Pizza courgette, asperges et mozzarella

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Quand ma frangine était venue me voir à Bruxelles, je l’ai emmenée manger chez Nona. Le menu de Juillet/Août est tombé et propose entres autres la pizza cocozielli à base de fior di latte (un fromage à pâte filée, un peu comme la mozzarella), de parmesan et de courgettes. Comme cette pizza m’a beaucoup plu, je l’ai bien évidement refaite chez moi!

Pour éviter d’avoir une pizza trop humide, il vaut mieux bien égoutter la mozzarella et la râper la veille. En la laissant toute la nuit sans la couvrir au réfrigérateur, elle va se débarrasser d’une partie de son humidité.

J’ai préparé une pâte à pizza complète aux graines pour son intérêt nutritionnelle mais je vous suggère de rester sur une pâte traditionnelle pour plus de plaisir.

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Pizza courgette, asperges et mozzarella

Une pizza blanche en toute simplicité avec de fines rondelles de courgette, quelques têtes d'asperges et un soupçon de basilic pour profiter pleinement de la saveur du couple mozzarella-parmesan.
Cuisine Ete, Italie, Printemps, Végétarien
Temps de préparation 10 minutes
Temps de cuisson 10 minutes
Temps total 2 heures 20 minutes
Portions 2 personnes

Ingrédients

Pour la pâte à pizza

  • 170 g farine
  • 125 g eau
  • 10 g levure fraiche de boulanger
  • 1 cas huile d'olive
  • 1/4 cac sel

Pour la garniture

  • 100 g mozzarella
  • 50 g parmesan
  • 60 g petit suisse =1 petit-suisse
  • 1/2 cac origan séché
  • 1/4 cac poivre noir
  • 8 rondelles courgette
  • 7 asperge verte
  • 4 feuille basilic

Instructions

Préparez la pâte

  • Délayez la levure dans l'eau.
  • Déposez la farine dans un grand saladier, mélangez la avec le sel et creusez un puits. Versez-y l'eau et l'huile d'olive.
  • Avec une cuillère en bois ou une spatule, mélangez le tout jusqu'à obtenir une pâte collante. Filmez et laissez reposer au moins 1h à température jusqu'à 1 nuit au réfrigérateur. La pâte va doubler de volume, se mettre à buller et dégager une odeur un peu fermentée et piquante de bière.

Préparez la pizza

  • Préchauffez le four à son maximum (en général 250°C) en laissant la plaque dans le four.
  • Découpez une feuille de papier sulfurisé à la taille de votre plaque à pâtisserie.
  • Farinez cette feuille et versez la pâte dessus (elle doit être devenue un peu plus liquide qu'avant en étant toujours aussi collante) et farinez la à son tour.
  • Travaillez rapidement la pâte à la main pour l'étirer et lui donner une forme circulaire. N'hésitez pas à fariner vos mains régulièrement pour éviter qu'elles ne collent à la pâte.

Dressage

  • Mélangez le petit suisse avec l'origan et le poivre et tartinez cette préparation sur la pâte à pizza.
  • Egouttez bien la mozzarella et râpez la grossièrement. Râpez de même le parmesan.
  • Recouvrez le petit suisse avec ce mélange de fromage.
  • Râpez de fines rondelles de courgette à la mandoline et placez les sur la pizza.
  • Plongez les asperges 3min dans de l'eau bouillante additionnée d'une pincée de bicarbonate. Egouttez les et refroidissez les sous l'eau froide.
  • Déposez les asperges sur la pizza. En parallèle, ciselez les feuilles de basilic.
  • Sortez la plaque bouillante du four. Faites glisser la pizza dessus et enfournez immédiatement pour 10 à 15 min selon le degré de cuisson qui vous plait.
  • A la sortie du four, parsemez de basilic et servez immédiatement.

Nona : l’épure de la pizza napolitaine

Je n’avais jamais compris l’intérêt de manger une pizza margerita. Non mais à quoi ça rime de bouffer une sorte de bout de pain tartiné d’une sauce tomate aqueuse recouverte d’un fromage filant et insipide ? Enfin, ça, c’était avant Nona….

Nona, c’est sans doute le concept du restaurant le plus antipathique que vous puissiez imaginer : ils ne livrent pas, vous devez faire la queue pour avoir une table, le menu tient sur un post-it, les tables sont collées les uns aux autres et c’est horriblement bruyant.

MAIS…

La qualité de leurs pizzas est tout simplement fabuleuse.


