La guinguette populeir : brunch pour étudiant fauché

Comme vous le savez peut-être, j’ai déménagé dans mon propre appartement fin Septembre. Je dois donc partir à la découverte de bons plans et de nouvelles adresses gourmandes sur Schaerbeek. Je vous avais déjà proposé le Boenjte et son esprit recyclerie. Voici maintenant une adresse beaucoup plus légère et bucolique au coeur du parc Josaphat : La Guinguette Populeir.

Premier truc qui m’a amusée en rentrant : les paniers pique-nique ! Je cautionne totalement ce concept (avez-vous déjà vu le prix de ce genre de panier chez La Chaise Longue ?!). J’ai trop hâte d’avoir une journée de beau temps pour tester ça ! Cela pourrait tout à fait rentrer dans ma To Do List pour draguer (peut-être parce qu’on a déjà tenté de me séduire comme ça ). 

La salle est simple, tables collectives façon auberge espagnole, le mobilier dépareillé ou recyclé (j’adore les tables faites à partir de bancs de couture), décoration très limitée en dehors d’une fresque murale (une belle propagande communale) et de quelques détails fun (comme ce plafonnier récup). Le bar et son comptoir trônent au milieu de la salle et on peut entrapercevoir la mini zone cuisine. Cela pourrait clairement être le garage de papy, réhabilité en un lieu convivial pour la fête des voisins. Dehors on découvre une magnifique pergola arborée, façon salon de jardin. Ce doit être un véritable bonheur l’été.

Convivial mais pas cosy

Ce n’est pas le lieu pour vous avachir dans des fauteuils club ou des sofas moelleux. L’absence de cloisonnement (avec des plantes par exemple ou des zones de tapis), conforte un peu cette impression de garage aménagé, mais cela va bien avec le côté repère d’asso étudiante.

Et si je parlais de spot pour étudiant en titre, c’est parce que cette adresse propose le compromis entre budget modeste et plaisir de bruncher. On ne va pas se mentir, lâcher 25€ pour un brunch complet n’est pas vraiment compatible avec un budget étudiant. Alors à moins d’opter pour une formule à la carte et débourser 12-13€ pour avoir un plat unique qui laissera un goût de trop peu, être étudiant et bruncher n’est pas vraiment compatible.

Ici avec 15€ vous aller pouvoir vous octroyer : 

  • une boisson chaude au choix
  • un jus d’orange ou un jus de pomme pressé
  • une assiette complète à thème (anglais, français ou US)

Et quand cela arrive devant vous, c’est plus que copieux ! Vous avez sur la photo le Frenchy (à gauche + le plateau avec le pain) et le US (à droite + le plateau avec yaourt, muffin et sirop d’érable). 

Bon mais pas fait maison !

Nous sommes sur des ingrédients standards (un peu comme Au Cercle des Voyageurs, mais en un peu mieux), rien de fait maison ici. Le granola sort d’un paquet de céréales, le muffin est typique de toutes les boulangeries (je l’aurai bien vu servi un peu tiède pour rendre le coeur plus coulant), le yaourt est un bio PUR NATURE sur lit de myrtilles. Bref, que des choses que vous pouvez acheter et composer vous-même. Beurre, confiture, miel et pâte à tartiner sont servis en portion individuelle comme dans les hôtels. Mention pour les fruits qui étaient bons (même les fraises!) et sans avoir la texture des fruits décongelés. Pour finir, les 4 pancakes (des Pasquier ?) ne sont pas mauvaises mais très minces comparées à ce que j’ai l’habitude de déguster (mon endroit préféré pour le moment étant Crème à Bruxelles).

 

Aucun problème de réservation, alors que j’y mis suis prise le dimanche même à 10h pour un brunch à 11h30. Merci COVID ou merci la pluie sans doute… Nous étions très peu nombreux (3-4 tables max) mais le niveau sonore était déjà très important.  

En conclusion,

Je n’aborde ici que la partie Brunch, mais je pense y retourner pour un apéro entre amis avec une planche à partager et aussi pour goûter à une de leurs fameuses piadine, qui me mettent carrément l’eau à la bouche sur facebook !

