Weekend en Champagne : retour sur le Trophée Julien Chopin

Le ballon captif d’Epernay

Comme vous avez pu le remarquer, si vous suivez ma page instagram, j’ai été sélectionnée pour la finale du trophée Julien Chopin aux côtés de Giuseppina du blog Les recettes de Joséphine. Nous avions rendez-vous le 26 Juillet pour un weekend fabuleux au coeur des vignes à Champagne à deux pas d’Epernay pour à la fois découvrir la fabrication du Champagne et mettre en valeur le Ratafia Champenois par nos recettes. Je vous propose une petite rétrospective sur ce weekend gastronomique arrosé de la plus festive des boissons!

Avec son avenue la plus chère du monde, Epernay est considérée comme la capitale du Champagne. Ses sous-sols recèlent une véritable fortune liquide ! Des kilomètres de galeries souterraines accueillent plus de 300 millions de bouteilles de maisons emblématiques : Perrier-Jouët, Moët-Chandon, Mercier, Dom Perignon, Boizel…

Mais pour nous familiariser avec le cycle de fabrication du Champagne, nous avons été invitée à découvrir la maison Alfred Gratien, qui est une des rares à faire vieillir son champagne en fûts de chêne.

La fabrication du Champagne

Après les vendanges manuelles (obligatoires pour le champagne), le vin dit « tranquille » car non gazeux, subit une première fermentation de 6 à 8 mois en fûts de chêne. C’est assez inédit. Il n’y a que les marques Krug et Bollinger qui pratiquent cela. Bien qu’intéressant pour donner des arômes au vin, c’est un procédé assez contraignant car il requiert au moins 17 manipulations sur les fûts chaque année. Sinon la première fermentation se fait en cuves inox.

Il est ensuite mis en bouteille avec une adjonction de sucre et de levures pour subir une seconde fermentation pendant laquelle le CO2 va se former. C’est l’élevage. Les bouteilles, scellées avec des bouchon en plastique et stockées à l’horizontale dans de grandes cages métalliques, sont descendues dans les caves de calcaire à 10-12°C et 90% d’humidité. Au bout d’1 mois, le vin est déjà effervescent. Les bouteilles vont rester au moins 15 mois à vieillir dans ces conditions. Au fil du temps, on observe le dépôt de levures mortes qui se forme et qui va continuer à interagir avec le vin et développer ses arômes.

On ne peut bien évidemment pas commercialiser un vin avec son dépôt. Pour s’en débarasser, on commence par l’étape du remuage, c’est-à-dire que les bouteilles vont être tournée progressivement dans la deux directions avec une inclinaison tête en bas de plus en plus importante pour faire glisser le dépôt dans le goulot.

Une fois bien déposé dans le goulot, les bouteilles sont remontées des caves (toujours tête en bas) pour être dégorgées. On va congeler le col de chaque bouteille pour figer le dépôt. Les bouteilles peuvent ensuite être retournées. On retire le bouchon et sous l’effet de la pression des gaz, le bouchon de levures mortes saute. Comme une petite partie du vin est perdu, on rajoute de la liqueur (un mélange sucre et de vin de réserve). C’est l’étape de dosage. La bouteille est bouchonnée dans la foulée avant d’être habillée aux armes de la maison.

Certains millesime auront le droit à un traitement spécial avec un bouchonnage au liège pour assurer une micro-oxygénation pendant le vieillisement sur pointe, qui est nettement plus long (au moins 3 ans). Il sera suivi d’un remuage manuel.

La composition et les dénominations autour Champagne

Au contact d’Emmanuel Chopin (le petit fils du fameux Julien), nous avons appris les subtilités autour des appellations du Champagne. Les raisins doivent tous être issus du terroir bien particulier. La côte des Blancs est reconnue pour ses Chardonnay, la montagne de Reims est réputée pour ses Pinots noirs tandis que la vallée de la Marne est spécialisée dans les Meuniers (un cépage noir dérivé du pinot) de qualité.

La qualité des raisins est définie par village quelle que soit la parcelle. Les meilleurs sont dits Grands crus, suivent les Premiers crus et enfin les Autres crus. Il faut savoir que la plupart des Champagnes sont d’assemblages. C’est-à-dire que plusieurs cépages sont mélangés.  C’est plus intéressant du point de vue organoleptique. On parle régulièrement de blanc de Noirs (donc un champagne élaboré à partir d’un mélange de raisins pinot noir et Meunier). Cependant, il existe  des blanc de Blancs. Le champagne est alors le fruit de raisins chardonnay uniquement.

L’avantage avec le Champagne est qu’on peut mélanger plusieurs années de récoltes ensemble. On utilise en général 60% de la récolte de l’année avec le reste provenant de la réserve des années précédentes (le vin de réserve). Cette méthode permet d’avoir une signature gustative homogène d’une année sur l’autre et cela explique pouruqoi, contrairement aux vins, il y a rarement une année d’inscrite sur l’étiquette. Pour les années particulièrement bonnes, on peut créer un Millesime. Dans ce cas, on n’utilisera que les raisins de l’année en question. Enfin, il existe la méthode du Soléra, dans ce cas les années sont cumulées au fur et à mesure.

Selon la mention sur l’étiquette, le champagne sera plus ou moins sucré. Pour vous y retrouver, sachez que :

  • Champagne Brut Nature : désigne un champagne ne contenant aucun sucre ajoutés
  • Champagne Extra Brut : entre 0 et 6g de sucre par litre.
  • Champagne Brut : moins de 12g de sucre par litre.
  • Champagne Extra Sec : entre 12 et 17g de sucre par litre.
  • Champagne Sec : entre 17 et 32g de sucre par litre.
  • Champagne Demi-Sec : 32 à 50g de sucre par litre.
  • Champagne Doux : plus de 50g de sucre par litre.

