Pâte à cookies : recette de base, trucs et astuces

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L’ami avec lequel j’aimais bien faire mes compétitions de lunch box au labo a un jour débarqué avec des cookies franchement pas extraordinaires (scuze Arthur ). Et non, je ne suis pas méchante, il était le premier à le reconnaître. Ses cookies étaient trop cuits autour, avec une texture ni croquante comme les cookies du commerce, ni moelleuse et fondante comme ceux de la Mie Câline. Il m’a avoué avoir chopé la recette sur Marmiton et que la pâte était très collante et presque liquide.

Un peu étonnée (parce que ce brave garçon touche quand même sa bille en matière de cuisine), je lui ai demandé pourquoi il n’était pas allé piocher une recette sur mon blog (parce que j’en impose quand même pas mal en matière de cookies, oui, je suis très modeste ). Il m’a alors répondu, que je n’avais pas de recette classique.

Bon, c’était quand même de la diffamation, puisque je propose une recette de Cookies tous mous comme ceux de la Mie Câline, mais j’ai compris le problème. Même si j’utilise toujours la même base, je n’ai aucune recette intitulée « Cookies aux pépites de chocolat » ou « Pâte à cookie » ou encore « Cookies : la recette de base« . Le mal est désormais réparé !

Les astuces

Il faut faire varier la quantité de sucre selon les ingrédients additionnels que vous mettez dans votre pâte. Bah oui, les pépites de caramel, c’est très sucré, alors on compense en diminuant la dose de sucre. D’ailleurs, la cassonade a son importance. Elle ne se dissout pas totalement dans la pâte. A la cuisson ces cristaux vous rester à la surface (vous pouvez d’ailleurs les voir) et contribuer à la formation de la couche craquante autour. Vous voyez une crème brûlée? On rajoute une couche de sucre à la surface pour la faire caraméliser et obtenir du croquant/craquant. C’est plus ou moins le même combat avec les cookies.

Les cookies se réalisent avec du beurre mou (ou pommade) et non pas fondu. Pour ne pas avoir à attendre que mon beurre ramollisse, je préfère utiliser de la margarine. Sinon, pour obtenir des cookies avec des cookies différents et très gourmands, remplacer une partie le beurre par des pâtes à tartiner est toujours une très bonne idée! Mais attention, selon certaines pâte à tartiner, il faudra également modifier la quantité de farine. C’est le cas pour le beurre de cacahuète et la crème de marron par exemple. Les cookies seraient trop sec sinon on ne réduisait pas la proportion de farine.

Le choix de la farine est intéressant aussi. Selon sa finesse votre pâte sera plus ou moins collante même si vous mettez la même quantité que moi! J’ai remarqué cela en Allemagne où la farine discount correspond à de la T45 tandis que la française est de la T55 (c’est celle que j’utilise). J’avais besoin de plus de farine en Allemagne pour avoir une pâte à cookie qui s’amalgame bien et se décolle des parois. Si vous remplacez la farine de blé blanche par de la farine de blé complète, là c’est l’inverse, il vous en faudra moins pour agglomérer la pâte. Beaucoup de blogueuses américaines ajoutent 1 cas de maïzena à leur farine. Selon elles cela contribue à la texture chewing-gum moelli-moelleuse que j’aime tant. Je n’ai pas cherché à le vérifier.

Vous pouvez obtenir des textures différentes en fonction de la forme de vos cookies avant la cuisson. A temps de cuisson égal, un cookie boule (ceux qu’on forme avec une cuiller à glace) aura un coeur plus fondant qu’un cookie plat (ceux qu’on aura écrasé avant cuisson). Attention, cela ne veut pas dire qu’un cookie aplati sera forcément tout sec et plus craquant. Il faut toujours prendre en compte le temps de cuisson.

Faire refroidir la pâte avant de la cuire revient au même. C’est un bon moyen pour être sûr que vos cookies vont garder un coeur fondant et être bien mous. Si la pâte est plus froide, l’extérieur du cookie sera cuit à point avant l’intérieur. Ainsi on obtient une croûte extérieure craquante et un coeur légèrement « underbake » (un mot anglais tout à fait approprié pour dire que le coeur n’est pas assez cuit).

