Welsh Rarebit aux maroilles

DSCN3877Voici une spécialité galloise que l’on retrouve beaucoup dans les brasseries du Nord de la France. Il s’agit d’une tranche de pain nappée d’un sauce très épaisse à base de fromage fondu (traditionnellement du cheddar) et de bière rehaussée de moutarde. Je vous propose une version très « brunch » avec un oeuf pochée et du bacon en prime ! Pour le clin d’oeil au Nord de la France, j’ai opté pour du maroilles en guise de fromage. Malheureusement, je n’ai pas trouvé de fricadelle sinon, j’aurais choisi ça plutôt que du bacon. L’Irish Soda Bread très rustique que j’ai réalisé il y a peu est parfait pour cette recette.

Pour 1 personne :

Pour la sauce :

  • 50g de maroilles
  • 5cl de bière brune
  • 1 cas de moutarde
  • 1cac de farine
  • 10g de beurre

Pour la garniture :

  • 2 tranches de pain (ou 1 seule selon sa taille)
  • 2 tranches de bacon
  • 1 oeuf
  • Persil ou tige d’oignons nouveaux
  1. Préchauffez votre four à 180°C.
  2. Préparez la sauce : faites fondre le beurre dans une poêle. Saupoudrez de farine, mélangez et poursuivez la cuisson jusqu’à ce que le mélange roussisse.
  3. Mouillez progressivement avec la bière en remuant bien pour ne pas former de grumeaux.
  4. Ajoutez ensuite le fromage coupé en morceaux que vous laissez fondre.
  5. Mélangez bien pour avoir une sauce homogène.
  6. Ajoutez la moutarde en dernier.
  7. Faites griller les tranches de pain. En parallèle, portez à ébullition une petite casserole d’eau.
  8. Quand l’eau bout ajoutez l’oeuf et comptez 5 min.
  9. Pendant ce temps : placez le pain dans un plat à four et nappez le de la sauce au fromage.
  10. Placez les tranches de bacon sur la sauce et enfournez jusqu’à ce que cela dore et bulle.
  11. Quand les 5 min sont écoulées, égouttez l’oeuf et passez le sous l’eau froide puis écalez le avec délicatesse.
  12. Sortez le Welsh du four, ajoutez l’oeuf par dessus et parsemez de rondelles d’oignon nouveau. Servez bien chaud avec des tomates rôties.

Pause gaufre à Bruxelles

J’ai profité de mon séjour à Bruxelles pour me gaver de délicieuses gaufres liégeoises ! Un peu paradoxal puisque les gaufres de Bruxelles existent aussi mais elles sont beaucoup moins célèbres. Ce sont les gaufres de foire (les grandes rectangulaires avec 3×5 trous). Je me suis octroyée une gaufre par jour en changeant à chaque fois de fournisseur (histoire de comparer). De manière générale, le prix des gaufres natures oscille entre 1 et 2€.

Juice Land

C’est ici que j’ai dégusté ma première gaufre : une délicieuse fraise-nutella pour 4,3€. Pour tout vous dire, c’est celle que j’ai préféré. Sans parler de la garniture. Rien que l’odeur qui s’échappait du fer et le goût de la gaufre en lui-même. Le bonheur des grains de sucre caramélisés, le moelleux digne d’un oreiller…

J’ai eu le droit à un accueil des plus chaleureux. La patronne est vraiment très gentille et souriante. Elle s’accorde très bien avec sa boutique très colorée. Bel avantage, vous pouvez savourer votre gaufre à l’abri des intempéries avec un bon jus de fruits en prime.

Le Funambule

Deux adresses situées à deux pas du Manneken-Pis. C’est un spot idéal pour des gaufres au très bon rapport qualité/prix avec un choix de garnitures à faire frétiller votre estomac ! Les boutiques donnent directement sur la rue et sont dans des tons bleu et marron. L’équipe porte des tenues assorties avec une petite toque.

Là, j’ai clairement laissé parlé ma gourmandise en prenant une gaufre totalement indécente : du nutella, les morceaux de fraises et de banane avec de la chantilly et du nappage au chocolat ! Le tout pour seulement 5€. Autant vous dire que j’ai attiré les regards de convoitise lorsque les gens ont vu ma gaufre !

Belgaufra & Australian

Une alliance entre deux chaînes pour offrir des gaufres de qualité avec des glaces fraîchement turbinées. Pour cette dernière gaufre, je me suis contenté de la prendre nature. D’autres touristes m’avaient confié que c’étaient normalement les meilleures de Bruxelles, alors je voulais essayer le goût de l’authenticité. Verdict : c’était bon mais sans plus. 2€ pour une gaufre que m’a parue trop peu sucrée (sauf lorsque j’avais la chance de croquer une bouchée avec un grain de sucre).

