Nona : l’épure de la pizza napolitaine

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Je n’avais jamais compris l’intérêt de manger une pizza margerita. Non mais à quoi ça rime de bouffer une sorte de bout de pain tartiné d’une sauce tomate aqueuse recouverte d’un fromage filant et insipide ? Enfin, ça, c’était avant Nona….

Nona, c’est sans doute le concept du restaurant le plus antipathique que vous puissiez imaginer : ils ne livrent pas, vous devez faire la queue pour avoir une table, le menu tient sur un post-it, les tables sont collées les uns aux autres et c’est horriblement bruyant.

MAIS…

La qualité de leurs pizzas est tout simplement fabuleuse.


Une cuisson au feu de bois et des pizza marinara

J’avais toujours dit que je ne ferais jamais la queue pour aller manger dans un restaurant. Mais il s’avère que cela nous arrangeait bien cette fois. En effet, nous cherchions avec mon homme un bon moyen de faire passer le temps en attendant une heure décente pour se rendre dans un bar à salsa. Quand nous sommes arrivés sur les coups de 19h20 devant Nona, il y avait déjà plusieurs personnes dehors à attendre. Il était possible de s’attabler directement en terrasse, mais découragés par les températures encore fraiches, nous étions beaucoup à préférer une petite place à l’intérieur. On a pris notre nom sur une liste en nous annonçant une attente de 15 à 20 min. Au final, à peine 5 min s’étaient écoulées lorsque notre nom a été appelé. J’ai mis cette courte attente à profit pour observer le savoir-faire des pizzaiolo dans la cuisine ouverte. Je vous laisse admirer leur dextérité :

A l’intérieur c’est un peu une vraie ruche : bruyant, bondé et avec pas mal d’agitation. J’avais très peur qu’avec cette file d’attente dehors, on nous presse pour manger (un peu comme chez Peppone à Bordeaux) et pourtant rien de tout cela n’est arrivé et nous avons pu savourer notre repas à notre rythme.

Nous avons traversé toute la salle pour atteindre notre petite table à peine espacée de 5 cm avec celle de nos voisines. J’espère que vous ne cherchiez pas un sentiment d’intimité en venant manger là sinon vous seriez cruellement déçus (bien que le brouhaha environnant procure une certaine forme d’isolement et d’anonymat). Il règne une sorte de pénombre. Cela me fait penser à la clarté douteuse que diffusent les ampoule basse consommation quand vous les allumez. Aucune déco recherchée. Juste du blanc et quelques tableaux. Pas de chichi sur les tables immitation marbre blanc non plus : un set de table en papier épais rose qui sert également de menu, un pot en faience avec des couverts ikea et des serviettes en papier dedans. C’est totalement en harmonie avec la carte dépouillée.

En effet, le choix est particulièrement restreint avec ses 7 pizzas. Pas vraiment d’apéro (des olives vertes ou une assiette de prosciutto) et aucun dessert à l’horizon. Niveau pizza, il ne faut pas rechercher l’originalité débridée ou la profusion bien américaines de Domino’s. On se recentre sur les grands classiques italients (margherita, primavera, marinara etc… ). Cependant les produits sont choisis avec un soin attentif et c’est aussi l’occasion de découvrir des produits italiens typiques comme le N’duja (une sorte de pâte de chorizo piquant).

Italy’s Tippy Toe

Notre serveuse est venu s’enquérir de notre commande assez rapidement (une dizaine de minutes après notre installation). Connaissant l’amour de mon homme pour le chorizo et son caractère relevé, je lui ai conseillé l’Italy’s Tippy Toe pendant que suivant mon penchant pour les légumes, j’ai opté pour la primavera. A cause de l’attente à l’extérieur, je pensais que nos pizzas seraient prêtes en un clin d’oeil et au contraire, nous avons bien attendu  une vingtaine de minutes avant de les voir arriver devant nous.

Primavera

Et quelle belle surprise ! Une pâte merveilleusement gonflée, croûtée et molleuse aussi succulente que celle de chez Masaniello à Bordeaux. Le côté léopart brûlé peut peut être rebuter certain mais au goût cela ne se sent pas. Amateurs de pizza romaine à pâte fine à la croûte inextistante, passez votre chemin. Ici, c’est la quintessence de la tradition napolitaine qui vous sera servie : fin au centre avec un cordon ultra développé et moelleux autour.

Autant, je n’ai pas du tout apprécié les radis sur ma pizza (c’était trop incongru et pas vraiment mangeable en même temps que le reste de la garniture), que j’ai adoré tout le reste. Le goût de lait entier ultra crémeux et fondant de la mozzarella, le salé addictif du prosciutto, le fruité de l’huile d’olive. La base verte aux légumes à la place de la sauce tomate n’est pas choquante du tout en bouche. Il n’y a pas le côté acide de la sauce tomate mais la saveur des légumes est douce (n’ayez crainte, aucun goût d’épinard) et la couleur est symapthique. Je m’attendais presque à trouver des notes de basilic (que j’aurais appréciées). De son côté mon homme a été tout aussi bluffé que moi par la mozzarella. Et il en a convenu, comme moi, qu’il comprenait enfin pourquoi  certaines personnes se contentent d’une margherita. C’est vraiment un pur régal. C’est bien la première fois que je trouve que ce fromage a un goût particulier et bien à lui (en plus de sa texture typique) !

On n’y va pas pour le service cordial, ni le cadre, mais vraiment pour le goût exceptionnel des produits et la pâte qui est fabuleuse le tout pour un prix vraiment modeste au regard de la qualité extraordinaire des ingrédients (max 14€).

Peck 20 : quand bruncher n’est plus réservé au dimanche !

Dès que j’ai du monde chez moi, j’ai envie d’aller bruncher à l’extérieur. Pour moi, c’est une forme de restauration qui invite vraiment à la convivialité et la décontraction, beaucoup plus qu’un repas traditionnel avec entrée, plat, dessert. Du coup, je recherche toujours des adresses qui cadrent avec mes attentes d’atmosphère détendue. Et puis c’est aussi l’occasion de se consacrer à des formes de nourriture qu’on ne consomme pas au quotidien comme les viennoiseries ou les pancakes alors autant que ce soit aussi gourmand et bon que possible.

J’ai trouvé mon bonheur chez Peck 20 au niveau de la ceinture des boulevards niveau Louise (qui se décline aussi en Peck 47 en plein centre, place de la Bourse mais aussi StreetPecker sur les boulevards mais côté Rogier). Comme A Confesse, ils ont fait les frais de beaucoup de critiques visant le manque de courtoisie du personnel et la lenteur du service. Et bien en ce qui concerne ma première expérience (oui car j’en ai été tellement contente, que je pense bien y retourner) je n’ai pas eu à me plaindre de quoi que ce soit ! Arrivées vers 11h, juste avant que tout le monde ne débarque, nous avons été servies en un clin d’oeil avec beaucoup d’amabilité et ce fut également le cas pour les clients qui ont suivi ! Alors vous pouvez mettre ces appréhensions de côté et y aller le coeur serein.

