Le Glouton : initiation à la gastronomie

Je n’ai jamais mangé dans un restaurant gastronomique. Je dois reconnaitre que j’ai beaucoup d’a piori sur le sujet : entre assiette minimaliste, nourriture trop alambiquée, peur de ne pas me sentir à l’aise dans un cadre trop guindé…  Mais si, comme moi, vous aimez vous faire plaisir sur le repas et profiter d’une expérience plus haut de gamme tant que la forme (le service et la présentation des plats) que sur le fond (la qualité des ingrédients, le côté recherché des associations d’ingrédients, la maîtrise de la cuisson etc…), j’ai l’expérience qu’il vous faut !

Il s’agit du bistro Glouton en face du palais de Justice de Bordeaux à moins de 2 pas de la plaec Pey Berland !

On est loin des critères actuels d’une atmosphère branchée. Ici, c’est plutôt retour aux sources avec quelque chose de plus rustique mais néanmoins élégant. Pas de table ou de chaise dépareillées, de plantes envahissant qui créent une ambiance jungle écolo. On retrouve un cadre de bistrot avec la banquette étroite recouverte de cuir rouge, les petites tables carrées de bistrot. L’espace est relativement optimisé. On pénètre immédiatement dans un espace tout en longueur avec au centre un ilot rustique qui m’a fait penser à la table en bois d’une cuisine de campagne où l’on serait venu déposer toutes les courses du marché : les bons légumes de saison dans leur panier, les fromages qui s’affinent à leur rythme à l’air libre sur une planche dans un coin, la huche avec ses pains de deux livres gigantesques à la croûte bien formée et foncée. L’impression de longueur de la pièce est accentuée par l’alignement des banquettes et des tables le long des murs. Au fond de dessine l’entrée de la cuisine avec le bar. Très peu d’excentricités sur les murs. Le tout est très sobre, pas trop éclairé, ni trop tamisé pour autant. Un très bon équilibre. A notre grande surprise, l’atmosphère musicale était un peu décalée : je ne m’attendais pas du tout à entendre du Moby presque toute la soirée dans ce genre d’endroit ! Cependant, c’était un fond sonore également discret qui n’empiétait pas sur la conversation.

Concernant le menu, aucun risque de se perdre pendant des heures dans la lecture du menu. Il tient sur une page avec deux propositions par catégorie. Encore une fois, on reste sur un fonctionnement traditionnel avec la possibilité de faire un repas en 2, 3 ou 4 temps. Un plat du jour est également disponible. L’accent est clairement mis sur un approvisionnement saisonnier, sans revendication bio mais néamoins locavore. De ce fait, la carte est renouvellée très régulièrement.

Vous êtes accompagnés tout au long de votre repas par des serveurs compétents. Ils vont vous conseiller activement sur le choix des vins ou des plats, vous expliquer avec précision l’origine des fromages, prendre soin de changer vos couverts entre les repas sans les jeter sur la table mais plutôt en les apportant sur une assiette et apporter d’eux même une assiette supplémentaire s’il vous voit en train de piocher (discrètement) dans le foie gras de votre homme… A ce niveau, j’étais presque surprise que l’on ait des serviettes en papier et non pas en tissus ! Enfin cela restait des serviettes nettement plus épaisses et grandes que dans quand n’importe quel restaurant lambda.

C’est une équipe qui tourne comme une mécanique bien huilée. Nous n’avons pas eu à attendre. Tous les plats se sont enchainés avec fluidité mais sans précipitation. Tout est arrivé chaud et joliment présenté. A commencer par de petits amuses-bouches : une salade froide de lentilles avec des coques. je n’en avais encore jamais vu dans un restaurant, ni même en poissonerie. Les seules fois où j’en mange, c’est après une excursion de pêche aux moules, où  nous en traquons quelques unes dans le sable. Bien souvent, nous n’attendons même pas d’être rentrée ou de les cuire pour les manger ! Elles finissent ouvertes et engloutie directement sur l’estran. 

Notre repas s’est poursuivi avec la terrine de foie gras et sa déclinaison de carottes aux couleurs chatoyantes ! j’ai beaucoup apprécié cet aspect coloré. C’était très légèrement acidulé et plutôt surprenant avec du foie gras. L’idée d’un triangle de foie gras à la place d’une tranche classique était très intéressante visuellement. Pour moi, le goût du foie gras ressortait de manière tres naturelle, sans être excessivement assaisonné. Nous avons tous les deux enchainés sur le quasi de veau, servi rosé avec notre accord.

Le morceaux de viande était particulièrement généreux, est surtout très tendre. Vraiment moelleux et rosé à l’intérieur mais agréablement « rôti » et « caramélisé » à l’extérieur. Niveau accompagnement, nous avions un tapis de brocolis crus avec des cacahuètes concassées. Ca a été une petite révélation pour moi. C’était croquant à souhait et l’association de saveurs surprenante mais délicieuse ! La purée de chataignes était très légère et onctueuse. Pour ce qui est des champignons, encore une fois la cuisson était nickel : ni baveux, ni tous mous. Globalement, il n’y avait pas un assaisonnement qui en effacait un autre. De l’harmonie et de l’équilibre à tout point de vue !

Le fromage et le dessert nous ont été apportés en même temps. Sur le coup, les 4 petits morceaux de fromages (oui, ils étaient 4 pour 3 fromages différents avant que j’attaque l’assiette) m’ont paru bien peu. Mais en réalité, je n’avais plus vraiment faim et cela ne m’a pas manqué… Tous les fromages viennent de la fromagerie Chez Delphine rue des remparts (une fromagerie qui m’a souvent fait envie mais dans laquelle je n’ai encore rien acheté). Le fromage était accompagné du même pain que le reste du repas avec une tranche spéciale d’un pain très moelleux à la mie jaune et un peu sucrée, parfumé à l’anis. Le pain classique avait une belle mie alvéolée et une croûte assez épaisse et craquante. Un pain de qualité, que j’ai eu beaucoup de mal à ne pas dévorer avant l’heure !

Le tiramisu a un peu surpris mon homme au sens où ce n’était pas un tiramisu traditionnel avec ses couches de biscuits imbibés. Mais il a insisté à plusieurs reprises pour que je goûte la mousse de mascarpone, signe certain qu’il se régalait !

Vous l’aurez compris, cette expérience était assez différente de mes habitudes et assez éloignée de la zone de confiance de mon chéri. Cependant nous en sommes ressortis très satisfait et heureux d’avoir changé notre routine restaurant. Vous garderez le souvenir d’un repas soigné, savamment cuisiné et bien orchestré.

Résumé

« Glouton : Le Bistrot »
Bistronomie
Menu Midi : 17 / 22 €

Menu Soir : 35 / 40 / 45 €

Arrêt Hotel de Ville (Tram A / B )
15 Rue des Frères Bonnie
33000 Bordeaux
05 56 44 36 21
Lu-Ve :
Déjeuner à partir de 12h00
Dîner à partir de 19h30
Site internet
Page facebook

Cipiace : le raffinement italien pour un afterwork élégant

Parmi les lieux réputés pour leur bonne ambiance le soir à Bruxelles, le parvis saint Gilles se place en bonne position avec sa place piétonne dégagée, ses terrasses animées et son atmosphère grouillante et légère. C’est un endroit prédestiné pour un afterwork décontracté entre collègues en bras de chemise, une bière fraîche à la main. Maintenant je peux aussi vous proposer une version plus trendy-chic, qui sublime la planche apéro avec de la charcuterie et du fromage de qualité et vous étonnera par ses cocktails raffinés. Allez, venez découvrir avec moi ce petit îlot italien, qu’est Cipiace.

Nous sommes arrivés chez Cipiace sur les coups de 19h15, sans avoir réservé.  Nous avons patienté un petit quart d’heure pour avoir une place en terrasse et profiter de cette douce soirée d’Octobre. L’intérieur est assez étroit avec une décoration discrète. La terrasse en revanche est plus grande mais pas plus spacieuse pour autant. L’espace est relativement optimisé : une rangée de tables en bois le long de la vitrine, un passage large pour les piétons, deux rangées de tables en fer typique effet mobilier de jardin parisien et une quatrième rangée avec des tonneaux en guise de table. Cela fourmille de partout ! Les serveurs courent à droite et à gauche d’un pas pressé mais avec le sourire enjôleur.

