Poutine forestière au Pyrénéen

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Le grand classique québecquois revisité en une version automnale à base de champignons ! Attention, après les croûtes à l’Abondance, c’est un nouveau plat digne de faire monter les tensions des personnes les plus flegmatiques ! Ce sera ma participation au défi J’ai la Patate de Recette.de.

Le principe de base de la poutine, c’est de marier des frites avec une sauce brune sirupeuse et du fromage en grains qui fond en faisant des fils et fait schouick schouick sous la dent (un mélange entre de la mozzarella et de l’halloumi). Il s’agit plus souvent d’un plat à part entière qu’un accompagnement.

Là, pour fêter le retour de l’automne, j’ai opté pour des frites au four nappées d’une sauce à base de fond de veau et de bouillon de boeuf, agrémentée de champignons de Paris et en guise de fromage, j’ai choisi le Pyrénéen suggéré par Jean d’Alos. Choisissez la marmite de bouillon la moins salée du marché, sinon ce plat va vite devenir immangeable (les frites ne sont pas salées et vont certes adoucir un peu ce goût très salé, mais cela reste assez fort …). D’ailleurs, si vous trouvez du bouillon à teneur réduite en sel, sautez dessus !

Pour 1 personne :

Pour les frites :

  • 300g de pomme de terre à frite
  • 1 cac d’huile de sésame
  • poivre 5 baies
  • 30g de fromage Pyrénéen

Pour la sauce :

  • 1 marmite de bouillon de boeuf
  • 1 cac de farine
  • 1 cac de sauce Worcestershire
  • 1/2 cac de fond veau
  • 5 cl d’eau
  • 5g de beurre
  • 1/4 cac d’ail
  • 1/4 cac de poivre 5 baies
  • 1/4 cac d’herbes de provence
  • champignons de Paris
  1. Préchauffez votre four à 200°C.
  2. Coupez le fromage en petits dés.
  3. Préparation des frites : coupez les pommes de terre en frites pas trop épaisses (sans les peler pour moi). Enrobez les avec l’huile de sésame.
  4. Etalez les sur une feuille de papier sulfurisé en les séparant bien et enfournez pour 40 min. Au bout de 20 min pensez à retournez les frites pour qu’elles dorent uniformément.
  5. Pendant ce temps, préparez la sauce : faites fondre le beurre dans une poêle à feu doux avec l’ail.
  6. Quand il est fondu, ajoutez la farine mélangée au fond de veau et poursuivez la cuisson quelques minutes comme pour faire un roux.
  7. Mouillez d’un coup avec l’eau additionnée de la sauce Worcestershire. Fouettez bien pour éviter la formation de grumeaux. Cela va vite épaissir.
  8. Ajoutez la marmite de bouillon de boeuf et fouettez pour aider à la dissoudre. Puis assaisonnez avec les herbes de Provence et le poivre.
  9. Ajoutez les champignons de Paris égouttés et laissez encore 2 ou 3 minutes sur le feu pour bien les réchauffer.
  10. Dressage : versez la sauce sur les frites et répartissez les dés de fromage dessus puis nappez avec la sauce brune.
  11. Patientez quelques instants avant de vous jeter dessus pour laissez le temps au fromage de ramollir.

Au nouveau monde : l’unique micro-brasserie québecoise !

Ce weekend, j’ai été invitée à la découverte d’une micro-brasserie québécoise perdue dans les petites rues du vieux Bordeaux. Ne vous attendez pas à une devanture criarde à base de bûcheron baraqué ou de caribou, seule une petite enseigne très discrète signale la présence de cet établissement.

Cet endroit est le fruit de la passion d’Etienne Charest, expatrié nord-américain, qui a longtemps vécut en Europe et a fini par tomber amoureux du Vieux Continent. Il a monté ici sa propre micro-brasserie ou Broue-Pub en Décembre 2015. Le mouvement Craft (craft beer = bière artisanale) est très récent (années 80) et gagne beaucoup en popularité au Canada. De plus en plus de personnes se mettent à brasser chez eux leurs propres crus. Cela permet d’obtenir des saveurs totalement inédites qui sortent des sentiers battus ! Un exemple vraiment hors du commun est la Perle Noire : une stout à l’huître du bassin !

Etienne nous a d’abord présenté les ingrédients principaux de la bière. A savoir, le malt (d’orge la plupart du temps) et le houblon qui vient apporter l’amertume qui permet de contrebalancer le sucré de la fermentation. J’ai croqué des grains de malt. Ils avaient des torréfactions et un croquant différents. J’ai particulièrement apprécié le Biscuit ainsi que le spécial B. On pourrait presque les déguster à l’apéro !

