Le Buro des Possibles : le brunch 100% veggie, 100% gourmand

Petite session brunch au détour d’un weekend à Bordeaux. 

Le corona virus passe presque inaperçu, comparé à ce que l’on peut voir à Bruxelles. Des bouteilles de désinfectant présentes, certes, mais des vigiles pas forcément attentifs sur leur usage systématique, des masques relativement facultatifs, des terrasses agrandies bondées car optimisées par les restaurateurs qui y voient une aubaine… Bref. 

Un espace engagé : du concept à l'assiette !

Je vous propose une excursion quartier Saint Michel pour un brunch complètement végétarien, fait maison et tendance bio-locavore autant que POSSIBLE.

C’est la promesse de Zoé, Laure et Alexandra qui vous accueillent dans un espace spacieux (effet Covid ?), coloré et à deux vitesses :

  • Une zone coworking, sur le principe de l’Anti-café parisien, où l’on paye à la durée
  • une zone plaisir, d’inspiration salon de thé où l’on paye ce que l’on consomme.

C’est aussi un lieu responsable. On fait attention à la gestion des déchets, à l’origine des produits, aux saisons, à privilégier la seconde main et le recyclage mais sans pression car bien évidemment : c’est POSSIBLE !

Le salon de thé est situé en retrait de la place Maynard, donc vous avez la garantie de profiter d’un repas loin de l’atmosphère agitée de la brocante, si vous vous atablez sur la petite terrasse. Ceci dit l’espace intérieur peut s’avérer assez bruyant. 

Je ne sais pas pourquoi, mais la décoration intérieure m’a fait penser à une école de campagne. Sans doute à cause de ses couleurs gaies, son mobilier reçyclé, la patine sur les meubles, les petites accessoires… C’est un espace où il fait bon s’attarder. Une véritable chaleur humaine s’en dégage. Mon copain a salué l’initiative de collecte de protections périodiques pour les femmes dans le besoin et de mon côté, j’ai apprécié de pouvoir jeter un oeil dans la cuisine ouverte.

La formule brunch qui tue à 22€ !

Vous aviez une faim de loup ? Promis, cela ne va pas durer longtemps. La formule est fixe : 

  • une boisson chaude à choisir
  • une boisson fraîche (pour nous une citronnade maison)
  • un petit pot de granola sur son lit de fromage blanc et sirop d’érable
  •  une assiette salée avec bun végétarien coloré à la betterave, œuf au plat et légumes rôtis du marché
  •  un dessert du jour 

Parenthèse boissons chaudes :

Il y a un supplément de 2€ si vous prenez le chocolat chaud. Il est fait à partir de chocolat fondu, parfumé d’épices au choix et moussu. C’est bon mais la différence de prix m’a gênée. 

Le meilleur plan, cela reste le thé qui arrive dans une grande théière pour une seule personne ! Il ne me manquait qu’une petite coupelle pour retirer le moment voulu le thé qui infusait. 

Mais revenons au brunch : comme les assiettes sont standards, on est servi relativement rapidement. 

Le petite verre de citronnade maison est vraiment le bienvenu. Surtout quand on connait la chaleur étouffante qui peut régner dans les petites rues de Bordeaux l’été. Elle est bien citronnée et judicieusement sucrée pour le commun des mortels (pas pour les folles comme moi qui boivent du jus de citron pur). 

Le petit pot de granola maison suit avec la part de gâteau (une fougasse à la fleur d’oranger avec une compotée de fruits rouges pour nous). Et là, arrive la résistance : une sublime assiette de porcelaine recouverte d’un bun rosé, garni d’un oeuf au plat, de confit d’oignon et d’une multitude de légumes. C’est coloré, c’est délicieusement odorant et bien garni. L’eau vous monte immédiatement à la bouche ! J’ai attaqué ni une ni deux ! 

J’ai complètement succombé aux courgettes rapées avec la noisette, le basilic et le fromage frais. C’était tout simple mais tellement divin au palais ! Même mon homme qui regarde toujours les légumes d’un air suspicieux, s’est exclamé qu’il pourrait en manger tous les jours ! Que dire de ce bun si moelleux et charmant ? Il est digne des meilleurs buns? Aucun arrière goût de betterave, une légère odeur de brioche, aucune sécheresse. Et c’est sans compter la qualité de sa garniture avec sa patate douce fondante, ses oignons sucrés-salés complètement irrésistibles et son pesto qui vient titiller la langue en se mêlant au jaune coulant de l’oeuf au plat, à la cuisson parfaitement maîtrisée… 

Comment ai-je pu déplorer l’absence de croissant ou de baguette à tartiner ?! J’ai déjà peiné à venir à bout de ce festin, jamais je n’aurais pu me permettre une bouchée supplémentaire.

Nous avons pris notre temps avant de nous attaquer à la partie sucrée. Aucune pression, aucune interruption par les serveuses depuis qu’on nous a servi sauf pour nous réapprovisionner discrètement en eau. 

Le granola est très généreux avec ses noisettes entières et sa touche de cannelle. Vraiment bon. Mais heureusement qu’il est servi en petite quantité ! J’ai juste trouvé qu’à force d’être enfermé dans son adorable petit pot, il a pris un peu de l’humidité du yaourt et a perdu en croustillant.

La fougasse a aussi été un vrai plaisir. Moelleux et agréablement parfumée, à condition d’aimer la fleur d’oranger qui ne passe pas inaperçu. Le mariage avec la compotée de fruits est parfait et fait glisser le tout sans y penser ! C’était un petit dessert sans prétention mais qui apporte beaucoup de satisfaction gourmande. 

En conclusion

Un brunch sans faute, tant sur le goût que le cadre. Un prix tout à fait raisonnable. A privilégier pour les becs salés ou les mangeurs plus traditionnels. Je pense à mon père par exemple, qui n’est pas du tout familier du concept du brunch et qui refuserait de mélanger sucré et salé dans des pancakes par exemple. Ici, on peut facilement le faire passer pour un repas classique avec 2 desserts. 

Bonus parents : un brunch enfant au prix réduit de 13€

N’oubliez pas de réserver ! 

Peter : bruncher dans une ambiance colorée et décalée

C’est l’heure de se chouchouter avec un bon gros brunch dans une atmosphère girly et cocooning. je vous emmène à la découverte de Peter, dans le centre de Bordeaux, avec au menu des pâtisseries décalées, généreuses et bien gourmandes dans ce coffee shop aux allures de terrasse parisienne. 

