Focaccia tomate & pesto

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Lorsque j’ai vu la recette proposée par Dévorez-moi lors de la bataille food # 33, j’ai eu une envie subite de focaccia moelleuse, fruitée et parfumée. Alors, j’ai fait tourner ma machine à pain et préparé un pesto tout frais avec du bon parmesan et du basilic ciselé congelé.

J’ai adoré le résultat. J’ai peut-être étalé ma pâte un peu trop finement mais sans cela, c’était parfait et comme je l’attendais ! Le croquant des pignons, le moelleux de la pâte, le jus de tomate qui explose sous la dent lorsque l’on mord dedans, et enfin le pesto qui exhalait toute la puissance du basilic et l’aigreur lactée du parmesan !

Vous n’utiliserez très probablement que la moitié du pesto. Ce n’est pas grave, cela se conserve plutôt bien dans un petit pot à confiture.

Pour 1 focaccia :

Pour la pâte :

  • 120g de farine T65
  • 70mL d’eau tiède
  • 1/8 de cube de levure de boulangerie (±5g)
  • 1 cac d’huile d’olive + un peu plus pour badigeonner
  • 1/4 cac  de sel

Pour la garniture :

  • 25g de feuilles de basilic
  • 25g de parmesan + quelques copeaux
  • 2 cas d’huile d’olive
  • 1/4 cac d’ail semoule
  • une dizaine de tomates cerises
  • quelques pignons de pin
  1. Préparez la pâte : dissolvez la levure dans l’eau tiède. Laissez reposer 15 min dans un endroit tiède le temps qu’une petite mousse se forme à la surface.
  2. Mélangez les ingrédients secs entre eux (farine et sel).
  3. Versez la levure mousseuse, l’huile d’olive dans votre MAP, répartissez la farine par dessus et lancez votre programme pâte à pizza (1h pour la mienne).
  4. Préparez le pesto : râpez le parmesan.
  5. Mixez le ensuite avec le basilic, l’ail et l’huile d’olive jusqu’à obtenir une pâte encore granuleuse mais très parfumée.
  6. Préchauffez votre four à 220°C.
  7. Façonnage : étalez la pâte en un rectangle d’un peu moins d’1cm d’épaisseur.
  8. Tartinez sa surface avec le pesto, plantez des tomates cerises dans la pâte et répartissez quelques pignons de pin.
  9. Enfournez pour 15-20min.
  10. A la sortie du four, laissez tiédir un peu et parsemez de copeaux de parmesan.

Petite info complémentaire :

J’ai coupé ma farine T65 avec de la farine d’épeautre complète, ce qui explique la teinte assez foncée de la mie de la focaccia. 

Biscuits fourrés à la noisette

Une belle recette que j’ai adaptée de celle de la Tana del Coniglio. La pâte sablée à la noisette est vraiment excellente. Cela forme un biscuit au goût intense, pas trop sucré et bien croquant. Vraiment, cela glisse tout seul avec la pâte à tartiner à la noisette et au chocolat qui sert de fourrage. J’ai adoré ces petits biscuits très semblables aux Princes de LU mais beaucoup plus savoureux et riches en goût !

J’ai préparé plusieurs versions : mini bouchée, tarte et biscuit. J’ai également tenté 3 fourrages différents : nutella, fondant au chocolat et ganache maison. Enfin, j’ai testé avec et sans dorure pour la cuisson et aussi le garnissage avant et après cuisson.

