Brunch dominical #3 : rösti au parmesan

DSCN1201

Je continue sur l’idée des brunchs à base de pommes de terre en revisitant un classique de la gastronomie Suisse : les rösti !

J’en profite pour participer au défi Passe-Plat entre amis #3 : « Cuisine d’ici ou d’ailleurs : recettes typiques d’une région de France ou d’un autre pays ». Ce défi a été lancé par Corinne du blog Mamou & Co et c’est Severine du blog Maman…ça déborde! qui est la marraine de cette édition ! Me voici donc, avec une recette d’ailleurs et véritable melting pot  : de la Suisse pour les rösti, d’Italie pour le Parmesan, d’Angleterre pour le principe du brunch et de France pour son côté franchouillard, parce que nos défauts ne sont pas que le chauvinisme et l’étroitesse d’esprit mais aussi notre faible pour la bonne chère ! Et oui ! En France, on aime la cuisine généreuse et gourmande ! Ce n’est pas donné à tout le monde de voir sa gastronomie ajoutée au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ! 

Attablez-vous bien, voici donc ce qui vous attend :

  • thé glacé menthe-pêche-melon
  • rösti au parmesan façon bacon & egg
  • verrine de fromage blanc aux pommes caramélisées

Le thé glacé à la pêche est très rafraîchissant. C’est tout simple à réaliser. La veille, mettez à infuser du thé vert à la menthe dans le volume d’eau chaude qui vous convient. Laissez refroidir au réfrigérateur. Le lendemain, mettez un peu de sirop de pêche-melon dans un verre, puis versez le thé vert par dessus. Ajoutez des glaçons pour que cela reste bien frais et déguster. Si vous doutez du génie de l’association de la menthe avec la pêche et le melon, n’hésitez pas à optez pour un simple thé vert plutôt qu’un thé vert menthe pour le réaliser.

Pour la verrine au fromage blanc, je ne suis pas allée chercher très loin. Il suffit de faire caraméliser à feux vif 1 pomme coupée en petits dés en la saupoudrant d’un sachet sucre vanillé et en ajoutant 2 cas d’eau. Les pommes vont être pochée et au fur et à mesure que le liquide va réduire, il va se transformer en caramel. Récupérez les pommes sans le caramel et placez les au fond d’un ramequin. Recouvrez de fromage blanc. Ajoutez un peu de pralin et le reste de caramel liquide.

En ce qui concerne les rösti, l’ajout de parmesan les rend tout à fait irrésistibles. Cela sent le fromage, cela fait des fils, c’est bien doré, c’est fondant… Il existe beaucoup de variantes pour la réalisation des rösti. J’ai commencé par tester avec des pommes de terre crues parce que je n’avais pas envie de m’embêter et j’avais peur que les pommes de terre cuites partent en charpie et ne se râpent pas bien. Au final, j’ai trouvé la cuisson beaucoup plus dure à maîtriser. J’ai donc fait une nouvelle tentative avec mi crues-mi cuites. C’est le résultat que je vous présente et franchement, il m’a convaincue ! Il faut vraiment vous donner la peine de prendre une partie voire la totalité de pommes de terre cuites. C’est plus fondant et cela se tient mieux. Du coup, si vous avez un reste de pommes de terre cuite à l’eau dont vous ne savez pas quoi faire, craquez pour les rösti !
Je n’ai pas de blog de référence pour le Rösti. J’ai vu la première recette sur Les recettes de Pierrette mais je n’étais pas totalement satisfaite. Du coup, j’ai continué mes recherches, et je suis plutôt partie sur celle de Swiss Milk.

Pour 2 personnes :

Ingrédients :

