’épaisseur on réduite de moitié… Pensez y …

Elvis cookie

Encore des cookies particulièrement indécents mais aussi surprenant (pour nous). C’est une association qui peut choquer au premier coup d’oeil mais pourtant elle est absolument parfaite. La banane apporte le sucré et le moelleux qui va bien avec le beurre de cacahuète tandis que le bacon ajoute une touche croustillante et divinement salée qui sublime le goût du beurre de cacahuète. Cela repose exactement sur le même principe que les Elvis pancakes. Qui plus est c’est une bonne recette pour ne pas perdre des bananes déjà à l’agonie. La peau de la mienne commençait à moisir… Je les aurais bien vu un poil plus sucrés (peut être 20g de plus), mais mes amis m’ont dit que c’était bien comme cela…

Pour 12 cookies :

Ingrédients :

  • 150g de farine
  • 100g de sucre (50 muscovado + 50 blanc)
  • 100g de beurre de cacahuète
  • 50g de beurre mou
  • 1 banane bien mûre (60g environ)
  • 1 cac de levure chimique
  • 1 cac d’arôme de vanille
  • 100g de bacon (7 tranches)
  1. Préchauffez votre four à 180°C.
  2. Faites griller le bacon sous le grill du four.
  3. Laissez les tranches refroidir puis écrasez les en petites miettes entre vos doigts.
  4. Mélangez les beurres entre eux jusqu’à obtenir une pâte homogène.
  5. Ajoutez ensuite les sucres puis l’oeuf et la vanille.
  6. Enfin, ajoutez la farine additionnée de la levure et incorporez les pépites de bacon.
  7. Façonnez 12 petites boules de 40g de pâte à cookies que vous disposez sur une feuille de papier sulfurisé en les espaçant.
  8. Ecrasez ensuite chaque boule à l’aide des dents d’une fourchette, plongée dans du sucre pour former un quadrillage sur le dessus du cookie.
  9. Enfournez pour 10-12 min. Le cookie doit être gonflé et commencer à craqueler. Selon votre goût, laissez les plus ou moins longtemps (texture fondante ou très  friable/croquante).

Makrout salé figue et chèvre [four]

Une variante très originale des traditionnels gâteaux maghrébins, de quoi se dépayser pendant la période du Ramadan. Ces petites bouchées en forme de losange sont composées d’une pâte à la semoule de blé fine fourrée de pâte de dattes. Chaque gâteau est frit puis trempé dans du miel. Il s’agit de gâteaux de fêtes.

Ca faisait un moment, que je voulais tenter de faire des makrout après en avoir goûté à mon labo (les traditionnels, bien gras et sucrés). J’ai craqué lorsque j’ai vu le rayon saisonnier de mon supermarché garni d’immenses sacs de semoule et de montagnes de pains de pâte de dattes, de figues et d’abricots. Fidèle à moi même, je n’ai pas voulu reprendre la recette de Soulef d’Amour de Cuisine telle qu’elle et j’ai choisi d’apporter mon grain de sel en proposant une version salée pour l’apéro !

C’est bien connu, les figues font très bon ménage avec le fromage de chèvre. Alors j’ai utilisé du Bonde de Gâtine (croûte centrée), que j’ai découvert lors de la Nuit des Fromages de fin Mai chez Jean d’Alos. Lors de cette soirée, nous avions aussi pu déguster deux autres fromages de chèvre : le renommé Chabichou et le plus anonyme Bi-caillou.

Pour une douzaine :

Pour la pâte :

  • 150g de semoule fine
  • 50g de beurre clarifié
  • 25g d’eau
  • 10g d’eau de fleur d’oranger
  • 1/4 cac de sel
  • 1/8 cac de ras-el-hanout

Pour la farce :

  • 30g de pâte de figues
  • 30g de fromage de chèvre (Bonde de Gâtine)
  • 10g de fromage de chèvre frais
  1. Préparez la pâte : mélangez la semoule avec le sel et le ras-el-hanout.
  2. Versez le beurre fondu par dessus et mélangez bien avec vos doigts pour que l’intégralité de la semoule soit « mouillée » et puisse absorber le gras de manière homogène.
  3. Couvrez et laisser reposer 1h.
  4. Mouillez avec l’eau mélangée à la fleur d’oranger. Travaillez du bout des doigts sans pétrir jusqu’à former une boule compact (au besoin ajoutez un peu d’eau).
  5. Emballez la boule dans un sachet congélation et laissez reposer 15 min.
  6. Préparez la farce : mixez ensemble tous les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte souple.
  7. Préchauffez le four à 180°C.
  8. Façonnage : formez un boudin avec la pâte à la semoule.
  9. A l’aide de vos doigts, faites une rigole au centre du boudin, sur toute sa longueur.
  10. Roulez la farce en un boudin de la longueur de la rigole et glissez dedans.
  11. Refermez le boudin de pâte semoule sur la farce en remontant les bords de la pâte sur la farce.
  12. Roulez le boudin scellé doucement sur votre plan de travail pour l’allonger, jusqu’à obtenir un boudin de 2cm de diamètre.
  13. Utilisez un moule à empreinte sur le boudin pour l’aplatir tout doucement et imprimer le motif des makroud.
  14. Découpez ce long rectangle en losanges.
  15. Déposez les serrés les uns contre les autres (sinon la pâte de figue va brûler) sur une feuille de papier sulfurisé.
  16. Enfournez pour 30 min. Les makrout doivent être joliment dorés.
  17. Servez avec du miel liquide, de la salade et pourquoi pas des feuilles de menthe !