Le Champagne brut nature convient donc aux diabétiques !

Je suis aussi tombée sous le charme des bracelets uniques confectionnés par Maryse (Maman Chopin) à partir de capsules de champagne. Saviez-vous que les collectionneurs de capsules de champagne s’appellent des placomusophiles ?

La Maison Julien Chopin et sa compétition

L’arbre généalogique de la famille Chopin

Fondée en 1947, la maison Chopin se transmet son savoir depuis 3 générations (bien que son savoir-faire remonte au XVIIIe siècle). Ses vignes d’une vingtaine d’années s’étendent des coteaux sud d’Epernay à la Côte de Blancs. C’est une maison particulièrement dynamique grâce à Emmanuel et son esprit en effervescence perpétuelle, qui a su s’entourer d’une équipe jeune et motivée. Il fourmille d’idées et enchaîne les initiatives pour redonner ses lettres de noblesse au Ratafia Champenois (le site est vraiment élégant et bien fait, allez-y ! ), trop longtemps considéré comme un sous-produit, uniquement bon pour les vendangeurs ou les visiteurs de passage. Aujourd’hui le ratafia se décline dans de multiples recettes de cocktails et trouve sa place auprès de plus en plus de grands chefs.

Le ratafia est un alcool fabriqué à partir de moûts de raisins de Champagne mélangés à de l’alcool. La maturation en fûts ou en cuve dure au moins 10 mois. Contrairement au Champagne, ce spiritueux n’est pas gazeux et met beaucoup plus en avant le goût fruité du raisin. Je vous incite fortement à visiter la page facebook du ratafia Champenois Julien Chopin pour mieux vous familiarisé avec l’esprit convivial véhiculé autour de cet alcool.

L’objectif de ce concours, qui existe depuis 7 ans, est de sublimer le ratafia champenois comme produit à part entière de la gastronomie française. Nous étions au départ 25 participants à soumettre notre recette salée. L’équipe Julien Chopin a ensuite sélectionné les deux finalistes sur des critères d’esthétique, de mise en valeur du ratafia et de choix des associations de goûts. Nous avions 1h30 pour réaliser notre recettes devant public, avant qu’elles ne soient évaluées par un jury de 5 personnes, constitué de professionnels du métier. Pendant ce temps, les personnes étaient invitées à participer à des ateliers autour du ratafia champenois :

  • Atelier des 5 sens
  • Trivial Pursuit géant
  • Atelier cocktails

Giuseppina a réalisé une noix de Veau roulée, pistaches et Sauge au Ratafia Chardonnay Julien Chopin. De mon côté, j’ai opté pour le vol au vent de dinde revisité façon Forêt-Noire avec le Ratafia Meunier Julien Chopin.

J’avoue être partie de manière un peu pépère avant de me retrouver en speed sur la fin. J’ai improvié la présentation de mes assiettes mais au final j’étais assez contente de moi. Mon appréhension première restant la qualité de l’assaisonnement étant donné que je ne sale presque jamais mes plats ! Mon chutney était un peu longuet à préparer. Mais l’ambiance était vraiment chouette ! C’était convivial très sympa de pouvoir répondre aux questions des spectateurs et de bénéficier des conseils du Chef Mathieu Labassé. Nous étions aussi supervisée par l’espiègle Katia, une ancienne participante du concours, qui tient le blog Katia au pays des gourmands et qui anime aussi des ateliers cuisine à la demande.

Nous avons attendu les résultats officiels du concours jusqu’au soir, lors de la soirée ginguette. Heureusement qu’il y avait de surprenants cocktails mêlant ratafia champenois et champagne ! J’ai été stupéfaote par ces mélanges plein de fraicheur et de malice ! Mojito champagne, champagne-pamplemousse (sweet kiss), cocktail sparkling citrus ainsi qu’un addictif mélange aux fruits exotiques ! J’ai cru que j’allais tomber à la renverse à ma première bouché de babas au ratafia champenois! Un PUR REGAL ! Nettement plus doux et délicats que ceux au rhum ! Et que dire des rillettes de canard aux raisins macérés au ratafia !! Une REVELATION !

La décision a été très serrée, preuve du niveau de nos recettes. C’était une magnifique surprise pour moi de remporter cette édition ! L’organisation était parfait et j’en remercie toute l’équipe Julien Chopin : Emmanuel, Mathilde, Tom, Chloé, Justine.

Mamen : le fromage mais pas la crémière !

Le fromage, c’est ma vie ! Des fromageries géniales, j’en connais à la pelle. Je sais où me rendre pour déguster un bon plateau de fromages que ce soit à Bruxelles ou à Bordeaux. Mais là, je vous parle d’une expérience très différente mais tout aussi délicieuse ! Mamen ne se contente pas de vous servir du fromage, il vous le met en scène ! Ici le fromage est travaillé, cuisiné pour vous proposer autre chose que le fromage à l’état brut.

Alors certes, vous allez pouvoir déguster l’authenticité à travers des planches (petite avec 3 fromages ou grande avec 6 fromages) mais ici, c’est surtout le camembert rôti ou la tartinade au chèvre qui nous intéressent ! Et tout ça en plein coeur de Bruxelles, juste à côté des halles de Saint Géry.

