Octavie’s : un goûter dans le boudoir de Marie-Antoinette

 

Pendant longtemps j’ai nourri l’envie d’ouvir un salon de thé ultra cosy et exhubérant, qui ressemblerait à un boudoir, avec des gâteaux alléchants présentés sous cloche, un mur entier consacré au thé… Mon rêve a pris réalité chez Octavie’s dans la rue du Palais Gallien à Bordeaux ! Derrière cette devanture vitrée discrète, à peine souglinée par une guirlande fleurs roses et blanches, se cache un salon de thé au look baroque, créé par Najat Debreu.

C’est rose et blanc, girly à mourrir. Paradis surrané remis au goût du jour avec charme et raffinement. Porcelaine blanche à liseré doré, assiettes en facience ancienne dépareillées, chaises en fer forgé recouvertes de petit coussin, tables au dessus de marbre blanc veiné de gris, fauteuils à la reine, parquet au point de Hongrie… On se met avec aisance dans la peau de Marie-Antoinette, façon Sofia Coppola.

Avec l’exposition temporaire de peintures, ce salon de thés se pare de couleurs encore plus vives, qui vous en mettent plein les yeux. Dans ces conditions, comment ne pas s’immerger corps et âme dans le monde cosy des dames de la cour. Comment résister à l’appel de ce boudoir au décor si angélique et au luxe de détails ?

On vient d’abord chez Octavie’s pour son impressionnante collection de thés. Ici, on sort des sentiers battus. Pas de référence Dammann, Perch’s ou Palais des thés ! Alignés dans des boîtes métalliques blanches, on peut se familiariser avec les mélanges de la marque Nina’s, préparés à partir des plantes et fruits du Jardin de Vesailles. A ne pas manquer : l’emblématique thé de Marie-Antoinette, parfumé de pomme et de rose, arômes favoris de la jeune reine autrichienne.

Si vous aussi, vous craquez pour ces arômes délicats, profitez en pour achetez du thé en vrac ou dans ses boîtes au design delicieusement retro-chic, et pourquoi pas découvrir les mini dragés fondants, les savons etc…

Pour le service, j’aurais bien vu un courtisan en perruque poudrée et justaucorps brodé. Bien que prévenant et aimable, on sent notre hôte encore un peu mal à l’aise dans son rôle de majordome galant.

Au menu, des délices tant salés que sucrés. En pélerinage tea-time, mon attention a été accaparée par les cakes en vitrine : cake à l’anglaise (aux fruits confits), au citron, au chocolat ou encore marbré ainsi que par le bocal à cookies… Mais bien d’autres merveilles se cachent encore au frais dans l’arrière cuisine : entremet, yaourt maison, pavlova, mousse… de quoi extasier pleinement vos papilles !

Ecrasés par la chaleur, nous avons fait un goûter léger : milkshake aux fraises, thé glacé maison, thé aux fruits exotiques accompagnés d’un cookie, de cake au citron et d’un yaourt maison au caramel et noix de pécan. Les boissons étaient excellentes. On m’a conseillé de laisser infuser le mien 3 min mais jen ‘avais pas de sablier à disposition … Le yaourt était frais et bon. Mon homme a aimé le cake au citron, parfaitement traditionnel. Deux petit plus : d’une part les pailles en papier pour un côté écologique et d’autre part, la carafe d’eau pour pouvoir se désaltérer à volonté.

A l’heure où fleurissent les coffee shop au look épuré, les salon de thé récup etc… Octavie’s a le mérite d’offrir un cadre différent de tout ce que l’on peut croiser sur Bordeaux ! C’est aussi vraiment agréable de pouvoir profiter de plaisirs faits-maison, quand tant de polémique règne autour de ce point. Ce salon de thé méritera un deuxième passage dans l’heure de midi pour tester la burrata ou la tartine nordique avec la truite fumée. J’amerais bien tenter le brunch (à 27€)! Il a l’air véritablement royal !!!! Mais il ne faut pas louper la date, car il n’a lieu qu’une fois par mois (plutôt en début de mois)!

Mamen : le fromage mais pas la crémière !

