Au nouveau monde : l’unique micro-brasserie québecoise !

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Ce weekend, j’ai été invitée à la découverte d’une micro-brasserie québécoise perdue dans les petites rues du vieux Bordeaux. Ne vous attendez pas à une devanture criarde à base de bûcheron baraqué ou de caribou, seule une petite enseigne très discrète signale la présence de cet établissement.

Cet endroit est le fruit de la passion d’Etienne Charest, expatrié nord-américain, qui a longtemps vécut en Europe et a fini par tomber amoureux du Vieux Continent. Il a monté ici sa propre micro-brasserie ou Broue-Pub en Décembre 2015. Le mouvement Craft (craft beer = bière artisanale) est très récent (années 80) et gagne beaucoup en popularité au Canada. De plus en plus de personnes se mettent à brasser chez eux leurs propres crus. Cela permet d’obtenir des saveurs totalement inédites qui sortent des sentiers battus ! Un exemple vraiment hors du commun est la Perle Noire : une stout à l’huître du bassin !

Etienne nous a d’abord présenté les ingrédients principaux de la bière. A savoir, le malt (d’orge la plupart du temps) et le houblon qui vient apporter l’amertume qui permet de contrebalancer le sucré de la fermentation. J’ai croqué des grains de malt. Ils avaient des torréfactions et un croquant différents. J’ai particulièrement apprécié le Biscuit ainsi que le spécial B. On pourrait presque les déguster à l’apéro !

Ensuite direction la cave pour découvrir les différentes étapes de la fabrication :

  1. Saccharification : le malt est mélangé à l’eau dans de grandes cuves. Son amidon va être transformé en sucres sous l’action des enzymes, qui vont ainsi influencer le goût de la bière. En effet, selon leur température de travail (max 78°C) elles vont couper les chaînes de sucres de manières différentes et conduire ainsi à des saveurs variées.
  2. Aromatisation : ce mélange est ensuite bouilli avec le houblon pendant 1h à 1h30
  3. Fermentation : le mélange est refroidi dans une cuve en inox avant d’être redirigé vers les fermenteurs où il passera entre 7 à 10 jours. On ajoute des levures pour produire de l’alcool. La température ne doit alors pas dépasser les 38°C.
  4. Conditionnement : la bière est alors filtrée avant d’être mise en fûts
  5. Vieillissement : ultime étape, la bière peut être vieillie telle un bon vin. La durée de cette étape varie en fonction de son titre en alcool. Plus la bière sera forte, plus elle pourra vieillir longtemps. Une bière à 6-7% supporte facilement 2 ans de vieillissement, tandis que les titrages les plus forts peuvent aller jusqu’à 7 ans !

Le procédé dans sa totalité occupe notre brasseur 1 bon mois ! Et encore, il juge sa bière un peu trop « jeune ». Souvent, les matières pour aromatiser la bière sont ajoutées au moment du passage en cuve d’ébullition. C’est le cas pour la fabrication de la Perle Noire. Les coquilles d’huître broyées sont mise à bouillir avec le houblon pour donner un moût aux accents minéraux renforcés.

Une fois revenus à la surface, nous avons pu passer à la meilleure étape de toute : la dégustation des crus accompagnés de quelques monuments de la gastronomie canadienne ! J’appréhendais beaucoup cette partie. Je n’aime ni l’alcool, ni le gazeux. Un peu problématique quand on s’apprête à boire de la bière non? Mais paradoxalement j’adore le goût de la bière… Bref, j’avais peur de ne pas être capable d’apprécier les trésors qu’on allait me présenter…

Première mise en bouche : la Forge Blonde. Une ale que j’ai trouvé particulièrement douce à la fois au goût et en terme de pétillant. Plutôt fruitée avec une finale sèche. Avec, nous avons eu le droit à de la poutine traditionnelle (frites, sauce brune au bouillon de boeuf et tomme de vache à défaut de fromage en grains). Délicieuse! A se taper le cul par terre ! J’aurais bien voulu tenter la montagnarde (avec crème et lardon en plus !).

Ensuite, ce fut le tour de la Be Hoppy. Une IPA (Indian Pale Ale), c’est à dire, une bière très houblonnée, que j’ai trouvé assez amère et avec laquelle j’ai très moyennement accroché. Celle-ci était plutôt fruitée avec des notes de pamplemousse. Avec elle nous avons savouré un mijoté de veau à la bière. La viande était tendre et savoureuse. La sauce bien sirupeuse et agréablement équilibrée.