On commence par se détendre au contact du sourire et la bonne humeur de nos hôtes : Julie et Alex. Le lieu est tout en longueur avec une déco assez branchée. C’est comme si mémé avait déménagé sa cuisine à Lisbonne à cause des alfajores bleutés et déplacé ses meubles en bois avec tous ses cadres désuets dans un vieux bistrot parisien ou berlinois. J’adore ce mélange très sophistiqué qui donne malgré tout un look très confortable et accueillant. J’ai craqué sur la porcelaine de service dépareillée !

La lecture de la carte ne fait que vous conforter dans l’idée que vous êtes au bon endroit. Du fromage à perte de plats ! mais habilement réparti entre des plats à partager pour un afterwork convivial, des plats chauds pour une ambiance plus restaurant et des desserts pour la gourmandise ! Globalement, rien de très lourd. On n’est pas sur de la tartiflette, de la raclette ou de la tourte franc-comtoise. C’est composé de manière habile , élégante et fine. Aucun risque de lourdeur en sortant d’ici (sauf si vous avez les yeux plus gros que le ventre comme nous…).

Gourmets que nous sommes avec mes collègues, nous avons sans hésitation opté pour une grande planche de fromages et uen assiette de charcuteries à partager avec un camembert au four. La planche est arrivé très rapidement avec une présentation rendu très alléchant et coloré par les grains de raisins et les morceaux d’oignon nouveau. L’eau m’est montée à la bouche en un clin d’oeil ! Et que dire des effluves du camembert nappé de miel qui ont fini de m’achever !!! Le pain, d’origine biologique et de fabrication artisanal, est adapté et bon. C’est un élément vraiment crucial pour moi en cas de dégustation de fromages. Dans l’idéal, je choisi toujours un pain à la croûte craquante avec une mie élastique et un goût de levain. Les baguettes de tradition sont vraiment ce que je préfère. Ou alors, pour les pâtes dures, j’apprécie un pain de seigle.

La serveuse prend le temps de présenter les fromages du plateau en précisant s’ils sont pasteurisés ou non. J’ai beaucoup aimé l’assortiment de fromages. Ici, nous avions un comté 18 mois, du shropshire, du Bleu de Gex, du Gouda au cumin, une tomme de Savoie, un morbier et du Brillat-Savarin. Il avait un bon équilibre entre fromages doux et forts. Il me manquait juste un petit chèvre pour parfaire le tout mais apparemment, ils s’étaient fait dévaster au cours de la semaine. Le camembert était très agréable. Tremper les morceaux de pommes dans ce magma crémeux est très savoureux !

Curieux, nous avons succombé à la tentation des pâtes au poivre, tournées dans la meule entière de Grana Padano. Comment vous décrire ce régal ? La sauce enveloppe bien les pâtes. Elle est délicieusement relevée par le poivre qui est judicieusement dosé pour ne pas chauffer la bouche. Et puis le prosciutto apporte la touche salée qui magnifie l’expérience.

 

Par comparaison, j’ai préféré mon expérience chez Mamen à celle chez La Fruitière. Ce concept de Cantine Fromagère m’a plus plu que la fromagerie qui propose ses fromages à la dégustation sur un plateau. D’où mon titre « le fromage sans la crémière ». Pour La Fruitière, je serais plutôt que « Le fromage dans son plus simple appareil » ou « Le fromage à l’état brut ».

Malheureusement ce repaire n’est ouvert que le soir à partir de 17h. Alors on commence le midi par un passage à La Fruitière et le soir, on bouge vers Mamen, pour profiter de l’Happy Hour rosé et de ses merveilleuses idées autour du fromage !

Cent 33 : un nouveau concept pour plus de convivialité autour de la gastronomie française

Cent33, c’est l’adresse si vous avez envie de bousculer en douceur vos habitudes en matière de restaurant. Adepte de bonne chère française mais toujours indécis quand il faut arrêter votre choix sur un plat, Fabien Beaufour a trouvé la parade : un menu complet de plats au format dégustation pour partager à plusieurs… ou pas !

J’ai été particulièrement séduite par cette expérience nouvelle. Je suis toujours confrontée à des choix cornéliens au restaurant. Tel plat me parle mais j’ai peur de ne pas aimer à cause d’un ingrédient, celui-la pourrait faire l’affaire mais c’est un peu trop traditionnel … Bref, j’aimerais pouvoir tout goûter, mais je sais pertinement que mon estomac et mon portefeuille n’ont pas la carrure pour assumer cette extravagance (sans parler du gaspillage) ! Alors quand on vous propose de tester une formule qui vous permet de tout combiner, on ne se fait pas prier.

Le Cent 33 vous invite à la découverte du quartier des Chartrons avec ses jolies ruelles et son atmosphère plus paisible que le centre. Il est accessible très facilement en tram (entre la ligne B – Chartrons et la ligne C – Camille Godard). La décoration est cosy, chaque table bénéficie de son espace. On y retrouve un long présentoir avec le pain du jour, le plateau de fromage et quelques natures mortes. Tout à fait comme chez Le Glouton. L’éclairage doux incite à la détente. Toute la vaisselle est assortie et, comble du raffinement, a été faite sur-mesure pour s’adapter aux exigences de cette restauration miniature. Détail rétro qui fait mouche : le porte-couteau !

L’objectif est que vous vous sentiez bien, que ce lieu devienne une extension de votre salle à manger. D’ailleurs, si vous interrogez Fabien, vous constaterez rapidement qu’il vous considère comme un hôte et non comme un client. Les plats de la carte tournent pour suivre le fil des saisons et les envies du Chef tout en maintenant des plats signature : comme le foie gras ou le calamar.