Bon, que je vous explique un peu le concept. Ici le brunch est sur mesure. Vous prenez ce qui vous fait envie (avec les conséquences sur votre estomac et votre porte-monnaie bien évidemment). Il n’y a pas de menu pré-existant. Donc vous pouvez partir sur les gaufres (leur spécialité) ou les muffins anglais avec les oeufs pochés, qui font partie de la carte brunch ou alors opter pour un burger, un wrap ou tout autre plat qu’ils proposent dans la partie Lunch de la carte. Mais si vous êtes un early bird (à traduire par un lève-tôt qui ne supporte pas de sauter le petit-déj et de mourir de faim en attendant midi que ses potes émergent) vous pouvez bénéficier d’une offre étendue valable jusqu’à 11h30 (attention, ils sont pointilleux sur l’heure) qui comprend des pancakes, des wraps spéciaux, un smoothie bowl… Je vous laisse contempler tout le détail de la carte de chez Peck, ils peuvent couvrir le moindre instant de la journée :

Niveau cadre, l’intérieur est modeste mais peut tout de même accueillir une quarantaine de personnes (répartie en table de 2 ou de 4 réparties de part et d’autre d’une large allée centrale). En revanche la terrasse est d’une taille appréciable (même si elle n’était pas encore ensoleillée à notre arrivée). J’aime bien le côté un peu récup’ de l’endroit. Les chaises ne sont pas vraiment confortables à cause de leur côté très raide mais elles contribuent à l’atmosphère un peu écolo des lieux. Le résultat est assez masculin avec ses teintes bleu foncé et noir, la structure apparente du plafond, le parquet brut etc… C’est solide, bien batti et sans chichi. Pareil au niveau de la vaisselle, on reste sur du très basique avec des couverts présentés dans des petits seaux métalliques. On retrouve l’aspect environment-conscious (désolée, mais depuis que je vis à Bruxelles, j’ai beaucoup de mots qui viennent en anglais et qui n’ont pas trop de traduction en français) avec les pailles recyclables en métal.

Point important à noter : c’est un des rares endroits où l’on vous fournit une carafe d’eau et où vous n’êtes pas obligés de payer de l’eau en bouteille pour vous désaltérer au cours de votre repas! Qui plus est, elle est délicatement aromatisée avec des feuilles de basilic. C’est rafraichissant à souhait !

Nous avons toutes les deux opté pour un jus de fruits pressés (orange, carrotte, pomme, gingembre). Les jus et les smoothies sont servis dans de grands Mason Jar, donc aucun risque que vous vous sentiez lésé sur la quantité. Avec ça, nous nous sommes laissées séduire par les gaufres salées aromatisées, marque de fabrique de la maison. Elles sont réellement délicieuses, et comportent dans la pâte des ignrédients comme de la feta et du chorizo ou alors du poireau.

Nous avons donc dégusté une Peck Spéciale (oeufs pochés et bacon) et un Drunken Sailor (oeufs pochés et saumon gravlax). A savoir que la sauce psycho est en réalité une hollandaise légèrement relevée. L’avantage étant que les gaufres sont divisées en deux moitiés, donc il est très facile de partager (ce que nous avons fait, comme a chaque fois qu’on va au restaurant ensemble ^^).

De mon avis, les portions servies sont justes parfaites. Elles comblent votre estomac en vous laissant suffisament de placer pour avaler un dessert sans souffrir. Ni d’excès, ni de manque ! Les gaufres ne sont pas sèches et ce d’autant moins qu’elles sont nappées d’une bonne quantité de sauce (mais pas au point de les noyer non plus, ce que je n’aurais pas apprécié). Après je n’ai pas forcément retrouvé le goût du poireau dans la Drunken Sailor (si cela inquiétait certains). Les oeufs sont pochés à la perfection, avec un coeur encore bien liquide et une texture qui n’est absolument pas caoutchouteuse. Le rendu avec la sauce hollandaise est parfait aussi bien avec les ingrédients mer que terre. C’est épicé mais sans vous mettre le feu à la bouche. C’est pile poile le dosage adéquat pour apporter du goût et du pep’s sans masquer tout le reste.

En ce qui concerne les desserts, nous avons eu le coup de coeur pour le carrot cake qui avait l’air bien moelleux. Je crois que si nous ne l’avions pas vu, exposé sous sa cloche, nous n’aurions pas forcément craqué. Je me faisais une joie d’engloutir le brookie mais en fait, il nous a été servi trop réchauffé et au lieu d’être fondant, le résultat était très sec. Après, dégusté sans l’image de mon idéal de brookie, il était bon. Mais incapable de soutenir la comparaison avec le carrot cake, qui était largement à la hauteur de son physique ! Moelleux et surtout le glaçage à la noix de muscade était beaucoup plus intéressant gustativement parlant qu’un glaçage à la cannelle (et pourtant je voue un culte à la cannelle). Cela apporte plus de piquant et de fraicheur sur les papilles. Pour ceux qui craignent les morceaux de carottes, ils sont réellement invisibles dans ce gâteau. Cela ressemble plus à un Bolo de cenoura (la version portugaise où la carotte est mixée) qu’à un american carrot cake où la carotte est rapée et le gâteau bourré de morceaux de noix. Au final, je trouve cette version beaucoup plus attrayante.

Entre le plat, le jus et le dessert, l’addition n’est pas si salée que cela. On s’en sort environ pour 20 à 24€ /personne. C’est le prix d’un bon brunch français et c’est équivalent avec A confesse mais dans un esprit différent.

Résumé

« Peck 20»
Cantine, brunch
Waffel : 13 à 14,50€
Smoothie bowl : 9€
Salade, sandwich : 12 à 13€
Juice, smoothie : 5€
Arrêt Louise (Metro 2 et 6)
Rue Jourdan 20
1060 Saint-Gilles
Lu-Sam : 9h-20h
Dim
: 9h-18h
Leur page facebook
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
portions adaptées
bon rapport qualité/prix
original
bruyant

A confesse : une bénédiction pour l’estomac

En plus d’essuyer de nombreuses critiques concernant son manque de générosité sauf dans ses prix : « plats trop frugaux », « trop cher pour la quantité », « trop bruyant », « trop à l’étroit » et j’en passe, ce restaurant a surtout défrayé la chronique à cause de ses toilettes. Plus je lisais de commentaires, plus j’avais d’appréhension à l’idée d’y aller…

Mais le tableau dépeint est-il si noir que Trip Advisor ou Yelp le laissent deviner ? Qu’en est-il de la réalité des choses?