Le fromage, c’est ma vie ! Des fromageries géniales, j’en connais à la pelle. Je sais où me rendre pour déguster un bon plateau de fromages que ce soit à Bruxelles ou à Bordeaux. Mais là, je vous parle d’une expérience très différente mais tout aussi délicieuse ! Mamen ne se contente pas de vous servir du fromage, il vous le met en scène ! Ici le fromage est travaillé, cuisiné pour vous proposer autre chose que le fromage à l’état brut.

Alors certes, vous allez pouvoir déguster l’authenticité à travers des planches (petite avec 3 fromages ou grande avec 6 fromages) mais ici, c’est surtout le camembert rôti ou la tartinade au chèvre qui nous intéressent ! Et tout ça en plein coeur de Bruxelles, juste à côté des halles de Saint Géry.

On commence par se détendre au contact du sourire et la bonne humeur de nos hôtes : Julie et Alex. Le lieu est tout en longueur avec une déco assez branchée. C’est comme si mémé avait déménagé sa cuisine à Lisbonne à cause des alfajores bleutés et déplacé ses meubles en bois avec tous ses cadres désuets dans un vieux bistrot parisien ou berlinois. J’adore ce mélange très sophistiqué qui donne malgré tout un look très confortable et accueillant. J’ai craqué sur la porcelaine de service dépareillée !

La lecture de la carte ne fait que vous conforter dans l’idée que vous êtes au bon endroit. Du fromage à perte de plats ! mais habilement réparti entre des plats à partager pour un afterwork convivial, des plats chauds pour une ambiance plus restaurant et des desserts pour la gourmandise ! Globalement, rien de très lourd. On n’est pas sur de la tartiflette, de la raclette ou de la tourte franc-comtoise. C’est composé de manière habile , élégante et fine. Aucun risque de lourdeur en sortant d’ici (sauf si vous avez les yeux plus gros que le ventre comme nous…).

Gourmets que nous sommes avec mes collègues, nous avons sans hésitation opté pour une grande planche de fromages et uen assiette de charcuteries à partager avec un camembert au four. La planche est arrivé très rapidement avec une présentation rendu très alléchant et coloré par les grains de raisins et les morceaux d’oignon nouveau. L’eau m’est montée à la bouche en un clin d’oeil ! Et que dire des effluves du camembert nappé de miel qui ont fini de m’achever !!! Le pain, d’origine biologique et de fabrication artisanal, est adapté et bon. C’est un élément vraiment crucial pour moi en cas de dégustation de fromages. Dans l’idéal, je choisi toujours un pain à la croûte craquante avec une mie élastique et un goût de levain. Les baguettes de tradition sont vraiment ce que je préfère. Ou alors, pour les pâtes dures, j’apprécie un pain de seigle.

La serveuse prend le temps de présenter les fromages du plateau en précisant s’ils sont pasteurisés ou non. J’ai beaucoup aimé l’assortiment de fromages. Ici, nous avions un comté 18 mois, du shropshire, du Bleu de Gex, du Gouda au cumin, une tomme de Savoie, un morbier et du Brillat-Savarin. Il avait un bon équilibre entre fromages doux et forts. Il me manquait juste un petit chèvre pour parfaire le tout mais apparemment, ils s’étaient fait dévaster au cours de la semaine. Le camembert était très agréable. Tremper les morceaux de pommes dans ce magma crémeux est très savoureux !

Curieux, nous avons succombé à la tentation des pâtes au poivre, tournées dans la meule entière de Grana Padano. Comment vous décrire ce régal ? La sauce enveloppe bien les pâtes. Elle est délicieusement relevée par le poivre qui est judicieusement dosé pour ne pas chauffer la bouche. Et puis le prosciutto apporte la touche salée qui magnifie l’expérience.

 

Par comparaison, j’ai préféré mon expérience chez Mamen à celle chez La Fruitière. Ce concept de Cantine Fromagère m’a plus plu que la fromagerie qui propose ses fromages à la dégustation sur un plateau. D’où mon titre « le fromage sans la crémière ». Pour La Fruitière, je serais plutôt que « Le fromage dans son plus simple appareil » ou « Le fromage à l’état brut ».