J’ai aussi pris une gaufre dans un food truck sur la place de la Monnaie. J’étais un peu frigorifiée et trempée par la pluie et je commençais à en avoir un peu marre de marcher alors je me suis jetée sur ce camion lorsque j’ai vu qu’il faisait des gaufres avec de la pâte de spéculoos (j’en voulais absolument une). Bizarrement, il n’y a pas tant de « gaufreries » qui proposent de la pâte de spéculoos… Bref, après dégustation et 2,5€ de moins, je me suis dit que je m’étais un peu précipitée. Elle était bonne mais sans plus… Aucun grain de sucre et pas vraiment d’arôme propre une fois englouti toute la pâte de spéculoos. Alors si vous êtes pris d’une envie furieuse comme moi, poursuivez encore un peu votre chemin le long de la Rue Neuve jusqu’à atteindre la boutique Vitalgaufre. Cette dernière propose des gaufres fourrées (framboise, chocolat, cannelle…).

==> Un autre article sur le blog FastandFood pour compléter ma toute petite revue de dégustation de gaufres.

Résumé

Juice Land Belgaufra Vitalgaufre Funambule
Adresse 11 Rue du Marché aux Herbes 23-29 rue Neuve 42 rue de l’étuve
9 rue de Tabora
La nature 1,8€ 2€ 2,65€ 1€
Le +  Place assise
Goût de la gaufre
Rapport qualité/prix
au top

Comptoir Florian : la référence thé à Bruxelles

J’ai été relativement absente de la toile la semaine passée et pour cause : j’étais expatriée à Bruxelles pour un grand weekend de promenade à la découverte de la capitale belge. Mes hôtes et mon guide faisaient l’éloge au Comptoir Florian, qui existe depuis 1897 ! Alors je suis allée voir de quoi il retournait et je n’ai pas été déçue !

Le salon de thé

J’ai commencé par visiter le salon de thé situé dans le quartier Saint-Boniface. On est en plein dans le coin africain de Bruxelles.

Les places sont très limitées et on est un peu à l’étroit. Mais ça en vaut la peine pour cette ambiance feutrée. J’ai particulièrement aimé le petit coin avec les fauteuils et les tables d’appoint. Tout fleure bon l’ancienneté. J’adore ce côté rétro, très début des années 1900. On se croirait dans les Aristochats ou dans Gatsby !

On est venu m’apporter la carte des thés : un petit livret aux rabats cartonnés fermé par un noeud en tissus. Ca m’a donné l’impression d’ouvrir une relique ou le journal intime d’un aïeul. J’ai adoré ! Les thés sont ordonnés par catégorie (noir, vert, infusion, roïboos etc..) et même en sous catégories (vert de chine, vert japonais, vert indien … ). J’hésitais entre 3 crus. J’ai demandé à les sentir et j’ai finalement opté pour le thé vert Versailles (pêche de vigne, nectarine et citron). Des gâteaux sont disponibles pour accompagner votre thé : tarte au pommes, cakes… C’est du fait maison.

Le thé arrive déjà infusé et prêt à être bu dans des théières qui manquent un peu de charme (à mon goût) parmi tout ce décor d’alcôve. En prime, on vous sert une petite part de gâteau. Je ne sais pas si c’est toujours le même, mais j’ai bien aimé ce cake au chocolat, très moelleux et humide. La théière pour une personne a une contenance très appréciable. J’ai bien pu me faire 3 ou 4 tasses. 

J’ai bien aimé les citations autour du thé tirées de livres divers inscrites sur les murs. Ca contribue à cette atmosphère littéraire et très calme, presque studieuse. C’est le lieu idéal pour lire en paix avec son thé. On m’a dit que leurs crus de cafés étaient également très bons, donc vous pouvez sans problème y aller avec des non amateurs de thé. Le soucis du détail est poussé jusque dans leurs toilettes tout à fait charmants !

La blancheur des lieux tranche avec le côté très sombre du reste du salon de thé, mais la touche plantes vertes avec le miroir piqué de tache de rouille et la petite causeuse en bois patinée en blanc font leur petit effet!

La maison du thé

Plutôt localisée vers Saint-Géry, pas très loin de la Grand Place, on y retrouve la même atmosphère de comptoir que dans le salon de thé, sauf qu’il s’agit ici uniquement d’une boutique. Les thés sont présentés dans de grandes boîtes métalliques d’un beau rouge. Des théières variées sont exposées dans des étagères en bois sombre.

Leurs prix sont plus que raisonnables  pour ne pas dire imbattables ! Ils sont très peu chers comparés à aux prix pratiqués par le Palais des thés ! Je me suis laissée tentée par :

  • un sencha Earl Grey (4,5€/100g) avec de la bergamote de Calabre!
  • un thé noir fumé : Mélange Chinois (4,5€/100g) qui a une divine odeur de cuir et de cheval
  • le thé de Bruxelles (thé vert sencha aromatisé nougat et spéculoos) pour 5,5€/100g)

Des sachets blancs aux délicates armoiries (ou plutôt reproduction de gravures) noires de la maison. Très astucieux : l’attache pliante du sachet est autocollante. On ne risque pas de la perdre. Les instructions pour la préparation du thé sont inscrites à la main sur le paquet.