Le brunch est très bon marché et copieux, on ne tombe pas du tout dans les concepts tendance de locavore, zéro déchet, fait maison que l’on retrouve partout. Je pense qu’en faisant un tour en grande surface vous devriez être capable de tout trouver et d’agencer votre brunch vous même pour le manger au lit ! Mais c’est aussi grâce à cela qu’on a un brunch au prix aussi compétitif, tout en restant bon. Et puis le cadre extérieur au contact de la verdure du parc Josaphat est très agréable !

A faire à l’occasion ou sur une fin de mois difficile. 

Crème Brussels : le spot pancakes made in Australia

Avide d’un nouveau lieu bobo pour savourer un petit déjeuner le weekend ? Et si vous alliez tenter le Crème au quartier des Sablons, dans la charmante rue piétonne de Rollebeck ? Attention, c’est tout nouveau, tout beau, et sans possbilité de réservation, alors il vous faudra surement patienter DEHORS avant d’accéder au saint graal. Pas puisque que c’est ALL DAY Breakfast & Lunch, pas la peine d’attendre la foule du weekend pour craquer !

Au rez-de-chaussée, ambiance nature & matériaux bruts : carrelage blanc, poutre en bois, brique, plantes à foison, des tons crèmes (trololo). A l’étage, arches en pierre, papier peint végétal, abat-jour en osier, tapis moelleus et re-plantes. Tables hautes, tables basses et tables communes en bois. C’est cosy, une belle harmonie entre l’atelier industriel et la serre, bien qu’un peu bruyant sur les bords tant à cause des gens que de la musique diffusée à un niveau sonore trop élevé. Une super atout de cet endroit est sa terasse extérieure à la fois sur la rue mais aussi à l’étage ! Calme et isolement garantis ! Allez savoir poruquoi j’ai aussi l’image d’une auberge de montagne troglodyte en tête quand je pense à cet endroit.

Le menu est simple : quelques plats inspiration brunch, avocado toast, breakfast bowl etc.. .et surtout uneappétissante collection de pancakes servies par 3. Au sirop d’érable, aux fruits, au spéculoos, au bacon etc…

Les boissons sont servies très rapidement. Ca tombait bien, je mourrais de froid et l’immense chocolat chaud était le bienvenu. J’ai aimé plonger mes lèvres dans l’épaisse mousse de lait. Bon, soucis, le chocolat chaud est fait à partir de callets de chocolat. Autant cette méthode permet d’obtenir un goût authentique et une épaisseur intéressante, qu’on observe une négligence systématique quant à l’homogénéisation de la boisson. Résultat, un amas de chocolat à moitié fondu dans le fond du verre et un lait vaguement coloré qui surnage.

Edit du 10/10/19 : il faut croire que l’homogénéisation est variable. Le mien était parfait ce jour là ! Pour changer, je l’avais pris avec du lait d’avoine. A titre personnel j’avais préféré la version au lait d’amande de la dernière fois. J’aime vraiment le fait de pouvoir passer sur un lait végétal sans payer de supplément. Je dis ça sans conviction vegan. C’est juste que les laits végétaux apportent un goût supplémentaire que je trouve très sympa.

Mon homme était comblé par son thé glacé maison. J’ai pris un thé (Dammann) à la suite du chocolat chaud. J’étais un peu déçue de ne pas avoir de petite théière individuelle. Mais au moins, ils pèsent le thé en vrac et remplissent leurs sachets à la main. C’est marrant de voir monter les boissons par le petit monte-plat manuel, comme une roue de puits.

Mon homme est parti sur des pancakes au speculoos, sans chocolat (il n’y avait plus de caramel pour interchanger les toppings) et j’ai choisi la version salée avec oeufs au plat et bacon. Comme dans tout bon restaurant tendance veggie/healthy, les assiettes sont chinées et dépareillées (avec des verres Ikea, pour faire bonne mesure). J’aime tellement cette atmosphère ! Je la vois partout et ça en devient convenu mais qu’est ce que j’adore avoir une assiette différente des autres avec un look ancien !

Clairement, c’est appétissant. Mais :

  1. mes oeufs étaient trop cuits, donc pas de jaune coulant pour hydrater le tout. C’est vite étouffe-chrétien
  2. les pancakes pourraient être plus fluffy.

Bon, je râle mais clairement mes standards en matière de pancakes sont assez élevés. Pour être honnête, ils sont justement honnêtes. On n’est pas dans la perfection de ce que j’ai pu manger chez Sunday à Londres mais pour une version européenne, c’est pas mal du tout.