Enfin, celle que j’attendais tant, la Perle Noire, cette stout à l’huître, vestige des traditions des dockers irlandais. J’ai vraiment aimé cette dernière. Elle est douce au goût. Pour moi elle avait une légère odeur iodé ainsi que la couleur et un peu le goût de la sauce soja ! Normalement, elle possède également des saveurs de mocha, café et chocolat. Elle fut servi avec un carrot cake particulièrement moelleux et pas trop sucré. Sans glaçage en plus !

J’aime l’endroit. Il est douillet par certains aspects. Il y a notamment une petite niche dans le fond de la brasserie, idéale pour se retrouver entre amis. Et puis un petit coin salon avec de confortables banquettes en cuir. Mais j’aime ce côté rustique avec les briques apparentes, l’enduit crème, le câblage absolument pas caché. Cela fait usine. Les tabourets en bois avec les tables hautes contribue à la sensation « pub », « brasserie ». Et parmi tout cela, il y a le canoë au dessus du bar, qui tombe comme un cheveu sur la soupe mais qui pourtant s’intègre parfaitement au décor ! C’est travaillé et bien fini sans faire pour autant trop recherché. L’atmosphère y est simple et naturelle. Je pense que c’est l’endroit idéal pour un afterwork très sympa entre collègues ou copains.

J’ai apprécié la jovialité du patron et surtout sa connaissance sur l’art du brassage et la biérologie ! Il a l’air d’être une vraie mine d’or et d’aimer particulièrement son travail ! Discutez avec lui, c’est édifiant ! Il aura plein d’anecdotes sur l’histoire de la bière et ses origines. Les prix sont tout à fait abordables tant pour la nourriture servie sur place que pour la bière. Bien sûr, il ne faut pas perdre de vue que vous  n’y allez pas pour la cuite mais bel et bien vous dépayser et élargir vos horizons sur cet alcool convivial. On parle ici de DEGUSTATION ! Tout ce qui ira hydrater votre gosier doit être savouré minutieusement et non pas simplement siphonné à grosses goulées pour étancher votre soif !

Petit plus : les produits sont locaux, bio et éthiques et la carte propose des plats vegan. 

Résumé

« Au Nouveau Monde»
Micro brasserie
Plat : 4 à 15€
Desserts : 4€
Pinte de bière : 7,5€
Plateau dégustation : 5€Ma-Sam : 18h-1h
 Arrêt Musée d’Aquitaine (Tram B)
Arrêt Porte de Bourgogne (Tram A et C)
2 rue des boucheries
33000 Bordeaux09 81 18 00 54

Leur page facebook

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Qualité et originalité des bières
Atmosphère de l’endroit
Gastronomie Canadienne !!!
 un peu excentré
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Lakridsbrød

J’ai découvert la recette de ce pain dans un livre mis à disposition chez Koeben. La présence de réglisse m’a fortement intriguée alors, j’ai voulu me dépayser et tester.Normalement, il faut du sirop de réglisse. Impossible d’en trouver chez nous, alors j’ai mis des réglisses à fondre dans de l’eau. J’ai mixé et obtenu une pâte noirâtre assez épaisse que j’ai utilisé dans mon pain. 

Oubliez vos habitudes concernant le pain. Ici pas de pâte souple que l’on peut travailler à la main. Il s’agit plus d’une pâte très visqueuse et collante qui va vous permettre d’obtenir un pain dense comme les Vollkornbrot. Ca m’a un peu fait penser à un cake. Il se prépare également la veille pour le lendemain et se déguste de préférence le jour même. J’ai été un peu déçue à la dégustation, que le goût de réglisse ressorte si peu. Alors, je vous conseille d’utiliser de la poudre de réglisse (en vente chez Koeben) plutôt que de faire un sirop par vous même.