L’atmosphère est plutôt ambivalente. Elle allie à la fois charme parisien et décontraction. Le mobilier de jardin en fer de la terrasse côtoie des tonneaux très bonne franquette. Et les serveurs défilent en chemise blanche et noeud papillon noir mais en pantalon blue jean ! J’ai beaucoup apprécié le fait qu’on nous apporte directement deux grands verres d’eau avec la carte. D’ailleurs puisqu’on parle de la carte, il y a celle des cocktails (avec malheureusement que 2 mocktails proposés) ainsi que celle des plats.

Niveau cocktails vous avez l’embarras du choix : rhum, gin, tequila, vodka etc… Vous trouverez forcément votre base préférée. Mais attendez à beaucoup plus d’exotisme quant aux choix des agréments. Cipiace n’est pas l’endroit pour un banal mojito ou une piña colada. C’est le moment de vous dépayser et de faire rêver vos papilles. Thym, bergamote, fleur de sureau, pain d’épices, vinaigre balsamique … Des extravagances à la pelle mais toujours dosées avec subtilité et harmonie.

J’ai opté pour un Kimono, séduite par l’idée du thé au jasmin et de la poudre de thé matcha. Mon homme s’est fait plaisir avec …. sur les conseils du serveur qui l’a guidé dans son choix avec efficacité après l’avoir brièvement questionné sur ses goûts habituels. Je ne m’attendais pas à une présentation aussi élégante lorsqu’on nous a apporté nos verres. Le choix des verres est audacieux et j’aime la délicatesse d’avoir déposé une pensée. J’ai également apprécié les textures mousseuses de nos deux cocktails. Cipiace utilise apparemment pas mal l’aquafaba (le jus des conserves de pois chiche) dans ses cocktails.

N’étant pas extrêmement affamés, nous avons accompagné nos cocktails d’une sélection de fromages et charcuteries italiennes. Cette mini planche convient très bien pour 2 personnes pour un apéro gourmand ou alors un repas léger (au sens quantité pas calorique bien entendu). Les fromages sont particulièrement intéressants. Ils ont du goût, des textures variées (crémeux, sec et piquant, ferme…). Il me semble avoir eu du taleggio, de la mozzarella, du pecorino au basilic et un parmesan. Pour la charcuterie, que du bonheur encore une fois : jambon de parme ou peut être un San Daniele, bresaola et une sorte de rosette. J’ai adoré le petit confit d’oignon servi avec. Seul bémol, un pain de tradition (française ) avec une mie très alvéolée et un goût un peu fermenté aurait fait un meilleur effet que le pain sans charme que nous avions. Enfin, nous n’avons pas fait de manière. Les portions de fromage sont coupées généreusement. Heureusement que nous avions une petite assiette à côté avec un couteau pour redécouper ces portions aux dimensions appréciables.

Nous avons pu globalement prendre notre temps. A aucun moment les serveurs ne nous ont poussés dehors malgré l’affluence manifeste. Je les ai observé au cours de la soirée et j’ai trouvé que bien qu’un peu débordés, le temps d’attente pour se faire servir n’était pas excessif. Au fur et à mesure, j’ai vu défiler des plats beaucoup plus sophistiqués que notre petite planche. Je reconnais que ma curiosité a été piquée… Je meurs d’envie d’y retourner pour goûter certains de leurs antipasti chauds comme la soupe de rouget sur lit de chicorée et croûton de pain frit ou la Polenta grillée aux champignons des bois, noix et copeaux de pecorino sarde.

C’était une soirée gourmande et magnifique. La qualité des produits n’a d’égale que le prix. En effet, comptez une dizaine d’euros pour un cocktail, 9 à 16€ pour des antipasti et 8€ pour un dessert. Cela peut monter jusqu’à 26€ pour un plat. Mis à part pour les cocktails, les portions sont généreuses et le contenu de votre assiette vaut clairement son prix, donc n’ayez pas de regret à alléger votre bourse dans cet endroit charmant.

Petit détail auquel j’ai été sensible… Les toilettes ont une corbeille avec des protections hygiéniques ainsi que des lingettes intimes. C’est bien la première fois que je vois cela dans un restaurant et je reconnais avoir été touchée de cette délicatesse.

Résumé

« Cipiace »
Restaurant italien & Bar
planche apéro : 13 ou 30€
Antipasti : 9 à 16€
Plats : 17 à 26€
Dessert : 8€

Parvis Saint-Gilles 49A
1060 Saint-Gilles

Lu-Je : 10h-00h
Ve : 17h-2h
Sam : 10h-2h
Dim : 10h15h30
+32 470 33 83 93
Leur site internet Leur page facebook
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
cuisine élégante et originale
Ingrédients de qualité
cocktails sophistiqués

 

Yeti : des pancakes dignes de Big Foot et des oeufs à gogo

Quand j’ai posé les yeux sur les pancakes de ce restaurant, j’ai su qu’il fallait que j’aille bruncher là-bas et ce malgré le prix démesuré pour une formule qui n’est pas à volonté. Je suis venue, j’ai vu et j’étais repue mais pas vraiment émue non plus.

Reprenons à zéro. Yeti c’est une cantine esprit fusion située sur le boulevard Ansprach à quelques foulées de la Bourse. C’est grand, blanc, haut sous plafond. L’atmosphère reflète bien ce côté melting pot et bien pensant du « il faut manger local, bio et de saison ». Je crois que c’est le côté fresques murales façon tatouage hispter, les petites plantes, les banquettes en bois avec le patchwork de coussins dépareillés, les palettes de chantier accessoirisées à droite à gauche, les tables communes, les chaises d’écolier et le côté self-service d’eau dans une jarre en verre (trop écolo-responsable quoi !).

On ne dirait pas comme ça, mais j’aime réellement cette ambiance de bobos décomplexés aux convictions flexitariennes. Même si je mange plutôt grande distrib’, j’aime me donner bonne conscience et me la péter en disant que je vais au marché pour acheter 5 pommes du verger (pas trop grosses s’il vous plait, c’est juste pour le goûter) et lâcher une somme rondelette pour savourer dans un restaurant deux oeufs de Karen la poule. D’ailleurs vous avez sans doute remarqué que les 3/4 des restaurants que je fréquente sont dans cette veine.

Bref! Chez Yeti, on s’y régale du petit-déjeuner jusqu’au goûter en passant par le lunch à midi et le brunch en weekend. Globalement la cuisine suit des inspirations japonaise avec des bowl au riz, italiano-indienne avec des naans-pizza, mexicaine, anglo-américaine et j’en passe ! Cependant, l’accent est clairement mis autour de deux plats phares.

D’une part, les OEUFS ! Ils sont disponibles sous toutes leurs formes et il en sera fait selon vos désirs : omelette, au plat, pochés, brouillés, frits avec l’accompagnement de votre choix : guacamole, fromage, bacon, épinards, champignons, beans … Toutes les recettes traditionnelles à travers le monde sont présentes et revisités : oeufs bénédictes (bacon), oeuf florentine (épinards), huevos rancheros (guacamole, tortilla et sauce tomate)…

Carte du Yeti brunch

D’autre part, l’autre spécialité de la maison sont les PANCAKES ! Si vous voulez des pancakes divines bien épaisses et alvéolées, vous avez frappé à la bonne porte. Encore une fois, on se plie à vos caprices : beurre de cacahuète, sirop d’érable, bacon, chocolat, banane, confiture, myrtille… Tout est fait pour vous plaire.