Pour 7 biscuits de 6,5 cm

Pour la pâte :

  • 150g de farine
  • 50g de poudre de noisette
  • 50g de sucre glace
  • 75g de beurre demi sel mou
  • 1 jaune d’oeuf

Pour le fourrage :

  • 35g de nutella
  1. Préparez la pâte sablée : mélange les ingrédients secs ensemble.
  2. Sablez avec le beurre.
  3. Terminez d’amalgamer la pâte avec le jaune d’oeuf.
  4. Formez une boule, emballer la dans un sac congélation et laisser reposer 1h au réfrigérateur.
  5. Façonnage : sortez la pâte, étalez la sur 0,5mm d’épaisseur.
  6. Découpez un nombre pair de cercle de pâte à l’emporte pièce. Vous pouvez former à nouveau une boule avec les chutes de pâte et l’étaler à nouveau jusqu’à épuisement.
  7. Placez les cercles de pâte sur une feuille de papier sulfurisé.
  8. Piquez les à intervalles réguliers avec un cure-dent et placez au frais pour 1h.
  9. Préchauffez votre four à 180°C.
  10. Enfournez les biscuits pour 10min. Ils doivent être à peine colorés.
  11. Laissez tiédir.
  12. Fourrage : déposez 1 cac de nutella sur la moitié des biscuits. Refermez les biscuits en apposant doucement un biscuit sans garniture sur l’autre moitié tartinée de nutella.
  13. Laissez figer. A déguster avec un grand verre de lait !

Petite info complémentaire :

Badigeonner la surface des biscuits avec du lait les fait trop dorer. C’est mieux de ne pas le faire pour qu’ils gardent leur teinte très claire.

avec lait pour les deux colonnes de gauche et sans lait pour celle de droite

Pour le fourrage, c’est mieux de le faire après cuisson et une fois que les biscuits sont tièdes voire froids. Si vous le faites avant cuisson, les bords vont s’affaisser et le nutella ne va pas joliment ressortir par l’éventuel trou au centre du biscuit. Si vous garnissez trop chaud, le nutella va se fluidifier et dégouliner des biscuits. Mais légèrement tiède, cela a l’avantage d’aider le nutella à mieux se répartir.

en bas à gauche, les biscuits fourrés avant cuisson

J’ai bien aimé le format mini bouchée (à faire dans dans mini caissettes à muffin). La version tarte est pas mal aussi mais pas très pratique à partager. C’est vraiment le format biscuit que je trouve le plus intéressant. Très bon ratio garniture/sablé, pratique à emporter et à manger.

format tartelette et mini bouchée

Pour le fourrage, si vous optez pour le format tartelette ou mini bouchée, vous pouvez garnir avec un mélange pour tarte au chocolat à la place du nutella. Le résultat sera très fondant et moins sucré. Veillez seulement à ne pas trop fouetter l’oeuf pour que l’appareil ne soit pas trop mousseux.

Les 3 fourrages différents (de gauche à droite) : nutella, fondant au chocolat et mélange chocolat/pâte de praliné au pif

Turbot farci en sucré-salé

Une recette que j’avais préparée il y’a  une éternité, puis congelée. Je viens tout juste de la manger avec ma mère. En dehors du fait que la chair du poisson a mal vieilli au congélateur (elle est devenue très farineuse), l’association des saveurs était plutôt agréable.

Je ne vous raconte pas la galère pour cette recette… J’avais levé tous les filets de mon turbot. J’en avais cuisiné une partie façon bonne femme et une autre meunière mais il m’en restait deux… Beaucoup de poissons peuvent se préparer farci mais pour cela il faut les garder entiers… Tant pis ! J’ai cousu mes deux derniers filets au fil et à l’aiguille ! C’était épique… Moi qui n’aime pas trop toucher la peau des poissons, j’ai été servie… Au moins, ça m’a permis de mettre une belle quantité de farce entre les deux filets.

J’ai choisi une farce sucrée à base de pommes, de raisins et de cranberries que j’ai fait mariner dans du calvados. J’avais également ajouté de la poudre d’amande à la farce pour lui donner du liant, mais ce n’était pas une bonne idée. Le résultat sur la langue était trop granuleux à mon goût. Déjà que la chair était farineuse… La cuisson au four dans du calva ne prend qu’une quinzaine de minutes. C’est un plat vraiment pauvre en matières grasses.

Je soumets cette recette au défi  Poisson de Recette.de. J’avais déjà une première participation avec un fish sandwich cake.