Pour 1 pain cake de 20cm de long :

Ingrédients :

  • 150g de farine de blé
  • 100g de farine complète d’épeautre
  • 25g de flocon d’avoine
  • 20cl de bière brune
  • 5cl d’huile d’olive
  • 12g de levure de boulangerie fraiche
  • 1 cas de miel
  • 2 cas de poudre de réglisse
  • 1 cac de sel
  1. La VEILLE : délayez la levure dans la bière. Ajoutez ensuite le miel et l’huile.
  2. Dans un autre saladier, mélangez les farine avec la poudre de réglisse, les flocons d’avoine et le sel.
  3. Mélangez les deux préparations ensemble à l’aide d’une cuillère en bois. Vous devez obtenir une bouillie épaisse.
  4. Couvrez et laissez lever une nuit dans votre réfrigérateur.
  5. Le lendemain :  laissez la pâte à température ambiante pendant 1h pour qu’elle se réchauffe.
  6. Versez la pâte dans un moule à cake (à ne remplir qu’aux 2/3).
  7. Laissez reposer encore 30min et préchauffez votre four à 180°C.
  8. Badigeonnez délicatement la surface avec de l’huile d’olive et saupoudrez un peu de fleur de sel et de flocons d’avoine à sa surface.
  9. Enfournez pour 30 à 50 min.

Petite info complémentaire :

Si vous êtes intéressé par la recette originale, la voici :

Welsh Rarebit aux maroilles

Voici une spécialité galloise que l’on retrouve beaucoup dans les brasseries du Nord de la France. Il s’agit d’une tranche de pain nappée d’un sauce très épaisse à base de fromage fondu (traditionnellement du cheddar) et de bière rehaussée de moutarde. Je vous propose une version très « brunch » avec un oeuf pochée et du bacon en prime ! Pour le clin d’oeil au Nord de la France, j’ai opté pour du maroilles en guise de fromage. Malheureusement, je n’ai pas trouvé de fricadelle sinon, j’aurais choisi ça plutôt que du bacon. L’Irish Soda Bread très rustique que j’ai réalisé il y a peu est parfait pour cette recette.

Pour 1 personne :

Pour la sauce :

  • 50g de maroilles
  • 5cl de bière brune
  • 1 cas de moutarde
  • 1cac de farine
  • 10g de beurre

Pour la garniture :

  • 2 tranches de pain (ou 1 seule selon sa taille)
  • 2 tranches de bacon
  • 1 oeuf
  • Persil ou tige d’oignons nouveaux
  1. Préchauffez votre four à 180°C.
  2. Préparez la sauce : faites fondre le beurre dans une poêle. Saupoudrez de farine, mélangez et poursuivez la cuisson jusqu’à ce que le mélange roussisse.
  3. Mouillez progressivement avec la bière en remuant bien pour ne pas former de grumeaux.
  4. Ajoutez ensuite le fromage coupé en morceaux que vous laissez fondre.
  5. Mélangez bien pour avoir une sauce homogène.
  6. Ajoutez la moutarde en dernier.
  7. Faites griller les tranches de pain. En parallèle, portez à ébullition une petite casserole d’eau.
  8. Quand l’eau bout ajoutez l’oeuf et comptez 5 min.
  9. Pendant ce temps : placez le pain dans un plat à four et nappez le de la sauce au fromage.
  10. Placez les tranches de bacon sur la sauce et enfournez jusqu’à ce que cela dore et bulle.
  11. Quand les 5 min sont écoulées, égouttez l’oeuf et passez le sous l’eau froide puis écalez le avec délicatesse.
  12. Sortez le Welsh du four, ajoutez l’oeuf par dessus et parsemez de rondelles d’oignon nouveau. Servez bien chaud avec des tomates rôties.

Irish Soda Bread au seigle et à la Guiness

L’Irish soda bread est une recette de pain irlandais vraiment très rapide. Il est traditionnellement fait à partir de lait fermenté (le buttermilk) et de levure chimique (la baking soda). Façonné sous forme de grosse miche (rire gras), il présente souvent une incision en forme de croix sur le dessus. C’est un pain assez dense et très moelleux, d’une certaine manière, c’est un scone géant ! 

J’ai déniché une recette de soda bread très nutritive à base de farine de blé complet et de farine de seigle. La bière apporte un goût vraiment bien particulier et très agréable. Ce pain est divinement rustique ! Il vous fera des toats vraiment très savoureux pour le petit déjeuner ou pour un Welsh Rarebit !

J’ai déniché cette recette sur le blog Half Baked Harvest.