  • ±150g de pommes de terre cuites à l’eau avec la peau (en robe des champs)
  • ±150g de pommes de terre crues
  • 1 cac de graisse de canard (ou beurre, mais la graisse de canard, cela donne un petit goût sympa)
  • 40g de parmesan râpé
  • herbes de provence
  • 4 lamelles de bacon
  • 2 oeufs
  1. Pelez vos pommes de terre cuites et crues. Râpez leur chair avec une râpe à gros trous. Mélangez les dans un saladier avec un peu de poivre (pas de sel, il y aura le parmesan) et un peu d’herbes de Provence.
  2. Faites fondre la graisse de canard dans une poêle à feu moyen. Faites y revenir les pommes de terre pendant 5 min. Remuez de temps en temps à l’aide d’une spatule.
  3. Ajoutez le parmesan et mélangez bien pour le répartir dans les pommes de terre.
  4. Séparez les pommes de terre en deux tas et façonnez deux galettes en tassant avec votre spatule.
  5. Poursuivez la cuisson à peu près 5 min par face. Elles doivent être bien dorées et ne pas accrocher grâce à toute la matière grasse du parmesan.
  6. En parallèle, faire revenir à feu vif dans une autre poêle les lamelles de bacon.
  7. Quand elles sont bien grésillantes et croustillante, retirez les de la poêle.
  8. A la place, baissez le feu, et cuisez y les oeufs au plat. Ne salez pas (ou que le blanc, ça l’aide à cuire).
  9. Déposez un rösti par assiette, surmontez de 2 tranches de bacon puis de l’oeuf. Servez chaud avec de la salade.

Scones pêche et Saint-Félicien, compotée de myrtilles

C’est un mélange qui vous surprendra peut-être et pourtant il est délicieux! A vrai dire, le goût du fromage est assez discret. Vous pouvez d’ailleurs remplacer le Saint-Félicien par du Saint-Marcellin. Ce sont des fromages au lait de vache assez proches. Je vous suggérerais même de tenter avec un fromage de chèvre type Rocamadour pour un goût plus prononcé !

Je n’ai pas réfléchis à un thé pour accompagner ces scones. Mais je pense qu’un thé aux saveurs subtiles et douces serait plus approprié. Rien de très épicé ou de trop fort pour ne pas masquer le goût des scones. Je ne sais pas pourquoi, mais j’aurais bien vu un thé aux fruits rouges (comme le 1,2,3… je m’en vais au bois de Dammann Frères) ou quelque chose type fraise-myrtilles.

Pour 8 scones :

Pour les scones :

  • 330g de farine
  • 60g de saint-félicien
  • 20g de beurre
  • 80g de lait
  • 1 cac de jus de citron
  • 1/8 cac de sel
  • 2 cac de levure chimique
  • 2 cas de cassonade
  • 2 nectarines jaunes bien mûres et juteuses.

Pour la confiture de myrtilles :

  • 100g de myrtilles surgelées
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 1 cas de cassonade
  • 1 cac de maïzena
  • 2 cas d’eau
  1. Coupez les nectarines en petits dés. Congelez les. Essayez de conserver le jus pour dorer la surface des scones.
  2. Préchauffez votre four à 220°C.
  3. Mélangez le lait avec le jus de citron et laissez reposer.
  4. Mélangez la farine avec le sel, le sucre, et la levure chimique.
  5. A la fourchette, mélangez le beurre et le saint-Félicien jusqu’à former une sorte de pommade homogène.
  6. Sablez la farine avec le beurre arrangé.
  7. Ajoutez les morceaux de nectarine.
  8. Puis ajoutez le lait et formez assez rapidement une boule de pâte avec. Elle doit être un peu collante. Au besoin rajoutez un tout petit peu de lait.
  9. Etalez la en forme de cercle (environ 18-20cm de Ø) sur une surface farinée.
  10.  Coupez le cercle en 6 ou 8 parts (selon la taille de scones que vous préférez). Ecartez légèrement chaque part les unes des autres.
  11. Dorez la surface avec du jus de nectarine.
  12. Enfournez pour 12min environ jusqu’à ce que les scones soient bien gonflés et dorés.
  13. Pour la confiture de myrtilles : pendant ce temps, faites chauffez à couvert  dans une petite casserole les myrtilles surgelées avec les sucres et l’eau.
  14. Quand les grains semblent décongelés saupoudrez avec la maïzena.
  15. Poursuivez la cuisson à feu modéré en remuant de temps en temps et en écrasant un peu les myrtilles.
  16. Retirez la casserole du feu lorsque le mélange semble un peu épais et nappe le dos d’une cuillère.
  17. Servez les scones tièdes nappés de cette petite confiture encore chaude elle aussi.

Petite info complémentaire :

Le mélange lait+jus de citron sert à imiter le lait ribot. Mais si vous en avez dans votre réfrigérateur ne vous privez pas de l’utiliser.

Le fait de congeler les morceaux de fruits permet d’éviter qu’ils s’abîment trop lors du pétrissage de la pâte aussi bref soit-il.