Pour 2 personnes :

Pour la farce :

  • 1 pomme (150g)
  • 20g de raisins secs
  • 20g de cranberries séchées
  • 5cl de calvados
  • 1/8 cac de 4 épices
  • 1 noisette de beurre
  • poivre

Pour la cuisson :

  • 1 turbot ou 2 filets
  • 5cl de calvados
  • 5cl d’eau
  • poivre

Pour la sauce :

  • le jus de cuisson
  • 1 cac de maïzena
  • 1 cas de crème fraîche
  1. Préparez la farce : faites mariner les raisins secs et les cranberries dans le calva tiédis au moins 1h. La veille, c’est encore mieux.
  2. Préchauffez le four à 200°C.
  3. Pelez la pomme et coupez la en dés.
  4. Faites la revenir à la poêle dans le beurre. Ajoutez les raisins secs et les cranberries avec leur jus.
  5. Saupoudrez avec les épices et faites compoter une dizaine de minutes.
  6. Préparez le poisson : farcissez le poisson avec la farce tiède.
  7. Placez le poisson farci dans un plat à four. Arrosez avec le calva coupé avec l’eau. Donnez quelques tours de moulin à poivre.
  8. Couvrez avec de l’aluminium et faites cuire 10 à 12 min au four.
  9. Préparez la sauce : à la sortie du four, mettez de côté le filet de poisson et filtrez le jus de cuisson.
  10. Délayez la maïzena dans 2 cas de jus de cuisson et ajoutez au reste du bouillon de cuisson.
  11. Faites épaissir cette sauce en la faisant bouillir quelques minutes.
  12. Hors du feu incorporez la crème fraîche et nappez le poisson avec.

Cake poire-fève tonka

Je sens que je vais redevenir accro aux cakes! J’avais abandonné cette forme que j’aime tant et que je trouve si pratique car j’étais incapable de réussir à la cuisson avec mon mini four. Allez savoir pourquoi j’ai tenté avec mon micro-onde. Un sacrilège pour moi… cuire un gâteau au micro onde.. et puis quoi encore ! Je me rassure en me disant que c’est un microonde combiné… Bref j’ai enfin obtenu un résultat honorable !!! Il s’agit d’une variante de gâteau au yaourt.

J’aurais voulu pouvoir couvrir mon gâteau pour éviter qu’il ne crame. Mais comme on m’a toujours dit de ne pas mettre d’aluminium dans un MO, je ne l’ai pas fait. J’y ai réfléchi et j’ai réalisé qu’en mode « gâteau » il n’utilisait pas la fonction MO. Alors, j’ai épluché la notice et découvert qu’utilisé en fonction « cuisson par convection à chaleur tournante », on peut utiliser « tous récipients ou assiettes résistants à la chaleur étudiés pour une utilisation avec des fours traditionnels ». Donc, je vais pouvoir couvrir mes prochains cakes et obtenir un résultat parfait !

Poire et fève tonka forment un mariage subtil et délicieux. Cela change agréablement.

Pour un cake de 24cm de long :

Ingrédients :

  • 200g de farine
  • 150g de sucre (100 blanc + 50 cassonade)
  • 150g de yaourt épais
  • 50g d’huile
  • 4 oeufs
  • 1 cac de levure chimique
  • 1/2 cac de fève tonka râpée
  • 3 demie poires au sirop
  1. Préchauffez le four à 180°C.
  2. Coupez les poires en lamelles en préservant la forme de la poire.
  3. Mélangez tous les ingrédients ensemble.
  4. Versez dans un moule à cake. Déposez les poires à la surface en plaçant les poires en éventail.
  5. Enfourner pour 50min.

Petite info complémentaire :

J’ai testé peu après une autre version dérivée de ma recette de muffin avec les poires coupées en morceaux et incorporés à la pâte. La texture était encore plus moelleuse.

Pasta alla carbonara : la recette italienne aux jaunes d’oeufs !

La version très traditionnelle des pasta alla carbonara, réalisées avec des jaunes d’oeuf, de la pancetta et du parmesan UNIQUEMENT !