Pour 1 miche :

Ingrédients :

  • 230g de farine de seigle
  • 100g de farine de blé complet
  • 100g de farine T55
  • 2 cac de levure chimique
  • 1 cac de sel
  • 20g de cassonade
  • 240mL de lait ribot
  • 200mL de bière (Guiness de préférence)
  1. Préchauffez votre four à 200°C.
  2. Mélangez les farines entre elles avec le sucre et le sel.
  3. Agglomérez la pâte en ajoutant le lait et la moitié de la bière et en mélangeant à l’aide d’une cuillère en bois.
  4. Ajoutez le reste de bière jusqu’à pouvoir former une boule de pâte légèrement collante.
  5. Farinez généreusement votre plan de travail et façonner la pâte en une grosse boule. 
  6. Déposez cette boule sur une feuille de papier sulfurisé puis incisez la surface en croix à l’aide d’un couteau bien tranchant.
  7. Faites cuire 45 min environ. Le pain doit être bien gonflé et sonner creux.

Raviolis au boeuf façon carbonade (tortellini)

Pour le défi de Septembre de recette.de, il fallait proposer une recette de pâtes ! J’adore faire mes propres raviolis et j’avais envie d’une garniture très gourmande avec une sauce à se rouler par terre. Alors quoi de mieux que la sauce de la carbonade qui est divinement épaisse et sirupeuse? Et puis les raviolis au boeuf, c’est un peu le premier contact qu’on a avec les raviolis… Mais si souvenez-vous ! Ces raviolis relativement insipides (avec le recul) noyés dans une sauce tomate qui vous faisait une auréole rouge autour de la bouche. Bah oui, parce que lorsqu’on est enfant, s’essuyer la bouche, ce n’est pas le premier truc auquel on pense quand on mange à la cantine.

Donc voilà, j’avais envie de renouer avec des raviolis au boeuf mais avec une version adulte ultra gourmande. Pour le fun, je me suis amusée à les plier en forme de tortellini. Mais je me suis aperçue trop tard que j’avais oublié de replier la pointe centrale pour qu’ils aient la forme parfaite. Tant pis ! Ca n’a rien changé au goût !

Personnellement, j’ai recyclé ma carbonade, mais tout le monde n’en a pas sous le coude, alors je vous propose une version un peu accélérée avec du steak haché qui sera moins sec que de la viande à bourguignon. Prévoyez un peu de parmesan râpé pour le service !

Pour 2 personnes :

Pour la pâte à raviolis :

  • 150g de farine
  • 1,5 oeuf
  • 1 cas d’huile d’olive

Pour la garniture :

  • 1 steak haché de boeuf (125g)

Pour la sauce :

  • 100g de lard fumé (ou poitrine fumée)
  • 1 gros oignon
  • 33cl de bière brune (Pelforth, Leffe, Affligem, Grimbergen…)
  • 1 bouquet garni (thym et laurier)
  • 1 cac de vergeoise brune
  • 1 cac de farine
  • 2 tranches de pain d’épices
  • 10g de beurre demi-sel
  • 1 cas de moutarde de Dijon
  1. Préparez la pâte à raviolis : creusez un puits dans la farine et versez y les oeufs battus et l’huile d’olive.
  2. Amalgamez la pâte avec vos doigts jusqu’à former une boule homogène, non collante. Au besoin ajoutez de l’eau ou de la farine, jusqu’à avoir la bonne consistance.
  3. Emballez la pâte dans un sachet congélation et laissez la reposer 2h à température ambiante.
  4. Préparez la sauce : pendant que la pâte repose, détaillez la poitrine en gros lardons.
  5. Faites fondre le beurre à feu moyen. Faites y revenir les oignons. Ils doivent ramollir et suer sans brunir.
  6. Ajoutez ensuite les lardons et laissez cuire 5 mi à couvert.
  7. Saupoudrez avec la vergeoise et la farine.
  8. Ajoutez le bouquet garni et arrosez avec la bière.
  9. Tartinez le pain d’épices avec la moutarde et déposez le à la surface de la bière. Couvrez et laissez mijoter 30.
  10. Au bout de ce temps, le pain d’épices a du se dissoudre complètement. Faites réduire la sauce 30 min à découvert. Elle doit devenir bien épaisse. Laissez refroidir.
  11. Préparation de la garniture : mélangez le steak haché avec 2 cas de sauce (que le liquide, pas de lardons). Réservez le reste de sauce pour le service.
  12. Façonnage des raviolis : passez la pâte au laminoir pour l’affiner.
  13. Découpez la pâte en un grand rectangle que vous diviser en rectangle de 5x5cm.
  14. Déposez une noisette de garniture au centre de chaque carré.
  15. Pliez la pâte en triangle et soudez bien les bords en appuyant avec vos doigts.
  16. Rabattez la pointe centrale sur la poche de farce (la pointe doit dépasser) : c’est l’étape que j’ai oubliée.
  17. Puis repliez les deux coins restant l’un par dessus l’autre.
  18. Séchage : déposez les tortellinis sur une feuille de papier sulfurisé et laissez séché 1h. Vous pouvez les congeler à ce stade. Placez le plateau directement au congélateur. Au bout d’1h quand tous les raviolis sont bien congelés, rangez les en vrac dans un sachet congélation.
  19. Cuisson : portez un grand volume d’eau salée à ébullition.
  20. Quand l’eau bout, faites cuire les ravolis 5 min dedans. Quand ils remontent à la surface, égouttez les.
  21. Servez les nappés du reste de sauce et parsemés de parmesan râpé.