J’ai aimé le principe de la carte articulée autour des différents atouts de la cuisine : le piano de cuisine (plutôt pour les accompagnements), le cellier (le fromage), le garde-manger (pour les entrées) et le fameux robotayaki (viandes et poissons rôtis) ! Inspiré de la tradition japonaise, cet outil de cuisson au feu de bois permet de cuire très rapidement et sans fumée.

En cuisine, tout fonctionne de manière fluide. La voix ets ferme, les ordres rapides et précis. On perçoit la maîtrise et le sang-froid du Chef Etoilé qui a fait ses armes dans des adresses prestigieuses. D’ailleurs, il n’y a rien à cacher des méthodes de préparations ou des conditions de travail : la cuisine est intégralement ouverte. Vous pouvez admirer cette mécanique bien huilée. Sauf avis contraire de votre part, le chef va orchestrer votre expérience pour que les plats s’enchaine avec cohérence.

La sélection des entrées : calamar, foie gras et coquillages marinés

J’ai eu la chance de goûter presque toute la carte. J’ai eu de très agréables révélations. Le granola pour commencer est un véritable tourbillon de saveurs et de croquant. Le foie gras en forme de clémentine est spectaculaire. Le pouple allie extérieur croustillant et chair moelleuse. La couleur noire du boeuf d’Aubrac surprend au premier coup d’oeil mais on se laisse vite envoûter par sa tendresse exceptionnelle ! Les carottes fumées avec leur saveurs sucrées-salées vous feront oublier toutes vos mauvaises expériences de carottes Vichy !

Petits plats du robota et du piano : maquereau, céleri, boeuf d’Aubrac et carottes fumées

C’est une adresse que je qualifierai d’élégante et humble (pour se démarquer du terme « bistronomie »), mais rassurez vous, la cuisine y est accessible. Pas de recette alambiquée, aux associations trop audacieuses. C’est harmonieux, plaisant, gourmand et beau ! Contrairement à des adresses à la Philippe Etchebest , vous ne vous sentirez pas emprunté dans ce havre. Partager votre assiette ne sera pas mal vu, bien au contraire ! D’ailleurs, les couverts sont prévus pour : la georgette, hybride entre fourchette et cuillère, permet justement de piocher avec aisance dans le centre de table tout en récoltant sauce et autres délices.

Choix de desserts : Ananas rôti et sa quenelle de glace caramel beurre salé, cheesecake

Si on s’en tient aux recommandations du Chef, c’est-à-dire 4 plats/pers, il faut compter entre 35 et 75€ par personne. C’est un lieu idéal, selon moi, pour un dîner léger à plusieurs ou un afterwork plus haut de gamme. Je ne sais pas exactement comment fonctionnent le menu Table d’Hôtes ou celui du Chef mais cela peut être des formules intéressantes pour toucher à tout. C’est l’occasion de vous octroyer une soirée cocooning pour vous, vos convives et vos papilles, tout en offrant un compromis aux goûts de chacun qu’ils soient végétariens, terre, mer ou terroir !

La Muse Café : des pizzas, des jeux et d’la bière, nom de Dieu !

Cet été, je me suis assez régulièrement rendue dans ce temple du jeu. Il faut savoir que sur Bordeaux il existe plusieurs plans sympa pour jouer : les jeux Barjo, l’asso Edil située à côté de l’église Ste Eulalie, les Nomades du jeu qui échouent souvent au Lucifer et mon plan préféré : la Muse Café.

Contrairement à ce que laisse présager la salle dans laquelle on entre, ce bar à jeux est vraiment très spacieux. Il y a deux autres salles et un joli patio ombragé avec un énorme barbecue. Nous y avons passé plusieurs soirées sans être dérangé par les moustiques grâce aux flambeaux. Les platanes savamment taillé forment une belle canopée et l’effet ginguette est accentué par les guirlandes d’ampoules multicolores. A l’intérieur rien n’est sophistiqué. Pas d’ambiance roots ou bobo écolo hyper travaillée. C’est un vrai bar (mais les relents des murs qui transpirent la bière et la clope comme au Lucifer) avec l’empreinte des amateurs de jeux, voire un léger univers geek. Il y a une superbe fresque (?) dessinée main avec beaucoup de clins d’oeil (star wars, marvel, lego, DBZ …), des tables dépareillées, des tabourets hauts, un zinc etc…

Pour vous sustenter vous pouvez opter soit pour un menu type bistrot (14€ le menu entrée= plat ou plat+dessert) soit pour des pizzas (31 cm et à pâte fine et de 9 à 16€). La carte offre d’ailleurs un très large choix ! Il y a même des conceptions assez originales et atypiques comme la Bollywood (poulet, gorgonzola, curry, emmental, mozza, olives). Les ingrédients sont bon marché mais le rendu tout à fait honnête pour le prix. J’ai vraiment apprécié la pâte malgré sa finesse. La quantité de garniture est généreuse sans être excessive ce qui fait que vous pourrez apprécier un dessert sans vous sentir distendu et mal à l’aise. J’ai d’ailleurs cédé au charme d’un fondant au chocolat. Une réussite. En tout point le goût et le coeur divinement coulant des industriels ! J’adore ! Vraiment pile poil ce que j’attendais. Vous pouvez aussi craquer pour des tapas (16€ les 4 tapas). Je ne les ai jamais goûtées mais en général, c’est très convivial et cela correspond bien à l’ambiance de partage et de bonne humeur de ce bar. Seul inconvénient potentiel : l’odeur de friture un peu présente.