Clairement, la météo pluvieuse n’incitait pas à profiter de la terrasse, mais vous saurez, pour les jours plus cléments, que vous pouvez profiter de la fraicheur de cette rue non passante pour savourer une douceur en plein air, tout en entendant au loin le bruissement de la rue saint James.

Le weekend, c’est une orgie ! Le brunch est très copieux pour une somme raisonnable et standard de 25 €. Pas de viennoiseries au menu, mais largement de quoi compenser cette absence et ravir vos papilles. Au moment de rentrer, j’ai été frappée par une vague de chaleur bienvenue et un brouhaha de conversations indistinctes, qui m’ont laissée un peu sonnée, puis j’ai laissé mon regard se ballader sur le lieu… 

Au premier coup d’oeil, sur le comptoir bein évidemment, on pourrait croire qu’on pénètre dans un coffee shop normal. Un comptoir avec des couleurs un peu sombres, un présentoir à gâteau vitré, une cuisne ouverte avec… euh, vraiment ?! Ratatouille en cuisine ! Bref un rendu globalement très professionnel.
C’est seulement en jetant un oeil sur la salle qu’on se rend de l’ampleur de la folie des créateurs. Bienvenue dans le monde improbable d’Alice aux pays des merveilles (sans le côté glauque)… Les couleurs rosées qui explosent, les gribouillages des clients sur les murs, les fausses plantes qui envahissent l’espace sur les murs et le plafond, l’ambiance brocante moderne hétéroclite (renfocée par le fait que tout est disponible à la vente), les toilettes en lumière noire (je n’en dis pas plus pour ne pas vous gâcher l’expérience), la vaisselle « coupée en deux » qui associe deux style très différents sur une même pièce… J’ai un peu l’impression d’être dans le garage aménagée d’une tante vieille fille, complètement excentrique.

On vous apporte le menu du brunch qui est basé sur : 

  • une boisson chaude
  • une boisson froide
  • une assiette (oeuf brouillé, gaufre et avocado toast)
  • un à côté (granola ou tartines)
  • une pâtisserie
 Le rendu sur la table est tout bonnement impressionant ! Difficile d’ailleurs de tout caser sur cette table façon fer forgé en plastique.

Ceci dit, cela a pris pas mal de temps pour qu’on puisse être servis. La salle était plutôt pleine et il y avait une table de 9 au fond en même temps. Les boissons chaudes sont arrivées nettement après.

J’ai adoré les oeufs brouillés, légèrement relevés, à la cuisson humide et moelleuse, avec une belle dose de parmesan dedans. La quantité était aussi très copieuse. Je devais bien avoir l’équivalent (ou pas loin en tout cas) de 3 oeufs. La gaufre à la crème de potiron avec la feta m’a moins emballée.J’ai aussi pinaillé sur l’avodo toast à cause de l’houmous dont je ne raffole pas. Je voulais surtout garder de la place pour cet indécent cookie qui m’a fait de l’oeil dès que je suis entrée… 

Non mais regardez moi cette taille, ce manque de cuisson, cette quantité de pépites que l’on voit dans la pâte! j’en salive rien qu’en repensant à leur texture fondante et grasse dans ma bouche. Le bonheur de croquer à pleines dents dans cess masse molle et sucrée !

 

cookie à la rose, pistache et chocolat blanc
Cookie aux noix de pécan et chocolat au lait

J’aime la transparence dans le fait de citer les fournisseurs sur la carte. Rien à cacher, tout est visible. Il n’y a rien à redire : le personnel est gentil et  souriant malgré le rush. Et puis, pouvoir venir bruncher le samedi en plus du dimanche, c’est plutôt cool ! C’est coloré, gai et animé, bref, on a envie d’y retourner ! 

Octavie’s : un goûter dans le boudoir de Marie-Antoinette

 

Pendant longtemps j’ai nourri l’envie d’ouvir un salon de thé ultra cosy et exhubérant, qui ressemblerait à un boudoir, avec des gâteaux alléchants présentés sous cloche, un mur entier consacré au thé… Mon rêve a pris réalité chez Octavie’s dans la rue du Palais Gallien à Bordeaux ! Derrière cette devanture vitrée discrète, à peine souglinée par une guirlande fleurs roses et blanches, se cache un salon de thé au look baroque, créé par Najat Debreu.

C’est rose et blanc, girly à mourrir. Paradis surrané remis au goût du jour avec charme et raffinement. Porcelaine blanche à liseré doré, assiettes en facience ancienne dépareillées, chaises en fer forgé recouvertes de petit coussin, tables au dessus de marbre blanc veiné de gris, fauteuils à la reine, parquet au point de Hongrie… On se met avec aisance dans la peau de Marie-Antoinette, façon Sofia Coppola.

Avec l’exposition temporaire de peintures, ce salon de thés se pare de couleurs encore plus vives, qui vous en mettent plein les yeux. Dans ces conditions, comment ne pas s’immerger corps et âme dans le monde cosy des dames de la cour. Comment résister à l’appel de ce boudoir au décor si angélique et au luxe de détails ?

On vient d’abord chez Octavie’s pour son impressionnante collection de thés. Ici, on sort des sentiers battus. Pas de référence Dammann, Perch’s ou Palais des thés ! Alignés dans des boîtes métalliques blanches, on peut se familiariser avec les mélanges de la marque Nina’s, préparés à partir des plantes et fruits du Jardin de Vesailles. A ne pas manquer : l’emblématique thé de Marie-Antoinette, parfumé de pomme et de rose, arômes favoris de la jeune reine autrichienne.

Si vous aussi, vous craquez pour ces arômes délicats, profitez en pour achetez du thé en vrac ou dans ses boîtes au design delicieusement retro-chic, et pourquoi pas découvrir les mini dragés fondants, les savons etc…

Pour le service, j’aurais bien vu un courtisan en perruque poudrée et justaucorps brodé. Bien que prévenant et aimable, on sent notre hôte encore un peu mal à l’aise dans son rôle de majordome galant.

Au menu, des délices tant salés que sucrés. En pélerinage tea-time, mon attention a été accaparée par les cakes en vitrine : cake à l’anglaise (aux fruits confits), au citron, au chocolat ou encore marbré ainsi que par le bocal à cookies… Mais bien d’autres merveilles se cachent encore au frais dans l’arrière cuisine : entremet, yaourt maison, pavlova, mousse… de quoi extasier pleinement vos papilles !