Rouleau de printemps poire-fourme d’Ambert-bacon

C’est fruité-salée, croustillant et fondant, léger et savoureux. Je trouvais déjà que les rouleaux melon-jambon cru étaient une réussite mais là, cela dépasse mes espérances ! Je commence à vraiment adorer les rouleaux de printemps ! C’est extrêmement rapide à préparer et frais à déguster. J’ai testé d’autres associations avec ma famille cet été :

  • saumon fumé – tapenade d’olives
  • boudin noir – pommes

La poire et les fromages à moisissures se marient à merveille. N’hésitez pas à varier : roquefort (brebis), fourme d’Ambert (vache), gorgonzola (vache) ou encore bleu de Gex (vache)… Ils n’ont pas tous les mêmes textures et leur goût est plus ou moins prononcé. Pour encore plus de croquant, ajoutez des morceaux de noix concassées dans les rouleaux!

Pour 4 rouleaux :

Ingrédients :

  • 4 feuilles de riz
  • 4 feuilles de laitue
  • 2 tranches da bacon (ou de poitrine fumée coupée fin)
  • 1/2 poire william (parce que c’est une variété bien sucrée)
  • 40g de fourme d’Ambert (4 lamelles de 2-3mm d’épaisseur)
  • ±25g de vermicelles de riz ou de soja
  1. Faites bouillir de l’eau, versez la sur les vermicelles de riz. Au bout de 4 min égouttez les et rincez les à l’eau froide.
  2. Découpez la laitue en bandes de 2-3cm de large et la fourme en lamelles assez fines.
  3. Coupez la poire en quartiers puis découpez des lamelles fines (quelques mm d’épaisseur). Vous pouvez garder la peau.
  4. Faites griller le bacon entre 2 feuilles de papier absorbant 1min30 à 2min au micro onde. Divisez chaque lanière en 2.
  5. Préparez un torchon bien humide et une assiette creuse remplie d’eau tiède.
  6. Plongez une galette dans l’eau et déposez la sur votre torchon.
  7. Déposez plusieurs bandes de laitue sur la partie inférieure de la galette. Recouvrez de vermicelles de riz.
  8. Disposez ensuite une languette de bacon, puis la poire.
  9. A côté du tas de  crudités, déposez une lamelle de fromage.
  10. Commencez à plier, en serrant un peu selon ce schéma (attention, ça colle et les feuilles sont fragiles) :
  11. Conservez dans du film étirable au réfrigérateur au moins 15 min avant de déguster pour que cela soit bien frais.

Galette de pommes de terre façon tartiflette

Ce n’est pas parce que c’est l’été qu’on n’a pas le droit de se faire plaisir avec des recettes fournies en fromage ! Sur le même principe que la galette au fromage de chèvre-romarin et miel que je vous ai présenté dans mon article sur le gigot d’agneau, j’ai mitonné de délicieuses galettes de pommes de terre très moelleuses sur la base d’une tartiflette. Ainsi vous retrouverez du reblochon, des lardons, de l’oignon et un peu de vin blanc pour le goût dans ces galettes de pommes de terre fondantes et panées.

C’est un plat très riche, donc je vous conseille de le servir simplement avec une salade verte avec pourquoi pas une crème fraîche à la ciboulette. C’est un bon moyen de recycler de la purée.

Pour 4 galettes :

Ingrédients :

  • 150g de pommes de terre (2 pommes de terre moyennes)
  • 100 à 150g de farine
  • 75g de lardons
  • 50g de reblochon
  • 1 petit oignon
  • 1 cas de vin blanc
  • 4 tours de moulin à poivre
  • semoule de blé fine
  • 20g de beurre
  1. Pelez les pommes de terre et faites les cuire 20 min à l’eau bouillante.
  2. Pendant ce temps, émincez l’oignon.
  3. Dans une poêle, faites revenir les lardons. Mettez les de côté, ôtez l’excédent de gras et faites revenir l’oignon à la place.
  4. Quand l’oignon est fondant, mettez-le également de côté.
  5. Quand les pommes de terre sont cuite, écrasez les à la fourchette jusqu’à former une purée.
  6. Incorporez le vin blanc ainsi que le reblochon coupé en morceaux. Mélangez bien.
  7. Ajoutez ensuite les oignons et les lardons.
  8. Incorporez la farine petit à petit. Vous devez obtenir une pâte relativement compacte, dense et légèrement collante.
  9. Semoulez un plan de travail, déposez 4 tas de purée dessus et façonnez les en forme de petites galettes que vous enroberez bien de semoule.
  10. Faites chauffez une poêle à feu moyen avec la moitié du beurre (10g) et faites y dorer les 4 galettes d’un côté (comptez 5 min environ). Retirez les de poêle, ajoutez le reste de beurre et faites dorer l’autre côté.
  11. Servez les bien chaudes avec de la salade verte et éventuellement de la crème fraîche et de la ciboulette.