En attendant l’arrivée de nos pizzas, nous avons joué à un mini jeu sur Games of Thrones qui venait tout juste d’arriver. Vous avez vraiment toute sorte de jeux. Pour jouer à 2 comme à 6, 8 voire plus. Des jeux de réflexion, de stratégie, d’ambiance, de hasard, pour enfants, pour plus grands, du collaboratif etc… Tous les deux mois environ, ils organisent des Murders Party, sorte de jeu de rôle grandeur nature où chacun incarne un personnage et évolue dans une intrigue.

En général quand nous venons jouer, nous prenons plutôt une boisson et y restons 3 bonnes heures le temps de terminer notre partie ou d’écluser plusieurs petits jeux d’ambiance. Personne ne vient vous pousser à la consommation ou vous faire comprendre qu’il faut partir. Bien au contraire, l’atmosphère est très relax. On prend le temps de choisir des jeux adaptés à vos envies et de vous les expliquer. Enfin on s’inquiète de savoir ce que vous en avez pensé et si vous avez passé un bon moment ! 

C’est un lieu que j’affectionne particulièrement. Je sais que j’y passe toujours de bons moments. C’est un très bon compromis entre une soirée divertissante et une soirée calme. L’idée d’y retourner manger me tente bien (la salade Brooklyn avec son poulet pané bardé de lard me fait méchamment de l’oeil !). Allez y pour la simplicité de l’endroit, son caractère chaleureux et son service super agréable : vous ne verrez pas le temps passer !

Résumé

« La Muse Café »
Restaurant Ludique (Bar à jeux)
Pizzas : de 9 à 16€
Menu E+P : 14€
du Lundi au Mercredi :
11h30-14h30du Jeudi au Vendredi :
11H30-14h30
19h-2h

le Samedi :
19h-2h

FERME le Dimanche

Arrêt Terres Neuves Tram C
10 Rue Brascassat
33000 Bordeaux

05 56 85 65 71

Leur Page Facebook
Leur site internet

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Grande sélection de jeux
Beaucoup de place et patio agréable
Service très agréable
Légère odeur de friture
Excentré du centre ville

La Table de Caillivet : un écrin de verdure

Avez-vous déjà souhaité tout lâcher et partir au milieu de nulle part pour vous ressourcer ? Je vous propose de prendre la clé des champs et de visiter ce restaurant perdu au milieu des vignes. Il ne vous permettra certes pas de vous débarrasser de toutes vos responsabilités mais en tout cas, il saura vous détendre et vous faire lâcher prise ! J’ai découvert ce fabuleux endroit après avoir été invitée à son inauguration. Et je peux vous dire que j’en suis ressortie enchantée et toute ragaillardie !

Même de nuit, ce patrimoine est magnifiquement mis en valeur !

Même si ce coin de paradis est perdu au milieux de la campagne, il très facile à trouver. Attention ce qui va suivre va faire appel à des clichés sexistes : notre duo féminin a su trouver l’endroit sans GPS et sans faire demi-tour une seule fois … Alors à bon entendeur Plus sérieusement, à partir du moment où vous sortez de l’autoroute à la sortie de Langon, on tourne à droite au rond point, on suit l’indication de Bazas puis du Leclerc et au deuxième rond point un petit écriteau signale la Table de Caillivet. Il n’y a plus qu’à suivre la route et à guetter le second panneau sur votre gauche. Et là, difficile de se perdre ! Maintenant, vous voici en territoire bazadais et ce restaurant va vous permettre de découvrir toute la richesse et lé générosité de ses producteurs locaux. C’est d’ailleurs un peu le credo de l’endroit, puisque tout est parti du triptyque : mes vignes, mes boeufs et mon potager. En effet, c’est suite au coup de coeur d’Alexandra et Mathieu Lapertot pour la propriété de leurs parents qu’ils ont décidé de la mettre en valeur en la transformant en restaurant. S’en est suivi un grand chantier mené rondement (en à peine 1 an !) qui a permis l’éclosion de ce site hors du commun, parfaitement intégré à son environnement.

L’architecte, David Dalidec, a tout fait pour préserver les 3 chênes de la propriété et mettre en valeur des matériaux comme la pierre et le bois. Le résultat global est particulièrement harmonieux et apaisant. On profite d’un panorama à presque 360°C sur les vignes. On prend son temps, on discute tout en admirant le lever de lune. Ce restaurant s’intègre totalement à son cadre et invite même la nature à l’intérieur, qui est très cosy et spacieux. On y retrouve du bois, du fer, de la pierre… Il n’y a d’ailleurs pas que les produits servis dans le restaurant qui viennent des circuits courts. Les artisans, qui ont contribué à ce projet, sont également du coin ainsi que les matériaux comme le bois qui vient des Pyrénées ou de La Réole.  On adorera particulièrement la petite cabane en tronc de bouleaux (qui a nécessité près de 320 heures de travail) et sa promesse d’un repas intime. J’ai aussi eu un coup de coeur pour la cheminée et la cuisine « ouverte ».

Le chef, Paul Gouzien, travaille en toute transparence avec son équipe de 3 personnes. On peut même admirer la viande dans sa cave de maturation ! Les tables sont larges, de quoi manger à l’aise, et relativement espacées les unes des autres. Une quarantaine de convives peuvent se régaler à l’intérieur, tandis que la terrasse peut accueillir une cinquante de personnes. D’ailleurs, fait très appréciable, la terrasse est NON fumeur ! Et oui ! Un petit coin a été aménagé à l’écart pour les accros de la nicotine. Une décision un peu osée mais ainsi tout le monde peut savourer ses plats et la douceur du climat sans désagrément.