Petite info complémentaire :

Je n’avais pas de moule à makrout, alors j’ai utilisé une règle d’écolier pour aplatir mon boudin de pâte, puis j’ai découpé des losanges à l’aide d’un tranchoir. Je me suis amusée à faire les dessins avec le dos de la lame de mon couteau.

Camembert au four : fraise, lardon et rhubarbe

Ca vous fait peur comme mélange, n’est ce pas ? Et pourtant le tout est vraiment très sympa. Les allumettes de bacon apportent une touche de sel, la fraise du sucré qui adoucit l’acidité de la rhubarbe, avec le crémeux du camembert, c’est une alliance qui gagne !

J’ai préparé une compotée de fraises avec les lardons et de l’oignon, que j’ai glissé au milieu du camembert. Je trouvais sympa l’idée d’enfermer mon fromage dans un panier de rhubarbe. Mais j’ai du faire face à quelques déconvenues :

  1. mes fraises de mauvaises qualité (j’avais pris des Gariguettes françaises exprès… j’aurais mieux fait de rester sur mes bonnes vieilles fraises d’Espagne…) sont parties en eau au moment du compotage et elles étaient franchement fadasses…
  2. la rhubarbe a dégorgé beaucoup d’eau pendant la cuisson au four et je me suis retrouvée avec une soupe de camembert
  3. j’ai du lutter avec le laçage à la rhubarbe pour le couper avant d’enfin pouvoir accéder au graal du fromage fondu.

J’en ai conclu qu’une compotée lardon-fraise-rhubabre au coeur du camembert serait plus pratique. Je vous propose donc une mise en oeuvre différente de mes photos mais toutes les saveurs seront là !

Pour 2 personnes :

Ingrédients :

  • 1 camembert (250g)
  • 50g de fraises
  • 1 cas de maïzena
  • 1 tige de rhubarbe
  • 1 cas de miel
  • 50g d’allumettes de bacon
  • 1/4 d’oignon
  • 1 branche de thym
  1. Préparation de la compotée sucrée-salée : coupez les fraises en petits dés. saupoudrez les avec la maïzena et mélangez doucement pour les enrober.
  2. Pelez la rhubarbe, enlevez bien les fils et coupez la en tronçons. Mélangez la avec le miel puis laissez reposer 30min. Cela va dégorger.
  3. Emincez finement l’oignon.
  4. Dans une poêle, faites revenir les allumettes de bacon avec l’oignon à feu doux 5 min environ.
  5. Ajoutez la rhubarbe avec son jus et faites cuire une quinzaine de minutes en mélangeant de temps en temps.
  6. Quand la rhubarbe commence à se déliter, ajoutez les fraises et la branche de thym effeuillée.
  7. Poursuivez la cuisson 5 min, toujours à découvert. Vous devez obtenir une compote épaisse. Laissez la tiédir.
  8. Préparation du camembert : préchauffez votre four à 180°C.
  9. Sortez le camembert de son emballage, placez le sur une feuille de papier cuisson.
  10. Coupez le en deux et garnissez le avec cette compote sucrée-salée.
  11. Refermez le camembert et mettez le avec son papier cuisson dans sa boite (sans le couvercle)
  12. Faites cuire dans le four chaud pendant 15 à 20 minutes.
  13. Savourez coulant à la sortie du four, avec du pain grillé et saupoudré de brisures de noisettes si cela vous fait envie.

Yakitori au poulet (brochette japonaise)

Voici des brochettes de poulet cuisinées selon les célèbres yakitori japonais ! C’est tout bête à préparer et particulièrement savoureux ! La viande est dorée et brillante d’une sauce sirupeuse légèrement caramélisée. Certes, c’est un peu gras et sucré sur les bords mais c’est  tellement addictif et divin ! Pas de marinade, la viande prend en goût lors de la cuisson.

Vous pouvez adapter cette recette à toute sorte de viande : boeuf, boulette de porc, canard … et même à du poisson : du saumon ou du thon plus particulièrement.

Ce fut un peu le coup de foudre avec les yakitori lors de mon resto japonais entre collègues. On les sert en général avec du riz, mais elles iront très bien avec le wok asiatique de légumes que je vous ai mitonné récemment.

Pour 2 personnes :

Pour les brochettes :

  • 200 à 250g de filet de poulet
  • 1 cac d’huile

Pour la sauce :

  • 2 cas de sauce soja sucrée
  • 2 cas de sauce nuoc mam
  • 3 cas de mirin ou saké
  • 1 cas de sucre

  1. Mélangez tous les ingrédients de la sauce.
  2. Coupez le poulet en dés et plantez les sur des piques à brochettes (j’ai fait 6 brochettes de 3 morceaux).
  3. Faites chauffez l’huile dans une poêle à feu modéré voire vif.
  4. Dorez les brochettes sur toutes leurs faces en couvrant la viande d’un couvercle.
  5. Mouillez avec la sauce et laissez réduire à découvert à feu moyen. Retournez les brochets de temps en temps pour que toutes les faces s’imprègnent bien de la sauce. La sauce de devenir sirupeuse. Comptez 10 à 15 min.
  6. Servez bien chaud et nappé de sauce avec du riz ou des légumes sautés.

Petite info complémentaire :

Normalement, il n’y a pas de sauce nuoc mam dans la sauce yakitori. Je l’ai rajouté pour renforcer le côté salé car j’ai de la sauce soja sucrée chez moi. Si vous voulez la version plus traditionnelle, mettez 4 cas de sauce soja salée classique avec 2 cas de sucre.

Ils ont testé :

Yoann, un fidèle lecteur ;-), en mode bento