Ensuite direction la cave pour découvrir les différentes étapes de la fabrication :

  1. Saccharification : le malt est mélangé à l’eau dans de grandes cuves. Son amidon va être transformé en sucres sous l’action des enzymes, qui vont ainsi influencer le goût de la bière. En effet, selon leur température de travail (max 78°C) elles vont couper les chaînes de sucres de manières différentes et conduire ainsi à des saveurs variées.
  2. Aromatisation : ce mélange est ensuite bouilli avec le houblon pendant 1h à 1h30
  3. Fermentation : le mélange est refroidi dans une cuve en inox avant d’être redirigé vers les fermenteurs où il passera entre 7 à 10 jours. On ajoute des levures pour produire de l’alcool. La température ne doit alors pas dépasser les 38°C.
  4. Conditionnement : la bière est alors filtrée avant d’être mise en fûts
  5. Vieillissement : ultime étape, la bière peut être vieillie telle un bon vin. La durée de cette étape varie en fonction de son titre en alcool. Plus la bière sera forte, plus elle pourra vieillir longtemps. Une bière à 6-7% supporte facilement 2 ans de vieillissement, tandis que les titrages les plus forts peuvent aller jusqu’à 7 ans !

Le procédé dans sa totalité occupe notre brasseur 1 bon mois ! Et encore, il juge sa bière un peu trop « jeune ». Souvent, les matières pour aromatiser la bière sont ajoutées au moment du passage en cuve d’ébullition. C’est le cas pour la fabrication de la Perle Noire. Les coquilles d’huître broyées sont mise à bouillir avec le houblon pour donner un moût aux accents minéraux renforcés.

Une fois revenus à la surface, nous avons pu passer à la meilleure étape de toute : la dégustation des crus accompagnés de quelques monuments de la gastronomie canadienne ! J’appréhendais beaucoup cette partie. Je n’aime ni l’alcool, ni le gazeux. Un peu problématique quand on s’apprête à boire de la bière non? Mais paradoxalement j’adore le goût de la bière… Bref, j’avais peur de ne pas être capable d’apprécier les trésors qu’on allait me présenter…

Première mise en bouche : la Forge Blonde. Une ale que j’ai trouvé particulièrement douce à la fois au goût et en terme de pétillant. Plutôt fruitée avec une finale sèche. Avec, nous avons eu le droit à de la poutine traditionnelle (frites, sauce brune au bouillon de boeuf et tomme de vache à défaut de fromage en grains). Délicieuse! A se taper le cul par terre ! J’aurais bien voulu tenter la montagnarde (avec crème et lardon en plus !).

Ensuite, ce fut le tour de la Be Hoppy. Une IPA (Indian Pale Ale), c’est à dire, une bière très houblonnée, que j’ai trouvé assez amère et avec laquelle j’ai très moyennement accroché. Celle-ci était plutôt fruitée avec des notes de pamplemousse. Avec elle nous avons savouré un mijoté de veau à la bière. La viande était tendre et savoureuse. La sauce bien sirupeuse et agréablement équilibrée.

Enfin, celle que j’attendais tant, la Perle Noire, cette stout à l’huître, vestige des traditions des dockers irlandais. J’ai vraiment aimé cette dernière. Elle est douce au goût. Pour moi elle avait une légère odeur iodé ainsi que la couleur et un peu le goût de la sauce soja ! Normalement, elle possède également des saveurs de mocha, café et chocolat. Elle fut servi avec un carrot cake particulièrement moelleux et pas trop sucré. Sans glaçage en plus !

J’aime l’endroit. Il est douillet par certains aspects. Il y a notamment une petite niche dans le fond de la brasserie, idéale pour se retrouver entre amis. Et puis un petit coin salon avec de confortables banquettes en cuir. Mais j’aime ce côté rustique avec les briques apparentes, l’enduit crème, le câblage absolument pas caché. Cela fait usine. Les tabourets en bois avec les tables hautes contribue à la sensation « pub », « brasserie ». Et parmi tout cela, il y a le canoë au dessus du bar, qui tombe comme un cheveu sur la soupe mais qui pourtant s’intègre parfaitement au décor ! C’est travaillé et bien fini sans faire pour autant trop recherché. L’atmosphère y est simple et naturelle. Je pense que c’est l’endroit idéal pour un afterwork très sympa entre collègues ou copains.

J’ai apprécié la jovialité du patron et surtout sa connaissance sur l’art du brassage et la biérologie ! Il a l’air d’être une vraie mine d’or et d’aimer particulièrement son travail ! Discutez avec lui, c’est édifiant ! Il aura plein d’anecdotes sur l’histoire de la bière et ses origines. Les prix sont tout à fait abordables tant pour la nourriture servie sur place que pour la bière. Bien sûr, il ne faut pas perdre de vue que vous  n’y allez pas pour la cuite mais bel et bien vous dépayser et élargir vos horizons sur cet alcool convivial. On parle ici de DEGUSTATION ! Tout ce qui ira hydrater votre gosier doit être savouré minutieusement et non pas simplement siphonné à grosses goulées pour étancher votre soif !

Petit plus : les produits sont locaux, bio et éthiques et la carte propose des plats vegan. 