Au cours de la soirée d’inauguration, nous avons pu aller à la rencontre des différents producteurs qui fournissent le restaurant, notamment pour les produits dérivés de l’élevage du canard : la ferme de Queyran, les jambons bellota ou encore M. Charrier, boucher spécialisé dans le boeuf bazardais, qui nous a initié à sa fameuse cacahuète bazadaise (du boeuf mariné dans une sauce à l’échalote et cuit à la plancha). Les produits sont prometteurs ! J’attends avec impatience de découvrir plus en détail la composition et l’esthétique des plats !

Paul Gouzien avec M. Charrier pour la préparation en plein air des cacahuètes bazadaises

A priori la carte va changer tous les 3 jours avec tout de même des incontournables qui vont perdurer toute l’année. La carte offre également la possibilité de déguster des tapas autour d’un verre de vin. J’ai trouvé l’idée d’un menu à 28€ relativement raisonnable quand on pense à la qualité des produits mis dans l’assiette. Restera à préciser si les quantités seront également en adéquation. 

Très honnêtement, j’ai été séduite par le concept et la quiétude de l’endroit. Mathieu, Paul et David ont su créer leur paradis et travailler en une trinité passionnée dont le labeur est sur le point de porter ses fruits. Ainsi, si le restaurant tient ses promesses et poursuit sur la ligne de conduite authentique et locavore exposée au cours de cette magnifique soirée d’inauguration, des moments particulièrement conviviaux et gourmands se présentent en perspective !

Résumé

« La table de Caillivet »
Restaurant semi-gastronomique
Menu E+P+D : 28€
Menu E+P : 22€
Menu P+D :21€

 

Ouvert tous les jours SAUF le Mardi

SCEA Chateau Caillivet
33210 Mazères

05 56 632534

Leur Page Facebook
Leur site internet

Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Cadre sublime
Harmonie et intégration parfaite
Locavore
à 30 min de Bordeaux (sans bouchon)

AbracadaWrap : le food truck qui roule pour vous

Cela fait 1 an (depuis avril 2016) que je croise ce food truck 2 fois par semaine à côté de mon laboratoire et que je me dis qu’il faut que je le teste ! C’est sa pimpante couleur rose et son jeu de mot magique qui avaient attiré mon regard la première la fois. J’ai craqué cette semaine pour fêter le retour des beaux jours.

Le menu ne change pas chaque semaine (éventuellement 1 nouveauté par mois) et 2 formules sont disponibles :

  • Formule petit faim à 8€ =  wrap + accompagnement ou dessert + boisson
  • Formule magique à 10€ = wrap + accompagnement + dessert + boisson

 Vous avez le choix entre 3 wraps chauds et 2 froids. parfois il y a des pizza wrap ou de grandes salades qui font leur apparition. les desserts proposés comporte des cookies (2 au choix, nous sommes tombés unjour avec des cookies spéculoos-chocolat ou amande-chocolat), des compotes maison et des yaourts. Je me suis laissée tenter par le wrap BTO au bacon et emmental avec une petite compote maison pomme-mangue.

J’ai trouvé le service rapide. 5 min après avoir passé commande, nous avions nos wraps chauds en main. C’était bon. le goût était vraiment équilibré et le wrap tiède comme il faut. Mais je l’ai quand même trouvé un peu maigrichon et j’étais loin de me sentir calée. J’ai un peu cherché la sauce BBQ aussi.Les frites avait l’air bien appétissantes et croustillantes. Elles me mettaient l’eau à la bouche, mais il faisait un peu trop chaud pour que je me laisse tenter. La compote était rafraîchissante et légère, sans être trop sucrée. Exactement ce que j’attendais d’elle. En plus la portion était plutôt copieuse !

Wrap BTO et compote pomme-mangue

Au final, c’est un peu cher pour ce que c’est et il faut vraiment avoir une petite faim pour la formule éponyme. C’est vraiment à privilégier pour les petits mangeurs ou si vous avez envie d’un repas assez léger. Avantage, la carte bancaire et le paiement sans contact sont acceptés. J’ai apprécié de le tester, mais je pense rester fidèle à Sugary. Mais si vous avez envie de tenter l’aventure, n’hésitez pas, vous pourrez retrouver ce food truck original le :

  • Lundi : sur le parking de l’entreprise Polypôle au Haillan, juste à côté de Chronodrive
  • Mardi et Jeudi : parking de l’Institut d’Optique d’Aquitaine (entre les arrêts de tram Arts et Métiers et Doyen Brus sur la ligne B)
  • Mercredi: Cité de la Photonique, avenue de Canterrane à Pessac
  • Vendredi : Bordeaux Productic, ZI de Marticot à Cestas

Résumé

« Abracada Wrap »
Food truck wrap
Wrap : 5€
Dessert : 2€

Formule petite faim : 8€
Formule magique : 10€

 

leur page facebook 

06 38 36 78 77

Les ⊕⊕⊕Les ΘRecettes appétissantes et réussies
Repas assez légerCher
Wrap un peu maigre

 

Spok : la cantine bonne comme un bistrot, rapide comme un snack

Les cantines à tendance bio, sain, éthique et compagnie se multiplient sur Bordeaux. Après avoir testé le QG de la fille branchée (Mona), je vous présente une franchise encore modeste (6 antennes réparties en France) qui recherche l’équilibre entre des repas rapides et équilibré et des recettes originales. On surfe sur la même veine que Paus’K ou SoGood.