Ecrasés par la chaleur, nous avons fait un goûter léger : milkshake aux fraises, thé glacé maison, thé aux fruits exotiques accompagnés d’un cookie, de cake au citron et d’un yaourt maison au caramel et noix de pécan. Les boissons étaient excellentes. On m’a conseillé de laisser infuser le mien 3 min mais jen ‘avais pas de sablier à disposition … Le yaourt était frais et bon. Mon homme a aimé le cake au citron, parfaitement traditionnel. Deux petit plus : d’une part les pailles en papier pour un côté écologique et d’autre part, la carafe d’eau pour pouvoir se désaltérer à volonté.

A l’heure où fleurissent les coffee shop au look épuré, les salon de thé récup etc… Octavie’s a le mérite d’offrir un cadre différent de tout ce que l’on peut croiser sur Bordeaux ! C’est aussi vraiment agréable de pouvoir profiter de plaisirs faits-maison, quand tant de polémique règne autour de ce point. Ce salon de thé méritera un deuxième passage dans l’heure de midi pour tester la burrata ou la tartine nordique avec la truite fumée. J’amerais bien tenter le brunch (à 27€)! Il a l’air véritablement royal !!!! Mais il ne faut pas louper la date, car il n’a lieu qu’une fois par mois (plutôt en début de mois)!

Cent 33 : un nouveau concept pour plus de convivialité autour de la gastronomie française

Cent33, c’est l’adresse si vous avez envie de bousculer en douceur vos habitudes en matière de restaurant. Adepte de bonne chère française mais toujours indécis quand il faut arrêter votre choix sur un plat, Fabien Beaufour a trouvé la parade : un menu complet de plats au format dégustation pour partager à plusieurs… ou pas !

J’ai été particulièrement séduite par cette expérience nouvelle. Je suis toujours confrontée à des choix cornéliens au restaurant. Tel plat me parle mais j’ai peur de ne pas aimer à cause d’un ingrédient, celui-la pourrait faire l’affaire mais c’est un peu trop traditionnel … Bref, j’aimerais pouvoir tout goûter, mais je sais pertinement que mon estomac et mon portefeuille n’ont pas la carrure pour assumer cette extravagance (sans parler du gaspillage) ! Alors quand on vous propose de tester une formule qui vous permet de tout combiner, on ne se fait pas prier.

Le Cent 33 vous invite à la découverte du quartier des Chartrons avec ses jolies ruelles et son atmosphère plus paisible que le centre. Il est accessible très facilement en tram (entre la ligne B – Chartrons et la ligne C – Camille Godard). La décoration est cosy, chaque table bénéficie de son espace. On y retrouve un long présentoir avec le pain du jour, le plateau de fromage et quelques natures mortes. Tout à fait comme chez Le Glouton. L’éclairage doux incite à la détente. Toute la vaisselle est assortie et, comble du raffinement, a été faite sur-mesure pour s’adapter aux exigences de cette restauration miniature. Détail rétro qui fait mouche : le porte-couteau !

L’objectif est que vous vous sentiez bien, que ce lieu devienne une extension de votre salle à manger. D’ailleurs, si vous interrogez Fabien, vous constaterez rapidement qu’il vous considère comme un hôte et non comme un client. Les plats de la carte tournent pour suivre le fil des saisons et les envies du Chef tout en maintenant des plats signature : comme le foie gras ou le calamar.

J’ai aimé le principe de la carte articulée autour des différents atouts de la cuisine : le piano de cuisine (plutôt pour les accompagnements), le cellier (le fromage), le garde-manger (pour les entrées) et le fameux robotayaki (viandes et poissons rôtis) ! Inspiré de la tradition japonaise, cet outil de cuisson au feu de bois permet de cuire très rapidement et sans fumée.

En cuisine, tout fonctionne de manière fluide. La voix ets ferme, les ordres rapides et précis. On perçoit la maîtrise et le sang-froid du Chef Etoilé qui a fait ses armes dans des adresses prestigieuses. D’ailleurs, il n’y a rien à cacher des méthodes de préparations ou des conditions de travail : la cuisine est intégralement ouverte. Vous pouvez admirer cette mécanique bien huilée. Sauf avis contraire de votre part, le chef va orchestrer votre expérience pour que les plats s’enchaine avec cohérence.

La sélection des entrées : calamar, foie gras et coquillages marinés

J’ai eu la chance de goûter presque toute la carte. J’ai eu de très agréables révélations. Le granola pour commencer est un véritable tourbillon de saveurs et de croquant. Le foie gras en forme de clémentine est spectaculaire. Le pouple allie extérieur croustillant et chair moelleuse. La couleur noire du boeuf d’Aubrac surprend au premier coup d’oeil mais on se laisse vite envoûter par sa tendresse exceptionnelle ! Les carottes fumées avec leur saveurs sucrées-salées vous feront oublier toutes vos mauvaises expériences de carottes Vichy !

Petits plats du robota et du piano : maquereau, céleri, boeuf d’Aubrac et carottes fumées

C’est une adresse que je qualifierai d’élégante et humble (pour se démarquer du terme « bistronomie »), mais rassurez vous, la cuisine y est accessible. Pas de recette alambiquée, aux associations trop audacieuses. C’est harmonieux, plaisant, gourmand et beau ! Contrairement à des adresses à la Philippe Etchebest , vous ne vous sentirez pas emprunté dans ce havre. Partager votre assiette ne sera pas mal vu, bien au contraire ! D’ailleurs, les couverts sont prévus pour : la georgette, hybride entre fourchette et cuillère, permet justement de piocher avec aisance dans le centre de table tout en récoltant sauce et autres délices.

Choix de desserts : Ananas rôti et sa quenelle de glace caramel beurre salé, cheesecake

Si on s’en tient aux recommandations du Chef, c’est-à-dire 4 plats/pers, il faut compter entre 35 et 75€ par personne. C’est un lieu idéal, selon moi, pour un dîner léger à plusieurs ou un afterwork plus haut de gamme. Je ne sais pas exactement comment fonctionnent le menu Table d’Hôtes ou celui du Chef mais cela peut être des formules intéressantes pour toucher à tout. C’est l’occasion de vous octroyer une soirée cocooning pour vous, vos convives et vos papilles, tout en offrant un compromis aux goûts de chacun qu’ils soient végétariens, terre, mer ou terroir !