Le choix des ingrédients est très important pour obtenir un plat savoureux. Normalement, pour la charcuterie, on choisit de la Guanciale. C’est de la joue de cochon. Mais en France, il est plus facile de trouver de la Pancetta (fumée ou non). Pour le fromage, c’est du Parmesan. Vous pouvez éventuellement opter pour du Grana Padano ou du Pecorino. Pour transformer ce plat en un met vraiment exceptionnel, je suis allée acheter des pappardelle fraîches (des tagliatelles très larges) au marché du dimanche matin de Pessac sur le stand Pasta & Company. Vous les retrouverez aussi à Talence le mercredi matin.

Comptez 1 oeuf par personne + 1 autre pour le plat dans sa globalité. Ca fait beaucoup et ça fait mal au coeur de « gâcher » autant de blanc, mais c’est vraiment ce qui rend la sauce si crémeuse, nappante et riche. Et puis, le résultat est d’un jaune soutenu terriblement appétissant ! Honte sur moi, j’ai pris du Speck fumé (au moins, c’est italien!) et honnêtement, je n’ai pas pu résister à la tentation de rajouter une pincée d’herbes de provence. Après dégustation, je me suis fait la réflexion qu’une lichette d’ail semoule aurait apporté une pointe de peps en plus.

Pour 1 personne :

Ingrédients :

  • 100 à 130g de pâtes fraîches plutôt longues et larges
  • 30g de parmesan fraîchement râpé + des copeaux pour la beauté
  • 50g de pancetta
  • 2 jaunes d’oeuf
  • 1 cac de gros sel
  • poivre
  • 1 pincée d’herbes de provence
  • 1 pincée d’ail semoule (facultatif)
  1. Détaillez la pancetta en lardons grossiers ou en lanières (si vous n’avez trouvé que des tranches fines).
  2. Faites revenir la pancetta dans une poêle à feu vif jusqu’à ce qu’elle soit dorée.
  3. Fouettez les jaunes d’oeuf avec le parmesan râpé et du poivre (moment d’ajouter l’ail, si vous le souhaitez). Cela doit devenir crémeux et légèrement mousseux.
  4. Portez un grand volume d’eau à ébullition.
  5. Quand l’eau bout, jetez le gros sel dedans et les pâtes avec. Comptez 5 min de cuisson. Pas plus, pas moins. Egouttez les pâtes immédiatement après.
  6. Incorporez 1-2 cas d’eau de cuisson aux jaunes d’oeufs battus en fouettant vivement.
  7. Déposez les pâtes égouttées dans un saladier et versez le mélange d’oeuf par dessus puis remuez pour bien enrober les pâtes.
  8. Ajoutez la pancetta et remuez à nouveau.
  9. Servez dans une jolie assiette avec des copeaux de parmesan sur le dessus et une pincée d’herbes de provence.

Petite info complémentaire :

Essayez d’obtenir de la pancetta en « bloc » plutôt qu’en tranches fines pour pouvoir la découper vous même au format lardon.

Pour l’instant culture, je vous conseille cet article corrosif, à l’humour tranchant et particulier de Mangiare Ridere.

Au nouveau monde : l’unique micro-brasserie québecoise !

Ce weekend, j’ai été invitée à la découverte d’une micro-brasserie québécoise perdue dans les petites rues du vieux Bordeaux. Ne vous attendez pas à une devanture criarde à base de bûcheron baraqué ou de caribou, seule une petite enseigne très discrète signale la présence de cet établissement.

Cet endroit est le fruit de la passion d’Etienne Charest, expatrié nord-américain, qui a longtemps vécut en Europe et a fini par tomber amoureux du Vieux Continent. Il a monté ici sa propre micro-brasserie ou Broue-Pub en Décembre 2015. Le mouvement Craft (craft beer = bière artisanale) est très récent (années 80) et gagne beaucoup en popularité au Canada. De plus en plus de personnes se mettent à brasser chez eux leurs propres crus. Cela permet d’obtenir des saveurs totalement inédites qui sortent des sentiers battus ! Un exemple vraiment hors du commun est la Perle Noire : une stout à l’huître du bassin !