Commençons par ce qui nous intéresse bien évidement le plus : les toilettes !

Par rapport à tout ce que j’avais pu lire, je m’attendais vraiment à quelque chose de choquant. Au final, leur manque de respect se limite à une icone du Christ pour signaler les toilettes des hommes et une icone de la Vierge Marie pour ceux des femmes. Ajoutez à cela dans chaque toilette, un petit miroir avec une étagère supportant une statuette de la Vierge, une statuette d’eau bénite et un petit pape… Voilà ce qui a déchainé les critiques ! Honnêtement je m’attendais presque à une représentation du Chris cruxifié avec des porte-manteaux à la place des clous dans ses mains ou alors un Bénitier en guise de lavabo… Le champ des possibles était beaucoup plus vaste pour heurter les sensibillités…

Maintenant que les esprits sont apaisés, peut-être pourront nous passer au coeur de nos préoccupations : la qualité de l’offre des lieux.

Ma voisine et moi sommes allées découvrir l’endroit un samedi midi pour profiter du brunch (en ayant réservé, sinon c’est cuit !). Manque de chance, petite panne de courant au moment de notre arrivée. Cela a du beaucoup perturber la serveuse car elle était à côté de ses pompes quand elle est venue prendre notre commande. Elle ne nous a pas immédiatement expliqué la formule du brunch et après avoir commandé nos smoothies (en plus du brunch) un carotte-pomme-orange-gingembre pour moi et un orange-banane-framboise pour ma voisine, elle est revenue nous voir deux minutes après nous affirmer « donc vous avez pris un smoothie au celeri et un à la betterave c’est bien ca ? » … hummm.. comment dire… pas du tout ! Bref après ce faux pas au départ donc est vite rentré dans l’ordre et elle semblait un peu plus à ce qu’elle faisait. J’ai trouvé sympa d’avoir une offre de milkshake et de smoothies préparés frais (j’ai vu notre serveuse attraper des pommes entières et les passer à l’extracteur de jus). Le résultat est franchement très qualitatif.

En attendant notre commande, nous avons pu observer les lieux. C’est un espace effectivement assez étroit et tout en longueur. Le comptoir avec le bar occupe la moitié de l’espace. Les tables sont carrées, petites et disposées de manière assez serrée. Entre nos jus et les assiettes de brunch, la table était déjà pleine. Alors quand elle est revenue avec une planche contenant le pain et les viennoiseries et qu’elle nous a demandé de faire de la place j’ai eu l’espace d’un instant envie de la rembarrer en lui disant :  » comment ? En mettant mon assiette sur mes genoux ?!  » Même en rangeant mieux la table, je ne vois pas où cela aurait pu passer ! Fort heureusement, la fréquentation des lieux était modeste ce jour là, donc nous avons pu nous installer à une table de 4 à la place de la lilliputienne table pour 2 personnes qui nous avait été allouée. Au final nous avons savouré notre repas sur la banquette, à côté de la baie vitrée donnant sur la terrasse. C’était franchement super agréable ! Un véritable décor de refuge de montagne avec la neige encore présente et les couvertures pour se réchauffer !

Comme tout est vitré avec des verrières ouvrier, l’endroit est plutôt lumineux et ne semble pas étouffant malgré son étroitesse. C’est très positif. le cadre fait moderne mais tout de même chaleureux. En revanche c’est bruyant. Entre la préparation des plats, le fond musical et des jus et les conversations des personnes, le niveau sonore monte très vite (même s’il y a très peu de monde).

Maintenant pour ce qui est du repas, beaucoup de critiques ont signalé que c’était trop léger. Et bien en ce qui concerne le brunch, je trouve cela parfait voire copieux ! Sans compte que le contenu est varié et savoureuxPour 18,5€, nous avions :

  • une viennoiserie,
  • du pain avec un peu de beurre,
  • une soupe de fenouil et oignon avec des lardons,
  • un tartare de saumon (ou boeuf à choisir),
  • des oeufs brouillés (ou à la coque, à choisir), une petite salade de crudités,
  • du fromage (tomme et brie) et de la charcuterie (chorizo et mortadelle)

C’est honnête ! Après il ne faut pas perdre de vue que les boissons ne sont pas comprises. Un smoothie par ci, un chocolat chaud par là, la note sale assez vite …

En dehors des oeufs brouillés qui étaient trop secs pour moi (ça faisait un peu trop omelette émiettée) le reste était excellent et bien assaisonné. Vraiment aucun regret à avoir. En plus, la viennoiserie était feuilletée correctement, sans être excessivement grasse et lourde sur le ventre. Et le pain est choisi avec soin : une mie dense avec une belle croûte rustique, coupé en tranches épaisses. C’est comme cela que je le préfère. Donc un coup de coeur pour moi.


Nous y sommes retournées un lundi soir sur les coups de 18h45 pour boire un verre. J’ai pris un smoothie (pomme-kiwi-citron vert) tandis que ma voisine a opté pour un verre de rouge frais. J’ai été très satisfaite de mon smoothie (bien que sa robe orangée m’ait surprise!), il était délicieux. La carte des boissons est fixe et la voici :

En revanche le menu change quotidienne (pour certains plats) selon l’humeur du chef et les courses du marché ! A titre d’exemple, voilà quelques propositions qui ont déjà été faites :

J’avais cru comprendre que ce « café où manger » proposait des assortiments de tapas. Pourtant quand ma voisine a demandé ce qu’elle pouvait grignoter en accompagnement, on lui a uniquement présenté un tableau avec divers plats à la composition assez élaborée mais qui n’étaient pas vraiment à des tapas à partager (mis à part le plateau de fromages et celui de charcuteries). Le service m’a paru d’une grande lenteur alors qu’encore une fois nous n’étions que 4 ou 6 à ce moment dans là… 45 min plus tard, l’endroit était quasiment plein !

Burratina, purée de panais, fruit de la passion et pamplemousse

Ma voisine a particulièrement apprécié sa burratina à la purée de panais-pomme de terre, accompagnée de fruit de la passion et de pamplemousse. Il faut reconnaître que même si le service est lent, ils savent présenter les choses avec style et élégance. Les associations de saveurs sont en plus assez recherchées. Son plat était plutôt une sorte d’entrée un peu copieuse ou de plat un peu léger.

In fine, c’est une adresse que je recommande si vous avez envie de soigner vos papilles avec des saveurs différentes du quotidien. Prévoyez un certain budget, du temps et gardez à l’esprit que ce n’est pas l’endroit le plus intime. Bien qu’à vrai dire, on se fond très rapidement dans la masse.