Une cuisson au feu de bois et des pizza marinara

J’avais toujours dit que je ne ferais jamais la queue pour aller manger dans un restaurant. Mais il s’avère que cela nous arrangeait bien cette fois. En effet, nous cherchions avec mon homme un bon moyen de faire passer le temps en attendant une heure décente pour se rendre dans un bar à salsa. Quand nous sommes arrivés sur les coups de 19h20 devant Nona, il y avait déjà plusieurs personnes dehors à attendre. Il était possible de s’attabler directement en terrasse, mais découragés par les températures encore fraiches, nous étions beaucoup à préférer une petite place à l’intérieur. On a pris notre nom sur une liste en nous annonçant une attente de 15 à 20 min. Au final, à peine 5 min s’étaient écoulées lorsque notre nom a été appelé. J’ai mis cette courte attente à profit pour observer le savoir-faire des pizzaiolo dans la cuisine ouverte. Je vous laisse admirer leur dextérité :

A l’intérieur c’est un peu une vraie ruche : bruyant, bondé et avec pas mal d’agitation. J’avais très peur qu’avec cette file d’attente dehors, on nous presse pour manger (un peu comme chez Peppone à Bordeaux) et pourtant rien de tout cela n’est arrivé et nous avons pu savourer notre repas à notre rythme.

Nous avons traversé toute la salle pour atteindre notre petite table à peine espacée de 5 cm avec celle de nos voisines. J’espère que vous ne cherchiez pas un sentiment d’intimité en venant manger là sinon vous seriez cruellement déçus (bien que le brouhaha environnant procure une certaine forme d’isolement et d’anonymat). Il règne une sorte de pénombre. Cela me fait penser à la clarté douteuse que diffusent les ampoule basse consommation quand vous les allumez. Aucune déco recherchée. Juste du blanc et quelques tableaux. Pas de chichi sur les tables immitation marbre blanc non plus : un set de table en papier épais rose qui sert également de menu, un pot en faience avec des couverts ikea et des serviettes en papier dedans. C’est totalement en harmonie avec la carte dépouillée.

En effet, le choix est particulièrement restreint avec ses 7 pizzas. Pas vraiment d’apéro (des olives vertes ou une assiette de prosciutto) et aucun dessert à l’horizon. Niveau pizza, il ne faut pas rechercher l’originalité débridée ou la profusion bien américaines de Domino’s. On se recentre sur les grands classiques italients (margherita, primavera, marinara etc… ). Cependant les produits sont choisis avec un soin attentif et c’est aussi l’occasion de découvrir des produits italiens typiques comme le N’duja (une sorte de pâte de chorizo piquant).

Italy’s Tippy Toe

Notre serveuse est venu s’enquérir de notre commande assez rapidement (une dizaine de minutes après notre installation). Connaissant l’amour de mon homme pour le chorizo et son caractère relevé, je lui ai conseillé l’Italy’s Tippy Toe pendant que suivant mon penchant pour les légumes, j’ai opté pour la primavera. A cause de l’attente à l’extérieur, je pensais que nos pizzas seraient prêtes en un clin d’oeil et au contraire, nous avons bien attendu  une vingtaine de minutes avant de les voir arriver devant nous.

Primavera

Et quelle belle surprise ! Une pâte merveilleusement gonflée, croûtée et molleuse aussi succulente que celle de chez Masaniello à Bordeaux. Le côté léopart brûlé peut peut être rebuter certain mais au goût cela ne se sent pas. Amateurs de pizza romaine à pâte fine à la croûte inextistante, passez votre chemin. Ici, c’est la quintessence de la tradition napolitaine qui vous sera servie : fin au centre avec un cordon ultra développé et moelleux autour.

Autant, je n’ai pas du tout apprécié les radis sur ma pizza (c’était trop incongru et pas vraiment mangeable en même temps que le reste de la garniture), que j’ai adoré tout le reste. Le goût de lait entier ultra crémeux et fondant de la mozzarella, le salé addictif du prosciutto, le fruité de l’huile d’olive. La base verte aux légumes à la place de la sauce tomate n’est pas choquante du tout en bouche. Il n’y a pas le côté acide de la sauce tomate mais la saveur des légumes est douce (n’ayez crainte, aucun goût d’épinard) et la couleur est symapthique. Je m’attendais presque à trouver des notes de basilic (que j’aurais appréciées). De son côté mon homme a été tout aussi bluffé que moi par la mozzarella. Et il en a convenu, comme moi, qu’il comprenait enfin pourquoi  certaines personnes se contentent d’une margherita. C’est vraiment un pur régal. C’est bien la première fois que je trouve que ce fromage a un goût particulier et bien à lui (en plus de sa texture typique) !

On n’y va pas pour le service cordial, ni le cadre, mais vraiment pour le goût exceptionnel des produits et la pâte qui est fabuleuse le tout pour un prix vraiment modeste au regard de la qualité extraordinaire des ingrédients (max 14€).