Etienne nous a d’abord présenté les ingrédients principaux de la bière. A savoir, le malt (d’orge la plupart du temps) et le houblon qui vient apporter l’amertume qui permet de contrebalancer le sucré de la fermentation. J’ai croqué des grains de malt. Ils avaient des torréfactions et un croquant différents. J’ai particulièrement apprécié le Biscuit ainsi que le spécial B. On pourrait presque les déguster à l’apéro !

Ensuite direction la cave pour découvrir les différentes étapes de la fabrication :

  1. Saccharification : le malt est mélangé à l’eau dans de grandes cuves. Son amidon va être transformé en sucres sous l’action des enzymes, qui vont ainsi influencer le goût de la bière. En effet, selon leur température de travail (max 78°C) elles vont couper les chaînes de sucres de manières différentes et conduire ainsi à des saveurs variées.
  2. Aromatisation : ce mélange est ensuite bouilli avec le houblon pendant 1h à 1h30
  3. Fermentation : le mélange est refroidi dans une cuve en inox avant d’être redirigé vers les fermenteurs où il passera entre 7 à 10 jours. On ajoute des levures pour produire de l’alcool. La température ne doit alors pas dépasser les 38°C.
  4. Conditionnement : la bière est alors filtrée avant d’être mise en fûts
  5. Vieillissement : ultime étape, la bière peut être vieillie telle un bon vin. La durée de cette étape varie en fonction de son titre en alcool. Plus la bière sera forte, plus elle pourra vieillir longtemps. Une bière à 6-7% supporte facilement 2 ans de vieillissement, tandis que les titrages les plus forts peuvent aller jusqu’à 7 ans !

Le procédé dans sa totalité occupe notre brasseur 1 bon mois ! Et encore, il juge sa bière un peu trop « jeune ». Souvent, les matières pour aromatiser la bière sont ajoutées au moment du passage en cuve d’ébullition. C’est le cas pour la fabrication de la Perle Noire. Les coquilles d’huître broyées sont mise à bouillir avec le houblon pour donner un moût aux accents minéraux renforcés.

Une fois revenus à la surface, nous avons pu passer à la meilleure étape de toute : la dégustation des crus accompagnés de quelques monuments de la gastronomie canadienne ! J’appréhendais beaucoup cette partie. Je n’aime ni l’alcool, ni le gazeux. Un peu problématique quand on s’apprête à boire de la bière non? Mais paradoxalement j’adore le goût de la bière… Bref, j’avais peur de ne pas être capable d’apprécier les trésors qu’on allait me présenter…

Première mise en bouche : la Forge Blonde. Une ale que j’ai trouvé particulièrement douce à la fois au goût et en terme de pétillant. Plutôt fruitée avec une finale sèche. Avec, nous avons eu le droit à de la poutine traditionnelle (frites, sauce brune au bouillon de boeuf et tomme de vache à défaut de fromage en grains). Délicieuse! A se taper le cul par terre ! J’aurais bien voulu tenter la montagnarde (avec crème et lardon en plus !).

Ensuite, ce fut le tour de la Be Hoppy. Une IPA (Indian Pale Ale), c’est à dire, une bière très houblonnée, que j’ai trouvé assez amère et avec laquelle j’ai très moyennement accroché. Celle-ci était plutôt fruitée avec des notes de pamplemousse. Avec elle nous avons savouré un mijoté de veau à la bière. La viande était tendre et savoureuse. La sauce bien sirupeuse et agréablement équilibrée.

Enfin, celle que j’attendais tant, la Perle Noire, cette stout à l’huître, vestige des traditions des dockers irlandais. J’ai vraiment aimé cette dernière. Elle est douce au goût. Pour moi elle avait une légère odeur iodé ainsi que la couleur et un peu le goût de la sauce soja ! Normalement, elle possède également des saveurs de mocha, café et chocolat. Elle fut servi avec un carrot cake particulièrement moelleux et pas trop sucré. Sans glaçage en plus !