Une fois de plus, on plonge dans une atmosphère suédoise de bois et d’espace partagé. De cette salle très haute de plafond et dégage pourtant une impression d’espace, de chaleur et de convivialité. On entre pour déboucher à sa droite sur un présentoir réfrigéré avec un assortiment de sandwich, dessert, verrines etc joliment emballés dans des sachets écolos biodégradables et à sa gauche sur un comptoir où l’on paye soit ses achats soit son plat du jour. C’est relativement peu bruyant et encore assez spacieux. Détail utile et pratique, il y a des portes-manteaux dans la salle! Nickel pour se débarrasser de son manteau ou de ses sacs et chapeaux ! En revanche, il y un détail qui ne m’a pas paru très optimisé. Les tables sont très grandes et larges mais au final assez peu de convives peuvent s’y asseoir. J’aurais bien vu des tables moins larges (plus facile de faire la conversation) et des chaises plus sobres pour mettre un peu plus de monde.

La carte s’articule autour de sandwichs ( de 3,80 à 5,70€), de soupes ( 4,5€), de salades (7,8€), d’un plat du jour (10,90€) et de desserts (2,70 à 3,30€). Les associations changent très régulièrement et les plats du jour ne sont pas plus chers qu’ailleurs. C’est très raisonnable, lorsqu’on voit la quantité et la qualité.

J’ai été agréablement surprise par le concept et l’originalité des recettes proposées. Ce jour là, nous avions un burger au poisson pané. Mais attention ! pas du vulgaire croustibat! Non un morceaux très épais, fait à partir d’un vrai filet de poisson ! Mais l’étonnement ne s’arrête pas là ! il était associé à de la courge et une sauce béarnaise dans le burger ! Le tout avec des potatoes délicieuses. Vraiment pas besoin de dessert, un plat simple, complet. C’est tout à fait dans la mesure de ce que l’on peut se faire chez soi mais avec une touche d’audace que l’on n’aurait pas forcément.

Pour ce qui est des plats déjà en libre service (soupe, sandwich, salade…) les soupes sont servies en quantités plus qu’appréciable. Le sandwich m’a paru un peu léger, mais cela dépend vraiment de celui que vous choisissez.

Au final, pour une dizaine d’euro, vous avez un repas complet, rassasiant à base de bon produit. Le tout dans un environnement pas désagréable qui invite à une bonne détente sans faire dans la grande intimité non plus.

Résumé

« Spok»
Cantine healthy
Plat du Jour : 10,9€

Lu-Sam : 9h-17h
Sur place ou à emporter

Arrêt Hotel de Ville (Tram B)
7 place Saint Christoly
33000 Bordeaux

05 56 79 18 21leur site internet
Leur page facebook
Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Cuisine variée, saine, bonne quantité, pointe d’originalité

La Fabrique Givrée : la haute couture au royaume des glaces

Comme on m’a vertement reproché mon retard, voici pour fêter les 2 mois de l’ouverture (le 10 Août dernier) de la boutique un petit article sur le dernier arrivé des glaciers bordelais !

La Fabrique Givrée, c’est un concept à taille humaine, monté par le jeune chef pâtissier Jérémie Runel (fort charmant et chaleureux au demeurant !). Les glaces et les gâteaux glacés sont produits dans un labo au coeur de l’Ardèche avant d’être expédiés dans les 7 boutiques réparties principalement dans le sud de la France (exception faite de Paris et Bordeaux !). Ici, tout se fait en vente directe car on privilégie les petits producteurs locaux. Concrètement, les pommes viennent de la ferme du papi du coin. Pas d’arômes, ni de conservateur hormis la farine de caroube qui sert d’épaississant.

J’ai d’abord été attirée par la devanture et le design très propre de la boutique. C’est blanc, lumineux, pur et sophistiqué. Bref très dans l’air du temps et de ce qu’il faut pour être « in ». Ensuite c’est l’originalité qui m’a séduite. Chaque parfum est unique. Ce n’est de la glace à la vanille que l’on vous sert, c’est de la glace à Vanille Tahiti Grand Cru Bora Bora ! Excusez moi du peu ! Et tous est comme cela. Le sorbet à l’abricot se transforme en Abricot Bergeron des côteaux de l’Hermitage et romarin du jardin, celui à la pêche se retrouve sublimé en Pêche blanche de la vallée du Rhône et verveine de notre jardin. A côté de ces parfums hautement classiques (…) vous pouvez aussi découvrir des saveurs plus originales comme la glace au Pain Grillé ou celle à la Datte Medjool et fleur d’oranger du Liban ! Mais attention, beaucoup de parfums sont saisonniers ! Comme les coupes glacées d’ailleurs ! De quoi forcer la fidélité très subtilement. Qui plus est, leurs glaces ne contiennent que 10 à 15% de sucre (contre 30% en moyenne pour ce que vous trouvez en supermarchés). Résultat, c’est moins écoeurant et l’on sent beaucoup mieux les arômes (naturels) de chaque parfum. Le résultat est bien plus authentique et satisfaisant.

Mais ce n’est pas tout ! Leurs coupes glacées ont de quoi faire fondre les coeurs les plus endurcis et vaincre les volontés les plus fermes ! Comment résister à des compositions aussi raffinées qu’alléchantes ?! C’est BEAU et BON ! C’est fin et joliment présenté, les saveurs sont mariées avec élégance et goût. La désignation « artiste glacier » n’est pas déméritée ! Il y a un soucis du détail très agréable (jusque dans les noisettes pailletées, attention alerte licorne magique).

Certes c’est cher. 9€ minimum pour la coupe glacée. C’est un budget. C’est plus qu’un dessert classique dans un restaurant traditionnel. Mais il s’agit vraiment de création. Vous avez dans votre assiette une glace digne d’un restaurant gastronomique, tant en terme de plaisir des yeux que de plaisir gustatif. De quoi vous sentir un peu exceptionnel (sans manger de Werther’s original)… Mais à l’inverse, la boule à l’unité est moins chère (2,6€) que chez d’autres glaciers bordelais (3€ pour M&O)… Enfin pour un moment d’exception, vous pouvez vous le permettre et vous ne devriez pas le regretter ! Surtout que le gérant est particulièrement taquin et souriant. Alors c’est toujours plus agréable de déguster une glace quand on est servis dans de bonnes conditions !