En revanche, en descendant, j’ai flashé sur les cookies au beurre de cacahuète (à 4,5 € ! tout de même) et leur look ultra indécent. J’en bavais d’envie … Mais mon chéri a joué la voix de la raison … grrrr…. Non mais regardez les !!! Qui oserait leur résister ?! Définitivement, j’y retournerai pour tester leur Signature Eggs toast avec ce cookie en dessert et peut-être un milkshake en accompagnement !

Edit du 10/10/19 : j’y suis déjà retournée pour déguster ces fameux cookies … résultats, ils étaient largement à la hauteur de mes attentes ! Un très agréable goût de beurre de cacahuète, stimulé par des cristaux de sel, une texture exquisement fondante et une taille plus que généreuse !

EN CONCLUSION : une très jolie adresse pour son cadre chaleureux, convivial et végétal. On aime le fait de pouvoir manger des pancakes et savourer l’esprit chill du brunch à toute heure, toute la semaine.

Robinet : look atelier pour brunch branché

Ras le bol des quartiers branchés de la capitale belge ? Vous voulez autre chose que le parvis saint Gilles, les sablons ou les marolles pour décuver après votre soirée mouvementée ? Alors allez expérimenter le brunch de chez Robinet. Loin de l’agitation de la ville, cet ancien garage rénové façon atelier des années 60, se situe sur les boulevards au niveau de porte de Halles. L’occasion rêvée d’entamer ensuite le circuit de la deuxième enceinte de Bruxelles, datant du XIVe siècle.

J’aurais adoré avoir un garage comme celui-là, étant ado, pour organiser des soirées jusqu’à pas d’heure. A quel moment a-t-on un garage aussi stylé et aussi vaste, avec des briques apparentes aux joints qui s’effritent de manière artistique, des lampes ateliers, un plafond en vieilles planches avec des ventilateurs métalliques paresseux et des radiateurs en spirales dignes d’une friche industrielle ?

 

Le brunch est une formule légère est assez avantageuse à 17€ qui comprend 3 plats au choix (parmi 5) avec une boisson chaude. Le chef, enfermé dans son aquarium en verre, est tout seul aux fourneaux donc la préparation prend un certain temps. J’ai adoré voir les recettes inscrites directement au marqueur sur les murs de la cuisine. Pas de croissant, ni de bacon, les plats sont moins conventionnels mais pour le moins excellents et variés !

J’ai tenté le trio shahouka, pancakes et salade de pêches, tandis que mon homme a gouté le maïs. La présentation sur un petit plateau-assiette avec des petits ramequins sur le plateau m’a séduite. Je trouve que cela colle très bien avec le concept du plateau repas adapté au brunch que l’on compose. J’ai découvert avec plaisir toute la vaisselle qui permet de faire ce genre de présentations chez Casa !

La shashouka était divine avec un oeuf à la cuisson coulante parfaite. J’ai été surprise par l’association de la pêche avec le basilic. C’est vraiment frais et harmonieux ! Mon homme ne s’est pas fait prier pour le maïs, il a particulièrement apprécié la sauce blanche relevé juste comme il faut. Malgré un look un peu brûlé, les pancakes étaient moelleuses et bonnes. Pas tout à fait conformes à mes habitudes mais néanmoins goûtues. Bien que la confiture de fruits rouges servie avec m’a plu, j’aurais quand même voulu pouvoir choisir ma garniture.

Nos boissons sont arrivées un peu en retard. Les 2 serveuses se sont un peu mélangé les pinceaux et on oublié de les préparer. J’ai été surprise de voir que je pouvais commander un chocolat chaud avec du lait d’amande sans supplément ! Le chocolat chaud est fait à partir de callets recouverts de lait chaud. Ce n’est pas vraiment la technique que je préfère pour faire un chocolat chaud. Cela manque toujours d’homogénéité et puis, les callets aborbent une bonne partie de la chaleur du lait et il devient vite tiède… Mon chéri a totalement craqué quand il s’est aperçu que le café venait de chez Café Capitale. Un café de Bruxelles-centre qui torréfie lui-même son café, auquel nous allons régulièrement.