Petite info complémentaire :

Comme j’ai préparé de la carbonade, je l’ai directement utilisée pour garnir mes raviolis. J’ai haché 100g de la viande cuite en carbonade avec 2 cas de sauce. La sauce permet d’éviter que la farce soit trop sèche.

Carbonade flamande

Avec à peu près 3h de mijotage, on que peut dire que la carbonade, c’est un travail de longue haleine ! Alors autant la préparer en grandes quantités et congeler si vous pouvez… Mais quel régal ! La sauce est si sirupeuse et épaisse…

Concrètement, cette spécialité belge et du Nord de la France correspond à un ragoût de boeuf à la bière. Cela peut ressembler à un boeuf bourguignon beaucoup plus gourmand. Puisqu’on rajoute du pain d’épices et de la vergeoise pour obtenir une sauce bien sirupeuse. Ce plat se sert avec de bonnes frites cuite à la graisse de boeuf (plutôt canard pour moi).

Normalement, il faut de la bière brune. J’ai choisi la blonde Ch’ti juste pour le clin d’oeil au nord de la France… De même, privilégiez la moutarde de Dijon à la moutarde à l’ancienne, son goût plus fort, n’en rendra la plat que bien meilleur. C’est un plat idéal pour l’hiver ! (avec un peu d’avance me concernant ^^).

Pour 2 personnes :

Ingrédients :

  • 350g de viande de boeuf pour bourguignon ( collier, poitrine, paleron … )
  • 100g de lard fumé (ou poitrine fumée)
  • 1 gros oignon
  • 33cl de bière brune (Pelforth, Leffe, Affligem, Grimbergen…)
  • 1 bouquet garni (thym et laurier)
  • 1 cac de vergeoise brune
  • 2 tranches de pain d’épices
  • 10g de beurre demi-sel
  • 1 cas de moutarde de Dijon
  1. Détaillez la viande de boeuf en gros cube de 2 à 3 cm. Coupez le lard en lardon bien généreux et émincez l’oignon.
  2. Faites fondre le beurre à feu moyen. Faites y revenir les oignons. Ils doivent ramollir et suer sans brunir.
  3. Ajoutez ensuite les lardons et laissez cuire 5 mi à couvert.
  4. Mettez oignons et lardons de côté et faites revenir la viande à feu vif dans le jus des lardons. Elle doit bien dorer sur toutes ses faces. Couvrez pour préserver le jus.
  5. Mettez la viande de côté. Repassez à feu doux et saupoudrez avec la vergeoise. Faites épaissir ce jus. Cela doit devenir bien épais et sirupeux.
  6. Remettez la viande, les lardons et les oignons, ajoutez le bouquet garni. Arrosez avec la bière de manière à ce que la viande soit bien recouverte.
  7. Tartinez le pain d’épices avec la moutarde et déposez le à la surface de la bière. Couvrez et laissez mijoter 1h30.
  8. Au bout de ce temps, le pain d’épices a du se dissoudre complètement. Retirez le bouquet garni, remuez pour vérifier que cela n’accroche pas au fond et poursuivez la cuisson encore 1h à 1h30.
  9. Votre carbonnade est prête quand la viande baigne dans un jus bien nappant, épais et sirupeux. Servez bien chaud avec des frites !

Petite info complémentaire :

Si votre sauce n’est pas devenue sirupeuse : en fin de cuisson, diluez 1 cac de maïzena dans 3 cas de sauce. Versez à nouveau dans la casserole et faites épaissir à feu doux 5 à 10 min. Mais pas d’inquiétude! Rien n’est encore joué au bout d’1h30. Il faut vraiment laisser le temps et la cuisson à feu doux faire leur office pour que la sauce se transforme comme par magie ! Car étonnamment la sauce réduit même avec le couvercle par dessus. Attention vers la fin, cela peut vite accrocher au fond de la casserole.