Le Glouton : initiation à la gastronomie

Je n’ai jamais mangé dans un restaurant gastronomique. Je dois reconnaitre que j’ai beaucoup d’a piori sur le sujet : entre assiette minimaliste, nourriture trop alambiquée, peur de ne pas me sentir à l’aise dans un cadre trop guindé…  Mais si, comme moi, vous aimez vous faire plaisir sur le repas et profiter d’une expérience plus haut de gamme tant que la forme (le service et la présentation des plats) que sur le fond (la qualité des ingrédients, le côté recherché des associations d’ingrédients, la maîtrise de la cuisson etc…), j’ai l’expérience qu’il vous faut !

Il s’agit du bistro Glouton en face du palais de Justice de Bordeaux à moins de 2 pas de la plaec Pey Berland !

On est loin des critères actuels d’une atmosphère branchée. Ici, c’est plutôt retour aux sources avec quelque chose de plus rustique mais néanmoins élégant. Pas de table ou de chaise dépareillées, de plantes envahissant qui créent une ambiance jungle écolo. On retrouve un cadre de bistrot avec la banquette étroite recouverte de cuir rouge, les petites tables carrées de bistrot. L’espace est relativement optimisé. On pénètre immédiatement dans un espace tout en longueur avec au centre un ilot rustique qui m’a fait penser à la table en bois d’une cuisine de campagne où l’on serait venu déposer toutes les courses du marché : les bons légumes de saison dans leur panier, les fromages qui s’affinent à leur rythme à l’air libre sur une planche dans un coin, la huche avec ses pains de deux livres gigantesques à la croûte bien formée et foncée. L’impression de longueur de la pièce est accentuée par l’alignement des banquettes et des tables le long des murs. Au fond de dessine l’entrée de la cuisine avec le bar. Très peu d’excentricités sur les murs. Le tout est très sobre, pas trop éclairé, ni trop tamisé pour autant. Un très bon équilibre. A notre grande surprise, l’atmosphère musicale était un peu décalée : je ne m’attendais pas du tout à entendre du Moby presque toute la soirée dans ce genre d’endroit ! Cependant, c’était un fond sonore également discret qui n’empiétait pas sur la conversation.

Concernant le menu, aucun risque de se perdre pendant des heures dans la lecture du menu. Il tient sur une page avec deux propositions par catégorie. Encore une fois, on reste sur un fonctionnement traditionnel avec la possibilité de faire un repas en 2, 3 ou 4 temps. Un plat du jour est également disponible. L’accent est clairement mis sur un approvisionnement saisonnier, sans revendication bio mais néamoins locavore. De ce fait, la carte est renouvellée très régulièrement.

Vous êtes accompagnés tout au long de votre repas par des serveurs compétents. Ils vont vous conseiller activement sur le choix des vins ou des plats, vous expliquer avec précision l’origine des fromages, prendre soin de changer vos couverts entre les repas sans les jeter sur la table mais plutôt en les apportant sur une assiette et apporter d’eux même une assiette supplémentaire s’il vous voit en train de piocher (discrètement) dans le foie gras de votre homme… A ce niveau, j’étais presque surprise que l’on ait des serviettes en papier et non pas en tissus ! Enfin cela restait des serviettes nettement plus épaisses et grandes que dans quand n’importe quel restaurant lambda.

C’est une équipe qui tourne comme une mécanique bien huilée. Nous n’avons pas eu à attendre. Tous les plats se sont enchainés avec fluidité mais sans précipitation. Tout est arrivé chaud et joliment présenté. A commencer par de petits amuses-bouches : une salade froide de lentilles avec des coques. je n’en avais encore jamais vu dans un restaurant, ni même en poissonerie. Les seules fois où j’en mange, c’est après une excursion de pêche aux moules, où  nous en traquons quelques unes dans le sable. Bien souvent, nous n’attendons même pas d’être rentrée ou de les cuire pour les manger ! Elles finissent ouvertes et engloutie directement sur l’estran. 

Notre repas s’est poursuivi avec la terrine de foie gras et sa déclinaison de carottes aux couleurs chatoyantes ! j’ai beaucoup apprécié cet aspect coloré. C’était très légèrement acidulé et plutôt surprenant avec du foie gras. L’idée d’un triangle de foie gras à la place d’une tranche classique était très intéressante visuellement. Pour moi, le goût du foie gras ressortait de manière tres naturelle, sans être excessivement assaisonné. Nous avons tous les deux enchainés sur le quasi de veau, servi rosé avec notre accord.

Le morceaux de viande était particulièrement généreux, est surtout très tendre. Vraiment moelleux et rosé à l’intérieur mais agréablement « rôti » et « caramélisé » à l’extérieur. Niveau accompagnement, nous avions un tapis de brocolis crus avec des cacahuètes concassées. Ca a été une petite révélation pour moi. C’était croquant à souhait et l’association de saveurs surprenante mais délicieuse ! La purée de chataignes était très légère et onctueuse. Pour ce qui est des champignons, encore une fois la cuisson était nickel : ni baveux, ni tous mous. Globalement, il n’y avait pas un assaisonnement qui en effacait un autre. De l’harmonie et de l’équilibre à tout point de vue !

Le fromage et le dessert nous ont été apportés en même temps. Sur le coup, les 4 petits morceaux de fromages (oui, ils étaient 4 pour 3 fromages différents avant que j’attaque l’assiette) m’ont paru bien peu. Mais en réalité, je n’avais plus vraiment faim et cela ne m’a pas manqué… Tous les fromages viennent de la fromagerie Chez Delphine rue des remparts (une fromagerie qui m’a souvent fait envie mais dans laquelle je n’ai encore rien acheté). Le fromage était accompagné du même pain que le reste du repas avec une tranche spéciale d’un pain très moelleux à la mie jaune et un peu sucrée, parfumé à l’anis. Le pain classique avait une belle mie alvéolée et une croûte assez épaisse et craquante. Un pain de qualité, que j’ai eu beaucoup de mal à ne pas dévorer avant l’heure !

Le tiramisu a un peu surpris mon homme au sens où ce n’était pas un tiramisu traditionnel avec ses couches de biscuits imbibés. Mais il a insisté à plusieurs reprises pour que je goûte la mousse de mascarpone, signe certain qu’il se régalait !