En résumé, c’est une adresse a l’atmosphère très cool. Le brunch n’est pas très copieux mais s’accorde bien à son prix modeste et il sort des sentiers battus. Vous pourrez savourer une gaufre en ville plus tard. Je pense que cet endroit mérite d’être testé en tant que bar en plus d’un bon repaire pour brunch pas cher.

Chez Soje : brasserie à l’ancienne

Vous l’aurez compris, mes collègues et moi nous aimons manger ! Pour une expérience plus gourmet et authentique, nous aimons fréquenter la brasserie Chez Soje, pas loin du quartier de Jette. Cette brasserie travaille à l’ancienne avec un menu qui varie au jour le jour, dans un cadre tout en bois également à l’ancienne ! Incursion des temps mordernes : les plats sont également disponibles à emporter.

J’aime l’omniprésence du bois. On se retrouve un peu dans une atmosphère de salle de classe à l’ancienne : parquet, boiserie, tables et chaises en bois, belle hauteur sous plafond, tableaux en ardoise. Le bar en bois avec sa profusion de bouteilles et sa vieille horloge renforce cette ambiance old school. C’est particulièrement lumineux et assez peu bruyant. Pour les curieux, rien ne vous empêche d’observer le cuisinier évoluer dans son cadre d’inox étincelant.

Malgré la petitesse du lieu (qui dispose cependant d’une terrasse mais en bord de route), il y a une équipe non négligeable pour prendre soin des clients. On vous apporte la gigantesque ardoise pour que vous puissiez faire votre choix parmi une sélection assez variée de poissons et de viandes de l’entrée au plat. Une fois n’est pas coutume, les desserts sont un peu négligés (en comparaison avec le reste de la carte) et à un prix relativement prohibitif.

L’offre tourne autour de plats bistro classiques : tartare, entrecôte, boulette, croquettes… En complément, le plat du jour et quelques extra, toujours inspirés de la tradition (par exemple une escalope viennoise ou des paupiettes). En menu avec une entrée, comptez 15€. Pour vous donner une idée des quantités, voici le menu le jour où nous y étions :

Je me suis jetée sur la jambonnette de dinde : une délicieuse ballottine fourrée de champignons avec une succulente sauce à la moutarde. C’était vraiment copieux et bien assaisonné ! La sauce nappante à souhait, la viande tendre. Aucun regret !

Vraiment rien à redire. Le service est agréable, on vous conseille volontiers et vous n’attendez pas démesurément. C’est une adresse à tester si vous avez envie de revenir vers des saveurs simples et traditionnelles et de profiter d’un cadre un peu nostalgique au charme authentique.

 

Basils : mangez du moelleux, ça ira mieux !

Plus cher que Nona mais avec plus de choix et de créativité sur les garnitures (ce n’est pas tous les jours que l’on croise une pizza aux croquettes de pomme de terre), Basils s’inscrit comme une des pizzeria incontournables de Bruxelles. Avec ses pizza (enfin plutôt pizze au pluriel) au rebord dodu et moelleux et ses ingrédients ultra frais, on flirte avec le fleuron de la pizza napolitaine.

Mais pourquoi choisir Basils plutôt qu’une des nombreuses pizzeria du centre ville ? Eh bien justement parce que celle-ci n’est pas tout à fait dans le centre ! Située rue des Cultes, à côté de la place de la Liberté (proche Madou) on profite d’un repas dans un cadre moins agité que dans le centre ville. Attention, cela ne veut pas dire pour autant que c’est calme à l’intérieur ! La présence d’Italiens, avec leur caractère exalté (bonjour le cliché), explique certainement le niveau sonore un peu trop assourdissant pour moi.

Grâce à l’énorme four à bois recouvert de mosaïque blanche, il fait très doux à l’intérieur. Ici, pas de nappe à carreau, ni d’ambiance Le Parrain. A la place on a le droit à de jolis carreaux de faïence blancs et bleus, un peu comme chez Mamen, à la fois sur les mur et sur les tables et à des banquettes d’un jaune pimpant ! Le rendu est tout à fait charmant, malgré les tables au coude à coude.

L’avantage chez Basils, c’est qu’il ne s’agit pas que d’une pizzeria. En plus des 14 références pizza, vous pouvez aussi choisir des pâtes ou de la viande, des planches apéro, voire piocher dans les plats du jour. La carte est assez grande pour vous laissez le choix, tout en restant suffisamment courte pour que l’idée d’une cuisine maison soit crédible.