Malheureusement ce repaire n’est ouvert que le soir à partir de 17h. Alors on commence le midi par un passage à La Fruitière et le soir, on bouge vers Mamen, pour profiter de l’Happy Hour rosé et de ses merveilleuses idées autour du fromage !

Adrian’s : bienvenue chez vous !

(cliquez sur les photos pour les voir apparaître nettement et en grand)

Un cuisinier malgache avec un patron polonais, cela donne quoi ? La réponse à cette question digne d’une devinette carambar, c’est le restaurant Adrian’s dans le quartier de Stockel à Woluwe Saint Pierre (pour leur page facebook, c’est par ici). Préparez vous à des plats faits maison avec des produits frais du terroir, artisanaux et pour la plupart provenant de fournisseurs biologiques.

C’est un lieu à la décoration un peu patchwork, qui combine atmosphère industrielle (le sol effet béton brossé, les briques et les gaines apparentes), mur végétal et détails bohèmes dans le choix des petits coussin bariolés et des stickers d’animaux antropomorphiques (oui c’est plus classe que le terme « humanisé ») pour la banquette qui court le long du mur. Il s’en dégage une atmopshère chaleureuse bercée par une lumière jaune assez douce et reposante.

Pour la cuisine, c’est clairement une cantine pour le midi à base d’ingrédients frais et bio. Vous trouverez un menu à 11 ou 14€. On vous sert toutes les formes de plats trendy : bagels et bowls notamment, mais aussi des plats plus tarditionnels comme des pâtes, des pièces de viande. Cela peut aussi être un bon spot pour un afterwork. En effet, ils proposent une planche apéro et plusieurs entrées aux accents italiens (burratta, bresaola…).

Le soir où j’y ai mangé, j’avais choisi une tartine poulet, ma voisine un mexican bowl et ma mère la spécialité polonaise : les pierogies. J’ai beaucoup apprécié ma tartine de pain gris bien épaisse. Elle était copieusement garnie. En revanche, j’aurais apprécié qu’elle soit légèrement grillée. Je pense que la texture aurait été plus ferme et intéressante.

Clairment, la nourriture est bonne. Pas forcément ultra recherchée tant sur l’association des saveurs que la présentation mais très satisfaisant. Ce sont vraiment des plats que vous pourriez faire chez vous. C’est réconfortant d’une certaine manière et plutôt plaisant de ne pas avoir l’impression de manger différemment de chez soi. Je ne me suis pas dit que mon repas au restaurant avait été extravagant. C’était en accord avec mon alimentation habituelle. Rien d’excessivement gras, ni de quantité démesurée.

La serveuse s’est très bien occupée de nous. Le restaurant n’avait pas ouvert depuis longtemps et on sentait qu’elle n’était pas forcément pleinement à l’aise avec la carte mais le service était amical et très souriant. J’ai juste à déplorer un temps d’attente interminable surtout pour des plats aussi simples. Ils se sont peut etre améliorés depuis (notre repas remonte au 29 Mai 2018. D’ailleurs les prix et le menu ont été légèrement revus depuis). En attendant, nous avons pu profiter d’une délicieuse tapenade maison !

Nous nous sommes tellement attardées à discuter que la serveuse a fini par nous proposer les ultimes donuts (de chez Coco Donut du côté du Sablon) qui se languissaient dans la corbeille. Ils étaient loin d’être aussi gras et bourratifs que mes souvenirs américains. En revanche ils sont vraiment copieux sur la taille et il vaut mieux se les garder pour un goûter qu’en guise de dessert.

C’est une cantine charmante où je rêve de retourner pour goûter les raviolis à la truffe… Le cadre est plaisant, les recettes authentiques et sans chichi. Il n’y a peut-être que les prix un peu trop ronds qui ont retenu mon attention.

MISE A JOUR DU 14/06/2019 :

J’ai enfin testé les raviolis à la truffe ! Ils sont très bons, et j’ai adoré la présentation directement dans la poêle. la sauce est agréablement crémeuse et riche en truffe. La quantité n’est pas trop copieuse et permet de bien profiter des saveurs sans trop manger.

En revanche, un fois de plus, le service était assez lent.