La terrasse donne sur la rue du Bon Secours, qui est uniquement piétonne. C’est donc très calme. Je suppose qu’elle doit être ensoleillé toute la journée en été. A la mi-Octobre avec le soleil rasant, la période où vous pourrez vous dorer la pillule tout en sirotant votre café est plus restreinte. A l’origine je voulais réserver la veille pour justement avoir une place en terrasse (il doit bien y avoir une dizaine de tables dehors). Mais surprise ! Je tombe sur la messagerie vocale qui m’annonce qu’il est impossible de réserver… Bon tant pis, on croise les doigts et on verra bien s’il reste de la place le lendemain… 11h30-45 sur place, terrasse prise d’assault, donc on migre à l’intérieur. Et c’est le moment où je me suis sentie fachée de découvrir qu’en réalité, il est possible de réserver une table… humm … pas très pro ….

Soit. Un gentil serveur nous donne la carte. On brainstorm un petit moment en lorgnant avec envie sur la table de nos voisins. La bave au coin des lèvres et des étoiles plein les yeux. Trois formules disponibles, toutes avec boisson chaude (café ou thé noir earl grey) à volonté:

  1. Menu A / 25 € = yaourt au muesli + plat autour des oeufs + accompagnement
  2. Menu B / 30€ = yaourt au muesli + plat autour des oeufs + accompagnement + 2 pancakes
  3. Menu C / 35€ = yaourt au muesli + plat autour des oeufs + accompagnement + 2 pancakes + cocktail

On se décide pour une formule à 30€ pour le plaisir d’avoir des pancakes. Myrtille-bacon pour lui et beurre d’érable pour moi, avec Huevos rancheros (sans tortilla home-made, rupture de stock) pour Monsieur et oeufs bénédicte pour moi. J’adore les mufins anglais alors j’étais trop impatiente ! On nous apporte presque dans la foulée nos boissons chaudes avec le granola et l’accompagnement du jour (une salade de semoule aux pommes, raisins sec et concombre).

Les boissons : le café était très dilué, si on en croit mon chéri. Après, je tiens à nuancer cet avis. C’est un amateur de café ultra fort. Vous voyez le n°12 de la gamme Nespresso ? C’est son quotidien (et probablement aussi le fluide vital qui coule dans ses veines). Pour le thé, ma foi, c’était correct. Du niveau d’un sachet Lipton jaune quoi. Mais nettement moins pire que ce que je craignais. En effet, ici, le thé et le café sont maintenus au chaud. Le café dans le bol de la cafetière sur une plaque chauffante intégrée à la machine et le thé dans un thermos géant. En général, je trouve que le thé réchauffé a un goût infâme. Il prend vite une arrière goût un peu croupi et renfermé. Mais cela ne m’a pas choquée ici. L’eau est disponible à volonté dans une jarre en verre mais elle avait un goût assez calcaire.

Le Granola : fait maison et vraiment bon. Je n’ai pas trop aimé le côté grain de sel sous la dent. Mais le goût de cannelle était fabuleux, les noisettes bien grillées. En revanche, j’ai été un peu surprise par le yaourt que j’ai trouvé particulièrement liquide. Au moment de payer, j’ai vu le barista le sortir d’une brique. Donc je suppose que cela devait être du yaourt nature à boire.

L’accompagnement était très sympa. J’ai picoré dedans par curiosité mais j’ai préféré me réserver pour la suite. Je garde cependant l’idée dans un coin de ma tête. Et il est fort probable que je vous propose une recette similaire sous peu.

Bon et puis voilà….

On a attendu un peu.

Puis beaucoup …

Puis vraiment très longtemps……

Nous avons eu tout le loisir d’observer cette équipe de 6 personnes se dépatouiller avec une efficacité toute relative de leur clientèle qui n’était pas à son comble. Une très très grosse demi-heure plus tard (donc au bas mot presque 1h après notre arrivée) on pose enfin devant nous nos assiettes avec les pancakes. J’ai vu sur facebook le message suivant en réponse à Harry qui s’est plaint de la même chose :

Hi Harry,
Thank you for your sharing. We are happy to learn you enjoyed our pancakes. Today was indeed pretty long to be served. Mostly due to a new team in the kitchen also due to infamous events downtown yesterday night, making some deliveries (likethe bread) delayed and therefor not helping our team to be on time for our busiest day of the week. We deeply apologise for the experience, but we are sure you wi understand. 
Peace, Love & Pancakes.

Etant donné que nous avons été confrontés aux mêmes problèmes, j’ai cru que le mesage émanait d’une personne ayant manger chez Yeti le même jour que nous. J’ai ensuite réalisé qu’il était daté du 12 Novembre 2017 …  Les problèmes de fournisseurs et de personnel n’ont, semble-t-il, pas été résolus…

Belgian Waffle & Salmon

Première impression : c’est joli et appétissant. Le bacon a l’air fou ! J’ai FAIM !
Deuxième impression : euh … il est où mon muffin anglais coupé en deux sous mes oeufs ?
Troisième impression : wouaw ! les pancakes ont l’air à la hauteur de leur promesse ! attends c’est quoi ce beurre fondu tout gras et épais ?! Zut! c’est ca mon beurre d’érable ?! Merde… bon on verra plus tard…

Allez ! On ATTAQUE !!!!

oeuf Bénédict

Les oeufs benedict : ils sont bien pochés. Et sachant que ce n’est pas évident, j’ai pleinement apprécié ce don du ciel en savourant le jaune jusqu’à la dernière goutte. Contrairement au fine de tranches de bacon que l’on trouve habituellement, ici, cela s’apparentait plus à une tranche de poitrine fumée, épaisse et divinement caramélisée. Car, oui ce bacon était Le bacon était discrètement sucré-salé. Un pur plaisir pour moi ! La sauce hollandaise était assez sympa aussi. Agréablement relevée. Nickel. Bon la vieille tranche de pain en dessous m’a franchement déçue. Je me suis demandé si le petit rond qui ressemblait à un cercle de pain ultra dense, mal cuit et au fort goût fermenté était censé être mon muffin …

Huevos rancheros

Les huevos rancheros : pas de pot, mon chéri a écopé de la même tranche de pain rendu molassonne par la chaleur des oeufs. D’ailleurs ses oeufs au plat on du faire la guerre avant de venir, le jaune était partiellement crevé. La sauce tomate avec les haricots noirs ont fait son bonheur par son caractère vraiment bien épicé (je l’ai goutée aussi, elle arrache mais elle a bon goût). A contrario, le guacamole était assez fade. On sentait bien le goût de l’avocat, il était généreusement citronné avec une touche de cumin, mais cela s’arrêtait là.

Les pancakes : au TOP !! et vraiment là, j’ai oublié mon mécontentement. Epaisses, moelleuses et alvéolées à la perfection. Je ne pouvais rêver mieux. J’ai trempouillé un morceaux de mes pancakes dans ce beurre d’érable qui ne m’inspirait pas confiance (je n’assume pas de manger consciemment du beurre fondu alors que le gras caché au contraire passe comme une lettre à poste). En fait, le beurre d’érable que je connais ressemble à une pâte à tartiner et là, ce n’était pas conforme du tout à ce que j’attendais. J’ai dnoc été agréablement surprise de bel et bien retrouver le goût du sirop d’érable ! Finalement, j’ai liquidé l’intrégalité de mon petit shot avec mes pancakes. Une des serveuses m’a expliqué au moment de régler l’addition que la texture dépendait de la manière donc le beurre était préparé dans l’instant.

Voilà pour ce compte rendu d’expérience assez mitigé. J’aime ce côté all-day breakfast/brunch, comme chez Peck. Le concept est cool, le choix des plats vraiment intéressant et varié. En plus, c’est globalement bon. Mais pour le prix, je m’attendais à un niveau au desus. Cela manque un peu de soucis du détail. J’aurais été prête à sacrifier la boisson à volonté pour une unique boisson chaude mon choix. Je n’ai pas eu l’impression que la formule était si intéressante que cela. Quitte à y retourner, je pense que je me focaliserai sur les pancakes avec une boisson chaude.