En ce qui concerne les pizza, on profite d’ingrédients frais et de beaucoup de générosité : burrata entière, champignons frais… La pâte n’est pas trop salée mais la croûte m’a paru un peu molle. Elle forme un véritable cratère rempli d’une foule de bonnes choses. Comptez entre 8 à 16€ pour une pizza. On est pour moi dans la bonne gamme de prix, dès qu’il s’agit de pizza aux ingrédients  qualitatifs. Je vous présente ci-dessous les plantureuses pizza

 

Le service fonctionne a une vitesse raisonnable, surtout lorsqu’on prend en compte l’affluence. Après les pizza restent relativement rapides à préparer et à cuire. J’ai fait rire la serveuse, en lui demandant un doggy bag pour mes croûtes de pizza. J’avais mangé uniquement la garniture en conservant la pâte pour la fin de mon repas, mais j’étais beaucoup trop repue pour les finir !

Donc clairement, pas de dessert à 8,5€ pourmoi ! D’ailleurs, le prix des desserts me parait toujours excessif… Mais je n’en ai pas goûté et il serait délicat de me prononcer plus avant.

En conclusion, je vous conseille Basils, si vous avez envie de faire un restaurant italien qui ne ressemble pas à une chaîne, où la présentation des plats et des pizza sera alléchante et où vous êtes sûrs de pouvoir manger sans faire la queue. C’est un restaurant apprécié et très fréquenté, alors n’oubliez pas d’appeler en amont pour réserver une table. Attention, le dimanche, c’est repos !

Mamen : le fromage mais pas la crémière !

Le fromage, c’est ma vie ! Des fromageries géniales, j’en connais à la pelle. Je sais où me rendre pour déguster un bon plateau de fromages que ce soit à Bruxelles ou à Bordeaux. Mais là, je vous parle d’une expérience très différente mais tout aussi délicieuse ! Mamen ne se contente pas de vous servir du fromage, il vous le met en scène ! Ici le fromage est travaillé, cuisiné pour vous proposer autre chose que le fromage à l’état brut.

Alors certes, vous allez pouvoir déguster l’authenticité à travers des planches (petite avec 3 fromages ou grande avec 6 fromages) mais ici, c’est surtout le camembert rôti ou la tartinade au chèvre qui nous intéressent ! Et tout ça en plein coeur de Bruxelles, juste à côté des halles de Saint Géry.

On commence par se détendre au contact du sourire et la bonne humeur de nos hôtes : Julie et Alex. Le lieu est tout en longueur avec une déco assez branchée. C’est comme si mémé avait déménagé sa cuisine à Lisbonne à cause des alfajores bleutés et déplacé ses meubles en bois avec tous ses cadres désuets dans un vieux bistrot parisien ou berlinois. J’adore ce mélange très sophistiqué qui donne malgré tout un look très confortable et accueillant. J’ai craqué sur la porcelaine de service dépareillée !

La lecture de la carte ne fait que vous conforter dans l’idée que vous êtes au bon endroit. Du fromage à perte de plats ! mais habilement réparti entre des plats à partager pour un afterwork convivial, des plats chauds pour une ambiance plus restaurant et des desserts pour la gourmandise ! Globalement, rien de très lourd. On n’est pas sur de la tartiflette, de la raclette ou de la tourte franc-comtoise. C’est composé de manière habile , élégante et fine. Aucun risque de lourdeur en sortant d’ici (sauf si vous avez les yeux plus gros que le ventre comme nous…).

Gourmets que nous sommes avec mes collègues, nous avons sans hésitation opté pour une grande planche de fromages et uen assiette de charcuteries à partager avec un camembert au four. La planche est arrivé très rapidement avec une présentation rendu très alléchant et coloré par les grains de raisins et les morceaux d’oignon nouveau. L’eau m’est montée à la bouche en un clin d’oeil ! Et que dire des effluves du camembert nappé de miel qui ont fini de m’achever !!! Le pain, d’origine biologique et de fabrication artisanal, est adapté et bon. C’est un élément vraiment crucial pour moi en cas de dégustation de fromages. Dans l’idéal, je choisi toujours un pain à la croûte craquante avec une mie élastique et un goût de levain. Les baguettes de tradition sont vraiment ce que je préfère. Ou alors, pour les pâtes dures, j’apprécie un pain de seigle.