Petite info complémentaire :

Si vous ne mettez que 100g de farine (comme moi), vous allez obtenir une pâte très malléable, collante, un peu plus compliquée à travailler, mais on s’en sort très bien.
Si vous mettez autant de farine que de poids en purée, vous devriez obtenir une pâte non collante mais encore plus bourrative. Dans ce cas, il doit être possible de l’étaler au rouleau à pâtisserie et de découper plus facilement des cercles à l’emporte pièce.

Beignets de feta aux olives

Une variante tout aussi délicieuse des mozzarella sticks. Il s’agit de bâtonnets panés d’un mélange feta-crème fraîche auquel on a ajouté des morceaux d’olives. Ce n’est pas filant comme la mozzarella mais au contraire , très crémeux en bouche. C’est un petit amuse-bouche idéal pour agrémenter des salades.

Pour 6 sticks :

Ingrédients :

  • 100g de feta
  • 1 cas de crème fraîche
  • 10 olives vertes ou noires
  • 1 oeuf
  • 2 cas bombées de farine (±50g)
  • 100g de chapelure additionnée d’herbes de Provence et de poivre
  1. Ecrasez la feta à l’aide d’une fourchette. Ajoutez la crème et malaxer bien pour former une crème lisse.
  2. Coupez les olives en rondelles puis en petits morceaux. Ajoutez les à la feta assouplie.
  3. Façonnez des bâtonnets de cette mixture dans du film étirable.
  4. Placez les bâtonnets enveloppés au congélateur pour 1h.
  5. Disposez dans 3 coupelles : la farine, l’oeuf et la chapelure.
  6. Mettez votre bain de friture à chauffer. Déballez les bâtonnets de feta.
  7. Roulez les successivement dans la farine puis l’oeuf et enfin la chapelure. Disposez les sur une assiette.
  8. Plongez les dans l’huile bouillante. Faites cuire 4-5 min le temps que la chapelure prenne une couleur dorée.
  9. Servez chaud avec de la salade.

Petite info complémentaire :

Vous pouvez congeler les sticks une fois panés. Vous n’aurez plus qu’à les plongez dans l’huile chaude quand vous en aurez envie !

Fromage de chèvre affiné abricot et romarin

Après avoir passé des semaines à contempler, lire et relire, savourer des yeux et saliver des papilles devant les articles de Délices Célestes sur la fabrication de fromages maison, j’ai enfin sauté le pas! Plutôt que de commencer petit, avec un fromage frais au lait de vache, j’ai tout de suite entamé la difficulté avec un fromage de chèvre affiné avec une croûte non pas classique mais parfumée à l’abricot et au romarin !

J’ai structuré mon article autour des étapes de fabrication mise en avant par Délices Célestes, pour que cela vous paraisse plus clair. Je suis aussi aller piocher des informations complémentaires sur le site Androuet, qui a un article dédié au fromage de chèvre (le même sur sur le site Les fromages de chèvres). Si vous souhaitez des informations plus techniques, je suis tombée sur la thèse de Bruno Zeller intitulée « Le fromage de chèvre : spécificités technologiques et économiques« .

Pour vous résumer le principal :

  • le lait de chèvre est plus pauvre en matières utiles à la transformation en du lait en fromage. Il est donc plus compliqué de faire un formage de chèvre qu’un fromage de vache.
  • la texture du fromage de chèvre varie en fonction de la quantité de caillé utilisé. Les fromages frais sont fait à partir de peu de caillé, tandis que les tommes (pâtes pressées) en requiert beaucoup (6 fois plus environ)
  • l’affinage va jouer sur les saveurs et la texture. Un fromage frais sera souple et humide. Un fromage âgé d’une semaine aura une pâte plus homogène. Un fromage mi-sec présentera une fine croûte. Un fromage sec aura une pâte dure et compacte qui s’effrite.