Résumé

« Yeti »
Cantine, brunch
Brunch : 25 / 30 / 35€
Pancakes : 
4, rue de Bon Secours
1000 Bruxelles
Me-Dim : 10h-19h
+32 2 502 24 26
Leur site internet Leur page facebook
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Pancake délicieuse
Choix très varié
Spacieux/cadre agréable
Service lent

Ciaooo Pizzeria : la démesure napolitaine

Les pizzas napolitaines et moi c’est une grande histoire d’amour ! J’écume toutes les bonnes adresses sur le sujet. A Bordeaux, j’étais une habituée de chez Masaniello. A Bruxelles, je me suis découvert un faible pour Nona. Mais là, je suis tombée sur le stade encore au dessus, chez Ciaooo, ouvert début 2017, où le bourrelet de pâte affiche clairement un IMC digne d’un obèse morbide. Et oui, vous avez bien lu : Ciao avec 3 O ! Parce qu’un seul O n’aurait pas suffisamment mis en valeur l’indécence des pizzas des lieux.

Bon, à moins d’être un riverain, aucune chance de tomber dessus par hasard. Ce n’est pas dans le centre ville et qui plus est c’est sur la ceinture de boulevards… Donc à priori, pas l’endroit privilégié pour la balade dominicale en famille. Vu de l’extérieur, cela ne paye pas de mine non plus. On pourrait se dire que c’est simplement une Nième pizzeria à emporter… Vu de l’intérieur, ce n’est pas hors du commun non plus. Ceci dit, il y a, je trouve, au moins une volonté de créer une atmosphère et de s’approprier l’espace via la décoration, contrairement au grand volume blanc et neutre de chez Nona. Ici, on pénètre dans une déco brique et revêtement immitation parquet avec des photographies en noir et blanc au mur, quelques tables pour manger sur place, un comptoir avec une vitrine sur des arrancini de la taille d’une grenade, une vue plongeante sur l’imposant four à bois noir et recouvert de mosaïque. C’est petit et très animé avec les livreurs qui font de nombreux aller-retours. Ce n’est pas l’idéal pour un dîner romantique et intime. Etant donné la forte demande à emporter préparez vous à attendre un certain temps votre pizza sur place…

Si vous jetez un oeil à la carte, vous devriez trouver votre bonheur. La carte est quasi exhaustive et elle implique des ingrédients de qualité. Vous trouverez des légumes : artichaut, brocolis, courgette, aubergines; des charcuteries fabuleuses : salame picante, jambon cuit cotto, prosciutto et des fromages tous plus crémeux les uns que les autres: ricotta, provola fumée (scamorza), mozzarella di buffala, parmesan… Un véritable festival de délices ! Vous retrouverez plusieurs types de pizza pour vous régaler :

  • des traditionnelles : margherita (mozzarella), napolitana (anchois), capricciosa (artichaut), 4 fromaggi …
  • des spéciales
  • des calzone
  • des pizze fritte, en gros des calzones frits ! je n’avais jamais vu cela auparavant ! ce qui explique aussi la légère odeur de friture que l’on sent en entrant.
La carte de chez Ciaoo

Vous doutez de la générosité des pizzas ? Admirez donc cette sublime Carmen à la provola fumée, ricotta et prosciutto. Des boules entières de mozzarella sont cachées sous le mille-feuilles de jambon cru :

Et ce superbe calzone Mezza Luna avec sa garniture de ricotta, mozzarella et courgettes entourée de tomates cerises jaunes et copaux de parmesan :

C’est exactement le type de pâte que j’adore. Quelque chose de fin au centre mais un bord qui concurrencerait les boudins d’un zodiaque. La pâte est bien moelleuse, aérée et pas trop salée. Elle manque peut-être un poil de cuisson pour que le cordon de pâte soit parfaitement cuit à coeur… On frôle cependant ma limite haute en terme de pâte. Au final, cela fait une pizza démesurément copieuse. Alors que dès qu’il s’agit de pizza, j’ai plutôt un appétit d’ogresse. Ici, pour tout vous dire, j’ai calé à la moitié. LA MOITIE ! Après, rien d’embêtant, j’ai juste réclamé un doggy bag et emporté le reste chez moi.

Niveau prix, c’est assez variable. De 8 à 18€, c’est le grand écart. Pensez d’ailleurs à vous munir d’argent liquide pour payer. J’ai entendu pas mal de personnes se plaindre du prix. C’est vrai, vous pouvez trouver nettement moins cher sur Bruxelles. Mais vous êtes loin d’être lésés ici. Vous en avez pour votre argent : d’une part parce que la garniture est généreuse (ce qui n’est pas la qualité principale chez Nona par exemple) et d’autre part parce que les produits sont bons (la sauce tomate, les fromages etc…). Accessoirement, c’est un peu moins cher si vous les prenez à emporter.

Mon sentiment final,me dit que c’est une adresse à privilégier pour se faire livrer au cours d’une soirée un peu intime (pas une préchauffe de soirée avec 30 personnes qui ne feront pas attention à ce qu’elles avalent, mieux vaut du Dominos dans ce cas) et uniquement pour les amateurs invétérés de pizza napolitaines.

Résumé

« CIAOOO »
pizzeria 
Entrée : 5 à 12€
Pizza : 8 à 18€
Dessert : 5€

Avenue du Diamant 199A
1030 Bruxelles

 

Lun-Sam : 7h30-22h30 +32 (0)2 310 06 20
Leur page facebook Leur site internet
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Bonne pâte à pizza
garniture très généreuse
Plus approprié pour de la vente à emporter

Pâtisseries réconfortantes pour La Douce Parenthèse

La fermeture de Sugary, a signé la perte de mon QG et je suis toujours à la recherche de ma nouvelle perle rare, un lieu intime et accueillant aux plats abordables, gourmands et variés. Alors, sur les conseils de ma wings en cuisine, je suis retournée dans la rue Maucoudinat, non pas pour me régaler avec une des merveilleuses pizza de chez Masaniello mais pour tester la tarterie / salon de thé La Douce Parenthèse, qui a ouvert il y a un peu plus d’un an.

Ici le décor fait beaucoup penser à l’atmosphère suédoise de chez Fika Lisa ou Koeben. On y retrouve des nuances de bleu et de jaune et beaucoup de bois. un coin salon, un espace avec des tables « normales » et comme l’esprit en vogue en ce moment le veut, il y a bien évidement du mobilier dépareillé. C’est un espace clair et plutôt calme.

On peut admirer sur le comptoir les gâteaux du jour bien abrités sous leur cloche verre ainsi que le petit espace cuisine où tout votre repas est préparé. Il y a également une étagère avec les grandes boîtes de thés pour vous aider à faire votre choix. D’ailleurs à ce sujet, n’hésitez pas à demander conseils à nos hôtes. Elles savent très bien vous guider à travers leur sélection de thé de la maison Bourgeon. Et oui ! plus besoin d’attendre Noël et son marché allée Tourny ou les petites échoppes dans Mériadeck pour vous réapprovisionner ! Vous retrouverez ici la version vrac ou en petite boite absolument adorables pour offrir. Je me suis laissée séduire par le thé vert rose-litchi pour mon repas. Sa douceur et sa légèreté étaient tout à fait adaptées. J’ai beaucoup apprécié d’être servie avec une belle théière solitaire avec les sabliers pour avoir une infusion parfaite du thé. J’adore vraiment le côté miniature et 2 en 2 des théières solitaires ! J’en possède deux chez moi et je les préfère à mes deux grandes théières lors de mes instants cocooning. J’ai demandé une deuxième eau au moment du dessert et le thé était encore très parfumé.

Le caractère original et la plus-value énorme de cette petite cantine est de vous  proposer un menu totalement personnalisable où pour une fois vous pouvez assouvir vos caprices et demander un peu de tout !  Votre assiette pour 8€ se compose d’une salade accompagnée d’une portion de soupe ou de quiche.  Mais vous pouvez opter pour une 2 demies parts de quiche ou alors 1 demie part de quiche avec une demie part de soupe ! Fini de lorgner sur l’assiette du voisin !