Vous l’aurez compris, cette expérience était assez différente de mes habitudes et assez éloignée de la zone de confiance de mon chéri. Cependant nous en sommes ressortis très satisfait et heureux d’avoir changé notre routine restaurant. Vous garderez le souvenir d’un repas soigné, savamment cuisiné et bien orchestré.

Résumé

« Glouton : Le Bistrot »
Bistronomie
Menu Midi : 17 / 22 €

Menu Soir : 35 / 40 / 45 €

Arrêt Hotel de Ville (Tram A / B )
15 Rue des Frères Bonnie
33000 Bordeaux
05 56 44 36 21
Lu-Ve :
Déjeuner à partir de 12h00
Dîner à partir de 19h30
Site internet
Page facebook

Pâtisseries réconfortantes pour La Douce Parenthèse

La fermeture de Sugary, a signé la perte de mon QG et je suis toujours à la recherche de ma nouvelle perle rare, un lieu intime et accueillant aux plats abordables, gourmands et variés. Alors, sur les conseils de ma wings en cuisine, je suis retournée dans la rue Maucoudinat, non pas pour me régaler avec une des merveilleuses pizza de chez Masaniello mais pour tester la tarterie / salon de thé La Douce Parenthèse, qui a ouvert il y a un peu plus d’un an.

Ici le décor fait beaucoup penser à l’atmosphère suédoise de chez Fika Lisa ou Koeben. On y retrouve des nuances de bleu et de jaune et beaucoup de bois. un coin salon, un espace avec des tables « normales » et comme l’esprit en vogue en ce moment le veut, il y a bien évidement du mobilier dépareillé. C’est un espace clair et plutôt calme.

On peut admirer sur le comptoir les gâteaux du jour bien abrités sous leur cloche verre ainsi que le petit espace cuisine où tout votre repas est préparé. Il y a également une étagère avec les grandes boîtes de thés pour vous aider à faire votre choix. D’ailleurs à ce sujet, n’hésitez pas à demander conseils à nos hôtes. Elles savent très bien vous guider à travers leur sélection de thé de la maison Bourgeon. Et oui ! plus besoin d’attendre Noël et son marché allée Tourny ou les petites échoppes dans Mériadeck pour vous réapprovisionner ! Vous retrouverez ici la version vrac ou en petite boite absolument adorables pour offrir. Je me suis laissée séduire par le thé vert rose-litchi pour mon repas. Sa douceur et sa légèreté étaient tout à fait adaptées. J’ai beaucoup apprécié d’être servie avec une belle théière solitaire avec les sabliers pour avoir une infusion parfaite du thé. J’adore vraiment le côté miniature et 2 en 2 des théières solitaires ! J’en possède deux chez moi et je les préfère à mes deux grandes théières lors de mes instants cocooning. J’ai demandé une deuxième eau au moment du dessert et le thé était encore très parfumé.

Le caractère original et la plus-value énorme de cette petite cantine est de vous  proposer un menu totalement personnalisable où pour une fois vous pouvez assouvir vos caprices et demander un peu de tout !  Votre assiette pour 8€ se compose d’une salade accompagnée d’une portion de soupe ou de quiche.  Mais vous pouvez opter pour une 2 demies parts de quiche ou alors 1 demie part de quiche avec une demie part de soupe ! Fini de lorgner sur l’assiette du voisin !

Chaque midi vous allez découvrir une sélection de plusieurs tartes et soupes ainsi que desserts. Les mélanges sont parfois assez inattendu comme lors de notre venue :

  • haricots verts-feta
  • thon-tomate
  • poire, endive et bleu

Les pâtes sont le plus souvent faites maison (sauf pour la pâte feuilletée qui est bio et achetée toute prête). En plus de mettre en valeur le bio, l’accent est également mis sur le local à travers une collaboration avec les cafés de l’Alchimiste mais aussi les jus de fruit Meneau.

Je peux difficilement me prononcer car un groupe de 10 personnes était attablé ce jour là. Mais étant donné que tout est prêt et qu’il n’y a que les quiches à réchauffer, je suppose que le dressage des assiettes est relativement rapide. De mon point de vue les quiches étaient bonnes mais manquaient un peu d’assaisonnement. J’aurais bien relevé un peu plus celle au bleu. J’ai également trouvé la texture nettement plus crémeuse que celles de chez Sugary.

Mais avis peut-être un peu mitigé sur les quiches est totalement contrebalancé par les desserts. Nous avions au choix : moelleux au chocolat, namandier ou petits biscuits citron-pavot. Mon homme qui n’aime pas le chocolat, pour qui les noix ne sont globalement pas son truc et auquel l’association citron-pavot devait paraître très aventureuse, a fini par jeter son dévolu sur le namandier. Je l’ai observé porter son premier morceau de gâteau à sa bouche avec une moue sceptique et peu emballée. Son visage a ensuite totalement changé avant qu’il ne me dise : « il faut que tu goûtes, c’est trop trop bon ! Ca tu m’en refais quand tu veux ». Je l’ai alors gouté et en effet le goût était sublime. Pas trop sucré mais délicatement sublimé par une touche de fleur d’oranger, très fondant et humide en bouche.

De mon côté, j’ai bien évidemment choisi le moelleux au chocolat comme d’habitude avec un peu d’appréhension car j’ai toujours peur que ce soit trop sec et pas conformes à mes attentes. Mais au final, j’ai été tout aussi comblée que mon chéri. Fondant avec un bel équilibre sucre-chocolat. Exactement ce qu’il me fallait pour bien terminer mon repas.

Nous avons pris notre temps pour ce petit repas léger mais néanmoins bien gourmands. La rue est assez calme alors c’est plutôt agréable de profiter de la terrasse.

En bref, c’est une très jolie adresse pour vous poser au moment du goûter dans l’après-midi et ce même si vous avez des enfants car il y a quelques jeux de société (mais aussi des jeux pour les plus petits) à disposition. Le rapport qualité-prix est tout à fait correct. Vous allez bénéficier d’un service souriant et très doux qui complète à merveille cette expérience de relaxation et de détente hors du temps.