Résumé

« A Confesse»
Bar, tapas, brunch
Brunch : 18,50€
Assiette : 6 à 14€
Arrêt Stockel (Metro 1)
Rue de l’Eglise 74-76
1150 Woluwe Saint Pierre
Lu-Sam : 10h-Minuit +32 (0)2 770 37 33
Leur page facebook
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Cuisine sophistiquée
Ambiance décontractée
Petit
Vite bruyant
Service lent

Be burger : originalité et équilibre

J’ai profité de la présence de mon homme en territoire belge pour tester un burger shop de mon quartier : le Be Burger. Nous avons été séduits par son ambiance cosy et épurée, sa touche de modernité et surtout ses recettes de burgers originales et généreuses.

En plus d’être spacieux, c’est un endroit particulièrement clair et lumineux. Les tables sont assez larges, pas trop collées les unes aux autres, et la grande pièce est divisée en différents espaces grâce à des petits pans de murs. Je pense que cela doit limiter le bruit, mais comme nous l’avons testé en plein milieu d’un samedi après-midi, difficile à dire. L’accueil se fait avec un serveur des plus affables et souriants. Après nous avoir laissé choisir notre table, il nous a remis d’épais menus qui était en réalité des tablettes ! Cette présentation m’a beaucoup amusée. C’est vraiment interactif mais j’aurais cru que le vice serait poussé jusqu’à permettre aux clients de commander « en ligne » (un peu comme chez Max à table à Bordeaux). Mais à ma grande surprise, le serveur est revenu vers nous pour prendre notre commanden de manière traditionnelle.

Le choix a été assez cornelien. Les burgers sont dans une gamme de prix nettement plus haute que ma normale mais on vous propose une viande de qualité (de la black Angus) et des recettes qui sortent un peu des sentiers battus. Par exemple, le Panam est un burger au brie avec une sauce à la truffe, ou encore le Old British contient un oeuf! Bien sûr vous allez retrouver des classiques comme le New York qui est l’équivalent d’un bacon cheeseburger. Mais pour fois, vous avez la possibilité d’aller vers un peu plus de fantaisie sans rogner sur la qualité.

Le service (à mon avis) doit se faire à une vitesse raisonnable même au moment du coup de feu. Je pense qu’étant donné que nous étions quasiment seul, le personnel a peut être pris un peu plus de temps qu’en période de rush. En attendant, cela ne m’a pas dérangée d’attendre un peu. Cela m’a permis de me pencher sur le cadre et l’ambiance générale.

L’arrivée de nos burgers nous a mis l’eau à la bouche. Les sandwichs présentent très bien : ils sont hauts et bien garnis avec un steak épais, le pain est large et doré. Les frites sont présentées dans un cornet. Leur quantité est d’ailleurs appréciable. Point intéressant, elles ne sont pas salées lorsqu’elles arrivent devant vous. J’avoue que j’ai cherché le poivrier sur la table pour ajuster l’assaisonnement à ma convenance (enfin c’est vraiment histoire de pinailler).

Je suis un peu restée sur ma faim quant aux sauces. N’importe quelle friterie belge affiche un alignement conséquent de sauces (samouraï, blanche, tartare, mayonnaise, ketchup, américain, cheddar… ) alors qu’ici, le choix se réduit à du ketchup, de la mayonnaise, une BBQ faite maison et la sauce Be (mix ketchup-mayo avec des câpres). J’aurais bien vu une sauce onctueuse aux 4 épices avec une pointe de paprika fumé pour accompagner mes frites de patates douces… Enfin encore une fois, je chipote.

Le Brussels

Nous avons fait moitié-moitié sur nos burgers et les deux m’ont comblée. On sent réellement le goût des truffes dans la sauce du Panam (contraitement à certains vinaigres aromatisés qui peuvent être décevants). La viande est cuite à point, il n’y a pas trop de sauce. Les goûts sont vraiment équilibrés et harmonieux. Mais je reconnais que j’ai eu une nette préférence pour le Jack, qui avait un peu plus de caractère ! Le pain est bien moelleux sans être trop bourratif. J’ai pu engloutir mes frites et mon burger sans en regretter une seule miette ! L’homme s’est d’ailleurs réveillé trop tard pour goûter mes frites de patate douce ^^

Quelques semaine plus tard, je suis allée me chercher un Brussels pour la Saint Valentin (oui, on se console comme on peut quand on fête la saint Valentin à 600 km l’un de l’autre). Encore une fois, j’ai été surprise et comblée par la qualité de mon burger. La promesse des oignons confits à al bière est tenue. C’est une recette a priori simple mais exécutée avec beaucoup de goûts (dans un sens très terre à terre de cette expression). Il fut de très bonne compagnie !

Vous l’aurez compris, je suis totalement séduite par cette enseigne. C’est une adresse dont je ne me lasse pas. Il existe 4 Be Burger sur Bruxelles chacunes avec des menus légèrement différents (notamment sur les accompagnements). Le seul point noir que je vois serait le prix assez copieux si l’on veut accéder à des burgers plus élaborés. Autremetn, j’aurais aussi préféré avoir une formule burger + accompagnement + boisson valable tout le temps et sur tous les burgers plutôt que la possibilité de les doubler. Un burger premium, cela ne fait pas de mal de temps en temps !

Résumé

« Be Burger»
Burgers
Lunch : 11,90€ (burger+ frite)
Burger : de 12 à 22€Lundi au Vendredi :
12h-14h30

Samedi et Dimanche :
12h – 22h

  Arrêt Stockel (metro 1)

Place Dumon 4
1150 Woluwe-Saint-Pierre

+32 (0)2 828 49 80

Leur site internet
Leur page Facebook

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Burgers délicieux, harmonieux et copieux
Frites très réussies
Ingrédients de qualité
Cher selon les burgers

Toukoul : chaleur et convivialité éthiopienne

J’ai été assez surprise de découvrir qu’il y avait autant de restaurants africains et en particulier ethiopien à Bruxelles. En effet, à Bordeaux ils sont plutôt rares (j’ai du en voir 2 max). Alors quand on m’a proposé de tester le Toukoul, j’ai sauté sur l’occasion de me frotter à la gastronomie du continent noir (désolée, je n’ai pas trouvé de métaphore plus apropriée pour parler de manière imagée et poétique de l’Afrique).

Je vous passe tous les clichés de Yannick Noah et de sa Saga Africa mais pourtant c’était bel et bien une ambiance de la brousse dans ce restaurant éthiopien de la capitale européenne. L’ambiance bruyante et très chaude est particulièrement conviviale. Le vendredi soir vous êtes accueilli au sons des percussions.