Chaque midi vous allez découvrir une sélection de plusieurs tartes et soupes ainsi que desserts. Les mélanges sont parfois assez inattendu comme lors de notre venue :

  • haricots verts-feta
  • thon-tomate
  • poire, endive et bleu

Les pâtes sont le plus souvent faites maison (sauf pour la pâte feuilletée qui est bio et achetée toute prête). En plus de mettre en valeur le bio, l’accent est également mis sur le local à travers une collaboration avec les cafés de l’Alchimiste mais aussi les jus de fruit Meneau.

Je peux difficilement me prononcer car un groupe de 10 personnes était attablé ce jour là. Mais étant donné que tout est prêt et qu’il n’y a que les quiches à réchauffer, je suppose que le dressage des assiettes est relativement rapide. De mon point de vue les quiches étaient bonnes mais manquaient un peu d’assaisonnement. J’aurais bien relevé un peu plus celle au bleu. J’ai également trouvé la texture nettement plus crémeuse que celles de chez Sugary.

Mais avis peut-être un peu mitigé sur les quiches est totalement contrebalancé par les desserts. Nous avions au choix : moelleux au chocolat, namandier ou petits biscuits citron-pavot. Mon homme qui n’aime pas le chocolat, pour qui les noix ne sont globalement pas son truc et auquel l’association citron-pavot devait paraître très aventureuse, a fini par jeter son dévolu sur le namandier. Je l’ai observé porter son premier morceau de gâteau à sa bouche avec une moue sceptique et peu emballée. Son visage a ensuite totalement changé avant qu’il ne me dise : « il faut que tu goûtes, c’est trop trop bon ! Ca tu m’en refais quand tu veux ». Je l’ai alors gouté et en effet le goût était sublime. Pas trop sucré mais délicatement sublimé par une touche de fleur d’oranger, très fondant et humide en bouche.

De mon côté, j’ai bien évidemment choisi le moelleux au chocolat comme d’habitude avec un peu d’appréhension car j’ai toujours peur que ce soit trop sec et pas conformes à mes attentes. Mais au final, j’ai été tout aussi comblée que mon chéri. Fondant avec un bel équilibre sucre-chocolat. Exactement ce qu’il me fallait pour bien terminer mon repas.

Nous avons pris notre temps pour ce petit repas léger mais néanmoins bien gourmands. La rue est assez calme alors c’est plutôt agréable de profiter de la terrasse.

En bref, c’est une très jolie adresse pour vous poser au moment du goûter dans l’après-midi et ce même si vous avez des enfants car il y a quelques jeux de société (mais aussi des jeux pour les plus petits) à disposition. Le rapport qualité-prix est tout à fait correct. Vous allez bénéficier d’un service souriant et très doux qui complète à merveille cette expérience de relaxation et de détente hors du temps.

Résumé

« La Douce Parenthèse»
Tarterie & salon de thé
Plat : 8€
Menu déjeuner : 11€
Menu goûter : 4€

Lu – Sam : 11h30 – 19h

Arrêt Place du Palais (tram A)
8 rue Maucoudinat
33000 BORDEAUX

06.46.14.46.59

Leur page facebook
Leur site internet

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Décor calme et apaisant
Choix intéressant de quiche/soupe

 

Boentje Café : zéro miette dans l’assiette pour ce brunch zéro déchet

Autant Bruxelles même est petite que ses communes environnantes sont étendues. Et on perd vraiment à ne se limiter que centre ville. En général, quand un proche vient me visiter, je lui fais non seulement découvrir l’inévitable Manneken Pis et la Grand Place, mais je l’emmène également à la découverte d’Ixelles, Saint Gilles ou encore le quartier Européen. Dernièrement, petit changement de programme pour aller explorer Schaerbeek et son ambiance variée.

C’est une commune qui souffre un peu de sa mauvaise réputation et pourtant il y a pas mal de petits coins sympa à découvrir avec de nombreuses maisons art déco/art nouveau… Pour lever un peu les a priori, je suis allée bruncher dans ce quartier au Boentje Café sur la place de l’hôtel communal avant d’aller visiter l’Atomium.

Le Boentje café (je cale sur la prononciation) surfe sur la tendance écologique chère aux Millenials et prône une cuisine zéro déchet assortie d’un approvisionnement local. L’endroit est accueillant et suffisamment spacieux pour accueillir des grandes tablées, mais il se remplit assez vite et la réservation est fortement conseillée. Il y a une terrasse côté rue mais aussi une courette à l’arrière agrémentée de plantes vertes en boîte de conserve pour profiter des rayons de soleil au calme. En revanche, le niveau sonore monte vite dans la salle. Nous étions assises à côté de la machine à café et je dois reconnaître que nous entendre n’était pas évident (à moins que ce ne soit dû à la présence de ce groupe qui fêtait un enterrement de vie de jeune fille … ).

Vous allez découvrir un univers à l’aspect un peu récup et bric-à-brac avec ses meubles en bois, ses bobines de chantier recyclées, ses coussins en patchwork ou en toile de jute et ses chaises dépareillées. Le rendu est assez féminin et confortable. Les teintes vert d’eau associées au gris clair et au blanc sont très relaxantes. J’aime l’utilisation des fenêtres pour inscrire les menus.

Petit détail vraiment écolo : les coupons de tissu pliés en triangle et présentés au centre de la table avec le pot à couverts pour remplacer les serviettes en papier ! J’ai trouvé ça tellement mignon et les imprimés des tissus étaient si symapthiques que j’ai eu quelques scrupules à m’essuyer les doigts et la bouche dessus ! Cela m’a beaucoup fait penser aux tampons à démaquiller réutilisables de chez Nalamille.

Ce restaurant modeste propose des sandwichs généreux au pain alléchant, de nombreuses douceurs sucrées (cookies, cheesecake, tarte, fondant etc…) mais aussi des salades dans des bocaux en verre ou des gaufres salées et sucrées.

Concernant le brunch, plusieurs formules sont disponibles :

  • Naked : sans boisson = 18€
  • Deluxe : avec boissons traditionnelles : boisson chaude + boisson fraiche = 21€
  • Royal : avec mise en bouche, une boisson chaude et boisson festive (verre de Clairette) = 25€

Elles sont toutes articulées autour d’une panière (pain & brioche) et de ses tartinades (confitures de framboise, cerise ou abricot, caramel, sirop de betterave, miel, beurre …), d’une assiette sucrée-salée qui varie selon les arrivages et les saisons. C’est assez étrange car la carte mêle anglais, français et néerlandais de manière un peu aléatoire…

L’assortiment de thés est modeste. Six petites références, qu’on vient vous présenter dans des tubes en verre pour faire votre choix. J’avoue que pour quelqu’un comme moi qui adore tout sentir, cette manière de faire est très agréable ! Ils proposent aussi des boissons plus surprenantes. Notamment le William : un lait chaud à la vanille et au sirop de poire avec un soupçon de cannelle. Pour les foodista healthy, il y a aussi un Golden Milk qui correspond plus à un Chaï latte qu’à un lait au curcuma.

Le service avance à une vitesse raisonnable pour un brunch. D’abord le thé glacé fait maison et (alleluia !) non sucré. Ce jour là, il était à la rose avec peut-être un soupçon d’amande et une rondelle de citron. Les boissons chaudes suivent assez rapidement. Pour une fois, j’ai cédé aux caprices de ma gourmandise et pris un chocolat chaud. A ma grande surprise, il était fait avec du « vrai » chocolat et pas du cacao en poudre et surprise encore plus grande : du lait entier ! c’était très appréciable en termes de texture en bouche. Comme chez CHYL, l’eau est servie à volonté dans une fontaine en verre.

Petit fun fact : quelqu’un avait mal refermé le robinet, qui s’est mis à goutter quasiment sur la panière située juste en dessous !

Après cela, nous avons eu un petit moment de flottement. Nous ne savions pas si nous pouvions aller nous servir directement dans la panière ou si on devait attendre notre assiette. Au final, n’y tenant plus, je me suis levée pour aller fouiner, récupérant une assiette sur l’étagère au dessus et piochant avec enthousiasme dans ce joil panier garni, qui débordait de brioche au sucre et de cramique. Un peu plus tard, au cours du repas, j’ai réussi à exhumer des tranches de ciabatta qui était enfouies sous la masse. Dommage, la pince à spaghetti n’est pas des plus adaptées pour attraper les morceaux de brioches qui sont fragiles. Une simple pince en bois aurait été plus pratique. Mais bon, ce n’est qu’un petit détail.

