Après vous avoir parlé de notre cantine burger, voici le tour de la pizzeria que nous fréquentons (assidument) avec mes collègues. En général on se concentre sur les pizza mais ils nous arrive de nous raisonner pour un des autres nombreux plats de la carte.
A chaque fois que je pénètre dans le restaurant, je suis d’abord accueillie par la douce chaleur du four à bois, avant que mon regard ne soit irrémédiablement attiré par l’énorme corbeille de petits pains tièdes. La première impression est assez sombre, notamment à cause du bois très foncé des tables, le carrelage marron et la brique des cheminées. Ce choix de matériau renvoit vite à une atmosphère assez rustique. Mais ce restaurant abrite un grand patio, surmonté par un puits de lumière et décoré de fresques très colorées de paysages italiens, ainsi qu’une autre salle baignée de lumière, dans le prolongement du four à bois.
Vous aurez le plaisir de manger sur des nappes en tissus, de délicatement essuyer votre bouche sur une serviette également en tissus, de vous perdre dans le choix des couverts (j’exagère), de savourer des amuses bouches qui vous seront proposés spontannement. Bref, quelque chose de plutôt traditionnel. Toujours dans cette idée d’espace assez traditionnel, les tables sont spacieuses, et leur bois sombre colle avec l’atmosphère générale.
On s’aperçoit rapidement que cette mini ambassade italienne est fréquentée par de nombreux d’habitués. La patronne discute avec les clients et se montre toujours très chaleureuse. C’est un peu comme retrouver la maison familiale pour un repas convivial : on vous réserve toujours un bon accueil et le bon mot. Difficile de se sentir plus immergé que lorsque les serveurs.euses tentent de vous expliquer les mets à la carte dans un mélange balbutiant de français et d’italien.
Le choix de pizza est assez concis mais vous permet de balayer les classiques : 4 saisons, 4 fromages, margerita, marinara… Nous plébiscitons largement la San Daniele avec son jambon cru, et ses généreux morceaux de parmesan, elle est extrêmement satisfaisante. La roquette apporte la touche de verdure parfaite pour relever et faire glisser le tout.
Bon je dois reconnaitre que ce n’est pas mon type de pizza préférée. Je suis plutôt pizza napolitaine, à la croûte extra généreuse comme chez Nona, mais à La Luna c’est plutôt tendance pizza romaine avec sa pâte fine. Avantage non négligeable cependant : vous pouvez encore assumer votre journée de travail après ça, sans sombrer dans une somnolence incurable. Pour moi, la pate à pizza est également trop salée. Mais je sais que cela convient à la plupart de mes collègues. Du fait de la cuisson au feu de bois et de la finesse de la pâte, il n’est pas rare que les bords soient brûlés.
Le reste de la carte a de quoi faire tourner la tête : pâtes, gratins, viandes blanches et rouges et je ne vous parle même pas des entrées ! Vous pouvez retrouver tous les grands classiques : saltimbocca, bolognèse (emilienne), osso bucco … La Luna propose des plats de pâtes aux goûts standards mais qui sont une alternative intéressante aux pizza. J’ai goûté les spaghetti carbonara, des cannelloni épinard-ricotta ainsi que des raviolis gratinés au four dans des cassolettes. C’est bien chaud et rassasiant mais pas trop copieux. J’ai juste été surprise par les carbonara (que j’ai prise à l’italienne, donc à l’oeuf et guanciale et non à la crème et aux lardons) dont le goût de muscade était trop présent pour moi. D’après ce que j’ai pu voir, les pièces de viandes sont généreuses et il vaut mieux avoir un appétit solide avant de s’y attaquer.
Je signalerai un bémol, malgré un service relativement souriant et teinté d’accent italien : il faut souvent s’armer de patience avant d’être servi. Il est rare sur nos grandes tables (6 à 8 personnes en général) que l’on soit tous servis en moins de 20 min. Même si vous ne voyez pas vraiment le temps passer grâce à la petite entrée offerte et aux petits pains tièdes à beurrer (un régal !), pensez à prévoir large sur votre timing de midi.