Ne faites pas des morceaux de viande trop petits car cela diminue beaucoup en taille à la cuisson.

Ils ont testé :

Séverine de Maman, ça déborde !

Galette de sarrasin à la bière

Un classique des classiques : les galettes bretonnes !

J’avais besoin d’écouler mon reste de bière ambrée du Fish & Chips. Alors,pourquoi ne pas faire des crêpes ou des galettes? En général, la bière apporte un petit goût en plus et une certaine légèreté à la pâte. Au passage, il est important de laisser la pâte reposer (faites ce que je dis mais pas ce que je fais… je suis bien trop impatiente pour ça). Cela permet à l’amidon, contenu dans la farine, de gonfler au contact du liquide. Ainsi la pâte sera plus onctueuse et lisse.

Intolérants au gluten, profitez-en car la farine de sarrasin n’en contient pas ! Attention cependant, c’est une farine qui se « périme » ! C’est une farine fragile qui devient âcre et amère au fil du temps. Il faut la stocker de préférence au frais et pas plus de 2 mois (pour ne pas vous choquer, je ne vous avouerai pas la date de péremption inscrite sur mon paquet…).  Le sarrasin est riche en fibres solubles, ça veut dire que vous allez être calé vite et pour un bon bout de temps.

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Galette de sarrasin à la bière

Temps de préparation 5 minutes
Temps de cuisson 4 minutes
Temps total 1 heure 9 minutes
Portions 15 galettes

Ingrédients

  • 250 g farine de sarrasin farine dite de blé noir
  • 1 oeuf
  • 40 cl bière brune blonde ou ambrée (selon votre goût)
  • 1 cac sel

Instructions

  • Mélangez la farine avec le sel.
  • Creusez un puits puis versez y l'oeuf battu et 1/3 de la bière. Mélangez énergiquement au fouet. Diluez petit à petit avec le reste de bière jusqu'à obtenir une pâte lisse et fluide comme de la crème liquide. Au besoin ajoutez de l'eau.
  • Laissez reposer au frais et à couvert 1h au minimum. J'ai oublié ma pâte une nuit dans mon réfrigérateur.
  • Faites chauffer votre poêle à crêpes. Graissez légèrement sa surface avec un tissu imbibé d'huile ou du saindoux.
  • Versez une louche de pâte et étalez la en inclinant la poêle. Laissez cuire 1-2 min de chaque côté.
  • Garnissez en cours de route ou déposez vos galettes en pile sous un torchon pour une dégustation ultérieure.

Notes

Dans les règles de l'art, la pâte à galettes se fait simplement avec de la farine, de l'eau et du sel. Mais c'est une pâte assez délicate ensuite à cuire et à manier, alors pour se simplifier la vie, on rajoute des oeufs ou de la farine blanche, voire du lait. Le site Recettes Bretonnes explique très bien les choses et regorge de bonnes idées de garnitures.
D'ailleurs, pour continuer sur les us et coutumes des galettes, il ne faudrait pas les faire cuire des deux côtés. Normalement, on devrait déposer la garniture  2-3 min après avoir commencé la cuisson de la galette pour que tout cuise en même temps et ensemble.
Mon frère mélange tout doucement ses crêpes pour faire tomber la farine du puits petit à petit dans le mélange liquide au centre. Personnellement j'obtiens moins de grumeaux si je forme une boule de pâte épaisse que je fouette vigoureusement et que je délaye progressivement. d'un point de vue scientifique, je trouve ça plus logique. La pâte étant plus visqueuse, les forces de cisaillements sont plus importantes et peuvent donc plus facilement réduire les grumeaux à néants ! MOUAHAHAHAHAHA !

The Central Pub

Sans doute mon endroit préféré pour déguster un burger divin ! C’est la deuxième fois que je vais manger là-bas pour un burger et j’en ressors totalement comblée et pleine! Comble du bonheur : 2 adresses sur Bordeaux pour pouvoir se régaler que l’on soit rive droite (à Bastide à côté du Mégarama) ou rive gauche (à Gambetta, à côté du Pizza Pino) ! C’est le mélange parfait entre le pub, le Bistro Regent, La Belle Excuse, la pizzeria et la saladerie. Le tout en service continu dans un cadre tout particulier.