L’arrivée de notre assiette a ravivé notre appétit. Le menu était ma foi très alléchant et pour une fois on s’éloigne de la composition traditionnellement admise du brunch (à base d’oeufs brouillés, viennoiseries et de charcuterie) :

  • un toast poulet-champignon au curry : c’est d’ailleurs là qu’on voit que c’est du zéro déchet. Mon pain était une tranche de pain de mie tandis que celui de mon amie, une part de baguette
  • un oeuf poché
  • une verrine de purée de patate douce avec son mélange de graines (gruyère, pavot, tournesol etc…)
  • un peu de salade pour la forme
  • une cuillèrée de pâte à cookie
  • une île flottante revisitée avec des fruits frais (pamplemousse, ananas, pomme, myrtilles …)
  • une gaufre à la fleur d’oranger avec des morceaux de fraises
  • du mascarpone fouetté au sucre et aéré comme une chantilly

C’était un mélange très varié tant par les ingrédients que les textures et la couleur. J’ai vraiment aimé son originalité. Ce sont des choses simples mais auxquelles je ne pense pas forcément (le mix de graines sur la purée), que j’aurais la flemme de faire (l’île flottante) voire que j’aurais des complexes à manger (la pâte à cookie crue). Mais comme tout est présenté en petite quantité, au final on prend plaisir à tout manger sans se sentir alourdi.

Globalement, j’ai beaucoup aimé tout ce qui nous a été présenté. Seul bémol, les assaisonnements étaient tous un peu trop intenses pour moi. Un poil trop de mélange sel-poivre-curry dans le toast poulet, un peu trop épicé-chaleur pour le mélange de graines de la purée, le dosage de la fleur d’oranger dans la gaufre laissait très peu de place au doute, la chantilly était bien sucrée. Heureusement c’était très bon et j’aime beaucoup ça, mais c’était sur ma limite haute de tolérance. Après, je dois reconnaitre que je suis quelqu’un qui assaisonne très peu mes plats.

Mais je me suis régalée sans aucun doute possible !

Nous avons pu nous attarder sans pression. Toute l’équipe s’est montrée très agréable et serviable. Cette expérience a été un véritable plaisir. En point bonus, l’assiette est aussi disponible en version veggie avec un toast à l’houmous. J’ai également découvert qu’ils organisent des tables de discussions pour les étrangers, des blinds tests et de nombreux autres évènements. On apprécie aussi son effort sur les emballages inutiles et la récup d’objets.

Résumé

« Boentje Café»
Cantine, brunch, café
Brunch : 18 / 21 / 25€
Salé : 4 à 12€
(bocaux, soupe, sandwich, gaufre salé)
Sucré : de 2,5 à 5€
(gaufre sucrée, pâtisserie, granola)
Place Colignon 18
1030 Schaerbeek

0032 (0)2 672 08 37

Ma-Dim : 10h-18h
Leur page facebook
Leur site internet
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
portions adaptées
excellent rapport qualité/prix
original
excentré

Nofa : l’élégance italienne dans l’assiette

Quand je suis en panne d’inspiration pour aller au resto, mon choix s’oriente par défaut vers un italien et à fortiori vers une pizzeria car j’aime la générosité de la cuisine italienne et ses produits ensoleillés. Quand on m’a proposé de tester Nofa, qui a ouvert ses portes au mois d’Avril, j’étais à la fois curieuse et excitée, car c’était la promesse d’une expérience plus élaborée de la cuisine italienne.

Difficile de tirer son épingle du jeu lorsqu’on est restaurateur à Bordeaux. Les places sont chères et l’offre est quasi exhaustive. Et ce d’autant plus, si on considère la restauration italienne, qui est très populaire et propose des références bien établies comme Masaniello et Peppone. Pourtant les deux frangins Luc et Maxime ont choisi de relever le défi et d’offrir une expérience à mi chemin entre le semi-grastro et la cuisine familiale authentique.

Niché dans le centre ville à quelques enjambées de la place Pey Berland et un peu à l’écart de toutes les grosses artères, ce tout petit restaurant vous propose une ambiance intime pour un repas dans le calme loin des troupeaux de touristes. Avec ses 21 couverts, c’est l’adresse idéale pour charmer votre belle et vous faire un remake de la Belle et le Clochard. Vous y rencontrerez un service empreint d’une bonne humeur rafraîchissante où vos questions culinaires trouveront leur réponse, où votre assiette sera aussi belle qu’elle est bonne, où votre avis et vos sensations sont importants pour vos hôtes et où tout sera fait pour transformer votre repas en un moment de pur plaisir.

Loin d’être le fruit du hasard, cette aventure est le résultat d’une longue réflexion et d’une organisation à rendre honteux un planning GANTT. Les deux frères se sont lancés dans des parcours professionnels complémentaires une dizaine d’années auparavant avec ce projet en ligne de mire. Aujourd’hui Maxime est aux fourneaux et fait revivre les recettes de ses grands-parents, Anne, sa compagne fait le service et Luc gère la boutique et vous vends ses produits d’importation avec passion et efficacité. Mais que fera donc le futur bambin, qui viendra bientôt agrandir cette petite famille ?!

La décoration met en valeur la pierre des murs avec des touches végétales harmonieuses. La lumière y est douce, les couleurs claires. C’est particulièrement apaisant. Les pieds bistrots des tables donnent un certain cachet avec le cuir de la banquette et les dessus de table en bois retapé par les soins de nos hôtes, comme presque tout le reste à vrai dire. Car oui, notre famille de restaurateur en herbe s’est chargée elle-même de la plupart des travaux de réfection et de décoration.  Et tout cela en seulement 3 mois !

Côté cuisine, une carte modeste mais évolutive et surtout alléchante qui contient l’essentiel de l’entrée jusqu’au dessert, sans que vous sombriez dans l’embarras du choix. Les plats végétariens sont signalés.

Nous avons commencé par un apéro Spritz avec de petits biscuits secs en forme de noeuds typiques de l’Italie servis avec une tapenade d’olives noires maison aux saveurs très équilibrées. Nous avons ensuite partagée une entrée au melon, présentée très élégamment et servie avec une corbeille de focaccia. Et c’est vraiment ce que j’ai apprécié chez eux : le soin dans la présentation. Mon dieu ! La focaccia ! quel délice ! ultra épaisse et terriblement moelleuse !!! Oubliez le pain de mie Harrys ! Les tomates cerises dedans étaient presque superflues ! J’ai vu qu’ils font des sandwichs avec en takeaway le midi. Ce doit être à tomber !

J’ai aussi trouvé original que le melon soit présenté avec des feuilles de moutarde et de capucine. C’était une première pour moi et j’ai beaucoup aimé leur goût piquant ! Avec le croquant des fines lamelles de radis et la petite sauce pistou au fond, c’était parfait ! J’ai d’ailleurs mille fois préféré avoir un pistou qu’un pesto. La texture est plus fine (on ne sent pas le côté granuleux lié aux pignons de pin broyés) et aucun goût d’ail parasite sur le goût du basilic.

Pour le plat, nous avons fait du chacun pour soi : risotto à la scamorza avec une burrata pour moi et raviolis épinard ricotta pour l’homme. Encore une fois, la présentation est travaillée. Votre assiette est tout en relief et en textures différentes. On retrouve les petites pousses de moutarde, un tuile de scamorza, une pipette remplie de pistou (le détail qui tue), un espuma au basilic. Le risotto était parfaitement fondant et légèrement acidulé avec son petit goût de tomate. Je me suis régalée et je n’en ai pas laissé une miette. Mais je dois reconnaître qu’une burrata entière, c’est un peu trop pour moi. Une simple burratina m’aurait suffit!