Le concept est simple : vous allez manger éthiopien et à la mode éthiopienne, c’est à dire en partageant un plat commun avec tous vos convives. Les plats à partager sont pour 2 voire 3 personnes. Si vous vous sentez l’appétit d’un ogre, ajoutez un petit plat supplémentaire sauté minute ou mijoté. Les serveurs sont tout à fait en mesure de vous conseiller concernant le choix des plats mais aussi leur caractère épicé. Chaque plat à partager est composé de plusieurs viandes cuisinées ainsi que de légumes préparés, avec un peu de fromage frais pour contrebalancer l’effet pimenté. Ils sont déposés sur une immense galette (une injera) et présentés en étoiles. Toutes les préparations se chevauchent un peu pour que les saveurs se mélangent. Ce grand plat commun est servi avec une corbeille de galettes roulées sur elle-même (la même que celle qui sert de plat). La texture est assez alvéolée, entre la galette bretonne et la crêpe mille-trous. Son goût légèrement acide (comme de la faisselle). Vous déroulez une partie de la galette (désolée pour l’image, mais c’est comme aux toilettes, on déroule, on coupe et on torche) et vous vous en servez comme papier pour attraper un peu de garniture.

Faites attention aux recommandations concernant le caractère épicé des plats. Un logo piment et c’est déjà beaucoup trop pour moi ! Alors que ce devait se situer entre le poivre noir et le tabasco d’après notre serveur…. Certes, tout n’est pas épicé sur un même plateau mais comme tous les ingrédients se touchent, on a vite fait de se retrouver avec une bouchée mui caliente !

Le service est plutôt rapide. Vu la fréquentation de l’endroit, je vous recommande vivement de réserver votre dîner. Cöté cocktail, la carte offre des choix intéressant. Je me suis laissée tenter parun cocktail sans alcool à base de gingembre et je n’ai pas regretté mon choix. Il était vraiment intense en gingembre. Ca m’a bien réchauffé la gorge (et pourtant j’ai l’habitude d’en boire avec du jus de citron tous les matins !).

Au final, j’ai trouvé le concept sympa et le fait de pouvoir goûter à divers plats en même temps intéressant. Toutefois le prix était peut-pêtre un peu excessif à mon goût. Bon, on peut relativiser et se considérer le fait que je raisonne encore en provinciale (l’insulte suprême si un parisien vous dit ça) française. Le fait d’être dans une capitale joue peut être sur les prix et fausse peut être un peu mon jugement.

Honnêtement, les galettes vous remplissent assez vite l’estomac. J’aurais été incapable d’avaler un dessert après cela. Et pourtant ils avaient l’air assez appétissants ! C’était à la fois bon, véritablement parfumé et assaisonné mais aussi dépaysant et interactif. L’ambiance est entrainante, joyeuse et vous conduira à passer un bon moment. C’est une adresse que je conseillerai plutôt pour un dîner entre amis ouverts d’esprit que pour un dîner en amoureux (sauf si vous êtes branché ethnique & Cie). Les proportions sont généreuses et cela me parait ambitieux de les engloutir à deux et puis c’est une manière de manger qui incite vraiment à se réunir autour du plat, donc autant y faire honneur et venir nombreux ! Cet endroit convient également tout à fait aux végétariens.

Résumé

« Toukoul »
Restaurant éthiopien
Menu : 47 à 55€ pour 2/3 personnes
Ragoûts : 17 à 18€
Sautés : 17 à 23€

Lundi au mercredi :
18h-22h30
Jeudi au Dimanche :
12h-14h30
18h-23h

Arrêt De Brouckère (Metro 1 et 5)

 

Rue de Laeken, 34
Rue du Marronnier, 1
1000 Bruxelles

+32 2 223 73 77

Leur Page Facebook
Leur site internet

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Cuisine savoureuse
Ambiance conviviale
Concert vendredi et samedi soir
Assez cher
Bruyant

Passione Italiana : le fin du fin des produits italiens !

Ouverte fin Octobre, cette boutique recèle la fine fleur des produits italiens. Des antipasti aux douceurs sucrées en passant par les boissons, vous allez pouvoir retrouver chez vous le goût de vos vacances en Italie avec la garantie de déguster des produits 100% locaux et artisanaux.

Vous vous dites : encore une épicerie fine italienne dans Bordeaux ?! Car de mémoire, il y en a Casa Mia dans la rue du Pas-St-Georges et d’autres petites épiceries fine qui font entre autres des produits italiens comme Laurent dans le passage Sarget ou Côté Saveurs à côté de St Seurin. Mais moi je vous réponds que c’est bien plus que cela !

Avez vous déjà fait l’expérience de manger chez Masaniello ou l’Osteria da Luigi ? C’est plutôt généreux et excellent, n’est ce pas ? Et si je vous disais que les produits que vous avez tant aimé dans ces restaurants sont les mêmes que ceux vendus dans cette boutique. Et qu’en plus, ce sont trois frères Napolitains qui sont à la tête de ces trois références ? Vous êtes convaincus ?

Pour la petite histoire, chacun de ces trois frères a émigré en France avec sa femme pour y monter son commerce ! Davide et Aziza pour l’Osteria da Luigi, Salvatore (malheureusement décédé) et Isabelle pour Masaniello et enfin Alessandro et Valentina pour l’épicerie Passione Italiana. Toute cette belle famille a à coeur de vous faire partager son patrimoine et le fait d’ailleurs avec beaucoup d’enthousiasme avec un accent authentique tout à fait charmant (il n’est d’ailleurs pas rare qu’un mot italien se glisse dans la conversation)!

Parlons un peu de cette boutique. Située au 40 cours Alsace Lorraine (Arrêt Place du Palais – Tram A), elle est facilement accessible en tram ou à pied. Aucun risque de vous perdre avec  son imposante facade vitrée aux cadres gris. De l’extérieur vous avez une vue panoramique sur les délices qu’elle renferme et qui vous pousse inexorablement à pénétrer à l’intérieur ! Sans être immense, la boutique est suffisamment grande pour vous permettre de circuler aisément tout en vous présentant le maximum de références et présente une décoration élégante dotée d’un certain cachet.