La serveuse prend le temps de présenter les fromages du plateau en précisant s’ils sont pasteurisés ou non. J’ai beaucoup aimé l’assortiment de fromages. Ici, nous avions un comté 18 mois, du shropshire, du Bleu de Gex, du Gouda au cumin, une tomme de Savoie, un morbier et du Brillat-Savarin. Il avait un bon équilibre entre fromages doux et forts. Il me manquait juste un petit chèvre pour parfaire le tout mais apparemment, ils s’étaient fait dévaster au cours de la semaine. Le camembert était très agréable. Tremper les morceaux de pommes dans ce magma crémeux est très savoureux !

Curieux, nous avons succombé à la tentation des pâtes au poivre, tournées dans la meule entière de Grana Padano. Comment vous décrire ce régal ? La sauce enveloppe bien les pâtes. Elle est délicieusement relevée par le poivre qui est judicieusement dosé pour ne pas chauffer la bouche. Et puis le prosciutto apporte la touche salée qui magnifie l’expérience.

 

Par comparaison, j’ai préféré mon expérience chez Mamen à celle chez La Fruitière. Ce concept de Cantine Fromagère m’a plus plu que la fromagerie qui propose ses fromages à la dégustation sur un plateau. D’où mon titre « le fromage sans la crémière ». Pour La Fruitière, je serais plutôt que « Le fromage dans son plus simple appareil » ou « Le fromage à l’état brut ».

Malheureusement ce repaire n’est ouvert que le soir à partir de 17h. Alors on commence le midi par un passage à La Fruitière et le soir, on bouge vers Mamen, pour profiter de l’Happy Hour rosé et de ses merveilleuses idées autour du fromage !

La Luna : rusticité et tradition italienne

Après vous avoir parlé de notre cantine burger, voici le tour de la pizzeria que nous fréquentons (assidument) avec mes collègues. En général on se concentre sur les pizza mais ils nous arrive de nous raisonner pour un des autres nombreux plats de la carte.

 

A chaque fois que je pénètre dans le restaurant, je suis d’abord accueillie par la douce chaleur du four à bois, avant que mon regard ne soit irrémédiablement attiré par l’énorme corbeille de petits pains tièdes. La première impression est assez sombre, notamment à cause du bois très foncé des tables, le carrelage marron et la brique des cheminées. Ce choix de matériau renvoit vite à une atmosphère assez rustique. Mais ce restaurant abrite un grand patio, surmonté par un puits de lumière et décoré de fresques très colorées de paysages italiens, ainsi qu’une autre salle baignée de lumière, dans le prolongement du four à bois.

Vous aurez le plaisir de manger sur des nappes en tissus, de délicatement essuyer votre bouche sur une serviette également en tissus, de vous perdre dans le choix des couverts (j’exagère), de savourer des amuses bouches qui vous seront proposés spontannement. Bref, quelque chose de plutôt traditionnel. Toujours dans cette idée d’espace assez traditionnel, les tables sont spacieuses, et leur bois sombre colle avec l’atmosphère générale.

On s’aperçoit rapidement que cette mini ambassade italienne est fréquentée par de nombreux d’habitués. La patronne discute avec les clients et se montre toujours très chaleureuse. C’est un peu comme retrouver la maison familiale pour un repas convivial : on vous réserve toujours un bon accueil et le bon mot. Difficile de se sentir plus immergé que lorsque les serveurs.euses tentent de vous expliquer les mets à la carte dans un mélange balbutiant de français et d’italien.  

Le choix de pizza est assez concis mais vous permet de balayer les classiques : 4 saisons, 4 fromages, margerita, marinara… Nous plébiscitons largement la San Daniele avec son jambon cru, et ses généreux morceaux de parmesan, elle est extrêmement satisfaisante. La roquette apporte la touche de verdure parfaite pour relever et faire glisser le tout.