Résumé

« La Douce Parenthèse»
Tarterie & salon de thé
Plat : 8€
Menu déjeuner : 11€
Menu goûter : 4€

Lu – Sam : 11h30 – 19h

Arrêt Place du Palais (tram A)
8 rue Maucoudinat
33000 BORDEAUX

06.46.14.46.59

Leur page facebook
Leur site internet

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Décor calme et apaisant
Choix intéressant de quiche/soupe

 

Nofa : l’élégance italienne dans l’assiette

Quand je suis en panne d’inspiration pour aller au resto, mon choix s’oriente par défaut vers un italien et à fortiori vers une pizzeria car j’aime la générosité de la cuisine italienne et ses produits ensoleillés. Quand on m’a proposé de tester Nofa, qui a ouvert ses portes au mois d’Avril, j’étais à la fois curieuse et excitée, car c’était la promesse d’une expérience plus élaborée de la cuisine italienne.

Difficile de tirer son épingle du jeu lorsqu’on est restaurateur à Bordeaux. Les places sont chères et l’offre est quasi exhaustive. Et ce d’autant plus, si on considère la restauration italienne, qui est très populaire et propose des références bien établies comme Masaniello et Peppone. Pourtant les deux frangins Luc et Maxime ont choisi de relever le défi et d’offrir une expérience à mi chemin entre le semi-grastro et la cuisine familiale authentique.

Niché dans le centre ville à quelques enjambées de la place Pey Berland et un peu à l’écart de toutes les grosses artères, ce tout petit restaurant vous propose une ambiance intime pour un repas dans le calme loin des troupeaux de touristes. Avec ses 21 couverts, c’est l’adresse idéale pour charmer votre belle et vous faire un remake de la Belle et le Clochard. Vous y rencontrerez un service empreint d’une bonne humeur rafraîchissante où vos questions culinaires trouveront leur réponse, où votre assiette sera aussi belle qu’elle est bonne, où votre avis et vos sensations sont importants pour vos hôtes et où tout sera fait pour transformer votre repas en un moment de pur plaisir.

Loin d’être le fruit du hasard, cette aventure est le résultat d’une longue réflexion et d’une organisation à rendre honteux un planning GANTT. Les deux frères se sont lancés dans des parcours professionnels complémentaires une dizaine d’années auparavant avec ce projet en ligne de mire. Aujourd’hui Maxime est aux fourneaux et fait revivre les recettes de ses grands-parents, Anne, sa compagne fait le service et Luc gère la boutique et vous vends ses produits d’importation avec passion et efficacité. Mais que fera donc le futur bambin, qui viendra bientôt agrandir cette petite famille ?!

La décoration met en valeur la pierre des murs avec des touches végétales harmonieuses. La lumière y est douce, les couleurs claires. C’est particulièrement apaisant. Les pieds bistrots des tables donnent un certain cachet avec le cuir de la banquette et les dessus de table en bois retapé par les soins de nos hôtes, comme presque tout le reste à vrai dire. Car oui, notre famille de restaurateur en herbe s’est chargée elle-même de la plupart des travaux de réfection et de décoration.  Et tout cela en seulement 3 mois !

Côté cuisine, une carte modeste mais évolutive et surtout alléchante qui contient l’essentiel de l’entrée jusqu’au dessert, sans que vous sombriez dans l’embarras du choix. Les plats végétariens sont signalés.

Nous avons commencé par un apéro Spritz avec de petits biscuits secs en forme de noeuds typiques de l’Italie servis avec une tapenade d’olives noires maison aux saveurs très équilibrées. Nous avons ensuite partagée une entrée au melon, présentée très élégamment et servie avec une corbeille de focaccia. Et c’est vraiment ce que j’ai apprécié chez eux : le soin dans la présentation. Mon dieu ! La focaccia ! quel délice ! ultra épaisse et terriblement moelleuse !!! Oubliez le pain de mie Harrys ! Les tomates cerises dedans étaient presque superflues ! J’ai vu qu’ils font des sandwichs avec en takeaway le midi. Ce doit être à tomber !

J’ai aussi trouvé original que le melon soit présenté avec des feuilles de moutarde et de capucine. C’était une première pour moi et j’ai beaucoup aimé leur goût piquant ! Avec le croquant des fines lamelles de radis et la petite sauce pistou au fond, c’était parfait ! J’ai d’ailleurs mille fois préféré avoir un pistou qu’un pesto. La texture est plus fine (on ne sent pas le côté granuleux lié aux pignons de pin broyés) et aucun goût d’ail parasite sur le goût du basilic.

Pour le plat, nous avons fait du chacun pour soi : risotto à la scamorza avec une burrata pour moi et raviolis épinard ricotta pour l’homme. Encore une fois, la présentation est travaillée. Votre assiette est tout en relief et en textures différentes. On retrouve les petites pousses de moutarde, un tuile de scamorza, une pipette remplie de pistou (le détail qui tue), un espuma au basilic. Le risotto était parfaitement fondant et légèrement acidulé avec son petit goût de tomate. Je me suis régalée et je n’en ai pas laissé une miette. Mais je dois reconnaître qu’une burrata entière, c’est un peu trop pour moi. Une simple burratina m’aurait suffit!

Plus difficile de rentre une assiettes de raviolis attrayantes mais là encore, on retrouve une certaine forme de construction. Mon homme n’est pas fan des grands raviolis mais il a beaucoup aimé la farce associée à la sauce tomate.

Au final, l’ensemble est assez copieux et j’avoue avoir calé pour le dessert. Mais mon homme,lui, ne s’est pas laissé démonter et a fait honneur au tiramisu de la maison, qui s’éloigne de la tradition italienne. Le dessus est recouvert de copeaux de gianduja (la version haut de gamme et select du nutella pour simplifier) et le tiramisu alterne couche de crème au mascarpone avec gelifié d’expresso. C’est très intense en café, mais beaucoup plus moderne que la version aux biscuits imbibés. Encore une fois, la tasse est grande et cela fait une portion généreuse.

Vous pouvez retrouver bon nombre des produits de votre assiette dans la petite boutique attenante. D’ailleurs, les desserts y sont présentés dans une vitrine réfrigérée et l’énorme foccacia s’exhibe fièrement sur le comptoir. Vous y retrouverez une sélection de vins, de riz arborio, de pâtes à l’encre de seiche, de sels aux aromates faits maison, de tapenade etc…

L’expérience NOFA a été très enrichissante pour moi. J’ai eu un repas dans une ambiance calme, avec des plats qui ont ravis mes papilles autant que pupilles, j’ai pu échanger avec l’équipe. C’était vraiment très différent de ce dont j’ai l’habitude en matière de restaurants italiens et cela m’a beaucoup plu ! En prime, les prix sont tout à fait corrects ! Je me serais plus attendue à ce que tous les plats soient de l’ordre de 18-20€ qu’autre chose pour ce niveau de plaisir et d’esthétisme.