Résumé

« Au Nouveau Monde»
Micro brasserie
Plat : 4 à 15€
Desserts : 4€
Pinte de bière : 7,5€
Plateau dégustation : 5€Ma-Sam : 18h-1h
 Arrêt Musée d’Aquitaine (Tram B)
Arrêt Porte de Bourgogne (Tram A et C)
2 rue des boucheries
33000 Bordeaux09 81 18 00 54

Leur page facebook

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Qualité et originalité des bières
Atmosphère de l’endroit
Gastronomie Canadienne !!!
 un peu excentré
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Tarte tatin au bacon et sirop d’érable

Une petite entrée originale qui m’a été inspirée à la fois par Afternoon Tea et La cuisine de Jackie. Il s’agit d’une tarte tatin dont les pommes ont été caramélisées dans du sirop d’érable. Puis cuite recouverte par une tranche de bacon. Pour tout vous dire, j’ai poussé la gourmandise jusqu’à mettre de la raclette râpée sur le bacon d’une des deux tartes tatin … C’est excellent avec une petite salade aux noix de pécan.

C’est un mélange sucré-salé vraiment délicieux. Mon seul reproche à ma recette est d’avoir coupé des lamelles de pommes trop fines et d’avoir utilisé une pâte feuilletée de mauvaise qualité qui a rétréci à la cuisson… Expliquant un rendu final un peu mitigé…

Pour 2 personnes :

Ingrédients :

  • 1 pâte feuilletée (1/2 industrielle suffit)
  • 2 tranches de bacon
  • 1 pomme Golden (200g)
  • 2 cas de sirop d’érable
  • 5g de beurre demi-sel
  1. Préparation des pommes : pelez la pomme et coupez la en lamelles assez épaisses (entre 0,5 à 1cm d’épaisseur).
  2. Faites fondre le beurre dans une grande poêle et ajoutez les pommes avant de les napper avec le sirop d’érable.
  3. Faites cuire à feu moyen en remuant de temps en temps jusqu’à ce que les pommes caramélisent et prennent une belle couleur ambrée. Comptez 15 bonnes minutes.Réservez.
  4. Préchauffez le four à 200°C.
  5. Dressage : déposez une tranche de bacon par cercle à pâtisserie (9cmØ).
  6. Ajoutez éventuellement un peu de fromage râpé par dessus.
  7. Rangez soigneusement les lamelles de pommes sur le bacon pour former une couche uniforme.
  8. Déposez un rond de pâte feuilletée par dessus les pommes. Il faut qu’il soit légèrement plus grand que la dimension de vos cercles pour « border » les pommes.
  9. Enfournez pour 15 minutes.

Pizza québecquoise [kit Francine]

Voici une très bonne alternative à la pizza chèvre-miel ! Je vous présente sa cousine ultra gourmande avec du sirop d’érable, du bacon, des cranberries et des noix de pécan ! Que des bons produits nord-américains pour un résultat qui dépote ! j’adore ce goût sucré-salé et surtout le croquant des noix de pécan !

Une fois de plus, j’ai cédé à la facilité avec le kit pour pâte à pizza Francine. J’ai étalé ma pâte un peu plus fin que pour ma pizza aux champignons. Quand je vous parle de grandes tranches de chèvre, je ne fais pas référence aux petites bûches Soignon ! Non, non ! Je vous parle des bûches grands formats!

Pour 1 très grande pizza ou 2 de 20 cm de diamètre

Pour la pâte:

  • 1 kit pour pâte à pizza Francine
  • 15 cl d’eau tiède
  • 1 cas d’huile d’olive

Pour la garniture :

  • 6 tranches de bacon ou 3 tranches de jambon fumé
  • 6 à 8 rondelles de chèvre grand format
  • 2 grosses poignées de cranberries séchées
  • une quinzaine de noix de pécan grossièrement hachées
  • 4 cas de sirop d’érable
  • 10cl de crème fraîche épaisse
  1. Préchauffez votre four à 240°C.
  2. Préparez la pâte : suivez les instructions sur le paquet francine (1 sachet de préparation suffit) avec 1 cas d’huile d’olive au lieu de 3. Elle sera très collante et aura un aspect pas vraiment homogène après que vous l’ayez ramassé en une boule à la cuillère en bois. Laissez la reposer un petit  quart d’heure. 
  3. Etalez la pâte à pizza en un cercle à la dimension de votre four (pour mon mini four ce fut 2 pizzas d’environ 20-22cm de diamètre) et de l’épaisseur de votre convenance.

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  1. Dressez la pizza : tartinez une bonne couche de crème à la surface puis répartissez le bacon (sinon arrachez avec vos doigts des morceaux de jambon sec).
  2. Déposez les grandes tranches de chèvre un peu partout puis parsemez de cranberries séchées et de morceaux de noix de pécan.
  3. Enfin, versez le sirop d’érable en filet un peu partout sur la pizza (j’ai tenté de faire une spirale).
  4. Enfournez pour 15 à 20 min. La pizza va gonfler de manière indécente!