En entrant vous tombez sur un mur de jambons ! J’oserai même dire qu’il s’agit d’une oeuvre d’art qui aurait pu être intitulée « Ôde au cochon » puisque les jambons secs sont en en fait présentés sur une toile encadrée comme un tableau de maître. Devant cela deux présentoirs réfrigérés : un pour les pâtes fraiches et les raviolis et un autre pour les fromages et les charcuteries. Au passage, je vous conseille de lever la tête et de jeter un oeil au magnifique lustre de la boutique. Je l’ai trouvé raffiné tout en étant assez moderne et très bien intégré dans son environnement. Vous trouverez un présentoir surmonté d’une tête de Buffle où certains produits sont proposés à la dégustation : comme de l’huile d’olive aromatisée à la mandarine, des tartinades gourmandes à l’artichaut, des olives, du speck coupé en lardons etc…

En dehors d’y venir pour vous fournir en produits de grande qualité, c’est l’occasion de bénéficier d’un conseil personnalisé. Valentina saura vous conseiller à merveille sur les manières d’accommoder tel ou tel produit. A l’avenir, cette boutique compte vous proposer :

  • des dégustations, sur le même principe que celles de chez Côtés Saveurs ou Jean d’Alos, pour vous faire découvrir des produits typiquement italiens. J’en profite pour vous annoncer que la première dégustation est organisée le Vendredi 15 Décembre ! 
  • des ateliers de cuisine (que j’aurais peut être la chance d’animer ) pour vous initier aux traditions italiennes. Par exemple un atelier sur les véritables pâtes carbonara (et pas nos pâtes à la crème et aux lardons) ou la fabrication de pâtes fraiches et de pâtes à pizza ou encore sur les 1001 manières de déguster la mozzarella. N’hésitez pas à me faire part de vos suggestions en commentaires sur les ateliers que vous souhaiteriez avoir.
  • des fiches recettes associées à des produits mis en valeur en boutique. Ces recettes seront élaborées conjointement par Davide et moi pour que vous puissiez les reproduire facilement chez vous tout en étant proche des traditions culinaires italiennes.
  • des sandwichs et des petites formules repas pour le midi. Pour que même en semaine et au boulot vous puissiez vous faire plaisir avec des saveurs authentiques.
  • Un arrivage de mozzarella fraiche chaque vendredi !
    N’hésitez pas à appeler au 09 86 47 71 33 pour réserver vos produits !

La boutique en est à ses balbutiements donc toutes ces belles choses vous êtres mise en place progressivement. Alors pour être sûr de ne pas rater une belle occasion, je vous suggère fortement de vous abonner à leur page Facebook.

Pour débuter mon partenariat avec eux, nous avons choisi de vous présenter une huile d’olive pressée à froid avec des mandarines fraiches entières de la marque DeCarlo. Je reconnais avoir été sceptique quand Valentina m’en a parlé. Mais j’ai changé d’avis après l’avoir goûtée ! L’arôme est particulièrement fin et fruité. Ce petit format de 10 cl est vendu 5,50€ avec un embout qui permet de verser avec une sorte de goutte à goutte. Mais pour les grands amateurs vous pouvez aussi trouver de grandes bouteilles de 25cl !

Elle peut se marier à merveille avec les fruits de mer. J’imagine très bien un carpaccio de St Jacques servi avec cette huile. Et pourquoi pas un moelleux au chocolat fait avec ?!

Je compte vous mitonner avec :

La jeune garde : à manger comme chez vous !

En rentrant cet été en Normandie, nous avons pris des covoitureurs. Parmi eux, un nous a vendu ce petit resto situé dans le quartier des Capucins comme étant le bon plan sur Bordeaux avec un rapport qualité-prix imbattable. Ayant enfin trouvé une occasion de le tester, nous avons pu constaté que sa cuisine authentique est effectivement généreuse.

Monté par un trio d’amis ce restaurant respire la jeunesse et le côté bonne franquette proche de la débrouille. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Visualisez : le « serveur » se pointe, grand sourire et s’adresse à vous toi comme si tu avais fais les 400 coups avec lui au lycée et que vous étiez en coloc « bon, qu’est ce qu’on mange aujourd’hui ? ». Mais ce n’est pas fini ! Le summum du détachement est atteint au moment où nous avons demandé quels étaient les tapas du jour… Notre serveur se retourne vers sa pote en cuisine « tu as prévu quoi en tapas ce soir ? « . Elle, un peu perplexe et prise au dépourvue, improvise après avoir regardé le continu du frigo (libérant au passage une odeur bien forte et prometteuse de fromages) « des samossas courge-fromage ou boudin-pomme ». Le serveur qui se retourne vers nous, innocent, « vous avez entendu ? ».

J’adore cette spontanéité et le fait de se prendre aussi peu au sérieux ! Je trouve ça audacieux et astucieux. Cela prouve au moins, qu’en plus de se fournir régulièrement au marché pour fournir une cuisine de saison, ils ne font pas dans le gâchis et cherchent à tout utiliser quitte à accommoder les restes dans des tapas justement ! Après cette désinvolture posera peut-être problème à des personnes habituées à un service plus carré et traditionnel. L’ambiance est résolument jeune et décontractée. C’est l’adresse de l’étudiant en fin de cursus ou du jeune qui démarre dans la vie et qui cherche son QG pour l’afterwork et décompresser un peu.

Revenons au menu ! C’est une cantine avec des produits saisonniers donc pas de carte fixe à vous proposer mais toujours de belles surpises au rendez-vous. Dans le titre je vous parle d’une cuisine comme chez vous, puisque vous y trouverez des plats totalement accessibles à réaliser chez soi : des lasagnes, des salades composées, du poulet rôti etc… C’est également cuisiné et servi de manière aussi généreuse que si vous alliez dîner chez votre grand-mère ! Autant vous avez assez de choix (selon moi) pour les plats que c’est un peu plus restreint pour les desserts (uniquement deux, autant vous dire que pour mon homme qui n’aime pas le chocolat, il n’avait pas réellement le choix ^^). Mais cela peut se comprendre vu les dimensions du restaurant. C’est petit et ce serait dommage d’avoir trop d’invendus.

Pour nous sustenter, nous avons choisi ce soir là de partager un saint marcellin rôti à l’ail avec ensuite un burger pour Monsieur et des lasagnes de butternut au chèvre pour les Dames.

Je ne m’attendais pas à ce que le saint marcellin soit si aillé ! Vous je reconnais une utilité à l’ail pour donner du goût au plat, mais lui et moi, on ne s’entend pas très bien. Il s’obstine à ne pas se laisser digérer et se rappelle à mon bon plaisir dans mon haleine des jours durant (glamour quand tu nous tiens). Donc j’ai été assez timide sur le fromage pour une fois, mais je dois reconnaître que c’était une expérience bien agréable que ce fromage chaud et dégoulinant de nos tartines de pain grillé au goût renforcé par l’ail frais finement émincé. Amateurs de sensations fortes, n’hésitez pas à vous jetez sur la partie où se situe l’ail (mon no man’s land personnel).