Un des collaborateur de ce lieu, Denis Schmit, est très jovial et chaleureux. Il a pris le temps de répondre à mes questions à propos du Mannekenpis et de sa garde robe. Les personnes qui tiennent ces deux lieux sont de véritables passionnés de leur métier et on sent qu’ils savent de quoi ils parlent en matière de thés. 

Résumé

« Comptoir Florian – La Maison du Thé»
Salon de thé & boutique
Théière : 5€
Café : 3€
Part de gâteau : 6€

Sachet café : 6€/250g
Sachet thé : 3,5 à 10€/100g

leur site internetComptoir Florian
Arrêt Namur 
17 rue Saint Boniface
1050 Brussels

Ma-Sam : 11h-20h00
+32 2 513 91 03

La Maison du Thé
Arrêt Bourse/Grand Place
11 Plattesteen
1000 Brussels

Ma-Sam : 11h-19h
+32 2 512 32 26Les ⊕⊕⊕Les ΘDécor ancien, atmosphère feutrée agréable
Vaste gamme de thés
Peu cherCapacité d’accueil très limitée

Carbonade flamande

Avec à peu près 3h de mijotage, on que peut dire que la carbonade, c’est un travail de longue haleine ! Alors autant la préparer en grandes quantités et congeler si vous pouvez… Mais quel régal ! La sauce est si sirupeuse et épaisse…

Concrètement, cette spécialité belge et du Nord de la France correspond à un ragoût de boeuf à la bière. Cela peut ressembler à un boeuf bourguignon beaucoup plus gourmand. Puisqu’on rajoute du pain d’épices et de la vergeoise pour obtenir une sauce bien sirupeuse. Ce plat se sert avec de bonnes frites cuite à la graisse de boeuf (plutôt canard pour moi).

Normalement, il faut de la bière brune. J’ai choisi la blonde Ch’ti juste pour le clin d’oeil au nord de la France… De même, privilégiez la moutarde de Dijon à la moutarde à l’ancienne, son goût plus fort, n’en rendra la plat que bien meilleur. C’est un plat idéal pour l’hiver ! (avec un peu d’avance me concernant ^^).

Pour 2 personnes :

Ingrédients :

  • 350g de viande de boeuf pour bourguignon ( collier, poitrine, paleron … )
  • 100g de lard fumé (ou poitrine fumée)
  • 1 gros oignon
  • 33cl de bière brune (Pelforth, Leffe, Affligem, Grimbergen…)
  • 1 bouquet garni (thym et laurier)
  • 1 cac de vergeoise brune
  • 2 tranches de pain d’épices
  • 10g de beurre demi-sel
  • 1 cas de moutarde de Dijon
  1. Détaillez la viande de boeuf en gros cube de 2 à 3 cm. Coupez le lard en lardon bien généreux et émincez l’oignon.
  2. Faites fondre le beurre à feu moyen. Faites y revenir les oignons. Ils doivent ramollir et suer sans brunir.
  3. Ajoutez ensuite les lardons et laissez cuire 5 mi à couvert.
  4. Mettez oignons et lardons de côté et faites revenir la viande à feu vif dans le jus des lardons. Elle doit bien dorer sur toutes ses faces. Couvrez pour préserver le jus.
  5. Mettez la viande de côté. Repassez à feu doux et saupoudrez avec la vergeoise. Faites épaissir ce jus. Cela doit devenir bien épais et sirupeux.
  6. Remettez la viande, les lardons et les oignons, ajoutez le bouquet garni. Arrosez avec la bière de manière à ce que la viande soit bien recouverte.
  7. Tartinez le pain d’épices avec la moutarde et déposez le à la surface de la bière. Couvrez et laissez mijoter 1h30.
  8. Au bout de ce temps, le pain d’épices a du se dissoudre complètement. Retirez le bouquet garni, remuez pour vérifier que cela n’accroche pas au fond et poursuivez la cuisson encore 1h à 1h30.
  9. Votre carbonnade est prête quand la viande baigne dans un jus bien nappant, épais et sirupeux. Servez bien chaud avec des frites !

Petite info complémentaire :

Si votre sauce n’est pas devenue sirupeuse : en fin de cuisson, diluez 1 cac de maïzena dans 3 cas de sauce. Versez à nouveau dans la casserole et faites épaissir à feu doux 5 à 10 min. Mais pas d’inquiétude! Rien n’est encore joué au bout d’1h30. Il faut vraiment laisser le temps et la cuisson à feu doux faire leur office pour que la sauce se transforme comme par magie ! Car étonnamment la sauce réduit même avec le couvercle par dessus. Attention vers la fin, cela peut vite accrocher au fond de la casserole.

Ne faites pas des morceaux de viande trop petits car cela diminue beaucoup en taille à la cuisson.

Ils ont testé :

Séverine de Maman, ça déborde !