Mon premier contact aura été la coupe glacée Mont Blanc (carte été n°3) et la coupe Cheesecake. J’y suis revenue 2 semaines plus tard pour une dégustation en avant-première avec d’autres blogueuses des bûches glacées pour Noël ! J’en ai profité pour goûter deux des nouveaux parfums de l’hiver (carte hiver n°3) : cannelle éclat de pistache et vin chaud. Celle au vin chaud est vraiment fidèle à sa version liquide des pistes de ski. On sent la légère amertume du vin et les épices sont dosées avec soin. Une grande réussite ! Celle a la cannelle est assez agréable aussi. Après il s’agit de cannelle de ceylan, donc ce n’est pas tout à fait le même goût que la cannelle classique dont j’inonde mes gâteaux ! A côté, la pistache se fait très discrète. 

Nous avons reçu un accueil des plus magiques. L’ambiance était vraiment chaleureuse (paradoxal non lorsqu’il s’agit de dégustation de plaisirs glacés :D); On tombe vite sous le charme de Christophe, qui tient boutique à Bordeaux. Avec sa mémoire d’éléphant, il trouve toujours le bon mot et partage avec plaisir son engouement pour l’enseigne. Son enthousiasme est contagieux ! Comme celui de toute l’équipe de la Fabrique Givrée. 

En ce qui concerne les bûches. Une fois de plus les saveurs sont au rendez-vous. J’ai eu une préférence pour la Nougat GlaGla. Le coeur au nougat glacé est un délice. En terme de parfums elle est très facilement accessible pour petits et grands. A l’inverse Pin Pin d’épices est plus délicate à appréhender avec ses saveurs d’agrumes. Pour une fois, j’ai apprécié la galce au chocolat de la Bûche en Bois. En revanche, un peu surprise par le coulant caramel au Yuzu, qui apporte une note un peu piquante et poivrée à laquelle je ne suis pas habituée. La Mont Blanc est plutôt douce et bien équilibrée. C’était un régal !

Je suis tombée amoureuse de leur chocolat chaud ! 5,20€ c’est pas donné non plus pour un simple chocolat chaud aromatisé me direz vous … mais quand on sait qu’il est fait au Valrhona, on arrête de faire son  radin et on allonge la monnaie illico ! Il est épais et très riche en bouche. Avec la touche de fleur d’oranger, j’ai totalement succombé ! Au point que je me suis refait une petite recette perso derrière pour prolonger le plaisir chez moi !

Pour le mot de la fin (faim aussi d’ailleurs), c’est un glacier à ne pas manquer. Le concept est chouette et l’équipe qui gère l’ensemble colle tout à fait avec l’image de l’enseigne. ABSOLUMENT TOUT EST A LA HAUTEUR : service, qualité, esthétisme, éthique, originalité, design, atmosphère… C’est du pur plaisir, du moment où l’on franchit le seuil jusqu’au moment où l’on en repart en passant par les étapes du choix (cornélien) de ce que l’on va prendre, suivi par l’attente délicieuse de voir sa gourmandise se bâtir sous ses yeux et couronné par le moment intense où l’on savoure enfin cette merveille…

Résumé

 

« La Fabrique Givrée »
Glacier
1 Boule : 2,6€
Coupe glacée : 7 à 10€
Ma-Je : 13h-19h30
Ve-Sam : 13h-22h
Dim : 13h-19h

Sur Place
A emporter
En livraison

Arrêt Place du Palais ou Ste Catherine (Tram A)
25 rue du Pas St Georges
33000 Bordeaux

09 83 08 02 95


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Les ⊕⊕⊕ Les Θ
Des glaces authentiques de qualité Parfums saisonniers (frustrant ^^)

M&O : le glacier aux parfums atypiques

Après le gargantuesque calzone mangé chez Masaniello, nous avions bien besoin d’une promenade digestive… Bizarrement, nos pas nous ont mené jusque chez le glacier M&O dans la rue St James qui héberge la grosse cloche.

Ce glacier fait partie des plus réputés de Bordeaux, notamment de part l’originalité de ses parfums et son « labo » situé juste à côté. Vous pouvez vous laissez tenter par des compositions inédites et d’un fondant incomparable. Le mélange rose-lichi-framboise est particulièrement fin et délicat. Le sorbet à la bergamote est également d’une douceur très agréable en bouche avec de belles notes de fleur d’oranger…

Attention toutefois, cette recherche et cette élaboration ont un coût : 3€ la boule, cela commence à peser… Je trouve la coupe glacée très rentable toutefois ! Après, étant donné que la qualité est au rendez-vous, cela ne fait pas de mal de se faire vraiment plaisir de temps en temps. Ce n’est pas pour rien qu’ils fournissent de nombreux restaurants sur Bordeaux ! Après vous pouvez aussi tenter leur milkshake ou coupe gourmande avec le topping de votre choix et la déguster tranquillement sur la petite terrasse qui longe la boutique.

Résumé

 

« M&O »
Glacier
1 Boule : 3€
Coupe 2 boules + 2 topping : 5,5€ 
Lu-Dim : 13h-21h

Sur Place
A emporter

Arrêt Musée d’Aquitaine (Tram B)

53 rue St James
33000 Bordeaux

05 56 52 96 21

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Des parfums élaborés Un peu cher
« seulement » 26 parfums