Résumé

« NOFA »
Restaurant italien
Entrée : environ 8€
Plats : environ 16€
Desserts : environ 8€Me :
12h à 14hJe-Sam :
12h- 14h
19h30-21h30
Arrêt Hotel de ville ou Musée d’Aquitaine
(Tram A et B)
62-64 rue du Hâ
33000 Bordeauxleur page facebook
l
eur site internet

+33 9 51 44 20 72

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Qualité des produits et de la présentation
Accueil et service très plaisant
(vu 131 fois dont 1 visites aujourd’hui)

Passione Italiana : le fin du fin des produits italiens !

Ouverte fin Octobre, cette boutique recèle la fine fleur des produits italiens. Des antipasti aux douceurs sucrées en passant par les boissons, vous allez pouvoir retrouver chez vous le goût de vos vacances en Italie avec la garantie de déguster des produits 100% locaux et artisanaux.

Vous vous dites : encore une épicerie fine italienne dans Bordeaux ?! Car de mémoire, il y en a Casa Mia dans la rue du Pas-St-Georges et d’autres petites épiceries fine qui font entre autres des produits italiens comme Laurent dans le passage Sarget ou Côté Saveurs à côté de St Seurin. Mais moi je vous réponds que c’est bien plus que cela !

Avez vous déjà fait l’expérience de manger chez Masaniello ou l’Osteria da Luigi ? C’est plutôt généreux et excellent, n’est ce pas ? Et si je vous disais que les produits que vous avez tant aimé dans ces restaurants sont les mêmes que ceux vendus dans cette boutique. Et qu’en plus, ce sont trois frères Napolitains qui sont à la tête de ces trois références ? Vous êtes convaincus ?

Pour la petite histoire, chacun de ces trois frères a émigré en France avec sa femme pour y monter son commerce ! Davide et Aziza pour l’Osteria da Luigi, Salvatore (malheureusement décédé) et Isabelle pour Masaniello et enfin Alessandro et Valentina pour l’épicerie Passione Italiana. Toute cette belle famille a à coeur de vous faire partager son patrimoine et le fait d’ailleurs avec beaucoup d’enthousiasme avec un accent authentique tout à fait charmant (il n’est d’ailleurs pas rare qu’un mot italien se glisse dans la conversation)!

Parlons un peu de cette boutique. Située au 40 cours Alsace Lorraine (Arrêt Place du Palais – Tram A), elle est facilement accessible en tram ou à pied. Aucun risque de vous perdre avec  son imposante facade vitrée aux cadres gris. De l’extérieur vous avez une vue panoramique sur les délices qu’elle renferme et qui vous pousse inexorablement à pénétrer à l’intérieur ! Sans être immense, la boutique est suffisamment grande pour vous permettre de circuler aisément tout en vous présentant le maximum de références et présente une décoration élégante dotée d’un certain cachet.

En entrant vous tombez sur un mur de jambons ! J’oserai même dire qu’il s’agit d’une oeuvre d’art qui aurait pu être intitulée « Ôde au cochon » puisque les jambons secs sont en en fait présentés sur une toile encadrée comme un tableau de maître. Devant cela deux présentoirs réfrigérés : un pour les pâtes fraiches et les raviolis et un autre pour les fromages et les charcuteries. Au passage, je vous conseille de lever la tête et de jeter un oeil au magnifique lustre de la boutique. Je l’ai trouvé raffiné tout en étant assez moderne et très bien intégré dans son environnement. Vous trouverez un présentoir surmonté d’une tête de Buffle où certains produits sont proposés à la dégustation : comme de l’huile d’olive aromatisée à la mandarine, des tartinades gourmandes à l’artichaut, des olives, du speck coupé en lardons etc…

En dehors d’y venir pour vous fournir en produits de grande qualité, c’est l’occasion de bénéficier d’un conseil personnalisé. Valentina saura vous conseiller à merveille sur les manières d’accommoder tel ou tel produit. A l’avenir, cette boutique compte vous proposer :

  • des dégustations, sur le même principe que celles de chez Côtés Saveurs ou Jean d’Alos, pour vous faire découvrir des produits typiquement italiens. J’en profite pour vous annoncer que la première dégustation est organisée le Vendredi 15 Décembre ! 
  • des ateliers de cuisine (que j’aurais peut être la chance d’animer ) pour vous initier aux traditions italiennes. Par exemple un atelier sur les véritables pâtes carbonara (et pas nos pâtes à la crème et aux lardons) ou la fabrication de pâtes fraiches et de pâtes à pizza ou encore sur les 1001 manières de déguster la mozzarella. N’hésitez pas à me faire part de vos suggestions en commentaires sur les ateliers que vous souhaiteriez avoir.
  • des fiches recettes associées à des produits mis en valeur en boutique. Ces recettes seront élaborées conjointement par Davide et moi pour que vous puissiez les reproduire facilement chez vous tout en étant proche des traditions culinaires italiennes.
  • des sandwichs et des petites formules repas pour le midi. Pour que même en semaine et au boulot vous puissiez vous faire plaisir avec des saveurs authentiques.
  • Un arrivage de mozzarella fraiche chaque vendredi !
    N’hésitez pas à appeler au 09 86 47 71 33 pour réserver vos produits !

La boutique en est à ses balbutiements donc toutes ces belles choses vous êtres mise en place progressivement. Alors pour être sûr de ne pas rater une belle occasion, je vous suggère fortement de vous abonner à leur page Facebook.

Pour débuter mon partenariat avec eux, nous avons choisi de vous présenter une huile d’olive pressée à froid avec des mandarines fraiches entières de la marque DeCarlo. Je reconnais avoir été sceptique quand Valentina m’en a parlé. Mais j’ai changé d’avis après l’avoir goûtée ! L’arôme est particulièrement fin et fruité. Ce petit format de 10 cl est vendu 5,50€ avec un embout qui permet de verser avec une sorte de goutte à goutte. Mais pour les grands amateurs vous pouvez aussi trouver de grandes bouteilles de 25cl !

Elle peut se marier à merveille avec les fruits de mer. J’imagine très bien un carpaccio de St Jacques servi avec cette huile. Et pourquoi pas un moelleux au chocolat fait avec ?!

Je compte vous mitonner avec :

La jeune garde : à manger comme chez vous !