J’ai commencé mes fromages le 26 Mai. J’ai dégusté Alphonse et Sophie le 13 Juin. Je n’ai pas attendu plus longtemps, car j’étais un peu « angoissée » à propos du résultat. J’avais besoin de vérifier si ça avait marché !
Verdict : Sophie (mon fromage témoin) sent légèrement le chèvre et manque peut-être un chouia de sel. Alphonse, quant à lui, a le teint un peu plus basané et un petit goût de romarin sympa. Malheureusement, je n’ai pas retrouvé la saveur de l’abricot (sans doute  parce que j’ai retiré l’enrobage au bout d’à peine 4 jours de peur que ça moisisse). Leur texture est ferme et s’émiette un peu comme un cube de levure de boulangerie. Ce sont tous les deux des mi-secs.

Pour 2 fromages :

Pour le fromage :

  • 2L de lait de chèvre cru (±2€/L)
  • 30 gouttes de présure
  • 1/4 cac de sel fin

Pour la croûte :

  • 1/2 cac de sel fin à répartir en 2 fois
  • 2 abricots bien mûrs (150g)
  • 1 cas de miel
  • 6 tiges de romarin
  1. Choix du lait : j’ai opté pour un lait cru de chèvre, trouvé à 2€ le litre chez un producteur de fromage sur un marché. Il m’a gentiment fourni la présure avec.
  2. Ensemencement : une étape que je n’ai pas faite, bien que le lait de chèvre étant plus pauvre que celui de vache, ça n’aurait pas été une mauvaise idée.
  3. Empressurage : chauffez votre lait à 30°C. Ajoutez une vingtaine de gouttes de présure et mélangez avec délicatesse et précautions à l’aide d’une spatule. Laissez reposer 24h à température ambiante sans bouger votre récipient. Pas d’inquiétude s’il ne se passe rien tout de suite.
  4. Egouttage/décaillage : normalement vous devez avoir une belle couche blanche et ferme sur le dessus de votre récipient. Coupez ce caillé grossièrement et déposez le dans une passoire garnie de compresses de gaze ou une faisselle. Laissez s’égoutter votre caillé pendant 24 à 48h au frais. Pensez à vider le petit lait de temps en temps.
    Vous en êtes au stade du fromage blanc de chèvre maintenant !
  5. Moulage : salez le caillé avec 1/4 de cac de sel fin et brassez avec délicatesse à l’aide de  votre main (cela va permettre de faire des petits grains de caillé plus faciles à tasser). Posez une grille sur un plateau et tapissez la avec des compresses de gaze. Déposez des cercles à pâtisserie dessus et moulez vos fromages dedans. Tassez un peu. Salez le dessus des fromages en saupoudrant et laissez sécher 24h dans un endroit frais et sec. Pensez à vider le petit lait du plateau de temps en temps.
    Le lendemain, changez la gaze et retournez les fromages en les laissant dans leur cercle. Salez l’autre face. Et laissez sécher encore 24h.
  6. Démoulage : démoulez vos fromages en passant la lame d’un couteau tout autour. Salez les bords. Déposez les sur un torchon propre ou du papier absorbant.
    Vous avez un fromage de chèvre frais maintenant!
  7. Affinage : coupez les abricots en morceaux, déposez les dans une casserole avec 5cl d’eau et le miel. Faites bouillir 10 min le temps que les abricots partent en compote. Mixez le tout et laissez refroidir. Broyez les aiguilles des tiges de romarin.

    Badigeonnez le dessus et les bords des fromages avec le mélange à l’abricot et enrobez de romarin. Laissez sécher 24h au frais (10 à 15°C) et avec une circulation d’air.
    Changez le papier absorbant et retournez votre fromage. Badigeonnez l’autre face des fromages avec le mélange à l’abricot et enrobez de romarin. Laissez sécher 24h dans les mêmes conditions.
    Poursuivez le badigeonnage comme cela pendant 1 semaine.

    Il faut continuer à retourner le fromage tous les jours pendant encore 1 semaine, en changeant bien le papier absorbant.
    Vous avez un fromage de chèvre mi-sec.

