Khachapuri à la chouchouka

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C’est un croisement un peu bâtard entre la culture géorgienne et la cuisine méditerranéenne que je vous propose aujourd’hui. Il existe plusieurs noms dans la culture maghrébine pour désigner cette poêlée de poivrons à la tomate et à l’oignon et à laquelle on ajoute de l’oeuf : chouchouka, chakchouka, shakshuka… Ici je l’ai préparé avec la sauce douce Sakari fournie par mon partenaire Signé Aquitaine

En ce qui concerne les khachapuri, il en existe plusieurs formes, comme je vous en ai déjà parlé dans cet article. Mais de manière générale, il s’agit d’une sorte de pizza copieusement garnie de fromage, servie avec un oeuf coulant et du beurre en train de fondre…

J’ai trouvé que ces deux recettes se prêtaient très bien au mélange et ma foi, on peut dire que j’avais raison ! Je me suis régalée, même si j’avais choisi de ne pas mettre de fromage (pour une fois ^^).

Pour 3 personnes :

Pour la pâte :

  • 260g de farine
  • 180g de lait
  • 30g de beurre
  • 1 cac de sel
  • 5g de levure fraiche de boulangerie

Pour la chouchouka :

  • 3 petits poivrons (les 3 couleurs)
  • 100g de tomate pelée au jus
  • 50g de sauce douce Sakari
  • 1 oignon
  • 1 cac de maïzena
  • 1/2 cac d’huile d’olive
  • 3 oeufs
  1. Préparez la pâte : délayez la levure dans le lait
  2. Ajoutez le beurre, puis le sel mélangée à la farine.
  3. Lancez le programme « pâte » de votre MAP (1h30 = pétrissage + 1ere pousse).
  4. Pendant ce temps, préparez la chachouka : coupez l’oignon en lamelles.
  5. Epépinez les poivrons et coupez les en grandes lamelles.
  6. Dans une grande casserole, faites revenir les oignons dans l’huile d’olive à feu moyen.
  7. Ajoutez ensuite les poivrons. Couvrez et faites cuire 10 min.
  8. Mélange la sauce douce avec le coulis des tomates pelées au jus.
  9. Mouillez le mélange poivron-oignon avec la sauce et ajoutez les tomates. Laissez mijoter encore 5 à 10 min.
  10. Prélevez 2 cas de jus pour y délayez la maïzena.
  11. Remettez dans la casserole et faites épaissir la sauce 5 min. Elle est doit être liée. Laissez tiédir à découvert (sans couvercle).
  12. Préchauffez le four à 230°C.
  13. Façonnage : dégazez la pâte puis divisez la en 3 pâtons.
  14. Etalez chaque pâton en un ovale directement sur le papier sulfurisé de cuisson (sinon grosse galère en prévision).
  15. Déposez une belle quantité de garniture au centre puis roulez les bords sur la garniture et entortillez chaque extrémité de pâte pour former des pointes (comme sur les baguettes).
  16. Enfournez pour 15-20 min.
  17. Creusez un puits dans chaque nid de garniture et déposez y un oeuf.
  18. Enfournez pour encore 5 à 10 min. Le blanc doit être figé mais le jaune encore coulant.
  19. Servez bien chaud avec une salade verte.

Petite info complémentaire :

Pour une bordure plus épaisse, vous pouvez diviser la pâte en 2 portions uniquement. J’ai choisi d’en faire 3 pour avoir un repas du soir raisonnable.

Makrout salé figue et chèvre [four]

Une variante très originale des traditionnels gâteaux maghrébins, de quoi se dépayser pendant la période du Ramadan. Ces petites bouchées en forme de losange sont composées d’une pâte à la semoule de blé fine fourrée de pâte de dattes. Chaque gâteau est frit puis trempé dans du miel. Il s’agit de gâteaux de fêtes.

Ca faisait un moment, que je voulais tenter de faire des makrout après en avoir goûté à mon labo (les traditionnels, bien gras et sucrés). J’ai craqué lorsque j’ai vu le rayon saisonnier de mon supermarché garni d’immenses sacs de semoule et de montagnes de pains de pâte de dattes, de figues et d’abricots. Fidèle à moi même, je n’ai pas voulu reprendre la recette de Soulef d’Amour de Cuisine telle qu’elle et j’ai choisi d’apporter mon grain de sel en proposant une version salée pour l’apéro !

C’est bien connu, les figues font très bon ménage avec le fromage de chèvre. Alors j’ai utilisé du Bonde de Gâtine (croûte centrée), que j’ai découvert lors de la Nuit des Fromages de fin Mai chez Jean d’Alos. Lors de cette soirée, nous avions aussi pu déguster deux autres fromages de chèvre : le renommé Chabichou et le plus anonyme Bi-caillou.