Maîtriser la cuisson est un facteur très important dans le résultat final du cookie. C’est un peu la clé de la réussite, comme pour un brownien. Une cuisson longue donne un cookie gonflé avec une texture de gâteau moelleux, assez compact en bouche. Une cuisson trop courte et votre cookie sera entièrement fondant mais très fragile, dépourvu de croûte. Un cookie trop cuit est pour moi forcément raté. Un cookie trop mou qui se casse en deux est encore rattrapable. Soit en prolongeant la cuisson de pas grand chose (2min pas plus) soit en mangeant les cookies après un long passage au réfrigérateur. C’est malheureux à dire mais le beurre contenu dans le cookie fige à nouveau et renforce la solidité du cookie. Pour moi, la cuisson idéale se situe entre 9 à 12 min à 180°C en chaleur tournante (ou sans) à mi-four.  Trop bas, la sole des cookies risque de se transformer en sablé. Trop haut, la croûte sera peut-être parfaite mais l’intérieur vraiment pas assez cuit. Je n’ai pas remarqué d’influence particulière de la chaleur tournante. Je pense que la cuisson est trop courte pour apercevoir une quelconque différence. Je préfère la chaleur tournante parce qu’ainsi mon four monte plus vite en température. Il faut vraiment vous adapter en prenant en compte :

  • vos attentes : un cookie mou et fondant ou plutôt un cookie croustillant ?
  • la forme du cookie (son épaisseur et sa taille) : vous préférez les cookies boules au cookies plats ? Sachant qu’il faudra beaucoup plus de temps pour avoir un cookie bien croquant et pas du tout fondant s’il est très épais…
  • votre matériel : il faut plusieurs essais avec son four pour apprendre à connaître sa manière de chauffer. En général le fond cuit plus que l’arrière. Mais votre four peut cuire à une température beaucoup moins importante que celle que vous avez sélectionnée ou l’inverse… Des cookies cuits dans le bas du four auront peut-être une sole trop noire, ceux cuits tout en haut  Cela dépend vraiment de votre matériel. C’est à vous de déterminer la température idéale en association avec le temps et la position dans le four.

La rédactrice du blog américain Handle the Heat a réalisé une étude comparative quasi exhaustive sur les cookies. Elle y évoque l’influence de la levure chimique, l’impact du type de sucres ou de farines… Elle vous livre aussi tous ses petits secrets pour obtenir à tous les coups des cookies parfaits. Je vous laisse découvrir son « Ultimate Cookie Troubleshooting Guide » avec photos à l’appui. Je me tâte à acheter son Ultimate Cookie Handbook….

Les variantes

Maintenant que je vous ai livré cette recette, voici ce que vous pouvez en faire :

Ils ont testé :

Une version fruitée aux pommes et noix de coco sur le blog Envies et Blabla (qui est maintenant devenu La Raie Créative), qui a apprécié mes conseils

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Pâte à cookies : recette de base, trucs et astuces

Type de plat Cookie
Cuisine Chocolat Addict, Etats-Unis, Kid's Friendly
Temps de préparation 10 minutes
Temps de cuisson 10 minutes
Temps total 20 minutes
Portions 12 cookies

Ingrédients

  • 260 g farine
  • 80 g sucre blanc
  • 80 g cassonade
  • 120 g beurre demi sel mou = margarine possible + 1/4 cac sel
  • 1 oeuf
  • 1 cac levure chimique
  • 1 cas arôme de vanille
  • 150 g pépitesde chocolat

Instructions

  • Préchauffez votre four à 180°C.
  • Incorporez les sucres au beurre.
  • Ajoutez ensuite l’oeuf et l’arôme. Mélangez à l’aide d’une cuillère en bois.
  • Ajoutez enfin la farine mélangée au sel et à la levure. Vous devez obtenir une pâte qui se décolle bien des parois.
  • Ajoutez les pépites de chocolat.
  • A l'aide d'une cuillère à glace (5cm de Ø), formez des boules de pâte que vous déposez sur du papier sulfurisé.
  • Vous pouvez les cuire comme ça ou les aplatir uniformément à l'aide d'une surface plane (le fond d'un verre à moutarde ou d'un moule à tartelette).
  • Pour éviter que cela ne colle, intercalez un carré de papier sulfurisé entre la boule de pâte et le support qui va vous servir à aplanir le cookie.
  • Enfournez pour une dizaine de minutes. Surveillez la cuisson et sortez les cookies quand les bords commencent à craqueler mais que le coeur n’est pas encore cuit.