En rentrant cet été en Normandie, nous avons pris des covoitureurs. Parmi eux, un nous a vendu ce petit resto situé dans le quartier des Capucins comme étant le bon plan sur Bordeaux avec un rapport qualité-prix imbattable. Ayant enfin trouvé une occasion de le tester, nous avons pu constaté que sa cuisine authentique est effectivement généreuse.

Monté par un trio d’amis ce restaurant respire la jeunesse et le côté bonne franquette proche de la débrouille. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Visualisez : le « serveur » se pointe, grand sourire et s’adresse à vous toi comme si tu avais fais les 400 coups avec lui au lycée et que vous étiez en coloc « bon, qu’est ce qu’on mange aujourd’hui ? ». Mais ce n’est pas fini ! Le summum du détachement est atteint au moment où nous avons demandé quels étaient les tapas du jour… Notre serveur se retourne vers sa pote en cuisine « tu as prévu quoi en tapas ce soir ? « . Elle, un peu perplexe et prise au dépourvue, improvise après avoir regardé le continu du frigo (libérant au passage une odeur bien forte et prometteuse de fromages) « des samossas courge-fromage ou boudin-pomme ». Le serveur qui se retourne vers nous, innocent, « vous avez entendu ? ».

J’adore cette spontanéité et le fait de se prendre aussi peu au sérieux ! Je trouve ça audacieux et astucieux. Cela prouve au moins, qu’en plus de se fournir régulièrement au marché pour fournir une cuisine de saison, ils ne font pas dans le gâchis et cherchent à tout utiliser quitte à accommoder les restes dans des tapas justement ! Après cette désinvolture posera peut-être problème à des personnes habituées à un service plus carré et traditionnel. L’ambiance est résolument jeune et décontractée. C’est l’adresse de l’étudiant en fin de cursus ou du jeune qui démarre dans la vie et qui cherche son QG pour l’afterwork et décompresser un peu.

Revenons au menu ! C’est une cantine avec des produits saisonniers donc pas de carte fixe à vous proposer mais toujours de belles surpises au rendez-vous. Dans le titre je vous parle d’une cuisine comme chez vous, puisque vous y trouverez des plats totalement accessibles à réaliser chez soi : des lasagnes, des salades composées, du poulet rôti etc… C’est également cuisiné et servi de manière aussi généreuse que si vous alliez dîner chez votre grand-mère ! Autant vous avez assez de choix (selon moi) pour les plats que c’est un peu plus restreint pour les desserts (uniquement deux, autant vous dire que pour mon homme qui n’aime pas le chocolat, il n’avait pas réellement le choix ^^). Mais cela peut se comprendre vu les dimensions du restaurant. C’est petit et ce serait dommage d’avoir trop d’invendus.

Pour nous sustenter, nous avons choisi ce soir là de partager un saint marcellin rôti à l’ail avec ensuite un burger pour Monsieur et des lasagnes de butternut au chèvre pour les Dames.

Je ne m’attendais pas à ce que le saint marcellin soit si aillé ! Vous je reconnais une utilité à l’ail pour donner du goût au plat, mais lui et moi, on ne s’entend pas très bien. Il s’obstine à ne pas se laisser digérer et se rappelle à mon bon plaisir dans mon haleine des jours durant (glamour quand tu nous tiens). Donc j’ai été assez timide sur le fromage pour une fois, mais je dois reconnaître que c’était une expérience bien agréable que ce fromage chaud et dégoulinant de nos tartines de pain grillé au goût renforcé par l’ail frais finement émincé. Amateurs de sensations fortes, n’hésitez pas à vous jetez sur la partie où se situe l’ail (mon no man’s land personnel).

Quand le burger a pointé le bout de son nez, j’ai presque commencé à regretter mes lasagnes … C’était une véritable montagne accompagnée d’un panier de frites bien dorées et très alléchantes… Le pain était bien gonflé et moelleux, le steak d’une épaisseur plus qu’appréciable. Mon homme avait l’air comblé ! Il m’a dit que c’était tout ce qu’il attendait d’un burger et qu’il concurrençait le Big Mac (son maître-étalon en matière de burger).

De notre côté la satisfaction était tout aussi intense ! Les lasagnes n’étaient pas sèches pour un sou et le dessus irrésistiblement bien gratiné. J’ai été assez surprise pour le crémeux qu’apporte la purée de butternut. c’était vraiment délicieux. En revanche je me serais attendu à un goût de chèvre un peu plus prononcé. Petit détail gourmand, la salade de roquette était servi avec des zestes de citron et cela m’a agréablement surprise ! C’était très rafraichissant et contrastait très bien avec les lasagnes chaudes et riches.

Le dessert a été fruité pour le Monsieur avec une tarte aux pommes et chocolaté pour les femmes avec un fondant au chocolat et avocat. Les deux desserts étant servis avec une chantilly à la fleur d’oranger délicieusement légère et parfumée (un gros coup de coeur pour notre team de filles!). La tarte aux pommes n’a pas soulevé de grand enthousiasme auprès de mon homme même s’il l’a mangé de bon coeur. Sans qu’il la trouve mauvaise, je pense qu’il aurait peut-être aimé un dessert un peu moins banal après son incomparable burger. de notre côté, le gâteau au chocolat était pas mal. J’ai un peu de mal avec le côté poivré de l’avocat une fois cuit. En dehors de cela les part sont vraiment généreuse. J’ai eu un peu de mal à terminer mon assiette mais c’était un très bon dîner automnal.

L’expérience m’a beaucoup plu. De la taille des portions au choix des recettes, en passant par l’ambiance relax. C’est une adresse que je recommande chaudement et ce d’autant plus que vous pouvait y admirer de temps en temps des expo d’art. Je cautionne tout : la transparence avec la cuisine ouverte, le caractère jovial, spontané voire un peu familier du service, la cuisine de saison composée de plats que vous pourriez faire chez vous, sa déco à cheval entre cantine scolaire et le zinc améliorée. Les prix sont abordables et vous offrent un rapport qualité-prix des plus intéressants. Seul mystère que je n’ai pas élucidé : le choix du logo !

Résumé

« La Jeune Garde »
Cantine
Entrée : 5€
Plats : 12€
Dessert : 4 à 6€
Arrêt Victoire (Tram B)
19 rue des Douves
33000 Bordeaux

09 83 73 32 54

Leur page facebook

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Cuisine de saison, familiale
Rapport qualité-prix excellent