    Continuez à retourner votre fromage tous les 2 jours pendant 1 à 2 semaines.
    Vous aurez un fromage de chèvre sec.

Petite info complémentaire :

Ma grille pour égoutter le fromage après son moulage n’était pas idéale. Il vaut mieux que vous utilisiez les grilles pour faire refroidir les gâteaux où le quadrillage est plus fin (ou plus serré si vous préférez). Cela laissera moins de traces sur votre fromage. Vous pouvez également investir dans le store d’égouttage.

Etant donné que je n’ai pas de cave ou de garage avec une température fraîche à disposition, j’ai fait affiner mon fromage la nuit sur mon balcon et le jour dans le bac à légumes de mon réfrigérateur. Ce n’est vraiment pas l’idéal. Le réfrigérateur a tendance à faire dessécher le fromage (d’où son bord un peu jaune, comme la corne sous les pieds ^^).

Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, ce n’est pas mon coulis d’abricots qui a moisi mais le romarin. Et oui, car les herbes aromatiques ne sont pas stérilisées. C’est pour cela que j’ai tout enlevé au bout de 4 ou 5 jours. Alphonse aurait peut-être un goût beaucoup plus prononcé sinon je lui avais laissé son enrobage de romarin pendant toute la durée de son affinage.

Muffin sucré-salé au Saint Marcellin

Voici une sorte de mille feuille pomme-fromage-bacon cuit au coeur d’un muffin au pain complet. Cette recette assez rapide et qui ne nécessite pas beaucoup de préparation, pourra rejoindre vos brunchs ou un petit plateau télé. Bien sûr vous pouvez la convertir en format croque-monsieur !

Pour 2 personnes

Ingrédients :

  • 2 muffins anglais
  • 2 saint marcellin  (fromage au lait de vache qui ressemble à un crottin de chèvre)
  • 1 pomme
  • 2 tranches de bacon (le rond, pas le format poitrine fumée)
  • quelques cerneaux de noix
  • origan
  1. Préchauffez votre four à 160°C.
  2. Evidez le muffin à la taille du st marcellin. Découpez les tranches de bacon également à la taille du st marcellin.
  3. Evidez le coeur de la pomme puis coupez des rondelles que vous ajustez une fois de plus à la taille du st marcellin pour les faire rentrer dans le muffin.
  4. Coupez le st marcellin en deux à l’aide d’un fil à coupez le beurre ou d’un lyre à foie gras (c’est très pratique).
  5. Déposez la moitié d’un st marcellin dans un muffin, puis une lamelle d ebacon et une lamelle de pomme.
  6. Recouvrez avec la deuxième moitié du fromage.
    [slideshow_deploy id=’5069′]
  7. Parsemez d’origan puis de morceaux de noix.
  8. Enfournez pour 15 min, le temps au fromage de devenir fondant ou coulant.

Petite info complémentaire :

Je pense que vous pouvez tentez cette recette à la cheminée en enveloppant le muffin dans de l’aluminium puis en le plongeant ainsi protégé dans les braises.

Pas de muffin sous la main ? Cette recette peut aussi d’adapter à une grosse pomme de terre cuite au préalable à l’eau ou à la vapeur.

Croque framboisier de Savoie

C’est simple, le croque au fromage, c’est mon plat chouchou du soir! Je voue un culte au grilled cheese. Tout simplement parce que c’est chaud, fondant, réconfortant et à base d’un produit dans lesquels les français excellent : le FROMAGE!

Etant donné notre patrimoine immense à la matière, je varie ! Je choisis mes fromages au coup de coeur. Comme j’ai beaucoup bricolé dernièrement autour de la tomme de Savoie, il a bien fallu qu’elle y passe! Par ailleurs, rien de tel selon moi qu’une touche sucrée pour sublimer un fromage. Les chutneys et les confitures sont toujours les bienvenus. Du coup, j’ai vu le truc se profiler gros comme une maison avec le confit échalote-framboise de la Kiwizine!

Je me doutais que ça allait bien rendre avec un fromage mais après avoir goûté, cela a réellement dépassé mes espérances! Pour résumer : le chutney oignon-framboise possède un goût fruité et acidulé qui se marie divinement bien avec le caractère fort de la tomme de Savoie !