Bon je dois reconnaitre que ce n’est pas mon type de pizza préférée. Je suis plutôt pizza napolitaine,  à la croûte extra généreuse comme chez Nona, mais à La Luna c’est plutôt tendance pizza romaine avec sa pâte fine. Avantage non négligeable cependant : vous pouvez encore assumer votre journée de travail  après ça, sans sombrer dans une somnolence incurable. Pour moi, la pate à pizza est également trop salée. Mais je sais que cela convient à la plupart de mes collègues. Du fait de la cuisson au feu de bois et de la finesse de la pâte, il n’est pas rare que les bords soient brûlés.

canneloni ricotta-épinard

Le reste de la carte a de quoi faire tourner la tête : pâtes, gratins, viandes blanches et rouges et je ne vous parle même pas des entrées ! Vous pouvez retrouver tous les grands classiques : saltimbocca, bolognèse (emilienne), osso bucco … La Luna propose des plats de pâtes aux goûts standards mais qui sont une alternative intéressante aux pizza. J’ai goûté les spaghetti carbonara, des cannelloni épinard-ricotta ainsi que des raviolis gratinés au four dans des cassolettes. C’est bien chaud et rassasiant mais pas trop copieux. J’ai juste été surprise par les carbonara (que j’ai prise à l’italienne, donc à l’oeuf et guanciale et non à la crème et aux lardons) dont le goût de muscade était trop présent pour moi. D’après ce que j’ai pu voir, les pièces de viandes sont généreuses et il vaut mieux avoir un appétit solide avant de s’y attaquer.

spaghetti carbonara

Je signalerai un bémol, malgré un service relativement souriant et teinté d’accent italien : il faut souvent s’armer de patience avant d’être servi. Il est rare sur nos grandes tables (6 à 8 personnes en général) que l’on soit tous servis en moins de 20 min. Même si vous ne voyez pas vraiment le temps passer grâce à la petite entrée offerte et aux petits pains tièdes à beurrer (un régal !), pensez à prévoir large sur votre timing de midi.

L’Harmony : ambiance cosy pour un repas bistronomique

Le quartier de Stockel abrite une table relativement populaire sur le site La Fourchette : l‘Harmony. Et pour cause, cette adresse réussit à combiner une cuisine saisonnière d’inspiration traditionnelle avec un service professionnel attentif, le tout dans un cadre élégant et cosy.

Le personnel commence par vous ouvrir la porte (oui ultra old school comme habitude, mais tellement agréable) avec un grand sourire, avant de vous placer dans cet intérieur aux tons crème et accessoires foncés. L’atmosphère y est très apaisante avec des reproductions de photo en noir et blanc, des fauteuils et banquettes confortables. Il y a même un « homarium » qui diffuse un léger bruit de glouglou. Les tables sont de dimensions correctes mais disposées de manière assez serrées. Cependant, de ce que j’ai pu voir, la clientèle se montre relativement discrète et vous ne vous sentez jamais assourdi. Pour la belle saison, une terrasse spacieuse est à disposition. Je pense qu’il y a à peu près autant de place à l’intérieur qu’n extérieur. Cette terrasse est également chauffée et bien abritée du vent, donc rien ne vous empêche d’apprécier un verre dehors pendant les frimas de l’hiver.

J’apprécie énormément l’ambiance musicale de ce restaurant. Ils diffusent des reprises aux rythmes lounge de nombreux titres populaires récents. C’est tout à fait en accord avec l’atmosphère tamisée, restaurant. La musique est là mais ne couvre jamais les conversations. C’est un léger fond plaisant, qui incite à la détente et au vagabondage de la pensée.

Le menu du marché

 

Le choix des hostilités est assez vaste : entrées, plats de viandes ou de poissons, pâtes, woks et même burgers sont au menu ! En saison, vous retrouvez des plats dédiés à l’asperge. La carte est un véritable melting pot. Il permet de satisfaire autant les plus gourmets avec des ingrédients de luxe comme du homard, de la truffe ou du foie gras que les estomacs plus ordinaires. En parallèle de la carte fixe, vous retrouverez également un menu du marché, renouvelé tous les mois et réalisé à partir d’aliments frais et de saison. N’hésitez pas à vous fier à l’avis des employés de la maison. Ils sont de bons conseils et répondront à vos sollicitations avec le sourire. Attention toutefois, l’addition monte vite. Ce n’est pas une adresse des plus bon marché. Cependant les plats sont globalement à la hauteur de leurs prix. Il n’y a que les desserts que je trouve un peu trop chers. Après les desserts restent toujours le point un peu critique et négligé de chaque restaurant, même si ceux de l’Harmony sont bons (le mi-cuit au chocolat est parfait). Cela vaut la peine de réserver via la fourchette et de bénéficier de 30% de réduction.