Quand le burger a pointé le bout de son nez, j’ai presque commencé à regretter mes lasagnes … C’était une véritable montagne accompagnée d’un panier de frites bien dorées et très alléchantes… Le pain était bien gonflé et moelleux, le steak d’une épaisseur plus qu’appréciable. Mon homme avait l’air comblé ! Il m’a dit que c’était tout ce qu’il attendait d’un burger et qu’il concurrençait le Big Mac (son maître-étalon en matière de burger).

De notre côté la satisfaction était tout aussi intense ! Les lasagnes n’étaient pas sèches pour un sou et le dessus irrésistiblement bien gratiné. J’ai été assez surprise pour le crémeux qu’apporte la purée de butternut. c’était vraiment délicieux. En revanche je me serais attendu à un goût de chèvre un peu plus prononcé. Petit détail gourmand, la salade de roquette était servi avec des zestes de citron et cela m’a agréablement surprise ! C’était très rafraichissant et contrastait très bien avec les lasagnes chaudes et riches.

Le dessert a été fruité pour le Monsieur avec une tarte aux pommes et chocolaté pour les femmes avec un fondant au chocolat et avocat. Les deux desserts étant servis avec une chantilly à la fleur d’oranger délicieusement légère et parfumée (un gros coup de coeur pour notre team de filles!). La tarte aux pommes n’a pas soulevé de grand enthousiasme auprès de mon homme même s’il l’a mangé de bon coeur. Sans qu’il la trouve mauvaise, je pense qu’il aurait peut-être aimé un dessert un peu moins banal après son incomparable burger. de notre côté, le gâteau au chocolat était pas mal. J’ai un peu de mal avec le côté poivré de l’avocat une fois cuit. En dehors de cela les part sont vraiment généreuse. J’ai eu un peu de mal à terminer mon assiette mais c’était un très bon dîner automnal.

L’expérience m’a beaucoup plu. De la taille des portions au choix des recettes, en passant par l’ambiance relax. C’est une adresse que je recommande chaudement et ce d’autant plus que vous pouvait y admirer de temps en temps des expo d’art. Je cautionne tout : la transparence avec la cuisine ouverte, le caractère jovial, spontané voire un peu familier du service, la cuisine de saison composée de plats que vous pourriez faire chez vous, sa déco à cheval entre cantine scolaire et le zinc améliorée. Les prix sont abordables et vous offrent un rapport qualité-prix des plus intéressants. Seul mystère que je n’ai pas élucidé : le choix du logo !

Résumé

« La Jeune Garde »
Cantine
Entrée : 5€
Plats : 12€
Dessert : 4 à 6€
Arrêt Victoire (Tram B)
19 rue des Douves
33000 Bordeaux

09 83 73 32 54

Leur page facebook

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Cuisine de saison, familiale
Rapport qualité-prix excellent

Fika Lisa : la Scandinavie à portée de bouche !

Après Koeben, la Scandinavie continue à s’immiscer dans la vie bordelaise avec cette douce cantine, ouvert depuis le mois d’avril et située à mi-chemin entre la place St Projet et la place Pey Berland. Accompagnée de ma wing’s en cuisine, nous avons poussé la porte de ce cocon apaisant en fin de matinée et nous avons pu compilé une formule petit déjeuner chacune avec un plat à partager. Au final, notre brunch improvisé était si copieux que nous n’avons pas réussi à tout manger !

L’intérieur est tout de bois vêtu, avec un mur en pierre vestige des chais bordelais agrémenté d’étagère avec des pots de fleurs. Tout au fond, un petit coin salon avec canapé, table basse, coussins et peaux de moutons où nous avons élu domicile. Tout est très apaisant : du gris/bleu, du blanc, du bois. L’ambiance est assez accueillante tout en étant neutre. L’esprit est réellement un peu cantine/self avec plateaux, couverts et verre en libre service. Vous pouvez commander au comptoir ou alors vous installer confortablement. C’est suffisamment spacieux pour y accueillir des groupes relativement nombreux.

C’est l’endroit rêvé pour un déjeuner sain et varié ou alors une pause thé très gourmande au cours de l’après-midi. L’assortiment de douceurs est particulièrement alléchant : gâteau à la betterave, cheesecake base spéculoos, gâteau pomme-cannelle au goût proche d’un pain d’épices, fondant au chocolat, kanelbullar (brioche en forme de noeud à la cannelle), nutellabullar (petit improvisation de mon imagination, je vous laisse deviner de quoi il s’agissait ). Des gâteaux en grand format où des parts généreuses seront découpées à votre demande ! Nous ne savions plus où donner de la tête ! C’est finalement le fondant au chocolat qui l’a emporté, car c’est toujours un bon indicateur du talent du cuisinier !

Côté salé la carte donne bien envie également : un assortiment de salade, souple et plat du jour se disputent votre faveur avec des plats plus typiques comme le trio de Smørrebrød (snack très prisé dans les pays nordiques) ou alors l’assiette de poissons fumés (maison, s’il vous plait! ) ou encore le saumon gravelax… Sachant que même sur les salades, le choix est très hors du commun : ce n’est pas tous les jours qu’on voit débarquer un tartare de lentilles ou alors des oeufs de lump !

Nous avons opté pour une assiette nordique, facile à partager, qui allait nous permettre de goûter un produit assez rare sous nos latitudes : du cabillaud fumé ! La formule petit déjeuner est d’un rapport qualité prix imbattable : pour 7,5€ vous aller vous régaler d’un jus de fruit Alain Millat de 300 mL (on est loin du fond de verre de jus d’oranges pressées qu’on peut avoir dans certains brunch … ), une boisson chaude (avec des thés venant de chez Løv Organic, ils ont maintenant changé pour la marque Kodama), une pâtisserie et un granola ou une salade de fruits.

Voici donc ce à quoi ressemblait notre festin de reines :

Passons à nos impressions :