J’aime l’endroit. Il est douillet par certains aspects. Il y a notamment une petite niche dans le fond de la brasserie, idéale pour se retrouver entre amis. Et puis un petit coin salon avec de confortables banquettes en cuir. Mais j’aime ce côté rustique avec les briques apparentes, l’enduit crème, le câblage absolument pas caché. Cela fait usine. Les tabourets en bois avec les tables hautes contribue à la sensation « pub », « brasserie ». Et parmi tout cela, il y a le canoë au dessus du bar, qui tombe comme un cheveu sur la soupe mais qui pourtant s’intègre parfaitement au décor ! C’est travaillé et bien fini sans faire pour autant trop recherché. L’atmosphère y est simple et naturelle. Je pense que c’est l’endroit idéal pour un afterwork très sympa entre collègues ou copains.

J’ai apprécié la jovialité du patron et surtout sa connaissance sur l’art du brassage et la biérologie ! Il a l’air d’être une vraie mine d’or et d’aimer particulièrement son travail ! Discutez avec lui, c’est édifiant ! Il aura plein d’anecdotes sur l’histoire de la bière et ses origines. Les prix sont tout à fait abordables tant pour la nourriture servie sur place que pour la bière. Bien sûr, il ne faut pas perdre de vue que vous  n’y allez pas pour la cuite mais bel et bien vous dépayser et élargir vos horizons sur cet alcool convivial. On parle ici de DEGUSTATION ! Tout ce qui ira hydrater votre gosier doit être savouré minutieusement et non pas simplement siphonné à grosses goulées pour étancher votre soif !

Petit plus : les produits sont locaux, bio et éthiques et la carte propose des plats vegan. 

Résumé

« Au Nouveau Monde»
Micro brasserie
Plat : 4 à 15€
Desserts : 4€
Pinte de bière : 7,5€
Plateau dégustation : 5€Ma-Sam : 18h-1h
 Arrêt Musée d’Aquitaine (Tram B)
Arrêt Porte de Bourgogne (Tram A et C)
2 rue des boucheries
33000 Bordeaux09 81 18 00 54

Leur page facebook

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Qualité et originalité des bières
Atmosphère de l’endroit
Gastronomie Canadienne !!!
 un peu excentré
(vu 242 fois dont 1 visites aujourd’hui)

Chinois fraise et pépites de chocolat

Les fraises reviennent !!! Les premières sont là !!! Là, je vous propose le petit déjeuner le plus indécent et le plus cocooning possible. Quand on me dit fraise & chocolat, j’ai limite des pensées érotique ! Alors si on me parle d’une brioche roulée avec une compotée de fraise à la vanille (oh oui ! avec des graines d’une vraie gousse de vanille !) et des pépites de chocolat !! Je vous laisse imaginer le résultat !

C’est moelleux, fruité, légèrement acidulé, une pointe sucrée, gourmand comme il faut pour démarrer la journée du bon pied!

Qu’elle bonne idée j’ai eue, de la préparer hier soir et de la laisser lever dans mon réfrigérateur ! Je l’ai mangée encore chaude à la sortie du four… Pour une fois, la séance photo m’a permis de déguster mes créations pile poil à la bonne température ! J’ai été plus raisonnable cette fois ci (par rapport à mon chinois classique). J’ai fait 7 parts et non 6… C’est irrésistible de tomber sur les morceaux de fraises tout fondants… Je ne pense pas que le résultat serait aussi bon et agréable si j’avais utilisé de la confiture de fraise (en dehors du fait que ça serait certainement trop sucré).