Plus difficile de rentre une assiettes de raviolis attrayantes mais là encore, on retrouve une certaine forme de construction. Mon homme n’est pas fan des grands raviolis mais il a beaucoup aimé la farce associée à la sauce tomate.

Au final, l’ensemble est assez copieux et j’avoue avoir calé pour le dessert. Mais mon homme,lui, ne s’est pas laissé démonter et a fait honneur au tiramisu de la maison, qui s’éloigne de la tradition italienne. Le dessus est recouvert de copeaux de gianduja (la version haut de gamme et select du nutella pour simplifier) et le tiramisu alterne couche de crème au mascarpone avec gelifié d’expresso. C’est très intense en café, mais beaucoup plus moderne que la version aux biscuits imbibés. Encore une fois, la tasse est grande et cela fait une portion généreuse.

Vous pouvez retrouver bon nombre des produits de votre assiette dans la petite boutique attenante. D’ailleurs, les desserts y sont présentés dans une vitrine réfrigérée et l’énorme foccacia s’exhibe fièrement sur le comptoir. Vous y retrouverez une sélection de vins, de riz arborio, de pâtes à l’encre de seiche, de sels aux aromates faits maison, de tapenade etc…

L’expérience NOFA a été très enrichissante pour moi. J’ai eu un repas dans une ambiance calme, avec des plats qui ont ravis mes papilles autant que pupilles, j’ai pu échanger avec l’équipe. C’était vraiment très différent de ce dont j’ai l’habitude en matière de restaurants italiens et cela m’a beaucoup plu ! En prime, les prix sont tout à fait corrects ! Je me serais plus attendue à ce que tous les plats soient de l’ordre de 18-20€ qu’autre chose pour ce niveau de plaisir et d’esthétisme.

Résumé

« NOFA »
Restaurant italien
Entrée : environ 8€
Plats : environ 16€
Desserts : environ 8€Me :
12h à 14hJe-Sam :
12h- 14h
19h30-21h30
Arrêt Hotel de ville ou Musée d’Aquitaine
(Tram A et B)
62-64 rue du Hâ
33000 Bordeauxleur page facebook
l
eur site internet

+33 9 51 44 20 72

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Qualité des produits et de la présentation
Accueil et service très plaisant
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Chyl : un brunch en communion avec le monde végétal

Chyl, c’est un des meilleurs spot brunch de Bruxelles ! Pas de formule à volonté, mais au contraire, plutôt quelque chose de raisonné, sain et équilibré dans un cadre idyllique à la fois verdoyant, frais, épuré et reposant. C’est tout simplement le cadre parfait pour s’ouvrir une parenthèse détente dans sa semaine (je vous épargne les jeux de mots avec le verbe anglais to chill). Un peu comme une oasis dans un désert de béton et de malbouffe. Tellement mélodramatique ... et exagéré ! Bruxelles est une ville plutôt verte et agréable à vivre malgré son statut de capitale européenne. 

Chyl, c’est à la fois : un café,un restaurant, une boutique bio et des chambres d’hôtes. Ici, je vais surtout vous parler de l’hotel particulier d’Ixelles à deux pas de l’abbaye de la Cambre, qui héberge les chambres, le restaurant et la boutique.

La salle principale, toute en longueur, vous laisse un sentiment d’espace grâce à ses murs blancs et son plafond haut. Le décor est très sobre. Rien au murs, une cheminée légèrement mise en valeur, un comptoir pour débarasser les plats (la cuisine est au sous-sol) et des plantes vertes suspendues au plafond. La végétalisation est de plus en plus répandue en architecture et ici, cela a été appliqué avec beaucoup de talent. Toutes ces plantes contribuent à créer une atmophère confortable, pure et cocooning, qui complète les banquettes agrémentées de coussin barriolés. C’est un environnement en toute simplicité, lumineux et frais. C’est un intérieur qui vous donne l’impression de respirer la santé !

En terme d’offre gustative, c’est vraiment le pied pour le brunch. D’une part, il est tout compris (boisson chaude + jus d’orange + assiette) sans être à volonté. Donc aucun risque de vous laisser aller à une orgie. D’autre part, il permet de concilier les convictions et les goûts de tout-un-chacun grâce à ses 4 formules :

  • française : avec charcuterie (chiffonade de jambon & saucisson), fromage (brie & gouda), oeufs brouillés, salade de crudités, muesli avec fromage blanc et coulis de fruits rouges,  croissant, pain et confiture
  • nordique : avec un bagel au saumon fumé, crudités et oeuf sur le plat
  • orientale : assortiments de tartinades et mezze
  • vegan : deux très généreuses tranches de pains garnies de tartinades de saison (avocat et betterave) avec un smoothie bowl.

Après si cela ne vous convient pas vous pouvez toujours opter pour un burger (encore une fois vegan ou non). Le service est assez rapide malgré la bonne fréquentation de l’endroit. D’ailleurs, je vous conseille vivement de réserver pour ne pas être obligé de repartir l’estomac dans les talons ! Surtout qu’il n’y a pas de solution de repli à proximité immédiate…

Nous avons pris place en terrasse. D’un côté, des grandes tables de pique-nique en bois et de l’autre une rangée de tables individuelles avec une longue banquette recouverte de ces tissus utilisés des nattes de plage. Pas très doux, ni des plus confortables mais vraiment la touche écolo. Il fait plutôt frais sur la terrasse car elle est agréablement ombragée. A moins d’être du côté pique-nique, vous ne devriez pas vous retrouver exposés au feu du soleil.

En attendant notre résistance, j’ai siroté mon jus d’oranges pressées. Un vrai plaisir avec sa fraicheur et sa pulpe. Les oranges ont du être bien choisie (ou alors sont de bonne qualité) car le jus n’était pas acide, mais sucré et fruité. L’arrivée de nos assiettes a provoqué l’apparition d’un sourire béat sur mon visage et d’un réflexe de salivation. Elles sont plutôt généreusement garnies et colorées. De quoi vous en mettre plein les papilles et les mirettes !

Le bagel m’a véritablement surprise avec son look de brioche tressée ! C’est original et très appétissant! On est loin du cliché troué new-yorkais. Je me suis demandée comment ma soeur aller en venir à bout… Car sa taille est appréciable (et on a beau dire que la taille ne compte pas, parfois un peu quand même …). Au final, elle a capitulé et fini par laisser la partie plus épaisse, un peu plus sèche. Je reconnais que j’ai copieusement bavé d’envie devant son assiette !

Mais à vrai dire, je n’ai eu aucun regret quant au contenu de la mienne! Il était suffisamment varié pour que je me sente pleinement épanouie. En plus, le croissant était parfait : feuilleté mais pas trop sec, beurré mais pas trop gras. Les oeufs brouillés étaient également réussis (encore un peu baveux). Je me suis peut être sentie un peu lésée sur le pain. Je n’avais que 4 petites tranches d’un pain aux graines. Je ne sais pas trop si j’aurais pu en redemander … Toujours est-il que je n’ai pas osé malgré la gentillesse et la bienveillance du personnel. Ne vous attendez pas à vous faire une bonne tartine de pain avec de la confiture. La portion est un peu trop limitée (mais ne manque pas vraiment face à tout le reste). Au final, j’ai plutôt dégusté la confiture avec mon fromage.

Mon ressenti est que le brunch est vraiment bien proportionné. Aucune lourdeur sur l’estomac et nous avions encore suffisament d’appétit (ou de gourmandise) pour nous octroyer un dessert par dessus le marché ! Nous avons craqué pour les deux à la carte : le brownie et le pain perdu.

Encore une fois, les présentations sont très alléchantes. Le pain perdu a une texture très surprenante. Tellement gorgée et moelleuse que je me suis demandée s’il y avait bien du pain quelque part dedans ! Toutefois, il faut venir à bout du sirop de caramel autour qui donnen un côté très sucré (avec lequel j’ai un peu de mal). J’étais sous le charme de mon brownie avec sa texture fondante réussie et son goût bien intense en chocolat.