Implanté dans une ancienne gare, le Central Pub de Bastide possède une atmosphère feutrée et tamisée (surtout le soir), vraiment très accueillante et conviviale. Cet endroit grouille de monde, les serveurs sont en mouvement perpétuel. Ca, cumulé avec la déco bric et broc, la multitude de cadres avec des photos d’acteurs en noir et blanc, les banquettes couleur lin de vin bien moelleuses, tabourets, chaises et balustrade en bois, le brouhaha général (pas trop fort, l’endroit ne résonne pas) et on se retrouve plongé totalement dans l’ambiance pub anglais! Une décoration atypique et confortable avec un bar impressionnant.

Quand on fait un tour du côté des boissons, il y a largement de quoi satisfaire tout le monde. Un panel de bières (pression ou bouteille) à (presque) faire pâlir d’envie le V&B. J’ai goûté la John Martin’s et je l’ai beaucoup appréciée. Une vingtaine de cocktails alcoolisées et quelques uns sans alcool. Beaucoup de soft. Cerise sur le gâteau, ils pratiques les Happy Hours ! De 18h30 à 20h, la pinte est au prix du 1/2. Vous pouvez également accompagner votre apéro d’une assiette de tapas.

Mais passons aux choses sérieuses : le plat de résistance ! Une fois de plus, on ne sait plus où donner de la tête, tant la carte est grande et les plats servis sur les tables voisines appétissants. Je n’ai jamais vu de salades aussi copieuses! Elles sont servies dans de grands saladiers, bien pleins, le tout pour seulement 10 à 13€ ! Et puis, vous ne risquez pas de vous retrouver avec beaucoup de salade et quelques petits morceaux de garniture qui se battent en duel ! Non ! Là vous en avez pour votre argent et votre estomac!

Sinon vous pouvez tester leurs pizzas et flammenküche. Une douzaine de recettes encore une fois de taille honorable. Si vous préférez vous immerser encore plus loin dans le folklore british (ou plutôt galloise), tentez les welsh (du cheddar fondu avec de la bière, posé sur une tranche de pain servi avec différentes garnitures). En revanche, si vous êtes plutôt casanier et très fier de notre patrimoine français, vous pouvez toujours vous rabattre sur leur nombreux plats de brasserie, avec les classiques andouillettes, bavette, magret…

Mais pour moi, le nerf de la guerre là-bas, c’est plutôt le burger ! Comment vous en parler ?! Ils sont tout simplement ENORMES servi avec l’équivalent d’une cuiller à soupe de coleslaw et une portion correcte de frites! Le steak haché (cuit selon votre préférence) fait au moins le triple des semelles du McDo et des garnitures qui sortent un peu de l’ordinaire. Je tiens à formuler une mention spéciale pour leur pain à burger. Il est très moelleux. Je garde d’ailleurs le « couvercle » pour la fin. Je le mange seul. C’est un vrai régal ! Bon, petit bémol, leur sauce à hamburger n’est pas extraordinaire (c’est assez proche d’un mélange ketchup-mayo pas très relevé).   Mon chéri s’est laissé tenté par le burger du moment (viande hachée, ventrèche, oignons frits, roquette, tomates confites) et moi, j’ai choisi le Chèvreburger (tomate, oignons rouges, roquette, viande hachée, fromage de chèvre, lamelle de pomme).

Mon Chèvreburger mis à nu

Cette fois-ci, j’ai été un peu déçue par les frites. La dernière fois elles ressemblaient beaucoup plus à des potatoes. Là, ça faisait beaucoup moins rustique… Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai associé les frites pas trop cuites à des frites de mauvaise qualité et grasses (même si ce n’est pas le cas). Leur aspect visuel joue vraiment sur mon ressenti.

Mon chéri déplore le fait de devoir « démembrer » son burger pour pouvoir le manger. Il n’apprécie pas trop de devoir reconstituer approximativement les couches sur sa fourchette. Il faut bien avouer que ces burgers sont tellement hauts, qu’il est impossible de les couper sans que la garniture s’émiette et parte dans tous les sens. Bien que, nous avons vu un couple qui s’est attaqué à ses burgers à pleines mains… Nous aurions peut-être dû être moins civilisés et faire comme eux pour profiter de toutes les saveurs d’un coup. Par ailleurs, il était déçu que le steak ne soit pas dimensionné à la taille du pain. C’est vrai que le steak est beaucoup plus petit que le pain.