Pour 1 chinois de 7 parts :

Pour la brioche :

  • 175g de farine spéciale brioche
  • 30g de sucre  blanc
  • 5g de levure fraîche
  • 70g de lait concentré NON sucré
  • 1/2 oeuf
  • 30g de beurre mou
  • 1/2 cac d’arôme de vanille
  • 1/8 cac de sel

Pour la garniture :

  • 200g de fraises
  • 30g de sucre
  • 1 cas de maïzena
  • 1/2 gousse de vanille
  • ±50g de pépites de
  1. Préparez la pâte : placez vos ingrédients dans votre MAP, dans l’ordre suivant :
    • d’abord la couche liquide avec : lait, oeuf, vanille et levure émiettée
    • puis la couche sèche avec : farine, sucre, sel
  2. Préparez la compotée : équeutez les fraises et coupez les en dés.
  3. Grattez la gousse de vanille pour récupérer les graines et mélangez les au sucre avec la maïzena.
  4. Dans une poêle, faites chauffez à feu moyen les fraises avec le sucre modifié. Les fraises vont progressivement rendre du jus.
  5. Poursuivez la cuisson une quinzaine de minutes, jusqu’à ce que les fraises soient fondantes et que le jus autour soit un peu épais. Cela va s’épaissir encore un peu en refroidissant. Laissez refroidir.
  6. Préparez la pâte : placez vos ingrédients dans votre MAP, dans l’ordre suivant, et lancez le pétrissage seul (1h30 pour moi) :
    • d’abord la couche liquide avec : lait, oeuf, vanille et levure émiettée
    • puis la couche sèche avec : farine, sucre, sel
  7. A l’issue du programme (temps de pousse inclus), sortez votre pâte de la cuve et écrasez la avec vos mains pour en chasser l’air.
  8. Façonnage : étalez la sur un plan de travail fariné en un grand rectangle de 0,5mm à 1cm d’épaisseur.
  9. Recouvrez la surface de compotée de fraise en laissant un bord de 1cm à une extrémité du rectangle.
  10. Parsemez de pépites de chocolat.
  11. Roulez la pâte sur elle même pour former un gros boudin pas trop serré.
  12. Découpez 7 parts de boudin à l’aide d’un couteau bien tranchant.
  13. Répartissez les en étoile dans un moule à manqué.
  14. Couvrez et laissez doubler de volume dans un endroit tiède.
  15. Préchauffez votre four à 180°C.
  16. Badigeonnez la surface de la brioche gonflée avec de l’oeuf battu ou du lait concentré non sucré.
  17. Enfournez pour 20 min environ.

L’assassin de la Cuisine de Bernard

J’ai enfin testé l’indécent et si populaire gâteau de Bernard : L’Assassin. Cette brique (faut pas se le cacher) est une ode aux artères bouchées et au diabète. C’est un gâteau au chocolat particulièrement dense et légèrement collant, dont la particularité est d’être sucré avec du caramel.

J’ai suivi la recette à la lettre (pour une fois) et je m’en suis mordu les doigts sur un point ou deux. Je réalise toujours mon caramel à sec. Cette fois-ci, au regard de la quantité de sucre astronomique importante, j’ai choisi de l’humidifier comme dans les instructions. Un carnage… Enfin, j’ai fini par m’en sortir mais à mon avis cela m’a pris beaucoup plus de temps que si j’étais simplement partie à sec (et avec des graviers).

Une collègue avait tenté la recette et avait éprouvé des difficultés au moment de l’incorporation du caramel aux oeufs. Ca a failli virer à la catastrophe chez moi aussi. Je vous explique le dilemme. Présupposé : vous prenez une poêle anti-adhésive pour réaliser un beau caramel mais au moment d’incorporer le beurre, il faudrait lui balancer un bon gros coup de fouet pour que tout se passe bien. Problème : pas envie de bousiller le revêtement de ma poêle… Résultat : je me suis retrouvée avec une flaque de beurre et des tas de caramel vaguement mous et pris en masse dans ma poêle… Solution : c’est le moment où il faut prendre son mal en patience, ne pas perdre espoir et sortir l’artillerie lourde : le mixeur ! J’ai laissé mon caramel sur le feu jusqu’à ce qu’il ramollisse (en faisant abstraction de la mare de beurre surnageant). Quand j’ai jugé le caramel suffisamment « fluide », j’ai vite fait basculé tout le contenu de la poêle dans un saladier à bords hauts et mixé vigoureusement. J’ai fini par obtenir un coulis de caramel bien épais avec le beurre incorporé (je n’y croyais plus). C’est ce mélange que j’ai finalement ajouté petit à petit à mes oeufs.