Pour une douzaine :

Pour la pâte :

  • 150g de semoule fine
  • 50g de beurre clarifié
  • 25g d’eau
  • 10g d’eau de fleur d’oranger
  • 1/4 cac de sel
  • 1/8 cac de ras-el-hanout

Pour la farce :

  • 30g de pâte de figues
  • 30g de fromage de chèvre (Bonde de Gâtine)
  • 10g de fromage de chèvre frais
  1. Préparez la pâte : mélangez la semoule avec le sel et le ras-el-hanout.
  2. Versez le beurre fondu par dessus et mélangez bien avec vos doigts pour que l’intégralité de la semoule soit « mouillée » et puisse absorber le gras de manière homogène.
  3. Couvrez et laisser reposer 1h.
  4. Mouillez avec l’eau mélangée à la fleur d’oranger. Travaillez du bout des doigts sans pétrir jusqu’à former une boule compact (au besoin ajoutez un peu d’eau).
  5. Emballez la boule dans un sachet congélation et laissez reposer 15 min.
  6. Préparez la farce : mixez ensemble tous les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte souple.
  7. Préchauffez le four à 180°C.
  8. Façonnage : formez un boudin avec la pâte à la semoule.
  9. A l’aide de vos doigts, faites une rigole au centre du boudin, sur toute sa longueur.
  10. Roulez la farce en un boudin de la longueur de la rigole et glissez dedans.
  11. Refermez le boudin de pâte semoule sur la farce en remontant les bords de la pâte sur la farce.
  12. Roulez le boudin scellé doucement sur votre plan de travail pour l’allonger, jusqu’à obtenir un boudin de 2cm de diamètre.
  13. Utilisez un moule à empreinte sur le boudin pour l’aplatir tout doucement et imprimer le motif des makroud.
  14. Découpez ce long rectangle en losanges.
  15. Déposez les serrés les uns contre les autres (sinon la pâte de figue va brûler) sur une feuille de papier sulfurisé.
  16. Enfournez pour 30 min. Les makrout doivent être joliment dorés.
  17. Servez avec du miel liquide, de la salade et pourquoi pas des feuilles de menthe !

Petite info complémentaire :

Je n’avais pas de moule à makrout, alors j’ai utilisé une règle d’écolier pour aplatir mon boudin de pâte, puis j’ai découpé des losanges à l’aide d’un tranchoir. Je me suis amusée à faire les dessins avec le dos de la lame de mon couteau.

Véritable thé à la menthe

Le thé à la menthe nécessite un cérémonial très particulier pour être réussi et préparé selon la tradition maghrébine. Ce thé très sucré est réalisé à partir de thé vert  et de véritables feuilles de menthe fraîches. Il sera très agréable à la fin d’un repas copieux ou tout simplement pour vous désaltérer par un après-midi bien chaud. En général, on choisit un thé vert Gunpowder (« poudre à canon » en français). Produit en Chine, il se présente roulé en petites perles et possède un caractère astringent...
Au Maroc, offrir du thé à la menthe est une question de savoir-vivre et d’hospitalité. Normalement, on sert 3 thés successifs de plus en plus sucrés. Il parait que les Touaregs disent que le premier est fort comme la vie, le second bon comme l’amour, le dernier doux comme la mort. 

Pour 1 théière ( 4 personnes) :

Ingrédients :

  • 3g de thé vert de Chine Gunpowder (1 cas rase)
  • 1L d’eau de bonne qualité
  • 30g de sucre (5 pierres)
  • 4 tiges de feuilles de menthe fraîche
  1. Portez l’eau jusqu’à frémissement (± 95°C).
  2. Déposez le thé directement dans la théière. Versez par dessus 20cl d’eau frémissante.
  3. Laissez reposez une minute puis faites circuler l’eau dans la théière en faisant des petits mouvements circulaires durant une dizaine de secondes.
  4. Jetez l’eau MAIS pas le thé. Cette étape de lavage permet d’éliminer l’amertume du thé.
  5. Ajoutez le reste d’eau frémissante (80cl) sur le thé. Ajoutez le sucre, puis les branches de menthe.
  6. Laissez infuser 5 min.
  7. Versez le thé dans les tasses en élevant puis abaissant progressivement la théière. Cela va oxygéner l’eau et faire mousser le thé. Ainsi les arômes s’en trouvent développés.

Petite info complémentaire :

Les quantités de sucre et de menthe sont données à titre indicatif. Personnellement, c’est trop sucré pour moi qui n’ait pas l’habitude de sucrer, ni saler mes plats. En revanche, j’ai tendance à doper la quantité de menthe.