La dernière fois, nous avions en plus pris un dessert et je m’étais régalée avec mon moelleux au chocolat. Je ne sais d’ailleurs pas comment nous avons fait pour l’avaler celui là ! Nous étions passablement mal après notre burger et nos frites !

Bon à côté de tous ces avantages, il y a malgré tout quelques travers qu’il faut bien mentionner. D’une part, même s’ils embauchent beaucoup de serveurs, l’attente des plats est quand même plutôt longue. A chaque fois, il nous a fallu plus de 20 min pour être servi. D’autre part, il faut le reconnaître, c’est un peu plus cher que la moyenne. Toujours une quinzaine d’euros par plats. Mais les portions sont très généreuses et la nourriture délicieuse ! Je ne regrette absolument pas l’argent que je débourse là-bas.

Dans l’ensemble, vous l’aurez compris, je suis une grande fan de cet endroit. Même si je gardais un souvenir plus mémorable de mon précédent burger et de ses frites (peut-être un souvenir idéalisé me direz-vous). Il n’en reste pas moins que c’est un endroit que je recommande. Qui plus est, c’est agréable de se balader ensuite sur les quais avant d’enchainer une petite séance de cinéma ! Il est polyvalent et permet de réunir des gens avec des attentes diverses et variées. Sans oublier qu’il comblera les appétits les plus solides et insatiables.

Résumé

« The Central Pub»
Pub & Burgers, Salades …
Menu : 11€/15€/20€

Burger : 13 à 17€
Salade : 10 à 13€
Pizza & co : 11 à 16€
Dessert : ±6€

 

Lu-Dim : 9h-2h
Service continu

Arrêt Gambetta (Tram B)
3 cours Georges Clemenceau
33000 Bordeaux

05 56 81 49 88

Arrêt (Tram A)
7 quai de Queyries
33800 Bordeaux

05 57 80 38 00

Leur site internet

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Happy Hours
Large gamme de bières
Burgers très copieux
Décor british chaleureux
Grande capacité d’accueil
Réservation possible
Terrasse avec vue sur les quais
Service un peu lent
Un poil cher pris au détail

Velouté au potimarron, bière et comté

[ratings]

Cette soupe s’apparente presque à une fondue tellement elle est gourmande et épaisse! Entre le comté et la bière, cela a un bon petit goût de « terroir » automnale. Servie bien chaude, on voit les filaments de fromage qui s’étirent de la cuillère à soupe ! Et puis présenter sa soupe dans une soupière naturelle, ça en jette!

On est en plein dans la saison des courges alors profitez en pour en cuisiner. Dans les semaines à venir, je vais proposer plusieurs recette à base de cet ingrédient et de ses cousins : le potiron, la citrouille, la butternut… Ils sont tous interchangeables!

Cette fois-ci, j’ai opté pour du potimarron pour faire plaisir à ma maître de thèse qui a besoin de la peau et des graines de potimarron (et de butternut) pour ses expériences.

Pour 2 personnes:

Ingrédients :

  • 1 potimarron (j’ai du en retirer environ 400g de chair, j’ai oublié de peser -_- )
  • 10 cl de bière (brune de préférence) *
  • 15 cl de lait *
  • 80g de comté (râpé ou non)
  • 1 pincée de poivre
  • crème liquide (facultatif)
  1. Découpez le « chapeau » de la courge, puis extrayez les graines.
  2. Ensuite, raclez la chair le plus possible. Mettez la de côté. Armez vous de patience! Personnellement, j’ai obtenu les meilleurs résultats en grattant avec une cuillère à soupe!
  3. Découpez votre comté en petits dès (pas besoin si vous l’avez pris râpé).
  4. Faites cuire la chair dans une casserole avec la bière et le lait et une pincée de poivre une dizaine de minutes à couvert à feu moyen (faites attention à ce que cela ne déborde pas, cela peut vite arriver avec le lait).
  5. Rajoutez le fromage et faites cuire encore 5 minutes le temps de le faire fondre.
  6. Mixez bien le tout pour lisser. Rajoutez un peu de lait, si le mélange vous parait trop épais.
  7. Versez cette soupe dans votre courge évidée et servez immédiatement avec une spirale de crème sur le dessus pour le petit plus déco!

Petite info complémentaire :

* Pour la quantité de liquide, je fais à l’à peu près. Sachant que la courge va rendre de l’eau à la cuisson, il vaut mieux en mettre moins et rajouter un peu de liquide après si on trouve la soupe trop épaisse plutôt que l’inverse!

Pas besoin de saler grâce au comté.