Beaucoup de péripéties pour une odeur dans mon appartement qui a maintenu mon estomac dans un état de famine aggravé toute la soirée. Selon moi, c’est le fondant incroyable associé à la touche de sel qui rend vraiment ce gâteau addictif…

Pour 1 gâteau :

Ingrédients :

  • 250g de sucre
  • 150g de beurre (réduisez à 100g, ca ira amplement)
  • 3 oeufs
  • 10g de farine
  • 125g de chocolat noir à 60%
  • 1/2 cac de sel
  1. Préchauffez votre four à 145°C.
  2. Fouettez les oeufs avec la farine jusqu’à les rendre mousseux.
  3. Réalisez un caramel à sec avec votre sucre (assez long, ±15min vu la quantité de sucre).
  4. Quand il est bien doré, ajoutez le beurre coupé en morceaux. Cela va mousser fortement puis se calmer..
  5. Mélangez bien pour incorporer le beurre au caramel (au besoin pensez au mixeur !!). Vous devez obtenir une sorte de coulis de caramel.
  6. Versez le petit à petit sur les oeufs en fouettant bien.
  7. Ajoutez le chocolat fondu à la pâte et mélangez bien.
  8. Versez dans un moule à charnière (vraiment plus pratique) de 15 à max 18 cm de diamètre, chemisé de partout de papier sulfurisé (le fond et les bords, sinon vous allez vous en mordre les doigts).
  9. Enfournez pour 45-50min.
  10. Laissez refroidir complètement et stocker au réfrigérateur avant de démouler et de déguster.

Petite info complémentaire :

Pour vous épargner l’étape du caramel et la culpabilité de mettre autant de beurre, je vous suggère d’acheter du coulis de caramel tout fait… Reste à vérifier que cela ne modifie pas trop la texture, mais cela m’étonnerait…

Vu la quantité de sucre, vous pouvez sans problème prendre du chocolat à 70 voir 80%. L’amertume passera inaperçu mais le goût du chocolat sera plus intense et profond. J’y ai mis de l’éthiopien noir intense (qui est immangeable tel quel) et il est passé nickel !

Enfin, je pense que l’on peut sans complexe, diminuer de manière conséquente la quantité de beurre sans porter atteinte à la texture de ce fabuleux gâteau.

Chou rouge à la flamande

Et non, le chou rouge ne se mange pas qu’en salade. On peut également le préparer en poêlée. C’est justement parce que je n’en pouvais plus d’en manger du cru (tout ça pour mes rouleaux de printemps) que je me suis orientée vers cette recette. C’est simple mais très long à cuire. Après il suffit de l’oublier sur le feu et de revenir 2h plus tard…

Pour 2 personnes :

Ingrédients :

  • 1/2 chou rouge
  • 1 oignon rouge ou blanc
  • 1 grosse pomme
  • 50cl de vin rouge
  • 1 cas de vinaigre de cidre
  • 2 feuilles de laurier
  1. Emincez le chou en fines lanières. Coupez l’oignon en lamelles. Pelez la pomme et coupez la en dés.
  2. Faites revenir l’oignon à feu doux dans une cocotte jusqu’à ce qu’il soit translucide.
  3. Ajoutez tous les autres ingrédients (pomme, chou, vinaigre et laurier) et mouillez à hauteur avec le vin rouge.
  4. Portez à petite ébullition, couvrez et laissez mijoter 2h. A la fin de la cuisson, le vin rouge doit être quasiment entièrement absorbé.