  • pour le thé, j’étais un peu déçue du manque de choix. C’était principalement des tisanes, mais après la marque Løv Organic est assez réputée. Mon thé à la menthe était très satisfaisant. Le chocolat chaud était assez peu sucré, ce qui a fait le bonheur de ma wing’s.
  • pour la brioche à la cannelle : elle était d’un dense à faire pâlir de honte une gâche vendéenne ! Un goût de beurre assez riche, du pur plaisir en bouche ! La cannelle au final était assez discrète (en tant qu’accro, je suis capable d’en mettre beaucoup plus), donc je pense que c’est assez accessible pour les personnes ayant une tolérance normale à la cannelle. Cette brioche avec un chocolat chaud a de quoi refaire la pire journée de votre vie.
  • pour le fondant au chocolat : j’aurais apprécié qu’il soit servi légèrement tiède pour le rendre encore plus fondant, mais il faut avouer que même froid, il est déjà top ! La dose de sucre est mesurée pour profiter pleinement de toute l’intensité du chocolat ! un régal ! Il a de quoi rivaliser avec celui de chez SIP.
  • pour l’assiette Nordique : la chair du saumon et du cabillaud est excellente et divinement tendre ! Les rillettes de crabe ne laissent pas la place au doute : c’est bel et bien du crabe. Vous retrouvez des petits morceaux de chair. Elles sont crémeuses sans être trop « molles » et il me semble qu’elles étaient parfumées à l’aneth.
  • Pour le pain :  un restaurant qui se respecte ne peut pas se passer d’un pain qualité ! En extase sur le pain de seigle, qui était moelleux et dense, sans être lourd, avec des arômes envoutants, nous avons insisté pour connaître sa provenance. Verdict : Jocteur, LA boulangerie du centre ville ! Pas étonnant qu’il soit aussi bon !
  • Salade de fruits et muesli : sachez que si votre faim est plutôt modérée, évitez le fromage blanc au muesli. Il est très copieux ! Le fromage blanc était si épais et crémeux que je me suis même demandé s’il n’était pas enrichi de crème fraîche ! La salade de fruits est assez variée : raisin, pamplemousse, ananas, pomme granny smith (de mémoire). Délicieuse avec un sirop plutôt neutre autour.

Notre serveuse souriante et charmante est venue plusieurs fois nous demander comment se déroulait notre repas et nous apporter une bougie allumée sans être trop intrusive pour autant. Nous sommes ressorties repues et satisfaites après avoir aussi bien mangé dans une ambiance calme et apaisante.

Le maître mot de cet endroit serait pour moi le dépaysement ou l’originalité mais avec une approche douce. On part sur une base connue : un jus de fruit par exemple et on vous propose une version beaucoup moins commune : un jus de myrtille ou alors du jus pomme-coing ! De la salade avec du saumon fumé, oui, c’est assez courant. Mais avec du cabillaud fumé et des pickles (rondelles de concombre marinées dans un mélange de vinaigre sucré) c’est tout de suite beaucoup moins conventionnel ! Il existe même une formule massage ! avec massage assis, boisson chaude et pâtisserie !

Résumé

« Fika Lisa»
Cantine, salon de thé, brunch
Petit dej : 7,50
Plat : ± 12,5€Lu-Sam : 10h-19h30
Arrêt Hotel de Ville (Tram B)
46 rue des 3 Conils
33000 Bordeaux09 83 94 37 20Leur page facebook
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Copieux
Bon rapport qualité-prix
Décoration soignée

Big Fernand : quand l’aristo-hipster parisien s’attaque aux burgers

A nouveau de passage sur Nantes un dimanche soir, j’en profite pour tester les chaînes de restaurants que je n’ai pas sur Bordeaux et notamment Big Fernand. Cette enseigne a déjà largement fait le buzz en France et même à l’étranger ! Attention, ici on ne parle pas de burgers mais de hamburgés s’il vous plait !

On va chez Big Fernand pour ses frites maison, son côté vintage et son humour décalé. Vous allez être séduits par ses hamburgés aux noms aussi désuets que ceux de vos arrières-grands-parents et par la qualité exemplaire de la nourriture. En revanche pensez à apporter votre tirelire cochonnet et son marteau ! L’addition est salée !

L’identité visuelle et gustative est partout. Le moindre détail a été mûrement étudié : nom, esthétisme, uniforme… L’intérieur est relativement rudimentaire. Le choix de la décoration est minimaliste. Elle est  limite oppressante avec ses murs intégralement noirs. Tables carrées en bois et tabourets, énormes tables communes avec bancs, coin salon avec des fauteuils club gigantesques dignes d’un patron du CAC 40. On est à deux doigts de se laisser pousser la barbe, d’acheter un MacBook et de se mettre à boire du Whisky avec des pierres dedans !

Le service se fait au comptoir par des serveurs (et serveuses aussi) en chemise à carreaux et casquette de Titi parisien. Vous choisissez votre burger au choix parmi 6 propositions (dont un saisonnier) ainsi que la cuisson de votre viande. Sur le principe, chaque burger s’articule autour :

  1. d’une barbaque (boeuf, poulet, veau)
  2. un fromage (tomme de Savoie, Raclette, Fourme d’Ambert)
  3. un légume (tomate séchée, oignon confit, poivron…)
  4. une herbe fraiche (persil, ciboulette, coriandre, estragon … )
  5. une sauce

Pour accompagner votre burger vous avez de la salade falade ou des frites aromatisées au paprika ou aux herbes de Provence, nommées les Fernandines. C’est aussi le moment d’oublier les boissons conventionnelles et de troquer son traditionnel coca contre un des Elixirs d’Archibald Fernand : Esculence de Citronnier ou Succulence de Grenadine par exemple. Je me suis laissée tenter par un Bartholomé et un Philibert qu’on a partagé avec mon pote, coupés en deux, comme des bagels.

Les burgers sont très bons, il n’y a pas à tricoter la dessus. Le Bartholomé est du pur bonheur !  Avoir des fromages un peu plus haut de gamme est franchement appréciable. Les frites sont très bonnes également et pourvue en quantité appréciable. Mais je trouve leurs tarifs réellement rédhibitoires. Je ne suis pas prête à payer 18€ pour un repas burger complet. A ce prix là, je préfère mille fois, m’asseoir correctement à table, me faire servir et savourer un entrée-plat-dessert dans une brasserie ou un resto traditionnel.

Sinon le service se fait avec beaucoup de bonne volonté et de complaisance. Du moins sur Nantes, car d’après les critiques que j’ai pu lire sur Facebook, de nombreuses personnes sont insatisfaites… Dans mon cas, j’avais demandé des frites aux Herbes de Provence, on m’en a servi au paprika. Du coup, j’ai demandé à les faire changer, ce qui a été fait sans rechigner (même pas une demie seconde). J’ai d’ailleurs remarqué que mon cornet était parti directement à la poubelle.

C’est une expérience intéressante et délicieuse si vous avez les moyens ou si vous arrivez à choper un bon de réduction chez Foodora mais sinon, je préfère passer mon tour ou cuisiner mon burger chez moi !

PS : je travaille sous Mac, moi aussi ^^

Résumé

« Big Fernand »
Burgers
Menu :  15€ / 18€
Accompagnement : 3 €
Dessert : 5€Lu-Dim : 12h-22h30Sur place,  à emporter ou à livrer
  Arrêt Commerce (Tram 1,2 et 3)

5,7 rue des Halles
44000 Nantes

09 83 57 40 27

Leur site internet
Leur page Facebook

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Burgers délicieux et harmonieux
Frites très réussies
Service efficace
Ultra Cher