Arrivée à 11h30, nous sommes facilements restées attablées 1h30 à 2h (on a attendant e dessert un petit moment) avant d’aller nous perdre dans la boutique à la découverte de nombreuses références bio (dont des solutions d’argent colloïdal !) : cosmétiques, surgelés, pain, fromages, fruits et légumes, produits d’entretiens …. Il y a un rayon de produits secs en vrac vraiment impressionnant et bien fourni.

Brunch Oriental

Seul reproche que je pourrais formuler (et encore), c’est qu’il faut se lever pour aller faire le plein d’eau. Des petites carafes auraient peut-être été un peu plus pratiques. Mais bon, comme ici, on ne parle pas de vulgaire eau du robinet, cela peut se comprendre qu’ils souhaitent éviter le gaspilage ! Car on vous propose deux jarres d’eau détox (eau aux agrumes et une autre menthe-concombre) à volonté. J’ai trouvé cette initiative d’autant plus surprenante qu’on paye l’eau dans 80% des restaurants à Bruxelles.

Globalement, c’est un super rapport qualité-prix, pour un repas raisonnable et presque sain, avec plusieurs alternatives vegan et des présentation qui mettent l’eau à la bouche sans tomber dans le sophistiqué. Je n’irai pas jusqu’à dire que votre estomac ressort de là aussi pur et innocent qu’un agneau qui vient de naître, mais en tout cas c’est une expérience que vous aurez envie de renouveler.

Résumé

« Chyl»
Cantine, brunch
Brunch: 23€
Dessert : entre 5 et 8€
Arrêt Abbaye (tram 93,94)
Rue de Belle-vue, 62
1000 Bruxelles
Ma-Ve : 9h-18h
Sam-Dim 
: 10h30-17h
+32 2 648 34 76
Leur page facebook
Leur site internet 
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
formule tout compris
alléchant et varié

Le cercle des Voyageurs : le spot brunch de Jules Verne

Si les brunchs avaient été à la mode du temps de Jules Verne, il se serait sûrement rendu dans cet endroit à l’ambiance de club de dandys en haut de forme. Situé dans une rue calme et peu passante à côté du Manneken Pis, vous allez pouvoir profiter d’un copieux brunch au soleil (en croisant les doigts).

Mur de valises, rails de trains, banquette en bois ou en tissus, fauteuils club en cuir,  mappemonde crayonnée façon fusain sur le plafond, tout est là pour vous transformer le temps d’un repas ou d’un verre en explorateur moustachu. C’est vaste, boisé et métallisé. Il y a même une bibliothèque au look de fumoir avec tapis et ambiance plus intime et studieuse. L’endroit porte très bien son nom de cercle et vous invite véritablement à planifier vos futures aventures.

Nous avions réservé pour 11h30. A notre grande suprise, c’était quasiment désert et la fréquentation n’a pas atteint de record le temps où nous y étions. on est loin de l’agitation enfantine qui peut régner au Garage à Manger. Il est vrai qu’en Belgique les brunchs à volonté avec un buffet sont nettement plus populaires. Ici le brunch se composait :

  • d’une boisson chaude
  • d’un jus d’orange
  • de deux viennoiseries
  • d’une corbeille de pain avec beurre et confiture
  • d’oeuf brouillé
  • d’une assiette avec charcuteries, fromage et saumon fumé
  • une salade de fruit
  • un fromage blanc au muesli

C’est particulièrement copieux. Je n’avais pas compris pourquoi ils avaient mis de côté 2 tables alors que nous n’étions que deux … Quand j’ai vu les assiettes, carafes, corbeilles et autres plateaux se succéder, j’ai vite compris ! D’ailleurs, j’aime beaucoup le côté plateau. Cela m’a fait penser à un petit déjeuner au lit. Sur le plan de la qualité des produits, aucun mets hors du commun. On n’est pas sur du bas de gamme (hormis le jambon blanc qui ressemblait plus à de l’épaule) mais c’est du standard (saumon fumé, chorizo, jambon de pays et fromages).

J’ai été surprise d’avoir DEUX viennoiseries (un pain au chocolat ET un croissant). La plupart du temps, on vous demande plutôt de choisir quand ce n’est pas d’office un croissant. Les deux étaient bons. Encore une fois, ce n’était pas de la viennoiserie d’artisan boulanger mais ils avaient la texture alvéolée, un peu dense et moelleuse que j’aime tant des croissants des industriels de l’agro-alimentaire (attention, je ne parle pas des viennoiseries industrielles en sachet type Pasquier, La Fournée Dorée etc…).

Autre surprise, loin de vous apporter un micro verre Duralex (oui ceux avec votre âge au fond ) de jus d’orange pressé, ici, c’est directement une carafe que l’on dépose devant vous. Alors certes, ce ne doit pas être un jus pressé minute d’orange de Navel mais cela fait moins radin et la qualité (standardisée) du jus est garantie. Car cela m’est déjà arrivé de me réjouir à l’idée d’un jus d’orange fruité et au goût sucré équilibré et de me retrouver avec un shoot bien acide et insipide à la place… Alors autant pour le côté premium du jus frais…

Sur les boissons chaudes, le choix est vaste ! Loin de vous cantonner à thé, café ou chocolat, toute la carte vous est ouverte : du cappuccino au café frappé, en passant par le chocolat viennois et l’assortiment de 15 thés & tisanes, aromatisés comme nature.

En bonne française, il y avait un peu trop de pains « mous » pour moi. Mais le choix du pain complet (à moins qu’il était à l’épeautre ?), de la fine tranche de pain brioché et du pistolet au pavot était intéressant et pour le moins varié.

Les oeufs brouillés ne correspondent pas tout à fait à ma manière de les faire (je les apprécie plutôt baveux). Cela ressemblait plus à une omelette en morceaux. Cependant, ils étaient moelleux sans être tout à fait humides et bons. Nous avons eu la psosibilité de réclamer des oeufs au plats. Dans la mesure où tout vous est apporté plus ou moins en même temps (au regret de mon homme qui aurait préféré manger la partie viennoiserie/sucrée en premier avant d’attaquer la partie salée/chaude et ne pas la manger froide), n’hésitez pas à les réclamer dès votre arrivée.

Je n’ai pas raffolé de l’assortiment de fromages, mais cela tient plus du goût personnel. J’aime les fromages typés avec une signature gustative particulière et le brie ne rentre pas vraiment dans cette catégorie pour moi. Les bleus ne sont pas mon premier choix non plus. Et pour le dernier fromage, il me semble que c’était un gouda mais sans doute très jeune, car sa texture était assez molle et son goût très discret.

Pour le fromage blanc au muesli, j’ai eu le sentiment que c’était un simple muesli acheté en grande surface. Rien d’exotique, vraiment très classique. Pas mauvais mais sans surprise. Il a rempli son office. La salade de fruits était agréable et vraiment la bienvenue après ce plantureux repas !

Le prix peut paraitre plus cher qu’en France, mais pour la Belgique, c’est correct et ce d’autant plus que pour une fois les boissons sont comprises dans la formule. Je n’ai pas réussi à tout manger. J’ai laissé de côté les charcuteries pour me concentrer sur le reste et encore ! J’ai emporté mon pain au chocolat en doggy bag. Même mon homme à peiné pour tout ingurgiter. J’ai apprécié sa générosité. Au final, les produits d’un qualité honnête et très proche de ce que j’ai chez moi, ne m’ont pas dérangés. Avec cette fréquentation modérée, ce brunch était calme et reposant. Qui plus est, l’équipe s’est montrée très réactive par rapport à nos demandes. Notre serveur était particulièrement affable et serviable.

Résumé

« Le Cercle des Voyageurs»
Bar, restaurant, brunch
Brunch: 25€
Lunch : 15.90€
Arrêt Annessens ou Bourse (Metro 2 et 6)
 Lievevrouwbroersstraat 18
1000 Brussel
Lu-Dim : 11h-Minuit
Brunch (Dim): 10h à 16h
00 322 514 39 49
Leur page facebook
Leur site Internet
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Spacieux
Cadre élaboré
Copieux