Pour 2 personnes :

Ingrédients :

  • 4 tranches de pain de mie
  • 2 tranches de jambon sec
  • 4 tranches de tomme de Savoie (environ 60 à 100g)
  • 2 belles cac de chutney oignon-framboise
  1. Faites chauffer votre appareil à croque-monsieur.
  2. Coupez chaque tranche de jambon sec en deux.
  3. Sur une tranche de pain de mie, déposez une 1/2 tranche de jambon sec, puis une cac de chutney. Ajoutez ensuite la tomme et enfin encore une 1/2 tranche de jambon sec.
  4. Refermez le croque et faites le cuire 3 à 5 min selon la puissance de votre appareil et votre envie de croustillant.
  5. Servez éventuellement avec une salade verte pour vous donner bonne conscience avec pourquoi pas un verre de vin rouge de Savoie !

Côte de veau Orloff

On connait tous le rôti de veau Orloff! C’est une recette franco-russe où le fromage et le jambon fumé s’intercalent entre les tranches de rôti. Cependant, cette recette très célèbre est une version modernisée du plat originel où la viande était cuite avec une béchamel, des oignons et des champignons.

Je vous propose un retour aux sources très généreux et réconfortant qui combine tradition et modernité. En un mot comme en cent : champignons, confit d’oignons, jambon sec et tomme de Savoie sont au rendez-vous, pour enchanter vos papilles et cajoler votre estomac ! En prime, c’est un format individuel, qui ne nécessite pas de four, car ce serait dommage de se priver d’une si bonne chose sous prétexte qu’on est seul et qu’on ne va pas se manger un rôti entier !

C’est la deuxième recette avec laquelle je participe au concours « La tomme de Savoie dans la cuisine du Monde« . J’ai fortement hésité à utiliser un confit d’oignon et de framboise, à cause de la recette postée récemment sur le blog La Kiwizine. J’en ai préparé mais j’ai préféré le garder pour garni des croques …

Pour 2 personnes :

Pour le confit d’oignons * :

  • 60g d’oignon (un petit oignon)
  • 1 cas de vinaigre de pomme
  • 1 cas d’eau
  • 1 cac de miel

* il vous en restera environ la moitié voire plus, mais cela se conserve très bien au réfrigérateur

Pour la viande :

  • 2 côtes de veau
  • 2 belles tranches de tomme de Savoie (environ 50g chacune)
  • 1 tranches de jambon fumé
  • 2 belles cac de confit d’oignons
  • 1 noisette de beurre

Pour la sauce :

  • 50g de champignons de paris (en conserve, c’est très bien)
  • 5cl de crème liquide
  • 1 cac de fond de veau
  1. Préparez le confit d’oignon : émincer finement votre oignon puis mettez le à cuir à couvert à feu moyen dans une casserole, jusqu’à ce qu’il soit translucide (non, je n’ai pas mis de matière grasse).
  2. Quand il est translucide, ajoutez le vinaigre, l’eau et le miel, baissez à feu doux et laissez cuire doucement jusqu’à ce que tout le liquide soit absorbé (environ 20 min). Vos oignons doivent être fondants à la fin de la cuisson, sinon rajoutez un peu d’eau et poursuivez la cuisson encore un peu.
  3. Préparez la viande : coupez vos côtes en deux dans l’épaisseur, comme un sandwich, sans aller jusqu’au bout. Cette étape est assez délicate et on a rarement des couteaux assez affûtés, alors je vous conseille de demander à votre boucher de le faire. (j’avais pris ma côte en barquette sous vide dans une grande surface et le boucher du magasin a accepté de me la découper.)
  4. Remplissez cette poche avec une demie tranche de jambon fumé,  une tranche de tomme de Savoie (j’ai gardé la croûte) et 1 cac de confit d’oignon.
  5. Fermez la poche à l’aide de cure-dents (comme pour un cordon bleu).
  6. Dans un poêle, faites fondre le beurre à feu vif. Y saisir la viande de chaque côté, jusqu’à ce que chaque face soit bien dorée.
  7. Baissez le feu et poursuivez la cuisson à couvert pendant 5 à 10 min. Réservez.
  8. Préparez la sauce : mélangez la crème liquide avec le fond de veau et déglacez la poêle avec.
  9. Ajoutez les champignons et laissez épaissir à votre convenance.
  10. Nappez la viande de cette sauce, servez avec des fagots d’haricots verts et régalez vous.