Spaghetti tartuffata

Je me suis déjà laissée tenter par les pâtes à la tartuffata ainsi que pour la reviste royale d’un vol-au-vent au coucou de Malines (une race de poule et non pas le véritable oiseau, comme je l’ai cru au départ). Les serveurs sont prêts à vous conseiller et organisent votre repas selon vos instructions. Pendant que nous prenions notre apéritif, on est venu nous demander si on pouvait lancer la préparation des plats ou si l’on préférait terminer tranquillement notre cocktail : une pina colada des plus douces, que j’ai jamais sirotées, servie dans un très joli verre en forme d’ananas.

vol-au-vent royal revisité

En attendant la suite du repas, on vous propose spontanément des tranches de ciabatta avec un petit pot de sauce tomate à l’ail légèrement piquante et de l’huile d’olive. Le service est fluide et sans accro. Cette performance est d’autant plus remarquable qu’avec le nombre conséquent de différent plats et la nombre de convives, cela ne doit pas être si simple que cela d’assurer un timing parfait.

Mi cuit au chocolat, avec glace vanilel et mini financier pistache

Je n’ai jamais été déçue de ce que j’ai pu commander chez eux. Ma voisine, qui est une habituée, non plus. C’est beau, c’est bon (et plutôt fin) et c’est relativement copieux ! C’est définitivement une valeur sûre, qui fera bone impression à tous les coups (pour emmener dîner belle-maman par exemple) ou vous octroyer un repas en amoureux élégant mais pas snob pour autant.

Pour la digestion, je vous suggère leur thé maroccain à la menthe fraiche, servi avec de la fleur d’oranger. Contrairement à la tradition marocaine, celui-ci n’est pas outrancièrement sucré. Il ne l’est pas du tout, c’est remis à votre discrétion.

Buffalo burger : pour caler une grosse faim

Mes collègues et moi avons quelques restaurants QG autour de notre lieu de travail. La plupart du temps, on alterne l’option pizza avec La Luna avec les burgers chez Buffalo Burger.

Il s’agit d’une petite chaine locale qui se partage entre quatre adresses : à Simonis, à Schaerbeek dans le quartier du Brabant, à Molenbeek sur la place de la Duchesse et dans le centre de Bruxelles. Nous avons longtemps lorgné sur la devanture en travaux avant d’enfin pouvoir franchir ses portes pour la première fois l’été dernier. Depuis nous y sommes bien allés 3 ou 4 fois. Contrairement aux préjugués qu’on pourrait avoir, le service y est agréable, on y retrouve une identité visuelle et un menu alléchant.

C’est une adresse qui est loin de toutes les modes et conventions du moment, mais qui ne tombe pas pour autant dans les travers de la grande chaîne au décor stéréotypé et à la cadence fordienne. Ici, pas d’accent sur l’écologie et le développement durable avec des matériaux recyclés. On est plutôt dans une ambiance Far West, avec des appliques façon rails de chemins de fer au plafond, du bois et de la pierre de façon à évoquer un saloon.

Sur le menu, on retrouve des recettes qui marchent bien et assez classiques. Pas d’étiquette bio, éthique, locale, vegan, artisanale ou quoi que ce soit. Pour autant, C’est bon et votre assiette présente bien avec son burger dodu et généreux. Chaque burger est accompagné avec sa friture en sachet et son petit bol de verdure.

Que ce soient les burgers au boeuf, au poulet pané ou même le végétarien, ils sont tous particulièrement copieux ! Si vous avez besoin de vous faire uen idée, allez jeter un oeil sur la page facebook. En accompagnement, je vous conseille les potatoes qui sont très peu salées. J’ai aussi gouté à l’occasion la version sandwich (pensant que ce serait moins copieux) mais le rendu m’a paru plus sec et tout aussi imposant dans l’estomac.

C’est la bonne adresse pour manger sans prise de tête ou se faire livrer lors d’une soirée foot. Les prix sont modestes (comptez 13€ pour un burger avec accompagnement ou 9€ si pris tout seul). Attention, il ne faut pas y aller pour l’expérience gourmet. Si vous êtes en quête de saveurs plus originales et fines, il vaut mieux vous orienter vers Rachel ou Be Burger.

Sandwich au veau